Personnage historique national de Théophile Panadis (1889–1966)
Theophile Panadis (1889–1966) a été désigné personnage historique national en 2011.
Importance historique : A sauvegardé et perpétué les traditions abénaquises et ainsi contribué pour beaucoup à l'affirmation de l'identité et de l'art abénaquis et à leur rayonnement.
Plaque commémorative: Odanak, QuébecFootnote 1
Théophile Panadis (1889–1966)
Surnommé « le conteur », Théophile Panadis dédie sa vie à sauvegarder, partager et perpétuer les coutumes et les savoirs des Abénakis. Né à Odanak, sixième enfant de Nicolas Panadis et de Monique Wawanolett, il grandit dans la culture abénakise. Membre actif de sa communauté, il dirige une troupe de danse, travaille comme guide de chasse et pêche sportives et crée des œuvres d’art pour les touristes et ses amis. Avec les ethnologues A. Irving Hallowell et Gordon M. Day, il consigne la langue et l’histoire de son peuple. Panadis laisse ainsi un héritage exceptionnel et contribue à forger une identité abénakise forte.
Théophile Panadis (1889–1966)
Aliwizid “8tlokad”, Théophile Panadis aloka alwa mziwi wpm8wzow8gan wji agakid8zik ta nanawald8zik w8banakii m8waladakaw8gan. Ngwed8s akw8babid aw8ssis wji Nicolas Panadis ta Monique Wawanolett, wd’aln8bao ni m8jago Odanak. M8wkaw8ganek, w’kinodokaw8k pmegawinnoak wji w8banakii pmegaw8ganal. Wd’aloka ali kinossalwad wji nadialow8gan ta 8maw8gan, ta achi, abazii nt8wagizowad, w’wlito pitta wligekil alokaw8ganal wji kiwkannowinnoak ta wid8bak. Nspiwi m8wkawi kwiloskhigajik A. Irving Hallowell ta Gordon M. Day, wd’awikhamenal w8banakii l8dwaw8gan ta nik8n8jmow8gan. Ni ali, Panadis chigitam kz8wadowi wawidah8zw8ganal wji kadawi W8banakii s8khigwzijik.
Théophile Panadis (1889-1966)
Théophile Panadis a consacré sa vie à sauvegarder, à partager et à perpétuer les coutumes et les savoirs traditionnels des Abénakis. Né à Odanak (Québec), Panadis s'est dévoué à la transmission de ses vastes connaissances en matière de culture et d'histoire abénakises à sa communauté et au partage de ce savoir avec les peuples non autochtones. Il était conteur, artiste, chef d'une troupe de danse et guide convoité de chasse et de pêche sportives. Ses efforts ont laissé un héritage exceptionnel qui contribue à la continuité d'une identité abénakise forte.
Ses débuts
Théophile Panadis était le sixième enfant de Nicolas Panadis et de Monique Wawanolett. Il est né en 1889 à Odanak, un village abénaki situé le long de la rivière Saint-François. Il a grandi à une époque durant laquelle la culture, le mode de vie et les savoirs traditionnels abénakis étaient toujours bien vivants. Il a appris à chasser et à pêcher en travaillant aux côtés de son père, de son oncle et d'autres hommes plus âgés de la communauté. En vivant de la terre pendant des semaines et des mois à la fois, il a appris à connaître les terres au nord du Saint-Laurent. Il vendait ensuite les fourrures des animaux qu'il avait trappés à la Compagnie de la Baie d'Hudson et à d'autres marchands montréalais.
Le conteur d'histoires
Au milieu du XXe siècle, le mode de vie des Abénakis était de plus en plus menacé par les politiques coloniales du gouvernement et le développement continu de l'industrie forestière. En constatant la menace que cela représentait pour la langue et la culture abénakises, Panadis s'est consacré à la sauvegarde des habiletés et des savoirs traditionnels parmi son peuple. En raison de son dévouement à cette cause, les Abénakis l'ont surnommé « le conteur » puisqu'il racontait des récits à propos de l'histoire et de la culture abénakises, dont le récit de la première fois où les Abénakis se sont rendus à la rivière Saint-François. Il racontait aussi des histoires au sujet des meawlinnoak, des individus aux grands pouvoirs spirituels, et des récits portant sur la création du monde. À Odanak, Panadis est une véritable légende et est considéré comme un manuel d'histoire vivant.
Source d'information inestimable et incomparable
Panadis était trilingue et parlait abénaki, français et anglais. Il a collaboré avec les ethnologues A. Irving Hallowell dans les années 1920 et Gordon M. Day dans les années 1950 et 1960, devenant une source d'information inestimable et incomparable pour consigner les traditions, les mythes, la cosmologie, les cérémonies, la langue et la culture matérielle de son peuple. Par exemple, Panadis a transmis ses connaissances des frontières des territoires de chasse familiaux à Hallowell, ce qui leur a permis de dessiner une carte pour consigner ces informations.
Son héritage
Également artiste, il a peint, gravé et sculpté des œuvres d'art pour des amis et des touristes. Il fabriquait des canots et des calumets sous le regard de ses pairs qui apprenaient de ses activités. Ce partage de savoirs a aidé à transmettre et à préserver les connaissances traditionnelles. Grâce à ses efforts tout au long de sa vie pour perpétuer les savoirs abénakis, Théophile Panadis a laissé un héritage exceptionnel qui a contribué à la force et à l'influence de l'identité et des arts abénakis.
Dernière mise à jour de ce document d'information : 2021-06-09
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