Fiche d’information : Station de baleiniers basques de Red Bay, Labrador

Lieu historique national de Red Bay

Nouveau site du patrimoine mondial de l’UNESCO au Canada

Située dans le détroit de Belle Isle, la ville de Red Bay abrite la plus grande station de baleiniers basques du XVIe siècle connue en Amérique du Nord. L’assemblage des sites archéologiques immergés et terrestres constitue l’un des premiers exemples parfaitement documentés de l’exploitation économique des ressources naturelles abondantes de l’Amérique du Nord par des intérêts commerciaux européens. Le site comporte des preuves archéologiques de tous les principaux éléments de l’industrie baleinière basque et de ses activités connexes. Les vestiges d’un réseau comptant plus d’une douzaine de stations côtières montrent les processus industriels de la pêche à la baleine employés à l’époque pour produire l’huile de baleine, laquelle avait une grande valeur sur le marché européen. Les stations comprenaient habituellement des fonderies, des tonnelleries, des ateliers, des logements temporaires et des quais. On y trouvait également un cimetière et des belvédères. Les collections sont constituées d’artéfacts de l’époque et d’un assemblage énorme de baleines boréales et de baleines noires.

Parmi les ressources culturelles immergées, on trouve les vestiges bien préservés de certaines embarcations, dont quatre baleiniers et quelques bateaux plus petits utilisés pour la chasse à la baleine. Ces vestiges constituent un témoignage des techniques de construction navale ibériques du XVIe siècle. Aucune station de baleiniers hollandaise, anglaise ou basque n’égale celle de Red Bay en raison du nombre et de l’exhaustivité de ses ressources culturelles qui permettent de comprendre les techniques de l’industrie baleinière de cette époque.

Justification de la « valeur universelle exceptionnelle »

Red Bay est l’exemple de station de baleiniers basques du XVIe siècle le plus complet et le plus important. Le site constitue un témoignage exceptionnel de la tradition des baleiniers basques outre mer.

Red Bay est un exemple exceptionnel d’ensemble technologique. On y trouve tous les éléments importants de ce processus industriel, y compris des embarcations particulièrement bien préservées, qui marquent les débuts de l’exploitation commerciale des ressources naturelles abondantes de l’Amérique du Nord par les Européens.

Limites du bien du patrimoine mondial

Le bien que constitue le site du patrimoine mondial de la station de baleiniers basques de Red Bay couvre une superficie de près de 313 hectares de terres et de terres immergées situées à l’intérieur de la ville de Red Bay, le long de la côte méridionale du Labrador. Les limites englobent le lieu historique national de Red Bay, le havre de Red Bay ainsi que les îles et le littoral avoisinants. Elles s’étendent vers l’ouest, à partir du c ôté est de l’anse Steamer, jusqu’au sommet de la colline Tracey, et vers le sud, à partir de l’embouchure du bassin, pour inclure les îles Saddle et Twin. Les limites ont été fixées de manière à englober tous les secteurs de Red Bay contenant ou pouvant contenir des vestiges archéologiques ou d’autres éléments culturels associés à l’industrie baleinière basque du XVIe siècle dans le port. De plus, une zone tampon de quelque 285 hectares de terres entoure l’ensemble du bien afin d’en préserver l’intégrité.

Rôle de Parcs Canada relativement au site du patrimoine mondial de la station de baleiniers basques de Red Bay

L’histoire de Red Bay en tant que station de baleiniers basques du XVIe siècle la plus importante et la plus grande en Amérique du Nord a été soulignée par la désignation de lieu historique national dont a fait l’objet cet endroit, qui est exploité par Parcs Canada. Cependant, l’aire connue comme étant la station de baleiniers basques de Red Bay couvre une superficie qui dépasse les limites de l’endroit administré par Parcs Canada. Le site du patrimoine mondial englobe une grande partie de la collectivité même de Red Bay ainsi que des ressources culturelles situées sur terre et sous l’eau. C’est pourquoi Parcs Canada s’est joint à un groupe de partenaires qui siègent actuellement au comité de gestion du site du patrimoine mondial, auquel participent entre autres la Ville de Red Bay (présidence), Pêches et Océans Canada, ainsi que la province de Terre-Neuve-et-Labrador, représentée par le ministère du Tourisme, de la Culture et des Loisirs.

En plus des représentants de ces organisations qui siègeront au comité de gestion, de nombreux autres intervenants importants, dont le secteur privé, des groupes de bénévoles, des particuliers, des groupes culturels et des citoyens du Pays basque espagnol, ont pris part au processus de mise en candidature du site de Red Bay.

Retour

Date de modification :