Architecture

Lieu historique national de l'Île-Georges

Le Complexe de défense d'Halifax

Le Complexe de défense d’Halifax inclut cinq forts et batteries construits par les armées britannique et canadienne à Halifax, en Nouvelle-Écosse :

  • Lieu historique national du Fort-McNab
  • Lieu historique national de la Redoute-York
  • Lieu historique national Tour Prince-de-Galles
  • Lieu historique national de la Citadelle-d'Halifax
  • Lieu historique national de l'Île-Georges

Plus d'informations sur le Complexe de défense d'Halifax

Fort-Charlotte

En 1794, le prince Edward, futur duc de Kent, arriva à Halifax pour prendre le commandement des forces armées. Considérant l'île Georges comme un élément essentiel des défenses du port, il y fit construire une forteresse en forme d'étoile à laquelle il allait donner le nom de sa mère, la reine Charlotte. Dans les années 1860, la forteresse fut en grande partie reconstruite, pour pouvoir accueillir de nouveaux canons à âme rayée et à chargement par la bouche. Elle fut alors dotée de deux puissantes batteries faisant face au large.

Phare et maison du gardien de phare

En 1856, à la suite de nombreux accidents ayant eu lieu la nuit ou dans un épais brouillard où les navires entraient en collision avec l'île Georges, les marchands de Halifax exercent des pressions sur le gouvernement local pour faire construire un phare sur l'île. Vingt ans plus tard, en 1876, le premier phare est construit sur le versant ouest de l'île Georges, servant d'aide à la navigation des navires dans le port. Il est construit en bois et la résidence du gardien de phare y est rattachée. Le phare est exploité pendant 40 ans avant d'être détruit par le feu en 1916.

Fabrique de mines sous-marines

Dans les années 1870, l'île Georges devint le quartier général de la création d'un système de mines sous-marines destiné à protéger le port d'Halifax des navires ennemis.

Les mines sous-marines avaient vu le jour grâce aux progrès scientifiques réalisés dans le domaine des explosifs et en électricité. Les mines étaient fabriquées de charges de fulmicoton (matériau fibreux ressemblant à du coton ou à du lin trempé dans un liquide explosif comme l'acide nitrique) enfermées dans des enveloppes en métal étanches, et mouillées à la profondeur qu'il fallait pour couler ou endommager, en déclenchant l'explosion par contact électrique depuis la terre, les navires qui passaient à proximité. C'était, à l'époque, une technologie de pointe, et Halifax fut l'un des premiers ports coloniaux de l'Empire britannique où l'installation d'un système de champs de mines sous-marins fut approuvée.

Grâce à l'ajout des mines sous-marines à son arsenal d'armes, l'île Georges avait atteint l'apogée de son rôle militaire. Toutefois, en raison des dangers qu'elles représentaient pour les navires « amis », l'installation de mines sous-marines fut interrompue en 1906.

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