Recherche et observation

Le site canadien des pingos

Le site canadien des pingos a fait l’objet de recherches depuis plus de 50 ans, recherches axées majoritairement sur le pergélisol. La théorie actuelle sur l’origine et le développement des pingos découle de certaines de ces recherches. Les chercheurs ont acquis d’importantes connaissances en ce qui a trait aux écosystèmes de la région en étudiant les caractéristiques écologiques du site.

En plus de promouvoir la recherche, Parcs Canada et ses partenaires se sont engagés, conformément au protocole d’entente du site, à assurer une surveillance à long terme des aspects prioritaires ci-dessous :

  • climat de Tuktoyaktuk;
  • changements de l’élévation des pingos Split Pingo et Ibyuk;
  • répercussions de la présence de visiteurs et de l’érosion naturelle sur les pingos et le couvert végétal des zones sensibles;
  • épaisseur de la couche active;
  • utilisation par les visiteurs.

Une bonne partie de nos connaissances actuelles sur les pingos et bien d’autres phénomènes liés au pergélisol peuvent être attribuées au travail de J. Ross Mackay. Au cours d’une carrière de plus d’un demi-siècle, le professeur émérite en géographie de l’Université de la Colombie-Britannique a acquis une reconnaissance scientifique internationale grâce à ses recherches sur les environnements de pergélisol.

J. Ross Mackay
J. Ross Mackay
© Christopher Burn / août 2004

Le travail de recherche de M. Mackay dans l’Arctique de l’Ouest commence en 1951. Au cours des quatre décennies suivantes, il y retourne à plusieurs reprises afin d’étudier le pergélisol de la région. Le pingo Ibyuk et le lit massif de glace exposée près de la pointe Peninsula ont tous les deux été abondamment étudiés par M. Mackay.

La théorie actuelle sur l’origine et le développement des pingos découle en grande partie des innombrables heures de travail du scientifique sur le terrain. Non seulement ces renseignements ont-ils joué un rôle majeur dans le développement de nos connaissances sur les environnements de pergélisol, mais ils sont également d’une valeur inestimable pour les futurs chercheurs qui étudieront des sujets tels que les changements climatiques.

Des associations et des établissements d’enseignement partout au monde ont reconnu le travail de M. Mackay. En plus de nombreux prix et diplômes honorifiques, M. Mackay a reçu l’Ordre du Canada en 1982 et a été le premier récipiendaire de la Médaille du Centenaire pour la recherche scientifique sur le Nord en 1984.

  • Modélisation du pingo Ibyuk au moyen d’un véhicule aérien sans pilote (UAV)

    En 2015, Ressources naturelles Canada a utilisé un UAV pour surveiller le pingo Ibyuk et pour fournir à Parcs Canada des modèles numériques de la surface terrestre du pingo.

    Le véhicule a survolé le pingo pendant douze minutes à une vitesse de 10 m/s (36 km/h) et à une altitude de 50 m au-dessus du sommet. Au total, 725 photos ont été prises à des intervalles d’une seconde. Ces modèles fournissent des renseignements de base qui serviront à surveiller la dynamique du site.

    Veuillez noter qu’il est interdit d’utiliser des drones personnels au site.

Observation des sites culturels

Le site canadien des pingos offre des possibilités pour protéger et interpréter le patrimoine culturel de l’Arctique de l’Ouest canadien. Dans le cadre de ses activités opérationnelles et sa gestion du site, Parcs Canada reconnaît le patrimoine des Inuvialuits et de leurs prédécesseurs, ainsi que la présence de ces peuples dans le site et la région avoisinante.

Depuis 2000, Parcs Canada procède au levé du site et répertorie les lieux culturels qui s’y trouvent. L’objectif de ce répertoire est de consigner toute preuve physique de l’utilisation humaine de la région au fil du temps, y compris les lieux patrimoniaux et les sites qui présentent des signes d’une utilisation récente. Un petit nombre d’entrevues ont été réalisées auprès d’aînés de Tuktoyaktuk.


Parcs Canada a procédé au levé du site et y a répertorié les lieux culturels pour consigner toute preuve physique de l’utilisation humaine de la région au fil du temps. Sur cette photo, une équipe participe à un voyage d’observation en 2019.

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