Plan directeur 2017 du lieu historique national du Canada du Fort-St. Joseph

Lieu historique national du Fort-St. Joseph

Table des matières

© Sa Majesté la reine du chef du Canada, représentée par le directeur général de l’Agence Parcs Canada, 2017.

This publication is also available in English.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

  • Parcs Canada
  • Lieu historique national du Canada du Fort-St. Joseph, plan directeur, 2017.

Également publié en anglais sous le titre :
Fort St. Joseph National Historic Site of Canada management plan, 2017.

Document aussi disponible sur Internet.

  • ISBN : 978-0-660-03772-1 PDF : 978-0-660-07456-6
  • No de catalogue : R64-318/2015F PDF : R64-318/2017F-PDF
  • 1. Lieu historique national du Fort-St. Joseph (Ontario) -- plans directeurs.
  • 2. Lieux historiques sites — Ontario -- Plans directeurs.
  • 3. Lieux historiques sites — Canada -- Plans directeurs. I. Titre.
  • FC3064.F66. P3713 2017

Pour plus de renseignements sur le plan directeur ou au sujet du Fort-St. Joseph :

Addresse postale :
   Addresse postale : Site canadien des Pingos
     Lieu historique national du Fort-St. Joseph
     C. P. 220
     Richards Landing (Ontario) P0R 1J0
     Canada

Téléphone :
   Téléphone : 705-246-2664

Télécopieur :
   Télécopieur : 705-246-1796


Provenance des images de la page couverture :

Scot Munn, 2014

Avant-propos

Honorable Catherine McKenna, C.P., députée Ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

Les parcs nationaux, les lieux historiques nationaux et les aires marines nationales de conservation du Canada appartiennent à tous les Canadiens et Canadiennes et offrent des expériences authentiquement canadiennes.

Ces endroits spéciaux forment l'un des plus beaux et plus vastes réseaux d'aires patrimoniales naturelles et culturelles protégées au monde.

Le gouvernement s'est engagé à protéger notre patrimoine naturel et culturel, à élargir le réseau des aires protégées et à contribuer au rétablissement des espèces en péril. Nous devons en même temps continuer d’offrir de nouveaux programmes et activités innovateurs axés sur les visiteurs et la sensibilisation pour permettre à davantage de Canadiens et de Canadiennes de découvrir les sites de Parcs Canada et d’apprendre au sujet de notre histoire, environnement et culture.

Ce nouveau plan directeur du lieu historique national du Canada du Fort-St. Joseph vient appuyer cette vision.

Les plans directeurs sont élaborés dans le cadre de consultations et de contributions exhaustives de personnes et d'organismes divers, dont les peuples autochtones, des résidents locaux et régionaux, des visiteurs et l'équipe dévouée oeuvrant à Parcs Canada. Les parcs nationaux, les lieux historiques nationaux et les aires marines nationales de conservation sont une priorité pour le gouvernement du Canada. J'aimerais remercier tous ceux qui ont contribué à ce plan pour leur engagement et leur esprit de collaboration.

À titre de ministre responsable de Parcs Canada, j'applaudis cet effort concerté, et je suis heureuse d'approuver le Plan directeur du lieu historique national du Canada du Fort-St. Joseph.

L’original a été signé par

Catherine McKenna
Ministre de l'Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

Recommandations

Recommandé et l’original a été signé par

Daniel Watson
Directeur général de l’Agence
Parcs Canada

Robin Lessard
Directeur d’unité de gestion
Unité de gestion du Nord de l’Ontario
Parcs Canada

Résumé

Le lieu historique national du Canada du Fort-St. Joseph, situé sur la rive du lac Huron, à la pointe sud de l’île de St. Joseph, comprend les vestiges archéologiques d’un fort britannique du dix-huitième siècle. Ces ruines sont le portrait d’une communauté éloignée qui a existé au cours des années qui ont mené à la guerre de 1812, renforcée par une alliance entre l’armée britannique, les Métis et les Premières nations. Le fort St. Joseph reçoit un appui considérable provenant des cantons de l’île, de ses liens étroits avec le lieu historique national Ermatinger-Clergue de Sault-Ste-Marie et de l’intérêt des groupes autochtones de la région. La participation des partenaires autochtones ainsi que du grand public dans la préparation du plan directeur a mené à la définition de trois stratégies clés, plusieurs objectifs et les cibles correspondantes. Les trois stratégies clés pour le plan directeur de dix ans sont axées sur ce qui suit :

  • Accroître la visibilité du fort St. Joseph en donnant plus d’ampleur à notre portée;
  • Renforcer nos relations et diversifier les possibilités d’expériences des visiteurs; et
  • Préserver et entretenir les ressources culturelles et les biens contemporains.

L’une des principales composantes de la mise en oeuvre du plan sera de travailler avec les autres, notamment les entreprises et attractions locales, les organismes de marketing touristique et les partenaires autochtones dans un esprit de collaboration visant à améliorer l’expérience des visiteurs, accroître le nombre de visites et positionner le fort comme l’un des principaux lieux d’intérêt régionaux.

1.0 Introduction

Parcs Canada gère l’un des plus beaux et des plus vastes réseaux de lieux naturels et historiques protégés du monde. Son mandat consiste à protéger et à mettre en valeur ces lieux pour que puissent en profiter les générations d’aujourd’hui et de demain. La gestion stratégique et axée sur le futur de de chaque parc national, aire marine nationale de conservation, canal historique et lieu historique national administré par Parcs Canada appuie la vision de l’Agence :

« Les trésors historiques et naturels du Canada occuperont une place de choix aucoeur de la vie des Canadiens, perpétuant ainsi un attachement profond à l’essence mêmedu Canada. »

En vertu de la Loi sur l’Agence Parcs Canada, Parcs Canada doit préparer un plan directeur pour les lieux historiques nationaux administrés par l’Agence. Le plan directeur du lieu historique national du Canada du Fort-St. Joseph, une fois approuvé par la ministre responsable de Parcs Canada et déposé au Parlement, permet de s’assurer que Parcs Canada respecte son obligation de rendre compte à la population canadienne en décrivant comment l’équipe de gestion de ce lieu historique mènera à des résultats mesurables appuyant le mandat de l’Agence.

Diverses personnes et organisations, dont des peuples autochtones, des résidents locaux et régionaux et des visiteurs ont participé à la préparation du plan directeur, contribuant ainsi à l’établissement de l’orientation future du lieu historique national du Fort-St. Joseph.

Le plan décrit une orientation claire et stratégique pour la gestion et l’exploitation du lieu historique national du Fort-St. Joseph en formulant une vision, des stratégies clés et des objectifs. Parcs Canada rendra compte chaque année des progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs du plan directeur et il procédera à l’examen de ce dernier tous les dix ans ou avant, au besoin.

Le plan n’est pas une fin en soi. Parcs Canada favorisera un dialogue ouvert sur sa mise en oeuvre pour s’assurer qu’il reste pertinent et significatif. Le plan sera l’axe autour duquel s’articulera l’engagement continu à l’égard de la gestion du lieu historique national du Fort-St. Joseph dans les années à venir.

2.0 Importance du lieu historique national du Fort-St. Joseph

En 1923, le fort St. Joseph a été nommé lieu d’importance historique nationale parce que qu’il :

  • symbolise l’alliance commerciale et militaire qui s’est établie entre Britanniques et peuples autochtones dans la région occidentale des Grands Lacs au lendemain de la guerre de l’Indépendance américaine et qui s’est maintenue jusqu’à la fin de la guerre de 1812;
  • recèle un extraordinaire amalgame de ressources archéologiques qui, dans leur forme brute, laissent entrevoir en partie l’organisation complexe de la vie militaire, domestique et commerciale — tant des Autochtones que des Européens — dans ce poste frontalier; et
  • abrite les vestiges des fortifications et les ressources archéologiques datant de la période de 1796 à 1812 qui sont considérés comme importants d’un point de vue national.

L’histoire du fort est étroitement liée à celle des forts des États-Unis. À la suite de la signature du traité Jay en 1794, l’armée britannique s’est retirée de l’île de Michilimackinac, aujourd’hui au Michigan, et en 1796-1799 a bâti un fort sur l’île de St. Joseph. Ce qui était, à l’époque, le poste militaire le plus à l’ouest du Haut-Canada, servait de position naturelle de défense militaire et de point d’intérêt pour la traite de fourrures et les communautés des Premières nations et des Métis. Le fort a été un lieu de garnison de 1796 à 1812, et, en incluant un poste du ministère Indien, il est aussi devenu un poste de commerce pour les peuples autochtones. L’un des premiers accrochages au début de la guerre de 1812 touchait une expédition organisée au fort St. Joseph qui a capturé le fort américain situé à Michilimackinac le 17 juillet 1812. Par la suite, les Britanniques ont abandonné le fort St. Joseph en faveur du fort Michilimackinac et en juillet 1814, les Américains ont fait un raid sur le fort St. Joseph, le laissant réduit en cendres.

L’endroit nommé lieu d’importance historique nationale comprend des secteurs de ressources archéologiques connues liés aux activités de la garnison militaire et de la communauté frontalière de 1796 à 1812 à Old Fort St. Joseph Point, Rains Point et LaPointe Point. Les ressources archéologiques de ce lieu historique comprennent les vestiges d’édifices militaires, d’ouvrages de défense et de quais, ainsi que habitations civiles, des locaux de stockage, des ateliers et des quais, datant de 1796 à 1812, qui représentent les interactions de la vie militaire, domestique et commerciale, tant autochtone qu’européenne.

3.0 Contexte de planification

Le lieu historique national du Fort-St. Joseph se situe à la pointe sud de l’île de St. Joseph, la deuxième plus grande île du Lac Huron (après l’île de Manitoulin) et la troisième en importance des Grands Lacs en termes de superficie. L’île se trouve près de l’embouchure du fleuve de St. Marys, qui relie les lacs Huron et Supérieur. L’île héberge en permanence une population d’environ 2000 résidents, et les villes les plusimportantes de l’île sont Richards Landing au nord et Hilton Beach du côté est de l’île. Un pont relie l’île à la partie continentale et rejoint l’autoroute transcanadienne immédiatement au nord, qui se rend directement à Sault Ste. Marie, une ville de 75 000 résidents environ 100 kilomètres à l’ouest du site. L’île est principalement de caractère agricole aunord-ouest; la majeure partie du reste de l’île est recouverte de vastes forêts d’érables. Quatre cantons forment l’administration politique de l’île. Le tourisme est le pilier de l’économie de l’île; l’exploitation forestière, l’agriculture et la production de sirop d’érable y contribuent aussi dans une moindre mesure.

La région offre une vaste gamme de possibilités de loisirs et de tourisme toute l’année. En été — la haute saison du fort — les plages et les chalets font de l’île un endroit privilégié pour les vacances, en particulier pour les résidents de Sault Ste Marie, qui viennent doubler la population de l’île. Divers événements liés aux arts, à la musique et à la moisson ont lieu chaque année. Parmi les autres attractions de l’île, on trouve le musée de l’île St. Joseph, qui comprend six édifices historiques et des milliers d’artéfacts, ainsi que les Adcock’s Woodland Gardens. Plusieurs édifices historiques, notamment une prison à Richards Landing, peuvent être vus en faisant une visite à pied des communautés.

La région environnante offre plusieurs autres occasions complémentaires d’appréciation du patrimoine, de tourisme et de divertissement. À Sault Ste. Marie, on trouve les lieux historiques nationaux du Canal-de-Sault Ste. Marie et d’Ermatinger-Clergue, le musée de Sault Ste. Marie, la balade en train d’Algoma Central Railway Agawa Canyon et le Canadian Bushplane Heritage Centre. Dans les collectivités de la Rive-Nord à proximité, on peut trouver le Timber Village Museum à Blind River et des attractions historiques comme la visite de la mine Simpson à Bruce Mines. De plus, le district d’Algoma offre des possibilités extraordinaires de faire l’expérience des milieux sauvages. Parmi la vaste gamme des expériences récréatives et touristiques de la région, le fort St. Joseph offre des occasions uniques de découverte, de plaisir et d’apprentissage.

Carte 1 Fort St. Joseph

Carte montrant l’emplacement des sentiers de randonnée pédestre, de l’ancien fort, du centre d’accueil et les limites du lieu historique national du Fort-St. Joseph, situé dans la baie Potagannissing (lac Huron).

Carte 2 Cadre régional

Carte montrant que le lieu historique national du Fort-St. Joseph est situé sur l’île Saint-Joseph, dans le nord de l’Ontario, à proximité du lieu historique national du Canal-de-Sault Ste. Marie.

Développer des relations avec les groupes autochtones est une priorité pour Parcs Canada. Le fort St. Joseph est situé dans les terres ancestrales de plusieurs Premières nations. Il revêt aussi une importance historique pour les Métis. Pendant son utilisation, de 1796 à 1812, le fort était un poste du ministère Indien. L’assemblage unique de communautés militaires et commerciales, né de connexion des intérêts autochtones et militaires et de ceux liés à la traite des fourrures, a créé une alliance entre autochtones et Britanniques dont la force est restée inégalée pendant les années de la formation du Canada; en effet, la présence autochtone est l’une des raisons essentielles de l’importance nationale du site.

Le présent plan directeur remplace le plan directeur de 2005 pour le lieu historique national du Fort-St. Joseph, qui fournissait un cadre d’orientation pour la mise en oeuvre de nombreuses améliorations aux ressources culturelles, à l’expérience des visiteurs et aux biens contemporains. Depuis 2005, le fort St. Joseph a amélioré la protection des ressources culturelles par la mise en oeuvre d’un plan d’entretien pour la conservation des paysages, qui comprenait notamment l’élimination d’arbres et de plantes qui menaçaient les ruines. Les possibilités liées aux expériences des visiteurs ont été améliorées grâce à la participation des Premières nations et des communautés Métis locales aux événements et activités offerts sur le site. D’importantes rénovations aux bâtiments, aux routes et aux installations ont été faites, notamment des réparations au toit et à l’atrium, ainsi que la reconstruction de trois kilomètres de route et du stationnement. Une évaluation de l’état du site réalisée en 2014 a mis en lumière ces améliorations, ainsi qu’un certain nombre de possibilités et de défis dont on a tenu compte dans l’élaboration de ce plan directeur. Par exemple, cette évaluation mentionne la nécessité d’augmenter le nombre de visites, d’améliorer le rayonnement du fort St. Joseph dans la région et à l’extérieur, de renforcer les liens avec les Premières nations et les Métis et de conserver et entretenir les ressources culturelles et les biens contemporains.

4.0 Vision

La vision décrite ci-dessous exprime l’état futur souhaité pour le lieu historique national du Fort-St. Joseph dans 15 ans.

Le lieu historique national du Fort-St. Joseph accueille des visiteurs pour qu’ils puissent faire l’expérience de la vie de la petite communauté de soldats, de civils et de membres des peuples des Premières nations et des Métis qui habitaient ce poste éloigné il y a deux siècles. L’alliance entre les Premières nations, les Métis et l’armée britannique est un thème central de la présentation du fort St. Joseph, et les visiteurs sont transportés dans le passé à l’endroit où la guerre de 1812 a commencé.

Le personnel et les partenaires de Parcs Canada et un réseau solide de bénévoles animent les activités avec passion et partagent les récits de la riche histoire du fort par l’entremise d’activités et d’événements spéciaux interactifs et stimulants.

La beauté naturelle du cadre du fort, sur l’île St. Joseph, met réellement en valeur ses caractéristiques archéologiques, historiques et culturelles. Plusieurs kilomètres de sentiers de randonnée pédestre serpentent entre les forêts d’érables matures débordant d’espèces sauvages, et le long des terres humides entourant le fort, près des rives du lac Huron.

Les Canadiens et Canadiennes et les visiteurs provenant de l’étranger peuvent faire l’expérience du fort à l’aide de programmes interactifs sur le Web et les médias sociaux. Les visiteurs peuvent en apprendre plus sur le site et l’explorer à l’aide de ces fonctionnalités virtuelles qui offrent l’inspiration et les outils nécessaires pour planifier leur première visite et leurs visites futures.

5.0 Stratégies clés

Stratégie clé no 1:

De poste éloigné à attraction incontournable

Cette stratégie a pour but de pallier l’emplacement isolé du site en élargissant la portée des possibilités de sensibilisation du public. Faire la promotion du fort comme une attraction incontournable de l’île St. Joseph et de la région d’Algoma, à l’aide d’initiatives ciblées de marketing auprès d’organismes touristiques locaux et régionaux, améliorera notre portée initiale. L’intégration du fort St. Joseph dans les initiatives touristiques de l’île, par l’entremise des organismes locaux des cantons et des collectivités (p. ex., la chambre de commerce), renforcera davantage cette stratégie et servira à augmenter à la fois le nombre de visites initiales et de visites subséquentes.

Objectif no 1.1

Les visites initiales et subséquentes sont accrues grâce à la promotion du fort St. Joseph au sein d’initiatives touristiques plus générales en collaboration avec l’Algoma Kinniwabi Travel Association et d’autres partenaires possibles.

Cible

  • Augmenter le nombre total de visites de 5 % au cours des dix prochaines années en fonction du nombre de visites en2016-2017.

Objectif no 1.2

Renforcer les initiatives de sensibilisation du public afin d’améliorer les connexions initiales, d’inspirer une première visite du site et d’encourager les résidents locauxà visiter le fort de nouveau.

Cibles

  • Augmenter les connexions initiales de 50 % au cours des 10 prochaines annéesà l’aide de la participation à des festivals et événements selon les données de référence de la période de2015-2016.
  • Augmenter le rayonnement du fort St. Joseph dans les médias en ligne et les médias imprimés au cours des cinq prochaines années.

Stratégie clé no 2 :

Créer des alliances propres au 21e siècle et de nouvelles expériences du fort

Cette stratégie a pour objectif de mobiliser et d’augmenter le nombre de partenaires, de parties prenantes et de bénévoles du fort St. Joseph afin d’améliorer les possibilités liées à l’expérience des visiteurs par la prestation de programmes, de services, d’activités et d’événements spéciaux. L’exploration de nouvelles possibilités récréatives extérieures comme la randonnée, le vélo, la pagaie et l’observation d’oiseaux sera aussi une priorité de cette stratégie. La collaboration avec les Premières nations et les Métis améliorera la façon dont l’histoire autochtone du site est partagée avec les visiteurs, par l’entremise d’initiatives éventuelles comme les expériences culturelles et les récits autochtones.

Objectif no 2.1

La relation émergente avec la nation Métis de l’Ontario se poursuit; cet objectif vise à cerner des possibilités pour augmenter la participation des Métis aux activités du site.

Cibles

  • Un nombre élevé de programmes/d’événements faisant participer des Métissur le site par comparaison à 2014-2015.
  • La nation Métis de l’Ontario fait état d’une mobilisation accrue avec lepersonnel de Parcs Canada au fort St. Joseph.

Objectif no 2.2

Opportunities are explored for First Nations involvement at the site with the intent of identifying collaborative initiatives.

Cible

  • Mettre sur pied une tribune de dialogue continu et de création de relations avec les Premières nations locales/régionales dans la première année suivant l’approbation du plan.

Objectif no 2.3

Des possibilités liées à l’expérience des visiteurs ont été mises sur pied avec des partenaires communautaires comme la chambre de commerce de l’île St. Joseph et les cantons de l’île, ainsi qu’avec d’autres attractions et entreprises locales et régionales.

Cibles

  • Utilisation accrue du site pour des événements spéciaux comparativement à la période de 2014-2015.
  • De nouvelles possibilités liées à l’expérience des visiteurs sont mises en oeuvre en collaboration avec des tiers dans les cinq ans suivant l’approbation duplan.

Objectif no 2.4

Les événements et programmes sur le site sont améliorés par le recrutement de bénévoles, en ciblant des étudiants des écoles secondaires locales et du Sault College, des artisans de l’île, du conseil des arts régional, des sociétés de théâtre et groupes de reconstitution historique et du public.

Cible

  • Nombre accru de possibilités de bénévolat comparativement à la période de 2014-2015.

Stratégie clé no 3:

Préserver le passé et assurer l’avenir

Cette stratégie adopte une approche proactive pour la conservation des ressources culturelles et des biens contemporains. L’entretien différé sera une priorité pour le centre des visiteurs et le chemin d’entrée, alors que la planification de la conservation sera axée sur les vestiges archéologiques, l’aménagement et les éléments paysagers. Cette stratégie intégrera également la gestion des ressources culturelles à l’amélioration de la création d’expériences pour les visiteurs, afin que celles-ci captivent non seulement les visiteurs, mais continuent aussi à l’intendance des ressources culturelles du site.

Objectif no 3.1

Un plan de conservation et d’entretien des ruines, visant à garantir que les facteurs causant la détérioration accrue sont atténués, est conçu en collaboration avec des partenaires autochtones, des professionnels du patrimoine bâti et des experts locaux.

Cible

  • L’état des sites archéologiques est évalué comme bon au cours des 10 années suivant l’approbation du plan.

Objectif no 3.2

Les éléments d’entretien différé sont inclus dans les plans d’investissements de capitaux par roulement afin de garantir que l’entretien des biens contemporains est géré dansdes délais raisonnables.

Cible

  • L’état des biens contemporains est évalué comme étant bon au cours des 10 années suivant l’approbation du plan.

Objectif no 3.3

De nouvelles expériences pour les visiteurs, intégrées aux pratiques de préservation et de conservation continues, sont recherchées et créées.

Cible

  • Au moins une nouvelle expérience pour les visiteurs axée sur l’archéologieest mise en place dans les cinq ans suivant l’approbation duplan.

6.0 Résumé de l’évaluation environnementale stratégique

Parcs Canada est responsable d’évaluer et d’atténuer les répercussions de ses mesures de gestion sur les écosystèmes et les ressources culturelles. La Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, préparée par l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, exige la réalisation d’une évaluation environnementale stratégique pour tous les plans et toutes les politiques qui sont considérés comme ayant une incidence environnementale positive ou négative et qui sont soumis au Cabinet ou à un ministre pour approbation.

Une évaluation environnementale stratégique (EES) a été réalisée pour le plan directeur du lieu historique national du Fort-St. Joseph conformément à la directive de 2010 du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. Les évaluations environnementales stratégiques des plans directeurs offrent l’occasion de cerner les répercussions globales et imprévues des mesures de gestion proposées, et d’évaluer les effets cumulatifs de plusieurs activités sur l’environnement.

Le projet de plan directeur a fait l’objet d’une consultation par les peuples autochtones, les parties prenantes et le public, et, en règle générale, ces concepts ont été bien reçus. Les exercices de consultation ont conduit à l’apport d’améliorations au plan directeur et au renforcement des relations à long terme.

L'EES a évalué les effets potentiels du plan sur les ressources culturelles et naturelles, notamment sur des espèces à risque, sur l’expérience des visiteurs, sur les relations externes et sur les relations avec les partenaires avec les Métis et les Premières nations. La mise en oeuvre de ce plan améliorera l’intégrité commémorative à l’aide d’initiatives comme les suivantes : préparer un plan de conservation et d’entretien des ruines;garantir que l’entretien des biens contemporains est traité rapidement et que les nouvelles expériences pour les visiteurs sont intégrées aux pratiques continues de conservation et de préservation.

Le plan directeur définit plusieurs cibles comme ayant le potentiel de conduire à des interactions importantes favorables ou défavorables avec l’environnement, notamment :

  • Des partenariats permettant d’améliorer le rayonnement du fort St. Joseph permettront d’augmenter le nombre de visites au site. L’augmentation de la fréquentation ainsi que l’amélioration du programme d’interprétationfavorisera une plus grande sensibilisation et compréhension des raisons de désignation du site;
  • La collaboration avec les Métis et les Premières nations renforcera les relations et fournira l’occasion pour toutes les parties de retirer des avantages mutuels;et
  • Entreprendre l’entretien différé des biens et la planification de laconservation, en se concentrant sur les vestiges archéologiques, l’aménagement et les particularités du paysage permettra d’assurer la bonne condition du site

On prévoit que les répercussions sur l’environnement naturel et les ressources culturelles seront minimales. Des évaluations en cours de projet seront effectuées pour les projets et activités qui peuvent nécessiter une analyse d’impact environnemental en vertu du processus de Parcs Canada visant à se conformer à la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale de 2012. De plus, on prévoit que les effets cumulatifs ne seront pas considérables pendant la mise en oeuvre de ce plan directeur.

L’application du plan directeur du lieu historique national du Fort-St. Joseph appuiera également la Stratégie fédérale de développement durable et à atteindre l’objectif 6, « Conservation et protection des écosystèmes et habitats » du thème III, « Protéger la nature », de la SFDD de 2010. Globalement, l’EES a conclu que l’orientation proposée dans le plan directeur est conforme à la politique de Parcs Canada et la majorité des actions proposées conduira à des effets environnementaux favorables sur les facteurs essentiels.

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