Le Noël à l’époque victorienne

Lieu historique national Woodside

Le Noël à l’époque victorienne

Dans les années 1890, le Noël est un joyeux festival de lumières, de couleurs, de sons et de parfums. Une grande partie des coutumes de Noël d’aujourd’hui (les échanges de cadeaux, les festins, l’arbre de Noël) son d’origines diverses mais se sont fondues à l’époque victorienne. Les familles royales d’Europe, les revue de mode et les gros marchands ont également influence la nature des célébrations de Noël.

Les cadeaux de Noël
Le verre décoration du père noël

Autrefois, il n’était pas très répandu, dans le pays anglosaxons, d’offrir des cadeaux à l’occasion de le Noël. Puis, au XIXe siècle, on commence en Amérique et en Angleterre à échanger de petits presents le jour de la fête. Déjà, vers 1850, on trouve dans les revues de announces d’objets vendus pour être offerts en cadeau, mais dans le revues féminines des années 1880, on encourage les lectrices à confectioner ells-mêmes leurs presents, comme des sacs à main brodés, des bourses garnies de perles, des essuie-plumes et des porte-cartes.

Noël commence à prendre un caractère plus commercial à partir des années 1880. Ainsi, en 1890, dans les publicités du Globe de Toronto, on propose aux lecteurs d’offrir des manteaux et des capes de fourrure, des bijoux, des édredons piqués et des balais mécaniques. Dans une réclame parue le 15 décembre 1890, la maison Eaton conseille à ses clients de se render sur les lieux dès 8 heures, car grâce à la presence de centaines de vendeurs supplémentaires, un service hors pair leur sera offert au cours des deux semaines à venir. Un autre magasin de Toronto offer une dinde gratuite à quiconque achètera un article d’une valeur d’au moins 7,50 $.

Déjà en 1890, les decorations, les arbres et les bas de Noël, les cadeaux et le père Noël on etamé le caractère religieux de la fête. Le personage de saint Nicolas, ou « Santa Claus », a rapidement évolué au cours du siècle. Il apparaît en 1822 dans le récit intitule « ‘Twas the Night Before Christmas », de Clement C. Moore, sous les traits d’un gros bonhomme joyeux aux joues rouges. Les illustrations de Thomas Nast (de 1860 à 1880 environ) sont à l’origine de l’image modern du personnage.

En 1890, à l’instar de la plupart des familles de la petite ville de Berlin, les King célèbrent le Noël. Comme ils forment une famille profondément religieuse, Noël est avant tout pour eux une fête chrétienne; cela ne les empêche pas, cependant, de décorer abondamment Woodside, leur residence de Berlin, pour l’occasion. Chaque enfant reçoit 2,50 $ pour acheter des cadeaux, et on prête une très grande attention au choix de chaque present. « Je me rappelled, écrit Mackenzie King en 1949, du temps où j’achetais de petits cadeaux de Noël pour les membres de ma famille. Je me souviens des soucis que me causaient ces dépenses. Je me revois, dans la bijouterie Fox, en train d’acheter pour ma mère un porte-cartes recouvert de boutons de nacre en forme de diamants. Je comprends aujourd’hui l’intérêt que M. Fox m’a manifesté en me voyant fair cet achat. J’arrivais à peine à la hauteur du comptoir; je pensais avoir acquis quelque chose de bien beau. »

L’arbre de Noël
L’arbre de Noël

L’arbrede Noël était la pièce de decoration la plus importante des fêtes. L’utilisation de verdure pour décorer est d’origine païenne, mais le chrétiens adoptèrent cette pratique. En Allemagne, l’arbre de Noël remonte à aussi loin que le début du XVIe siècle. D’ailleurs, la plupart de nos traditions, en ce qui touche l’arbre de Noël et sa decoration, sont d’origine allemande.

La vogue des arbres de Noël se répandit dans le monde anglo-saxon lorsque la reine Victoria et le prince Albert en firent monter un au château de Windsor. Dès que le London Illustrated News publia en 1848 une photo de la reine, du prince et de la famille royale autour d’un arbre décoré, la mode fit fureur.

L’arbre est habituellement place sur une table et les cadeaux disposes à son pied. Il est fair mention d’arbres montant jusqu’au plafond dans des publications américaines des années 1870, époque à laquelle il est d’usage de placer les cadeaux dans les branches mêmes de l’arbre.

Les decorations sont soubent faites à la maison : chapelets de maïs soufflé et de canneberges, objets découpés dans du carton (par exemple des étoiles), sachets odoriférants, biscuits, cornes d’abondance remplies de friandises. Les images d’anges, d’enfants et de pères Noël en carton, fabriquées en manufacture, sont également très en vogue. On met parfois de la ouate sur les branches pour imiter la neige.

L’introduction vers 1860, en Allemagne, des ornements de verre, marque l’avènement d’un nouveau type de decoration. La plupart de ces objets proviennent de Lauscha, petite ville d’Allemagne où la plupart des familles vivent du soufflage du verre. Tous les ornements y sont faits à la main, colorés et ensuite vendus aux marchands. Les premières decorations que l’on exporte consistent surtout en boules et en glaçons de verre. À partir des années 1890, les ornements de verre se transforment en decorations finement taillées aux forms multiples. La maison F.W. Woolworth importe alors ces décorations en quantité massive et contribute grandement à susciter l’essor de l’industrie en Allemagne et à influencer l’évolution des decorations en Amérique du Nord. Dans ces mêmes années, chaque famille achète habituellement un ou deux ornements par an pour sa collection. Il est intéressant de noter que les crochets fixés à ces ornements sont inventés à cette époque.

Les chandelles sont fixées soigneusement à l’arbre et de façon que rien ne soit trop près de la flame. La lueur des chandelles y est pour beaucoup dans la féerie des arbres de Noël, mais on ne les allume que peu de temps à la fois. Il arrive aussi qu’on illumine l’arbre avec des lampes en verre contenant de l’eau, une couche de pétrole lampant et une mèche flottante.

Les repas des fêtes
Les biscuits de Noël

Le Noël était depuis des siècles une occasion de bombances, mais c’est surtout à l’époque victorienne que la vogue du festin de Noël se répand. Le rosbif et l’oie sont un moment le plat de résistance favori, mais à la fin du XIXe, la dinde deviant populaire. Il est intéressant, cependant, de noter ce conseil paru dans une revue feminine : « Si la dinde se vend 25 ¢ la livre, … le poulet qui se vend 16 ou 18 ¢ peut être apprêté de façon que les gens croient Presque qu’ils mangent de la dinde. » Les legumes servis à Noël sont ceux des mois d’hiver : pommes de terre, patates douces, navets, carottes et oignons. Les huîtres sont faciles à trouver, et on les utilise dans les soups et pour farcir la dinde. On achète des pommes et des oranges pour remplir les bas de Noël et pour décorer le centre des tables.

Les desserts de Noël on tune popularité toute spéciale. Le pudding et la tarte au mince-meat on tune longue tradition derrière eux : la tarte au mince-meat est à l’origine faite de viande et de sauce, mais dans les familles moins fortunes, on remplace la viande par des raisins secs, des groseilles, des fruits et des baies. Les puddings de Noël, de forms et de sortes diverses, sont souvent servis avec une sauce au brandy et constituent le couronnement du repas. La reine Victoria veillait à ce que chacun de ses domestiques en rerçoive un pendant le temps des fêtes.

Le Noël à l’époque victorienne, c’était une période enchantée, réservée à la fête et à la famille. Nos ancêtres adoraient ces réjouissances. À nous, du XXe siècle, ils ont transmis la joie et les traditions qui accompagnaient les Noëls d’antan.

Une recette saisonnière

Gâteau mou au pain d’épices

  • 1 tasse de beurre
  • 2 oeufs
  • 1 tasse de sucre
  • 1 cuillère à thé de bicarbonate de sodium
  • 1 petite tasse de mélasse
  • 1 cuillère à thé de sel et de gingembre

Ajouter suffisamment de farine pour obtenir une pâte qui se tient. Faire cuire dans un moule carré.

Sauce à l’orange

Mélanger 1 tasse d’eau chaude, 1 tasse de sucre, 2 tasse de beurre, 1 cuillère à table coble de fécule de maïs délayée dans le jus de 1 orange acides (les orange sanguines ou rouge son les meilleure).

Faire boullir l’eau, le sucre et le zeste d'orange jusqu’à ce que le sucre soit dissous; ajouter la fécule et le jus d’orange et laisser boullir jusqu’à ce que le mélange épaississe; retire le zeste et ajouter le beurre et 1 cuillère à thé de sel. Bien mélanger et servir.

Tiré de: « Smiley's Cookbook and Universal Household Guide », 1894.

Un bricolage saisonnière
© Etsy.com via "Layla". Used with permission, 2010

Comment fabriquer une pomme de senteur

  1. À l’aide d’une épingle droite, piquez la peau d’une orange de taille moyenne et insérez un clou de girofle. Répétez jusqu’à ce que l’orange soit recouverte de clous de girofle. Pour varier, dessinez un motif avec les clous de girofle. (Si la chair de l’orange est exposée, sautez l’étape 2.)
  2. Roulez votre pomme de senteur dans un mélange de cannelle, de noix de muscade et de piment de la Jamaïque (1 c. à thé chacun) pour en rehausser le parfum.
  3. Ajoutez 1 c. à thé de poudre d’iris afin de prévenir les moisissures.
  4. Placez votre pomme de senteur dans un sac en papier et conservez la au frais pendant environ un mois, c. à d. jusqu’à ce qu’elle soit complètement sèche. Elle devrait alors être légère et produire un son creux. Rafraîchissez la à l’aide du mélange d’épices.
  5. Parez la d’un ruban pour la suspendre ou déposez la dans un bol.

Admirez les pommes de senteur des fêtes à Woodside.

© Etsy.com et Layla avec permission de “Layla”, 2010.

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