Sauvetage de poissons
Lieu historique national du Canal-de-Chambly
À la fin de chaque saison de navigation, le niveau d’eau du canal est abaissé pour permettre à notre personnel de faire l'entretien d’éléments essentiels au bon fonctionnement des écluses. L’eau est graduellement abaissée grâce à des valves à travers lesquelles les poissons du canal trouvent leur chemin vers le plan d’eau le plus proche. Cependant, bien que la majorité des poissons soient ainsi évacués du canal, il arrive que plusieurs d’entre eux se trouvent pris dans des poches d’eau stagnante. Lorsque des travaux sont nécessaires à ces endroits, une intervention humaine est nécessaire pour leur permettre de regagner la rivière.
Assèchement complet et réfection des écluses
Deux exercices de sauvetage et de relocalisation de poissons lors de l’assèchement des sas des écluses nos 1, 2, 3 et 9 ont eu lieu cet automne. Avant de procéder à l’abaissement de l’eau, Parcs Canada s’est assurée que les poissons captifs des mares résiduelles étaient recueillis, identifiés puis relocalisés dans la rivière Richelieu, où les conditions étaient favorables à leur survie et à leur libre circulation, le tout en minimisant le stress et les dommages sur ces derniers.
Sauvetage de poissons au Canal-de-Chambly
Comment déplacer les poissons?
Parcs Canada a fait appel au COVABAR, le Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu, pour procéder au sauvetage de poissons. Ce travail d’équipe a permis de recenser efficacement les espèces repêchées et relocalisées.
Une équipe du COVABAR est descendue dans les écluses et a repêché les poissons à l’aide d’une scène et de bourole. Les poissons recueillis et identifiés ont été mis dans des bacs, qui ont été ensuite sortis de l’écluse à l’aide d’un camion-flèche.
Des poissons de toutes les tailles ont été identifiés. En tout, ce sont plus de 50 000 poissons de 21 espèces différentes qui ont été identifiées et relocalisées. Parmi ces espèces, on retrouve : la perchaude, la marigane noire, la barbotte brune, l’achigan à petite bouche et la carpe allemande.
On pense aussi avoir observé un chevalier cuivré, désigné « menacé » selon la Loi sur les espèces menacées et vulnérables du gouvernement du Québec et en « voie de disparition » selon la Loi sur les espèces en péril du gouvernement du Canada. Mais les manipulations qui auraient permis de confirmer auraient mis en péril la vie du poisson.
Rapidité d’intervention
Le succès de l’opération dépendait de la vitesse d’exécution des équipes sur le terrain. L’accent a été mis sur la relâche rapide des individus dans la rivière. Aussi, le contenu du bac n’a pas été versé directement dans le bassin, mais a plutôt été doucement immergé. Cela vient notamment réduire le stress et le choc qui pourraient entraîner des mortalités. À la suite de l’immersion, une réoxygénation des individus les plus faibles a été effectuée. Cette technique consistait à tenir le poisson en effectuant des mouvements de va-et-vient dans l’eau jusqu’à ce qu’il reprenne des forces.
L’oxygène de l’eau
La concentration d’oxygène dans l’eau a été l’un des éléments les plus surveillés durant l’opération, principalement à l’écluse no 1 en raison d’une grande quantité de poissons détectée lors de précédentes inspections. En effet, les experts présents sur le site ont déployé plusieurs efforts pour noter les mesures de l’oxymètre et ainsi s’assurer que la concentration d’oxygène ne descendait pas en deçà du seuil critique, sans quoi la procédure d’urgence aurait dû être déployée.
Cette initiative fait partie des mesures d’atténuation environnementale que Parcs Canada met en place lors de travaux.
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