Un lieu fréquenté depuis des millénaires

Lieu historique national de Coteau-du-Lac

Sur les traces des premiers occupants

Archaïque laurentien, de 10 000 à 5 000 avant notre ère

Un camp saisonnier pour les nomades

Pendant la période du frai de certaines espèces de poisson, de petits groupes voyagent à bord de pirogues et s’installent à Coteau-du-Lac pour quelques semaines. Plantées çà et là en travers de la pointe, des tentes coniques abritent chacune une dizaine de personnes.

Les hommes capturent les poissons à l’aide de harpons, de foënes ou de lignes dormantes. Ils remontent aussi la rivière Delisle à la poursuite du gibier. Les femmes et les enfants fument les prises sur des foyers installés à l’extérieur des habitations.

Sylvicole, 1 000 avant notre ère à 1 500

Un lieu de passage pour les Autochtones

Entre la fin de la période Archaïque, il y a environ 3 000 ans, et l’arrivée des Européens au début du 16e siècle, s’étend une période de quelque 2 500 ans que les spécialistes nomment le Sylvicole. Lieu de transit forcé en raison de ses rapides, le site de Coteau-du-Lac continue également d’être fréquenté pour la pêche. Les familles et les chasseurs qui y font escale n’y restent cependant jamais plus de quelques jours.

Les quelques tessons de céramique retrouvés sur le site peuvent être rattachés à la culture de la Pointe-Péninsule (Sylvicole moyen) et à la culture iroquoïenne laurentienne (Sylvicole supérieur). Leur présence corrobore l’interprétation voulant que Coteau-du-Lac ait été un point de transit entre la région du Niagara et la vallée du Saint-Laurent.

Saviez-vous que lors des fouilles archéologiques effectuées sur le site en 1969, un galet sur lequel figure la représentation d’un visage a été trouvé dans une sépulture vieille de 3 000 ans? Cet objet est exceptionnel à plusieurs égards. Il s’agit d’un objet à fonction symbolique, tandis que les nombreux objets laissés dans cette tombe ont un caractère utilitaire. Puisque le visage sculpté a été intentionnellement placé face contre terre, les archéologues croient qu’il s’agit d’une marque de respect particulière envers le défunt.

Date de modification :