La colonie en expansion

Lieu historique national des Forges-du-Saint-Maurice

Un dessin de Bernard Duchesne montre une femme et un homme à l'intérieur d'une maison canadienne, assis près d'un poêle simple en fonte. Ce dessin de Bernard Duchesne montre une femme et un homme à l'intérieur d'une maison canadienne, assis près d'un poêle simple en fonte.
© Parcs Canada

Après la Conquête de 1760, on intensifie une production tournée vers les besoins de plus en plus nombreux et pressants de la colonie en pleine expansion. Dès lors, on fabrique aux Forges une très grande variété de produits en fonte moulée, principalement destinés au chauffage, à l'alimentation et à l'agriculture.

Propriété de l'État, les Forges sont louées à des exploitants qui bénéficient de conditions privilégiées. Sans véritable concurrent et profitant d'un marché croissant, ces exploitants possèdent les droits exclusifs d'approvisionnement en matières premières sur un vaste territoire.

C'est l'âge d'or des Forges !


L'ère industrielle
Un dessin de Bernard Duchesne montre des ouvriers mouleurs dans une grande fonderie de Montréal au 19e siècle, ils sont devant des moules placés dans des boîtes de bois et au fond nous voyons deux ouvriers qui coulent de la fonte liquide dans un de ces moules. Ce dessin de Bernard Duchesne montre des ouvriers mouleurs dans une grande fonderie de Montréal au 19e siècle, ils sont devant des moules placés dans des boîtes de bois et au fond nous voyons deux ouvriers qui coulent de la fonte liquide dans un de ces moules.
© Parcs Canada

Quand l'État vend les Forges en 1846, les conditions d'exploitation changent radicalement. Les nouveaux propriétaires ne jouissent plus de droits exclusifs sur les ressources et doivent faire face à un marché de plus en plus concurrentiel. Pour rentabiliser l'entreprise, ils modernisent les équipements vétustes et spécialisent la production.

Ainsi, après avoir fabriqué pendant quelques années des roues de wagon, les Forges deviennent graduellement un simple fournisseur de fonte brute pour la grande industrie.

Alors que naissent en Mauricie de nouvelles industries qui puisent à même sa main-d'oeuvre, les vieilles Forges franchissent péniblement le seuil de l'ère industrielle.


Les McDougall transforment les Forges
Un portrait de M. John McDougall assis dans un fauteuil près d'une table tenant un volume dans sa main droite. Il fut le propriétaire des Forges de 1863 à 1876. Un portrait de M. John McDougall assis dans un fauteuil près d'une table tenant un volume dans sa main droite. Il fut le propriétaire des Forges de 1863 à 1876.
© Musée Mc Cord / Archives photographiques Notman / 6359-1

En 1863, le marchand trifluvien John McDougall récupère l'entreprise fermée depuis cinq ans. Les installations sont à l'abandon et plusieurs ouvriers ont quitté les lieux. Associé à ses fils, le nouveau propriétaire oriente entièrement la production en fonction des besoins de la grande industrie. La gestion avisée des McDougall ranime temporairement l'activité aux Forges.

Pourtant, malgré 20 ans d'efforts et d'investissements, le plus ancien haut fourneau encore en activité en Amérique du Nord s'éteint définitivement en mars 1883.


Un village abandonné
Un dessin de Bernard Duchesne montre un ouvrier à pied près de la tête d'un cheval attelé à une charrette chargée de ses biens car il quitte les Forges. Un dessin de Bernard Duchesne montre un ouvrier à pied près de la tête d'un cheval attelé à une charrette chargée de ses biens car il quitte les Forges.
© Parcs Canada

Après la fermeture de l'entreprise et le départ des ouvriers, les bâtiments et les équipements se dégradent rapidement. D'un peu partout dans la région, on vient récupérer les matériaux utilisables. Quelques bâtiments toujours solides sont déménagés dans les environs.

Le territoire du village est ensuite vendu aux cultivateurs qui en font des champs et des pacages où le bétail se nourrit au milieu des vieilles pierres.


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