De conflits en compromis

Lieu historique national de Sir-Wilfrid-Laurier

Photo noir et blanc des premiers ministres coloniaux et du Secrétaire Chamberlain. Agrandissement de la section de la photo où se trouve Laurier. Chamberlain et les premiers ministres coloniaux
© Archives nationales du Canada / 1897/C-1867

Tout au long de sa carrière, le compromis demeurera la principale stratégie politique de Laurier pour régler les situations conflictuelles. Fervent défenseur de l'unité canadienne, il aura notamment à résoudre plusieurs controverses majeures divisant les Canadiens. Dès le début de son premier mandat en 1896, il doit se pencher sur l'épineux problème des écoles du Manitoba. Dans cette province, le gouvernement provincial renie les droits de la minorité francophone. Laurier propose une solution mitigée qui ne satisfait que partiellement les francophones et les anglophones.

C'est par un autre compromis qu'il tente de résoudre la question de la guerre des Boers en 1899. Ce conflit oppose la Grande-Bretagne à deux petites républiques d'origine hollandaise de l'Afrique de Sud. Alors que les impérialistes canadiens-anglais se font un devoir de défendre la « mère patrie », les nationalistes canadiens-français ne voient aucune raison de prendre part à un conflit qui ne menace pas leur pays. Laurier tente de plaire à tous : il consent à envoyer 1000 volontaires en Afrique du Sud à la condition que ceux-ci soient financièrement pris en charge par l'armée britannique, dès leur arrivée sur le continent africain.

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