Pins à cinq aiguilles dans le parc national Banff

Parc national Banff

Cinq aiguilles au lieu de deux – Protégez-moi, je suis précieux

Le pin à écorce blanche (Pinus albicaulis) est une espèce clé des écosystèmes de haute altitude de l’Ouest de l’Amérique du Nord. Inscrite à titre d’espèce en voie de disparition à la Loi sur les espèces en péril (LEP), cette essence connaît un grave déclin dans la majeure partie de son aire de répartition, en raison des effets combinés de la rouille vésiculeuse du pin blanc, du dendroctone du pin ponderosa, de la modification des régimes de gestion du feu et du changement climatique.

Le pin flexible (Pinus flexilis) pousse à des altitudes plus basses que le pin à écorce blanche. Il partage une écologie similaire et est exposé aux mêmes menaces. Il a été recommandé que cette essence soit inscrite à titre d’espèce en voie de disparition, et les mesures prises pour conserver le pin à écorce blanche profitent également au pin flexible.


Le pin à écorce blanche et le pin flexible portent tous deux des grappes de cinq aiguilles.

La rouille vésiculeuse du pin blanc

La rouille vésiculeuse du pin blanc (Cronartium ribicola) est une maladie grave qui s’attaque à toutes les essences de pins à cinq aiguilles. Issu d’Europe, le champignon responsable de cette maladie a été introduit en Amérique du Nord au début du XXe siècle. Il s’est propagé depuis et a infecté la plupart des peuplements de pins à cinq aiguilles, au point de devenir la principale cause de leur déclin. La rouille s’attaque au pin à écorce blanche et au pin flexible par les aiguilles et se répand dans le phloème de l’arbre. À mesure que l’infection progresse, l’écorce et le phloème meurent. Moins de 1 % de tous les pins à écorce blanche sont résistants à la rouille vésiculeuse.

Perte d’habitat

La perte d’habitat résultant de la suppression du feu et du changement climatique représente une autre menace importante pour les pins à cinq aiguilles. Le pin à écorce blanche prospère dans les milieux ouverts et ensoleillés, et il compte sur les perturbations comme le feu pour éliminer les arbres qui lui font concurrence pour des ressources comme la lumière du soleil et l’eau. Par le passé, les feux balayaient les peuplements, supprimant la végétation du tapis forestier. Les gros incendies intenses détruisaient la voûte forestière et créaient les espaces ouverts dont le pin à écorce blanche à besoin pour s’établir.

Des décennies de suppression du feu ont réduit le nombre d’espaces ouverts, entravé la croissance et accru la concurrence à laquelle est exposé le pin à écorce blanche. Une fois affaiblis par d’autres facteurs, les pins à cinq aiguilles sont plus vulnérables aux insectes forestiers comme le dendroctone du pin ponderosa.


Un partenariat important

Le pin à écorce blanche et le cassenoix d’Amérique (Nucifraga columbiana) ont évolué ensemble et dépendent l’un de l’autre pour leur survie. Les cônes du pin à écorce blanche ne peuvent pas s’ouvrir seuls pour disperser leurs graines. C’est le cassenoix d’Amérique qui, à l’aide de son bec long et pointu, les ouvre pour en retirer le contenu. Il cache ensuite les graines pour s’assurer un approvisionnement fiable de nourriture une fois l’hiver venu. Un seul oiseau peut cacher des milliers de graines par année, en les enterrant juste sous la surface du sol. Il en oublie environ la moitié, et bon nombre de ces graines laissées à l’abandon germent pour devenir des semis de pin.


  Le pin à écorce blanche et le pin flexible sont protégés par la loi dans le parc national Banff

Le pin à écorce blanche et le pin flexible sont protégés par la Loi sur les parcs nationaux du Canada.

  • Il est illégal de les couper, de les tuer ou de leur nuire de quelque autre façon, y compris en causant des dommages à l’écorce ou aux racines.
  • Il est illégal d’en collectionner des spécimens entiers ou des parties (cônes, aiguilles, écorce, semis, etc.).

Les contrevenants sont passibles d’accusations, d’une comparution obligatoire en cour et d’une amende pouvant aller jusqu’à 25 000 $.

Le pin à écorce blanche est également protégé par la Loi sur les espèces en péril du Canada. Si vous voyez quelqu’un endommager ou détruire un pin à écorce blanche ou un pin flexible, observez la scène, consignez-en les détails et transmettez-les au Service de répartition de Banff en composant le 403-762-1470 en tout temps, de jour comme de nuit.


 Où ces deux espèces de pins poussent-elles?

Avec le temps, le pin à écorce blanche est devenu une essence importante des forêts de haute altitude dans les Rocheuses et la chaîne Columbia. Il est présent dans sept parcs nationaux du Canada : les parcs Jasper, Banff, Yoho et Kootenay ainsi que les parcs du Mont-Revelstoke, des Glaciers et des Lacs-Waterton

Le pin flexible pousse à des altitudes plus basses, dans l’ensemble de ces parcs nationaux des montagnes, à l’exception des parcs du Mont-Revelstoke et des Glaciers.

Dans le parc national Banff :

Le pin à écorce blanche pousse notamment sur le mont Sulphur, sur le mont Cascade, dans le col Cory, sur le mont Norquay, le long du chaînon Parker, dans le col Molar et aux environs du lac Bow. Le pin flexible se rencontre sur le mont Tunnel et dans le chaînon Fairholme, ainsi que dans les vallées de la Red Deer et de la Saskatchewan Nord.


Pour en savoir davantage sur les pins à cinq aiguilles du parc national Banff :
pc.banff.fireinfo-infofeu.banff.pc@canada.ca

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