Aperçu du Projet du bassin versant du sud des Rocheuses
Parc national des Lacs-Waterton
Les scientifiques de l’eau travaillant au Projet du bassin versant du sud des Rocheuses (PBVSR) s’emploient à étudier les cours d’eau et les rivières afin de déterminer les effets du feu et des activités forestières dans les Rocheuses du sud-ouest de l’Alberta depuis qu’un feu de forêt est survenu au ruisseau Lost dans le col Crowsnest en 2003. En 2018, ils ont entrepris d’étudier les effets du feu de Kenow sur les eaux du parc national des Lacs-Waterton.
Par Erin Cherlet
Superviseure sur le terrain, Projet du bassin versant du sud des Rocheuses
Que faisons-nous dans le parc national des Lacs-Waterton?
Après le feu de Kenow, les scientifiques du Projet du bassin versant du sud des Rocheuses (en anglais seulement) ont commencé à surveiller les cours d’eau dans le parc national des Lacs-Waterton et au nord de celui-ci.
Ils ont pour principal objectif d’évaluer les effets du feu de forêt sur le débit et la qualité de l’eau des cours d’eau touchés par l’incendie.
Le débit et la qualité de l’eau sont d’importants facteurs pour évaluer les effets du feu sur les écosystèmes aquatiques, y compris les plantes, les insectes et les poissons.
Pour ce faire, nous avons installé des instruments de surveillance à six endroits le long de cours d’eau brùlés à Waterton et dans trois secteurs de cours d’eau non brûlés à l’extérieur du parc, afin d’établir des comparaisons.
Toutes les deux semaines (parfois plus souvent), nous allons télécharger les données recueillies par tous nos instruments, qui enregistrent le débit et la température de l’eau de façon continue.
Nous calculons aussi le débit de façon manuelle, en mesurant la quantité d’eau qui passe à un endroit particulier d’un cours d’eau à un moment précis.
Enfin, nous prélevons des échantillons d’eau qui nous permettent d’analyser une série de paramètres de qualité tels que les sédiments, les nutriments et les éléments traces.
Les feux peuvent altérer la qualité de l’eau
Quand un feu brûle un paysage, il produit de grandes quantités de débris calcinés et de cendres contenant du carbone et d’autres composés naturels issus du feu.
Ces débris peuvent dévaler les pentes et aboutir dans les cours d’eau, surtout après de longues périodes de fonte des neiges ou de fortes précipitations, et augmenter la concentration des composés issus du feu dans les cours d’eau.
Le PBVSR recueille des échantillons d’eau pour mesurer la quantité de débris qui s’amoncellent dans les cours d’eau. Il s’intéresse surtout aux eaux sombres suivant de longues périodes d’intenses précipitations.
C’est à ce moment-là que la plupart des sédiments et des cendres aboutissent dans les cours d’eau et que nous constatons les plus importants changements à la qualité de l’eau.
Les feux peuvent modifier le débit
Étant donné que les arbres et les plantes aident à réguler les accumulations de neige et la pluie qui s’infiltre dans le sol, les forêts non perturbés jouent un grand rôle dans la régulation du débit des eaux.
C’est la raison pour laquelle le débit peut changer après un feu de forêt, donnant lieu parfois à une forte montée des eaux et à des cours d’eau tumultueux, qui transportent aussi des cendres.
Pourquoi le projet importe-t-il?
En répertoriant les effets du feu sur le débit des cours d’eau, Parcs Canada pourra mieux évaluer les répercussions d’un changement de débit sur la santé de ces cours d’eau et les infrastructures dans le parc national des Lacs-Waterton.
De plus, l’évaluation de ces effets, ainsi que l’analyse des changements à la qualité de l’eau, permettra à Parcs Canada de cerner les effets du feu sur la santé aquatique des cours d’eau et des lacs dans le parc.
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