Liens avec les Autochtones

Parc national Yoho

Parcs Canada reconnaît respectueusement que le parc national Yoho est situé sur les terres traditionnelles des peuples Ktunaxa et Secwépemc. Nous reconnaissons leur intendance des terres et des eaux de la région maintenant connue sous le nom de parc national Yoho, depuis des temps immémoriaux. L’Agence s’est engagée sur la voie de la réconciliation et s’affaire à renouveler sa relation avec les peuples autochtones dans un climat fondé sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat.

Avant le parc national Yoho

Avant l’arrivée des Européens, les peuples Ktunaxa et Secwépmc y pratiquaient la chasse, la pêche et la cueillette. De tout temps, les vallées des rivières Kicking Horse et Amiskwi sont utilisées comme principaux corridors de déplacement entre la vallée du Columbia, la vallée de la Bow et les plaines voisines, à l’est des Rocheuses canadiennes.

Création du parc et déplacement des peuples autochtones

« Au tout début, les parcs étaient créés sans véritable consultation de la population, autochtone et non autochtone. Cependant, nous avons tiré des leçons du passé. De nos jours, il serait impensable d’envisager la création d’un nouveau parc national, d’un lieu historique ou d’une aire marine de conservation sans l’appui et la collaboration du public, et plus particulièrement des populations autochtones... ».

Le parc national Yoho a été créé en 1886, un an après la création du parc national Banff, le premier de son genre à voir le jour au Canada. Comme bon nombre des premiers parcs nationaux du Canada, le parc national Yoho a été créé à une époque où la législation et la gestion des parcs ne tenaient pas compte des connaissances traditionnelles autochtones et ne reconnaissent les valeurs culturelles et spirituelles de longue date et l’utilisation des terres. Les activités traditionnelles des peuples autochtones étaient jugées incompatibles avec la gestion des premiers parcs nationaux.

Par conséquent, de nombreux peuples autochtones étaient exclus du parc et ont perdu des liens physiques et culturels avec des lieux importants dans leurs territoires traditionnels. Cette rupture n’était pas uniquement d’ordre géographique, elle représentait également une déconnexion totale d’une partie importante de leur identité. 

La terre représente un élément fondamental pour la culture, la spiritualité, les modes de vie et l’identité. Pour de nombreux peuples autochtones, la relation avec la terre est totale, car cette dernière leur procure tout : nourriture, vêtements, abris, eau et médicaments, ainsi que récits, histoire, cérémonies et lois.

Travailler ensemble

Parcs Canada reconnaît la riche histoire des peuples autochtones sur les terres et s’engage à renforcer les liens ainsi qu’à accroître la participation des Autochtones dans les parcs des montagnes. Aujourd’hui, Parcs Canada s’emploie à bâtir des relations avec les groupes autochtones qui ont des liens ancestraux avec le parc national Yoho, afin de discuter de domaines d’intérêt en matière de collaboration et de possibilités d’accroître la participation des Autochtones à la gestion et aux opérations des parcs. 

L’équipe des relations avec les Autochtones du parc national Yoho travaille avec plusieurs communautés et groupes autochtones ayant des liens historiques avec le parc, pour renforcer les liens qui les unissent aux terres et aux eaux de leur territoire traditionnel du parc national Yoho et assurer les activités de commémoration et de mise en valeur des voix, de l’histoire et de la culture autochtones au sein du parc.  

Le parc national Yoho entretient des liens avec le Conseil de la Nation Ktunaxa et la Secwépemc Nation Columbia Campfire Collaborative, qui représentent neuf communautés autochtones en Colombie Britannique. Les groupes collaborent avec Parcs Canada pour traiter des questions d’intérêt commun et s’efforcent d’atteindre des objectifs communs qui favorisent la réconciliation et le rétablissement des liens avec à la terre. 


Partenaires autochtones

Nation Ktunaxa

Les Ktunaxa (Too-na-ha), également connus sous le nom de Kootenay, occupent les terres autour des rivières Kootenay et Columbia et des lacs Arrow depuis plus de 10 000 ans. Le territoire traditionnel du Ktunaxa couvre 70 000 km2 du sud-est de la Colombie Britannique et comprend des parties de l'Alberta, du Montana, de l'Idaho et de l'État de Washington.

Pendant des milliers d'années, et bien avant l'arrivée des colons, les Ktunaxa récoltaient la flore et la faune dans la région qui est maintenant gérée comme parc national Yoho. Le parc se trouve à ʔaknuqⱡuⱡam ʔamakʔis (terre de l'aigle).

Les histoires de Ktunaxa enseignent à leurs générations les migrations saisonnières qui se déroulaient à travers les Rocheuses et sur les Grandes Plaines; la guerre et les interactions commerciales avec d'autres nations; les noms de lieux et les points de repère; et des leçons et des valeurs. La langue Ktunaxa est un isolat linguistique, ce qui signifie qu'elle est unique et qu’elle n’est apparentée à aucune autre langue dans le monde.

Pour en apprendre davantage sur la Nation Ktunaxa :

Nation Secwépemc

Les Secwépemc (shuh-whep-em) ont utilisé les régions actuellement couvertes par les parcs nationaux Yoho, Kootenay, Mont Revelstoke, Glaciers, Banff et Jasper depuis des temps immémoriaux; bien avant l'arrivée des colons.

Bon nombre des routes et des sentiers actuels du parc sont basés sur les corridors de déplacement des Secwépemc, utilisés par les Autochtones depuis des générations comme liens avec les partenaires commerciaux et les secteurs de cueillette de plantes alimentaires et médicinales. Les guides autochtones à cheval ont créé des sentiers qui ont évolué en autoroutes principales comme la Transcanadienne dans le parc national Yoho. Aujourd'hui, le parc national Yoho continue d'être un domaine important d'histoire orale et de pratique culturelle Secwépemc.

Parcs Canada et la Nation Secwépemc continuent de favoriser une meilleure relation de travail qui permet de mieux gérer les ressources naturelles et d'améliorer l'expérience des visiteurs pour ceux qui explorent les terres traditionnelles.

Pour en apprendre davantage sur la Nation Ktunaxa :


Accès et utilisation à des fins culturelles

Accès au parc 

Les Autochtones sont toujours les bienvenus dans le parc national Yoho. Parcs Canada s'active à consolider un réseau national de lieux patrimoniaux qui respecte l'utilisation traditionnelle et reconnaît le rôle des peuples autochtones dans l'intendance de ces lieux spéciaux. Nous nous engageons à faciliter l'accès des peuples autochtones aux activités traditionnelles, cérémonielles ou culturelles, avec des employés de Parcs Canada bien informés, respectueux et compétents sur le plan culturel.

Pour faciliter l'accès, des laissez-passer d'une journée au parc national Yoho sont offerts gratuitement aux Autochtones sur demande à la porte du parc national Kootenay, aux centres d'accueil et aux barrières mobiles situés à l'intérieur. Les droits pour les terrains de camping et d'autres services continuent de s'appliquer. 

Si un groupe autochtone a un lien de longue date avec le parc national Yoho, afin d’en faciliter l’accès futur, nous encourageons les responsables du groupe à communiquer avec nous pour demander des laissez-passer pour Autochtones d’une nation précise. Avec les laissez-passer d'accès autochtone d’une nation précise, il n'y a pas de date d'expiration et il n’est plus nécessaire de s’arrêter à l’entrée. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le gestionnaire, Relations avec les Autochtones, du parc national Yoho, à RelationsAutochtonesLLYK-Indi@pc.gc.ca.

Récolte et utilisation à des fins culturelles

Des ententes sur l'utilisation culturelle sont offertes aux membres de groupes autochtones ayant une relation de longue date avec le parc national Yoho. Si vous souhaitez en savoir plus, veuillez communiquer avec le gestionnaire, Relations avec les Autochtones, du parc national Yoho, à RelationsAutochtonesLLYK-Indi@pc.gc.ca.

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