Écosystèmes et habitats

Parc national Wapusk

Le parc national Wapusk représente la basse terre de l’Hudson et de la baie James, une vaste plaine de basse altitude sur les rives ouest de la baie d’Hudson. Cette terre prend la forme d’une plaine côtière plate et mal drainée, parsemée de nombreux lacs, étangs, ruisseaux et cours d’eau sinueux qui couvrent la moitié de la surface de sa terre. La plaine subit l’influence d’un climat subarctique maritime et est recouverte du plus grand manteau de tourbière de l’Amérique du Nord. La basse terre, située entre les latitudes de 51ᵒ et 65ᵒ Nord, contient l'une des plus grandes zones humides contiguës du monde.

Le parc est un écosystème transitoire comptant une forêt boréale au sud, et de la toundra arctique au nord. Le paysage actuel est le résultat d’un soulèvement isostatique. Cela signifie que les masses terrestres se soulèvent après avoir été renfoncées par des nappes glaciaires durant la dernière période glaciaire. Ce processus se produit à un rythme d’environ 1,3mètre tous les 100ans. La région repose sur du pergélisol continu et discontinu et sur des sols silto-argileux imperméables. Ces caractéristiques nuisent à l’infiltration d’eau et provoquent l’accumulation d’eau en surface. C’est ce qui donne naissance aux zones humides et aux milliers de lacs qui font la renommée des vues aériennes de Wapusk.

Le parc national Wapusk joue un rôle important dans la conservation de l’habitat. Wapusk protège l’une des aires de mise bas d’ours polaire les plus vastes au monde! Le parc préserve l’habitat critique de centaines de milliers d’oiseaux aquatiques et d’oiseaux de rivage. L’été, ces oiseaux nichent sur la côte de la baie d’Hudson. Ils s’y rassemblent aussi pour se nourrir durant les migrations printanières et automnales.

Écosystèmes

Le parc se répartit en six écotypes uniques:

  • marais côtiers;
  • relief et marais côtiers;
  • marais transitoires;
  • plateau palsique intérieur;
  • marais côtiers forestiers;
  • plateau palsique forestier.

La végétation de laiches et de joncs domine l’écotype des marais côtiers.Dans cet écotype, les lacs se forment dans des dépressions entre les crêtes de plages ou dans des dépressions causées par le dégel du pergélisol.

L’écotype du plateau palsique intérieur contient de la mousse, du lichen et des arbustes de petite taille. Environ deux à trois mètres de tourbière reposent sur environ 70 centimètres de pergélisol continu. L’origine des lacs de cet écotype est principalement thermokarstique. Leur caractéristique principale est composée de polygones de toundra et de tourbière.

L’écotype forestier d’épicéa boréal est dominé par le lichen, la sphaigne, l’épinette noire, le mélèze laricin, le saule arbustif et le bouleau. Les lacs de cet écotype sont principalement d’origine thermokarstique.

Le type de terrain thermokarstique est caractérisé par des surfaces très irrégulières ou par des dépressions marécageuses et des hummocks de petite taille formés par le dégel du pergélisol riche en glace. Le type de surface terrestre se manifeste dans les régions arctiques et, dans une moindre mesure, dans les zones montagneuses.

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