Randonnée du ruisseau Nakvak
Parc national des Monts-Torngat
Inscription des visiteurs
Les randonneurs souhaitant suivre cet itinéraire de randonnée doivent s’inscrire (avant leur arrivée) auprès des responsables du parc national des Monts-Torngat (Parcs Canada) et du parc national Kuururjuaq (Parcs Nunavik) puisque le sentier traverse ces deux parcs. Lorsqu’ils quittent l’un ou l’autre des parcs, ils doivent également en aviser les responsables des parcs pour leur signaler que la randonnée s’est bien terminée.
Coordonnées
Parc national des Monts-Torngat
Téléphone : 1-888-922-1290
Courriel :
torngats.info@pc.gc.ca
Parc national Kuururjuaq
Téléphone : 1-819-337-5454
Courriel : info@nunavikparks.ca
Site web : parcsnunavik.ca
Camp de base et station de recherche des Monts-Torngat
Ce camp est situé à St. John’s Harbour dans la baie Saglek. Ouvert de la mi juillet jusqu’au début du mois de septembre, il offre un soutien aux visiteurs qui souhaitent découvrir le parc national des Monts-Torngat. Ainsi, les visiteurs peuvent retenir les services d’un garde inuit ou louer un hélicoptère, un bateau à moteur ou un palangrier (bateau de pêche), généralement pour affrètement local. Pour toute demande de renseignements concernant le camp de base, il faut contacter le Nunatsiavut Group of Companies par téléphone (1-855-TORNGAT (867-6428) poste 26) ou par courriel (basecamp@ngc-ng.ca).
© Parcs Canada
© Parcs Canada
Résumé de l’itinéraire
Randonnée du ruisseau Nakvak
Type de randonnée : Randonnée
modérée de plusieurs jours
Distance : Environ 68 km / 42 milles
Temps requis : Prévoir 5 ou 6 jours
Gain d’altitude : 335 mètres (1 000 pieds)
Point de départ* : Embouchure du ruisseau Nakvak
dans le fjord Saglek (Pitukkik) (20V 482855 E 6484218 N)
Comment y accéder :
1. Par bateau à partir de Nain (T.-N.-L.) (environ 3 jours)
2. Par bateau à partir du camp de base (3 heures)
3.Par hélicoptère à partir du camp de base (15 minutes)
4. Par hélicoptère à partir de Nain (T.-N.-L.) ou de Kuujjuaq
(Qc) (environ 1,5 heures)
*À noter que les randonneurs peuvent également être
amenés par hélicoptère dans la région du mont Haywood
(situé dans le parc national Kuururjuaq au Québec) et suivre
l’itinéraire dans le sens inverse, soit vers l’embouchure du
ruisseau Nakvak.
Aperçu de l’itinéraire
Cette randonnée pédestre de plusieurs jours à la fois spectaculaire et exigeante commence à l’embouchure du ruisseau Nakvak (Pitukkik) et remonte la rivière jusqu’à son cours supérieur près de la frontière du Québec/Nunavik. Le trajet offre de nombreuses variantes, notamment des parcours secondaires donnant accès à des vallées bucoliques ou à des traversées alpines. Cette description d’itinéraire porte sur le trajet principal qui longe le ruisseau Nakvak à partir de son embouchure dans le fjord Saglek. Toutes les distances mentionnées sont des distances en ligne droite; les distances de marche réelles varient selon l’itinéraire exact que vous suivez. Depuis des générations, le ruisseau Nakvak est une voie de déplacement traditionnelle qui sert de lien entre les Inuits du Nunavik (nord du Québec) et ceux du Nunatsiavut (nord du Labrador), qui l’ont d’abord suivie à pied ou avec un attelage de chiens avant d’adopter la motoneige.
Après avoir été amenés par canot à moteur, palangrier ou hélicoptère à l’embouchure du ruisseau Nakvak, les randonneurs peuvent entreprendre cette randonnée pédestre en remontant le ruisseau d’un côté ou l’autre de la vallée. Ils peuvent également choisir de se rendre par hélicoptère en amont du ruisseau Nakvak et de le descendre jusqu’au fjord Saglek. à noter que vous devez vous inscrire auprès des responsables des Parcs du Nunavik si vous prévoyez atterrir dans le parc national Kuururjuaq.
Si vous choisissez la première option (celle de remonter le ruisseau Nakvak, une rivière assez large), n’oubliez pas que vous ne pourrez probablement pas traverser la rivière avant d’avoir marché pendant deux ou trois jours en raison de la profondeur et de la largeur de la rivière. Il faut donc bien choisir votre itinéraire parce que vous y serez confinés pendant un certain temps. Vous découvrirez assez rapidement des pistes de caribou qui se frayent un chemin en amont à travers des fourrés d’aulnes, de bouleaux et de saules et définissent aisément des sentiers de marche qui débouchent sur des zones plus à découvert. Suivre une piste de caribou peut s’avérer ardu, car elle semble s’arrêter abruptement, ce qui vous oblige à traverser d’épaisses broussailles. Cependant, si vous regardez attentivement, vous verrez bien souvent qu’il suffit de tourner à gauche ou à droite pour continuer à la suivre.
Cette description d’itinéraire de randonnée se fonde sur les renseignements recueillis par Parcs Canada et Parcs du Nunavik en juillet 2010. L’ensemble de l’itinéraire décrit suit la rive est/nord du ruisseau Nakvak et se divise en trois sections. Tous les visiteurs sont fortement invités à consulter le document intitulé Renseignements généraux sur la randonnée pédestre dans le parc national des Monts-Torngat (disponible en cliquant ici) avant de planifier une randonnée pédestre dans les monts Torngat.
© Parcs Canada
Section 1 : De l’embouchure du ruisseau Nakvak (Pitukkik) au passage de la rivière
20V 482855 E 6484218 N à 20V 468594 E 6500706 N
Environ 26 kilomètres
© Parcs Canada
Description d’itinéraire
Cette section prend environ deux jours à parcourir. Il est important que vous commenciez la randonnée le plus tôt possible le matin afin d’avoir le temps de pénétrer suffisamment dans les terres et de vous éloigner de la côte pour trouver votre premier emplacement de camping et réduire ainsi vos chances de tomber sur des ours polaires. Cependant, on peut rencontrer des ours noirs tout le long de la vallée, ce qui nécessite en tout temps une vigilance constante et une bonne gestion du campement et des déchets (voir la section « Gestion des déchets » du document Renseignements généraux sur la randonnée pédestre dans le parc national des Monts-Torngat, disponible en cliquant ici).
Le parcours commence par une série de terrasses gravelées entrecoupées de petits ruisseaux montagneux intermittents. La végétation est assez clairsemée sur les battures de gravier, mais peut être dense dans les ravines des ruisseaux profonds qui traversent les terrasses. Vous monterez et descendrez ces ravines pendant les premières heures de votre randonnée et atteindrez lentement la crête d’un ancien glissement de terrain assez large à quelque 2,8 km de votre point de départ. Une fois sur cette crête, vous aurez une très belle vue de la vallée ainsi que du fjord Saglek. Si vous avez emprunté la rive ouest de la rivière, vous apercevrez un grand inukshuk sur une butte dominante. Il s’agit d’un endroit important qui témoigne du lien entre les Inuits du Nunavik et les Inuits du Nunatsiavut et qui marque un rapprochement entre les générations. Ce lieu a acquis une signification particulière pour les jeunes et les Aînés, qui reconnaissent l’importance de transmettre le savoir traditionnel et de développer chez les jeunes Inuits un sentiment d’attachement à leur culture et à leur terre. En 2009, le Conseil de cogestion du parc national des Monts-Torngat a commémoré l’inukshuk. Prenez le temps de réfléchir à toute la signification de cet endroit. Imaginez des Aînés entourés de jeunes en train de raconter les histoires du passé, pendant que les enfants emplissent le lieu de leurs jeux et de leurs rires. Un caribou passe tout près et des ours noirs fouillent le sol des pentes pendant qu’éperviers, hiboux et faucons planent dans le ciel. La terre est vivante, et les Inuits font partie intégrante de ses rythmes.
Au nord, vous pouvez admirer la vallée qui s’étend devant vous. Celle-ci est large et relativement plate. Bien que vous remontiez le cours de la rivière, la pente est à peine perceptible. Au cours de la prochaine journée et demie, vous traverserez tour à tour des terrasses gravelées, des prés herbeux et des fourrés de bouleaux, de saules et d’aulnes. La vallée bifurque lentement vers l’ouest, et ses rives sont maintenant dominées par une série de hautes moraines latérales et d’anciennes terrasses fluviales. Une chute d’eau spectaculaire peut être aperçue à 20V 476481 E 6498853 N, soit à environ 17 km de votre point de départ. Prenez le temps de vous en approcher pour mieux la contempler; elle pourrait être votre lieu de repos pour le lunch en cette deuxième journée de randonnée.
En quittant la chute, vous traverserez des prés humides et herbeux et des broussailles jusqu’à ce que vous retrouviez la crête latérale. Marchez le long de la crête jusqu’à ce que vous soyez au dessus des battures de gravier, puis descendez au fond de la vallée. Pendant le reste de la deuxième journée, vous pourrez aisément suivre le bord de la rivière. Au km 26 ou 27 (20V 468594 E 6500706 N), vous arriverez à un passage difficile de la rivière. Il vaut mieux traverser dans les parties anastomosées moins profondes du cours d’eau, là où il se sépare en deux ou trois canaux. Plus loin en amont, le torrent est plus fort et le sol est escarpé; la traversée du ruisseau à cet endroit est donc trop dangereuse.
Souvenez-vous que la rivière sera plus ou moins profonde selon le moment de l’année et les quantités de pluie reçues au cours des dernières semaines. L’eau est froide, et les rochers sont gros. On vous conseille d’apporter des sandales ou, si vous n’aimez pas l’eau froide, des bottes en néoprène. Des bâtons de marche et une corde s’avèrent également très utiles.
© Parcs Canada
Section 2 : Du passage de la Rivière au lac Nakvak
20V 468594 E 6500706 N à 20V 457471 E 6501073 N
Environ 14 kilomètres
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Description d’itinéraire
Cette section est la plus difficile du parcours. La description qui suit se fonde sur le journal de voyage des employés de Parcs Canada et de Parcs du Nunavik qui ont effectué la randonnée du côté nord du ruisseau Nakvak pour cette partie du parcours. Toutefois, selon leur expérience, il peut s’avérer plus facile et plus court de traverser le ruisseau Nakvak (au km 26 ou 27) et de suivre la rive sud pour cette portion du parcours. Par contre, il vous faudra grimper une pente rocheuse prononcée pour atteindre le lac Nakvak à la fin de cette section si vous restez du côté sud. En outre, il peut s’avérer difficile de traverser de la rivière au-dessus de la chute d’eau, qui est située à l’extrémité est du lac Nakvak.
Si vous décidez de poursuivre la randonnée sur la rive sud du ruisseau Nakvak, on vous recommande de traverser de nouveau le ruisseau pour atteindre la rive nord en dessous de la chute, puis de grimper les pentes végétalisées jusqu’à la basse colline située tout juste au nord du lac Nakvak. Cette solution vous donne accès à la rive nord du lac, qui offre le meilleur rivage sur lequel poursuivre la randonnée.
Comme mentionné dans le paragraphe précédent, cette description d’itinéraire suit les pentes faisant face au sud sur la rive nord du ruisseau Nakvak, lesquelles sont recouvertes d’une épaisse végétation composée notamment de bouleaux nains, auxquels s’entremêlent des aulnes et des saules dans les zones plus humides autour des cours d’eau. Choisissez votre chemin avec soin et soyez à l’affût d’anciennes pistes de caribou qui relient entre elles des parcelles nues faites de roche, de toundra et de prés. La végétation aura de nouveau envahi ces pistes, mais il sera tout de même plus facile de vous frayer un chemin à travers les bouleaux que de vous enfoncer dans les fourrés. La patience est le mot d’ordre de la journée. Vous pourrez, en un seul jour, vous rendre jusqu’au lac Nakvak pour monter votre troisième campement (20V 457471 E 6501073 N), selon votre ténacité.
Prudence au moment de traverser les criques qui coulent du Nord (si vous avez choisi de marcher le long de la rive nord du ruisseau Nakvak pour cette portion du parcours). Certaines de ces criques sont des canyons très profonds et dangereux à descendre. Vous devrez trouver, en aval ou en amont, un endroit qui se prête bien à la traversée. Au début de l’été, quelques ponts de neige peuvent subsister. Traversez ces ponts de neige en faisant très attention et assurezvous qu’ils sont plus qu’assez épais pour soutenir votre poids. Allez-y une personne à la fois et utilisez une corde, si vous en avez une.
Tout juste en aval de l’émissaire du lac Nakvak se trouve une série de rapides et de chutes spectaculaires qui valent bien le détour. Si vous êtes chanceux, vous pourriez voir des nids d’aigle royal ou de buse pattue. Quelques hiboux de marais ont également été aperçus dans le coin le soir, en train de chasser le lemming. Le hibou des marais figure sur la liste des espèces en péril, et il est rare de l’observer dans le parc.
© Parcs Canada
Section 3 : Du lac Nakvak à la frontière du Nunavik
20V 468594 E 6500706 N à 20V 457471 E 6501073 N
Environ 28 kilomètres
© Parcs Canada
Description d’itinéraire
Cette section comprend certaines parties les plus faciles à parcourir dans tous les monts Torngat. Elle commence par une randonnée agréable le long de la rive nord du lac Nakvak. Vous pouvez marcher sur la plage ou vous aventurer dans la toundra et suivre les pistes de caribou qui se trouvent sur la berge plus haut. à cet endroit, les vents peuvent souffler très fort, alors soyez prêts à affronter un solide vent de face et choisissez avec soin l’emplacement de votre campement. Pour ce faire, privilégiez les endroits abrités qui offrent une certaine protection contre le vent, comme l’illustre la photo ci-dessus.
Tout juste à l’ouest du lac, la rivière se transforme en un marais bas. Cette portion du parcours peut être assez humide sur 4 kilomètres. Il vaut mieux marcher le long de la vallée afin d’éviter les zones plus trempées. Sinon, attendez-vous à traverser plusieurs cours d’eau. Au delà du marais, le terrain devient une toundra plate, dure et sèche qui convient à l’atterrissage d’un Twin Otter (20V 446103 E 6499527 N). Ce terrain est idéal pour une randonnée rapide et aisée. Au nord, il y a une haute paroi de falaise. Observez-la attentivement : vous y apercevrez un nid de faucons pèlerins. Si la chance vous sourit, vous pourriez en voir un en train de chasser de petits oiseaux ou mammifères.
Le reste de la randonnée jusqu’à la frontière (environ 15
km) se compose de battures recouvertes d’une toundra dure et sèche,
de quelques marécages faits de cours d’eau anastomosés et
d’un autre petit canyon à traverser. Une fois rendus à la
frontière, vous serez au Nunavik (Québec) — où il est une
heure plus tôt qu’au Labrador — et au parc national
Kuururjuaq. Si vous prévoyez poursuivre votre randonnée
au-delà de ce point, vous devez auparavant vous inscrire auprès des
responsables de Parcs du Nunavik
(1-819-964-2961, poste 2411).
Coordonnées UTM importantes
Sites d’atterrissage pour Twin Otter dans la région :
Emplacements de camping suggérés :
Voici quelques suggestions de campements selon les distances que vous devriez avoir parcourues chaque jour, depuis l’embouchure du ruisseau Nakvak.
Points d’intérêt :
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