Plan directeur du parc national et
lieu historique national du Canada
Kejimkujik, 2022

Quatre images : 1. Trois personnes buvant du thé à l'extérieur d'un wigwam, 2. Une nuit étoilée, 3. Trois employés de Parcs Canada travaillant sur une plage, 4. Un canot sur une plage au coucher du soleil.

Note aux lecteurs

La santé et la sécurité des visiteurs, du personnel et de l’ensemble de la population canadienne sont de la plus haute importance. Parcs Canada suit les conseils et les orientations des experts en santé publique pour limiter la propagation de la COVID-19 tout en permettant aux Canadiens et Canadiennes de découvrir le patrimoine naturel et culturel du Canada.

Parcs Canada reconnaît que la pandémie de la COVID-19 peut avoir des effets imprévisibles sur le Plan directeur du parc national et lieu historique national du Canada Kejimkujik. Parcs Canada informera les peuples autochtones, les intervenants et le public de ces répercussions dans le cadre de la mise à jour annuelle sur la mise en œuvre de ce plan.


Avant-propos

Steven Guilbeault
L’honorable Steven Guilbeault, C.P., député
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

D’un océan à l’autre, les lieux historiques nationaux, parcs nationaux et aires marines nationales de conservation sont une source de fierté pour toute la population canadienne. Ils reflètent le patrimoine naturel et culturel du Canada et racontent qui nous sommes, y compris les histoires, les cultures et les contributions des peuples autochtones.

Ces endroits prisés sont une priorité pour le gouvernement du Canada. Nous sommes résolus à protéger le patrimoine naturel et culturel, à élargir le réseau d’aires protégées et à contribuer au rétablissement des espèces en péril.

Nous devons en même temps continuer d’offrir des activités et des programmes innovateurs sur place et à distance pour permettre à un nombre accru de Canadiens et de Canadiennes de faire l’expérience de ces destinations emblématiques et de découvrir l’histoire, la culture et l’environnement.

En collaboration avec les communautés autochtones et des partenaires clés, Parcs Canada protège et restaure les lieux historiques et parcs nationaux; permet aux gens de découvrir l’histoire et la nature et de s’en rapprocher; contribue à maintenir, pour les collectivités locales et régionales, la valeur économique de ces lieux.

Ce nouveau Plan directeur du parc national et lieu historique national du Canada Kejimkujik vient appuyer cette vision.

Les plans directeurs sont élaborés par une équipe dévouée de Parcs Canada après de vastes consultations auprès de partenaires autochtones, d’autres partenaires et parties prenantes, de collectivités environnantes, et de visiteurs passés et présents. J’aimerais remercier tous ceux et celles qui ont contribué à ce plan pour leur dévouement et leur esprit de collaboration.

À titre de ministre responsable de Parcs Canada, j’applaudis à cet effort concerté, et j’ai le plaisir d’approuver le Plan directeur du parc national et lieu historique national du Canada Kejimkujik.

Original signé par
L’honorable Steven Guilbeault, C.P., député
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

Recommandations

Recommended by:

Ron Hallman

Président et directeur général de l’Agence
Parcs Canada

Andrew Campbell

Vice-président principal, Direction générale des opérations
Parcs Canada

Eric Nielsen

Directeur, Unité de gestion de la Nouvelle-Écosse continentale
Parcs Canada


Résumé

Le parc national et lieu historique national Kejimkujik est un endroit où, depuis des générations, les gens nouent des liens avec la nature et la culture dans un paysage de forêts, de lacs et de rivières sur la côte atlantique. Il revêt une grande importance écologique et culturelle pour les Mi’kmaq, en plus d’être un lieu de loisirs, de repos et d’établissement de liens pour les nouveaux visiteurs et ceux qui reviennent, ainsi que pour les collectivités locales ayant des liens historiques profonds avec l’endroit.

Le parc national et lieu historique national Kejimkujik est situé sur le territoire traditionnel non cédé des Mi’kmaq, aussi appelé Mi’kma’ki, et est le premier parc national au Canada dont la majeure partie est également un lieu historique national. Il est d’une grande importance pour les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse en tant que paysage culturel qu’ils utilisent depuis des millénaires, et encore aujourd’hui; cette importance a été reconnue officiellement par la désignation, en 1995, comme lieu historique national. Kejimkujik a d’abord été désigné parc national en 1974 afin de protéger un exemple représentatif de la région naturelle du Bas-Plateau de la côte atlantique. Un autre secteur le long de la côte atlantique, maintenant connu sous le nom de parc national Kejimkujik Bord de mer (Kejimkujik Bord de mer), a été ajouté à la désignation de parc national en 1985 afin de protéger une faune côtière exceptionnelle.

Kejimkujik comprend deux parcelles de terre distinctes : Kejimkujik Intérieur et Kejimkujik Bord de mer. Kejimkujik Intérieur est situé au centre de Kespukwitk, ou au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, à environ deux heures de route d’Halifax, entre Bridgewater et Annapolis Royal. Point chaud de la biodiversité, caractérisé par des forêts, y compris des pruches anciennes, des lacs et des terres humides, Kejimkujik Intérieur est une destination très prisée pour le camping, le canot et l’aventure en milieu sauvage, où de nombreuses générations de visiteurs reviennent année après année. Kejimkujik Bord de mer est situé à environ 100 kilomètres par la route de Kejimkujik Intérieur, à l’ouest de Liverpool, à l’aboutissement de la route traditionnelle des Mi’kmaq dans l’océan Atlantique et le long du corridor de la rivière Mersey. Il s’agit en grande partie d’une destination d’aventures côtières autoguidées, avec des points de vue époustouflants, des plages de sable et de galets, des terres humides côtières, des promontoires, des estuaires et des lagunes.

Le présent plan directeur a été élaboré pour remplacer le plan directeur de 2010. Il vise à refléter le fort désir de Parcs Canada de collaborer avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse afin que soit adoptée une approche commune dans la gestion de Kejimkujik dans l’esprit et l’intention des négociations sur la reconnaissance des droits autochtones et l’autodétermination en cours avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse. L’importance de Kejimkujik pour les Mi’kmaq à titre de paysage culturel mi’kmaq sous-tend toutes les orientations de gestion du parc et lieu historique.

De plus, le plan directeur a bénéficié de l’apport des intervenants, des visiteurs, des collectivités locales, des entreprises et organismes touristiques, des organismes locaux et régionaux de développement économique et de conservation, de la province de la Nouvelle-Écosse et du grand public canadien.

Quatre stratégies clés ont été décrites, correspondant aux quatre concepts clés de la vision du monde mi’kmaq. Ces stratégies clés et les objectifs connexes fournissent une orientation stratégique en matière de gestion pour le parc national et lieu historique national Kejimkujik au cours des dix prochaines années :


Stratégie clé 1

Kepmite’tmek — Nous respectons — Protéger

Nous protégeons activement un paysage précieux et changeant.


Stratégie clé 2

Netukulu’ltiek — Nous partageons l’intendance — Conserver

Nous appliquons collectivement le principe de la viabilité par la responsabilité.


Stratégie clé 3

Msit Ki’kamunaq — L’ensemble de nos relations — Se rapprocher

Nous rapprochons les gens de l’endroit.


Stratégie clé 4

Toqi’maliaptme’k — Nous coopérons et collaborons — Créer conjointement

Ensemble, nous obtenons des résultats grâce à la création et à la gestion en collaboration.


Introduction

Parcs Canada administre l’un des plus beaux et des plus vastes réseaux de lieux naturels et historiques protégés du monde. Son mandat consiste à protéger et à mettre en valeur ces lieux pour que puissent en profiter les générations d’aujourd’hui et de demain. La gestion stratégique et axée sur le futur de chaque lieu historique national, parc national, aire marine nationale de conservation et canal historique administré par Parcs Canada appuie la vision de l’Agence :

Les trésors historiques et naturels du Canada occuperont une place de choix au cœur de la vie des Canadiens et des Canadiennes, perpétuant ainsi un attachement profond à l’essence même du Canada.

En vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada et de la Loi sur l’Agence Parcs Canada, Parcs Canada doit préparer un plan directeur pour chaque parc national et lieu historique national. Le Plan directeur du parc national et lieu historique du Canada Kejimkujik, une fois approuvé par le ministre responsable de Parcs Canada et déposé au Parlement, permet de s’assurer que Parcs Canada respecte son obligation de rendre compte à la population canadienne en décrivant comment la gestion du parc mènera à des résultats mesurables appuyant le mandat de l’Agence.

Les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse sont des partenaires importants dans l’intendance de Kejimkujik, avec des liens aux terres et aux eaux depuis les temps immémoriaux. Les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, les intervenants, les partenaires et la population canadienne ont participé à la préparation du plan directeur, contribuant ainsi à l’établissement de l’orientation future du parc national et du lieu historique national. Le plan décrit une orientation claire et stratégique pour la gestion et l’exploitation du parc national et lieu historique national Kejimkujik en formulant une vision, des stratégies et des objectifs clés. Parcs Canada rendra compte chaque année des progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs du plan directeur, et il procédera à l’examen de ce dernier tous les dix ans ou avant, au besoin.

Ce plan directeur n’est pas une fin en soi. Parcs Canada favorisera un dialogue ouvert sur sa mise en œuvre pour s’assurer qu’il reste pertinent et significatif. Le plan sera l’axe autour duquel s’articulera l’engagement continu et la consultation, le cas échéant, à l’égard de la gestion du parc national et lieu historique national Kejimkujik dans les années à venir.


Importance du parc national et lieu historique national Kejimkujik

Kejimkujik, situé sur le territoire traditionnel non cédé Footnote 1 des Mi’kmaq, aussi appelé Mi’kma’ki, est un endroit où, depuis des générations, les gens nouent des liens avec la nature et la culture dans un paysage de forêts, de lacs et de rivières sur la côte atlantique. Kejimkujik et le paysage culturel élargi, y compris le corridor de la rivière Mersey, revêtent une grande importance écologique et culturelle pour les Mi’kmaq. Il est également un lieu de loisirs, de repos et d’établissement de liens pour les nouveaux visiteurs et ceux qui reviennent, ainsi que pour les collectivités locales ayant des liens historiques profonds avec l’endroit.

Kejimkujik a été le premier parc national du réseau de Parcs Canada dont la majeure partie est également un lieu historique national. Bien qu’elle soit exploitée comme parc national depuis 1969, la partie intérieure (Kejimkujik Intérieur) a été officiellement désignée comme parc national en 1974 afin de protéger un exemple représentatif de la région naturelle du Bas-Plateau de la côte atlantique. En 1985, la partie au bord de la mer (parc national Kejimkujik Bord de mer ou Kejimkujik Bord de mer) a été ajoutée à la désignation afin de protéger une zone représentative des caractéristiques côtières de cette région naturelle (carte 1).

Kejimkujik Intérieur a été désigné lieu historique national en 1995 parce qu’il s’agit d’un paysage culturel mi’kmaq important qui témoigne de l’occupation et de l’utilisation de la région par les Mi’kmaq depuis des temps immémoriaux. Les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse ont travaillé en étroite collaboration avec Parcs Canada pour obtenir cette désignation. Dans le paysage, on trouve de nombreuses ressources culturelles importantes, notamment des sites d’habitation préeuropéens, l’emplacement de réserves posteuropéennes, des pétroglyphes, des parcours de canot et des sentiers de portage, des fascines de pêche et des lieux sacrés.

En 2001, la réserve de la biosphère de Southwest Nova a été désignée aire de démonstration de l’UNESCO Footnote 2 pour la conservation et le développement durable, laquelle comprend les cinq comtés environnants et dont le cœur de l’aire protégée comprend Kejimkujik et l’aire de nature sauvage Tobeatic, une aire protégée provinciale adjacente (carte 2).

En 2010, Kejimkujik a été désigné réserve de ciel étoilé par la Société royale d’astronomie du Canada, en reconnaissance de ses faibles niveaux de pollution lumineuse et de sa capacité à rapprocher les gens du ciel nocturne.

Carte 1 : Cadre régional — La version textuelle suit.
Carte 1 : Cadre régional

Une carte routière de la Nouvelle-Écosse, montrant l’emplacement du parc national et lieu historique national Kejimkujik. Le parc national et lieu historique national Kejimkujik est situé dans la région de la côte Sud de la Nouvelle-Écosse, à l’intérieur des terres, près du village de Caledonia à environ 167 km à l’ouest d’Halifax.

Kejimkujik bord de mer est situé le long de la côte de la Nouvelle-Écosse, à 99 km au sud-est du parc national et lieu historique national Kejimkujik et à 180 km à l’ouest d’Halifax.

Carte 2 : Réserve de la biosphère de Southwest Nova — La version textuelle suit.
Carte 2 : Réserve de la biosphère de Southwest Nova

La réserve de la biosphère de Southwest Nova est une région exceptionnelle du patrimoine naturel et culturel désignée par l’UNESCO et reconnue mondialement, qui s’étend sur cinq comtés, soit Annapolis, Digby, Yarmouth, Shelburne et Queens. Cette réserve de la biosphère est l’une de seulement 16 réserves de ce type au Canada. Le parc national et lieu historique national Kejimkujik et Kejimkujik bord de mer sont situés dans les limites de la réserve de la biosphère.


Contexte de planification

Kejimkujik est situé à environ deux heures de route d’Halifax, sur le territoire traditionnel mi’kmaq non cédé de Mi’kma’ki dans le district de Kespukwitk, qui est le nom mi’kmaq pour le sud-ouest de la Nouvelle Écosse qui signifie « fin du territoire » ou « fin du cours d’eau ». Kejimkujik est une importante attraction touristique et un moteur économique dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.

Kejimkujik Intérieur (381 kilomètres carrés) est situé à environ 65 kilomètres de Bridgewater et de Liverpool, et à environ 50 kilomètres d’Annapolis Royal; son entrée est située près du village de Caledonia (carte 3). Caractérisé par l’écosystème forestier acadien, qui compte une multitude de lacs et de rivières, ainsi que d’anciens peuplements de pruches, Kejimkujik est une destination de prédilection pour le camping dans l’avant-pays et dans l’arrière-pays, le canot sauvage, la randonnée pédestre et le vélo pendant les mois d’été. Même s’il s’agissait auparavant d’une destination récréative hivernale, l’offre hivernale a été réduite en 2012. Kejimkujik Intérieur compte 344 emplacements de camping dans l’avant-pays, 18 tentes oTENTik, cinq tentes Ôasis en forme de goutte d’eau, trois chalets rustiques et une yourte, et environ 39 kilomètres de sentiers dans l’avant-pays, tandis que dans l’arrière-pays, il y a 46 emplacements de camping, trois chalets et 13,5 kilomètres de sentiers de portage donnant accès à 20 des quelque 40 lacs que compte Kejimkujik, et environ 89 kilomètres de sentiers dans l’arrière-pays. Les terres entourant le parc comprennent l’aire provinciale de nature sauvage Tobeatic, l’aire de nature sauvage de la Rivière-Shelburne, l’aire de nature sauvage du Lac-Rossignol, l’aire de nature sauvage des Lacs-Medway, l’aire de nature sauvage Katewe’katik située à proximité, et d’autres terres provinciales et privées. L’association Friends of Keji Cooperating Association est un partenaire actif de Kejimkujik Intérieur. Un concessionnaire de Kejimkujik Intérieur, Whynot Adventure, offre des services de guide, ainsi que des expériences de camping dans l’avant-pays et dans l’arrière-pays, de vélo, de planche à pagaie, de canot et de kayak.

Carte 3 : Installations – Kejimkujik Intérieur — La version textuelle suit.
Carte 3 : Installations – Kejimkujik Intérieur

Une carte détaillée des installations dans la partie Kejimkujik intérieur avec des icônes indiquant l’emplacement de chaque installation, y compris les suivantes :

  • Emplacements de camping de l’arrière-pays
  • Terrain de camping de groupe
  • Chalets
  • Chalets de patrouille
  • Stationnements
  • Tour d’observation des incendies
  • Kiosques
  • Otentiks
  • Yourtes
  • Centre d’accueil
  • Aires de pique-nique
  • Points de vue
  • Aire d’atterrissage d’hélicoptère
  • Tour d’observation
  • Aire de mise à l’eau de bateau
  • Chemins asphaltés
  • Chemins en gravier
  • Sentiers et portages
  • Frontière administrative du parc

On peut voir aussi l’échelle graphique de la carte qui aide à mesurer les distances.

Kejimkujik Bord de mer (24 kilomètres carrés) est situé à environ 100 kilomètres par la route de Kejimkujik Intérieur, sur la côte atlantique, à l’ouest de Liverpool, entre Port Mouton et Port Joli (carte 4). Kejimkujik Bord de mer est une destination emblématique pour l’exploration de la côte atlantique sauvage de la Nouvelle-Écosse, caractérisée par des landes côtières, des promontoires, des plages de galets et de sable, des estuaires et des lagunes. Depuis 2012, la partie au bord de la mer est en grande partie autoguidée; bien qu’il n’y ait pas de personnel, l’endroit attire un grand nombre de visiteurs et compte de modestes services et installations, dont un stationnement, des toilettes, des sentiers de randonnée pédestre et des plages.

Au cours des dernières années, le nombre de visiteurs à Kejimkujik a augmenté. La fréquentation (Intérieur et Bord de mer combinés) a connu une hausse spectaculaire de 68 pour cent par rapport à l’année précédente, passant à 60 650 visiteurs lors des célébrations du 150e anniversaire du Canada en 2017. La fréquentation annuelle est passée à 78 806 en 2018-2019, bien qu’une amélioration de la méthode de calcul de la fréquentation ait pu y contribuer. La pandémie de COVID-19 et les fermetures d’installations attribuables aux rénovations des infrastructures ont modifié la fréquence des visites en 2020 et 2021. Les visites à Kejimkujik Intérieur sont en grande partie attribuables à des visiteurs qui reviennent, dont environ les trois quarts proviennent de la Nouvelle-Écosse; dans la partie bord de mer, la majorité des visiteurs y viennent pour la première fois, dont environ le quart proviennent de la Nouvelle-Écosse. À Kejimkujik Intérieur et à Kejimkujik Bord de mer, la majorité des groupes sont composés uniquement d’adultes. Kejimkujik est situé près de la municipalité régionale d’Halifax et offre des possibilités solides et novatrices de conquérir de nouveaux marchés, notamment ceux des nouveaux arrivants, des citadins et des jeunes.

Carte 4 : Installations – Kejimkujik Bord de mer — La version textuelle suit.
Carte 4 : Installations – Kejimkujik Bord de mer

Une carte détaillée des installations dans la partie Kejimkujik bord de mer avec des icônes indiquant l’emplacement de chaque installation, y compris les suivantes :

  • Kiosque du stationnement
  • Abri de pique-nique
  • Toilette extérieure
  • Point de vue
  • Toilette
  • Chemin asphalté
  • Chemin en gravier
  • Sentiers
  • Frontière administrative
  • Terre du parc non inscrite dans la Gazette du Canada

On peut voir aussi l’échelle graphique de la carte qui aide à mesurer les distances.

Environ 15 millions de dollars ont été investis dans l’infrastructure de Kejimkujik de 2016 à 2021, notamment pour des ponts, un nouveau sentier de randonnée et de vélo, l’entretien des bâtiments et des aires de fréquentation diurne. Un important projet de modernisation des toilettes et des services publics au terrain de camping de la baie Jeremy a été réalisé en 2020-2021, projet axé sur l’efficacité énergétique et le remplacement du combustible, l’accessibilité et les principes d’inclusion universelle dans le renouvellement de l’infrastructure.

Les indicateurs écosystémiques surveillés à Kejimkujik sont en grande partie verts ou en « bon » état, à l’exception de l’indicateur côtier, qui est jaune ou « passable » Footnote 3. Cependant, l’intégrité écologique de Kejimkujik est touchée par des facteurs régionaux à grande échelle, dont les changements climatiques et les espèces envahissantes (p. ex. le puceron lanigère de la pruche; des espèces de poissons envahissantes, comme le brochet maillé et l’achigan à petite bouche; et le crabe vert à Kejimkujik Bord de mer) Footnote 4. Plusieurs espèces de Kejimkujik sont actuellement inscrites sur la liste de la Loi sur les espèces en péril, dont la tortue mouchetée, la couleuvre mince, l’hydrocotyle à ombelle et le pluvier siffleur Footnote 5. Parcs Canada bénéficie d’un financement pluriannuel pour étudier et mieux comprendre les menaces que posent les espèces envahissantes et y réagir. Kejimkujik fait partie d’un lieu prioritaire désigné par Environnement et Changement climatique Canada pour la conservation des espèces en péril dans le cadre du groupe Kespukwitk Conservation Collaborative, une initiative multipartite reconnue axée sur la conservation des espèces en péril dans l’ensemble du paysage. Cette approche à l’échelle du paysage a été facilitée par la nature bien établie et collaborative de la conservation dans le paysage élargi, pour laquelle Parcs Canada est un chef de file reconnu. Les gestionnaires de Kejimkujik ont pris des mesures proactives pour réagir aux changements climatiques, notamment en organisant un atelier sur l’adaptation aux changements climatiques et en planifiant des mesures en réaction aux priorités nationales actuelles à ce sujet. L’approche de la « double perspective » (ou Etuaptmumk, où les connaissances occidentales et celles des Mi’kmaq sont tissées ensemble pour éclairer la prise de décisions de gestion) jouera un rôle important dans le renforcement de la résilience aux changements climatiques de Kejimkujik.

Les relations stratégiques sont essentielles pour assurer le bon fonctionnement et la gestion de Kejimkujik. La Friends of Keji Cooperating Association, l’association coopérative de longue date du parc, a pour mission d’appuyer le mandat de Parcs Canada pour la protection, la préservation et l’interprétation de toutes les ressources de Kejimkujik. L’association gère la boutique, la vente de bois à brûler et les services alimentaires de Kejimkujik Intérieur, et appuie le programme de bénévolat. De nombreux groupes et organismes de recherche environnementale et de conservation contribuent à la recherche et à la surveillance des écosystèmes au parc et lieu historique et dans le paysage élargi, contribuant ainsi à une gestion des écosystèmes fondée sur des données probantes. Puisque Kejimkujik est entouré de terres domaniales provinciales, notamment plusieurs aires provinciales de nature sauvage, Parcs Canada a la possibilité de participer à des initiatives élargies avec d’autres gestionnaires de terres dans des domaines comme la conservation et les loisirs transfrontaliers régionaux. Des partenariats actifs sont formés en vue de la recherche collaborative sur les écosystèmes (Mersey Tobeatic Research Institute) et la gestion durable des forêts (p. ex. Medway Community Forest Cooperative). Parcs Canada a l’occasion de soutenir les gestionnaires de terres locaux et de collaborer avec eux, ainsi qu’avec les partenaires et les communautés mi’kmaq locales pour faire progresser la connectivité écologique et fonctionnelle du paysage élargi. Les liens entre les gestionnaires de Kejimkujik et les collectivités et les entreprises situées près de Kejimkujik Intérieur et Bord de mer sont essentiels. Le parc attire des touristes dans la région et offre aux collectivités locales la possibilité d’offrir des biens et des services essentiels aux visiteurs.

Parcs Canada entretient des relations solides et croissantes avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse dans le cadre des programmes de gestion, d’interprétation et de surveillance à Kejimkujik. Parcs Canada a le désir de renforcer ces relations de façon suivie, en collaborant avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse et en concevant avec eux des approches communes pour gérer Kejimkujik durant la période visée par ce plan et après. Plusieurs Mi’kmaq y travaillent, et il y a eu récemment des projets de collaboration menés à succès, notamment la récolte d’écorce de bouleau et la construction de canots en écorce de bouleau, le tourisme autochtone et l’archéologie collaborative. Le Comité consultatif de la Nouvelle-Écosse continentale Parcs Canada Mi’kmaq, une structure établie avec la représentation locale de la communauté mi’kmaq dans le cadre d’une entente provisoire avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, fournit des conseils sur l’orientation de la gestion des questions d’intérêt pour les Mi’kmaq (p. ex. projets clés, collaborations et possibilités de retombées économiques). Établie en 2012 et renouvelée en 2017, l’entente provisoire décrit la relation entre Parcs Canada et les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse pendant que les négociations sur la reconnaissance des droits autochtones et l’autodétermination se poursuivent. L’entente provisoire sera remplacée lorsque ces négociations seront terminées. C’est en prévision de cette étape que le plan directeur a été préparé, dans l’esprit et l’intention des négociations sur la mise en œuvre des droits autochtones.

En raison de la double désignation de Kejimkujik en tant que parc national et lieu historique national, Parcs Canada cherche à en assurer l’intégrité écologique et commémorative. En fait, on commence à comprendre qu’à Kejimkujik, l’un ne peut exister sans l’autre. La Loi sur les parcs nationaux du Canada définit ainsi l’intégrité écologique d’un parc national :

L’état d’un parc jugé caractéristique de la région naturelle dont il fait partie et qui sera vraisemblablement maintenu, notamment les éléments abiotiques, la composition et l’abondance des espèces indigènes et des communautés biologiques ainsi que le rythme des changements et le maintien des processus écologiques.
L’intégrité commémorative désigne l’état d’un lieu historique national lorsque celui-ci a conservé la valeur patrimoniale pour laquelle il a été désigné. Il s’agit de l’état souhaité pour un lieu historique national. Selon la Politique de gestion des ressources culturelles de Parcs Canada, un lieu historique national possède une intégrité commémorative lorsque :
  • les ressources directement liées aux motifs qui justifient la désignation à titre de lieu historique national ne sont pas endommagées ou menacées;
  • les motifs qui justifient la désignation à titre de lieu historique national sont efficacement communiqués au public;
  • les valeurs patrimoniales du lieu (y compris celles qui ne sont pas liées aux motifs qui justifient la désignation à titre de lieu historique national) sont respectées dans toute décision ou action ayant une incidence sur le lieu.

Élaboration du plan directeur

Le plan directeur de Kejimkujik a été préparé en consultation avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse ainsi qu’avec les principaux intervenants et partenaires, dont l’association coopérative Friends of Keji, la Société royale d’astronomie du Canada, le Mersey Tobeatic Research Institute et d’autres organismes de conservation membres du groupe Kespukwitk Conservation Collaborative, des organismes de protection de l’environnement, des collectivités locales, des organismes et intérêts de développement économique locaux et régionaux, des entreprises et intérêts touristiques, et le gouvernement de la Nouvelle-Écosse.

Pendant le processus d’élaboration du plan directeur, les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse ont été consultés; le plan a ainsi été rédigé dans l’esprit et l’intention des négociations sur la reconnaissance des droits autochtones et l’autodétermination, et une grande attention a été accordée aux principes clés exprimés par les Mi’kmaq. Toujours pendant le processus d’élaboration du plan directeur, Parcs Canada a rencontré les représentants du Bureau de négociation Kwilmu’kw Maw-klusuaqn, du Comité consultatif de la Nouvelle-Écosse continentale Parcs Canada–Mi’kmaq et de la Confederacy of Mainland Mi’kmaq, et leurs commentaires ont façonné le contenu du plan final.

L’élaboration du plan directeur fait suite à deux périodes de consultation publique. Au cours de la première phase, qui s’est déroulée au printemps et à l’été 2019, des idées et des commentaires sur l’ébauche de la vision et sur une série de sujets ont été solicités. Au cours de la deuxième phase, soit à l’été 2021, des commentaires sur l’ébauche du plan ont été obtenus. Une plateforme de mobilisation en ligne a été créée (Parlons de Kejimkujik!) afin d’encourager la participation aux sondages pendant chaque période ainsi que le partage d’idées et d’histoires. Le personnel de Parcs Canada a fait la promotion du site Web auprès des visiteurs du parc national et du lieu historique national Kejimkujik et lors des activités d’initiation au camping et de diffusion externe à Halifax et ailleurs, dans les médias sociaux et pendant les séances de consultation du public. En complément à la mobilisation par le site Web, il y a eu une séance regroupant de multiples intervenants, une séance pour le personnel, des rencontres avec les propriétaires voisins et les intervenants de Kejimkujik Bord de mer, et des rencontres bilatérales avec les principaux intervenants, notamment le Mersey Tobeatic Research Institute et l’association Friends of Keji. Au total, plus de 3 000 personnes ont participé au processus associé à l’élaboration du plan directeur et quelque 400 personnes ont répondu aux sondages en ligne. La pandémie de COVID-19 a entraîné des retards dans la préparation de l’ébauche du plan et, par conséquent, des retards en ce qui concerne les consultations et l’achèvement du plan.


Vision

La vision présentée ci-après exprime l’état futur souhaité du parc national et lieu historique national Kejimkujik d’ici 15 à 20 ans. La vision a été mise à jour à partir de celle citée dans le plan directeur de 2010, en consultation avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, les intervenants et la population canadienne, et elle a été peaufinée grâce à d’autres séances de consultation et de mobilisation pendant l’élaboration du plan directeur.

De la riche diversité de forêts, des lacs et des rivières qui se trouvent dans ses terres intérieures aux caps et aux plages de son littoral accidenté, le parc national et lieu historique national Kejimkujik, y compris Kejimkujik Bord de mer, est un endroit où, depuis des temps immémoriaux, les gens ont transformé la terre et la terre a transformé les gens.

Situé au cœur du district mi’kmaq de Kespukwitk (qui signifie « fin du territoire ») et de la réserve de la biosphère Southwest Nova, Kejimkujik est un lieu où la nature et la culture sont indissociables, et où toutes deux sont protégées, respectées et célébrées.

Kejimkujik est un lieu où la nature et la culture seront résilientes dans un monde en mutation, et où chacun pourra développer un profond sentiment d’attachement et d’appartenance.

Figure 1 : Vision de Kejimkujik — la version textuelle suit.
Figure 1 : La vision de Kejimkujik

La vision de Kejimkujik est présentée sous forme de graphique, principalement un cercle avec du texte au-dessus et du texte à l’intérieur du cercle.

Le texte à l’intérieur du cercle se lit comme suit :

Nous reconnaissons notre responsabilité profonde de sauvegarder ce paysage en mutation par une intendance partagée et en travaillant ensemble pour rapprocher toutes les personnes de ce lieu.

Autour du cercle, il y a quatre concepts :

  • Kepmite’tmek – Nous respectons (Protéger)
  • Netukulu’ltiek – Nous partageons l’intendance (Conserver)
  • Toqi’maliaptme’k – Nous coopérons et collaborons (Créer conjointement)
  • Msit Ki’kamunaq – L’ensemble de nos relations (Se rapprocher)

Stratégies clés

Les quatre stratégies clés traduisant quatre concepts mi’kmaq de la vision du monde encadrent l’orientation de gestion de Kejimkujik pour les dix prochaines années. Les stratégies et les objectifs et cibles correspondants sont axés sur la réalisation de la vision de Kejimkujik au moyen d’une approche intégrée de gestion du lieu. Les objectifs ont été classés par ordre de priorité avec des dates précises dans la mesure du possible. Lorsqu’aucune date n’est mentionnée, la cible sera atteinte au cours de la période visée par le plan en fonction des possibilités, des priorités annuelles et de la capacité de Parcs Canada. Des mises à jour annuelles sur la mise en œuvre seront fournies aux Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, aux partenaires, aux intervenants et au grand public.

Stratégie clé 1
Kepmite’tmek — Nous respectons — Protéger
Nous protégeons activement un paysage précieux et changeant.

Puisque Kejimkujik est à la fois un parc national et un lieu historique national, le principal objectif de gestion du lieu est la conservation de son intégrité écologique et le maintien de son intégrité commémorative. Des écosystèmes sains et résilients qui sont reliés au paysage environnant peuvent mieux réagir aux modifications du paysage à grande échelle. Kejimkujik vise à fournir un habitat abondant pour les plantes et les animaux indigènes, avec des écosystèmes qui peuvent également soutenir des niveaux durables de fréquentation. Les projets et les programmes de gestion écologique visent à améliorer et à rétablir l’intégrité écologique. Les gestionnaires de Kejimkujik poursuivront leur travail en collaboration avec les autres gestionnaires de terres et les groupes d’intérêts en faveur de la conservation afin de promouvoir la conservation du paysage élargi, notamment en appuyant la création d’aires protégées et de conservation autochtones, ainsi que d’importantes connexions écologique et opérationnelle, comme le corridor de la rivière Mersey et le corridor reliant Kejimkujik et l’aire de nature sauvage Katewe’katik.

Kejimkujik Intérieur protège et conserve un paysage culturel occupé par les Mi’kmaq depuis des millénaires, et on a recensé des preuves d’occupation dans des sites archéologiques remontant à plus de 4 500 ans. Les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse ont un rôle essentiel à jouer dans la protection, la conservation et l’utilisation durable du paysage culturel mi’kmaq de Kejimkujik, qui soutient les Mi’kmaq depuis des milliers d’années. Les Mi’kmaq cherchent à renforcer et à renouveler leurs liens avec Kejimkujik par son utilisation contemporaine, la reconnaissance des droits issus de traités et la documentation plus poussée du patrimoine mi’kmaq sur ces territoires non cédés.

Parcs Canada et les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse se sont engagés à collaborer pour mettre en œuvre une gestion des écosystèmes fondée sur des données probantes à Kejimkujik et appuyée par une approche de « vision à deux yeux » (Etuaptmumk) où les connaissances occidentales et celles des Mi’kmaq sont tissées ensemble pour éclairer la prise de décisions de gestion. Une compréhension améliorée des écosystèmes et des menaces éclaire la gestion écosystémique fondée sur des données probantes et le maintien des fonctions écosystémiques et de la biodiversité. Cette compréhension améliore également la capacité de réagir aux menaces à l’échelle du paysage qui pèsent sur les biens et sur les possibilités d’expérience du visiteur. Les processus de gestion et d’évaluation des écosystèmes continueront d’être améliorés à Kejimkujik en s’appuyant sur les connaissances occidentales et sur celles des Mi’kmaq.

Il est établi que les changements climatiques constituent une menace majeure à l’échelle du paysage pour Kejimkujik Intérieur et Kejimkujik Bord de mer, et Parcs Canada et les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse ont déterminé ensemble les répercussions importantes de ces changements sur les écosystèmes et le paysage culturel. Les tendances projetées des changements climatiques ont éclairé l’orientation de la gestion en ce qui concerne Kejimkujik, notamment pour les espèces en péril et les espèces envahissantes. La protection d’un tel paysage en mutation requiert la prise de mesures fondées sur des données probantes et la connaissance découlant d’une double perspective pour comprendre le changement et définir les valeurs de protection. L’innovation et la collaboration sont indispensables pour protéger et respecter des systèmes dynamiques, et les outils de planification de la conservation et les plans d’adaptation aux changements climatiques jouent un rôle essentiel pour le maintien de l’intégrité écologique et commémorative. Les gestionnaires de Kejimkujik se sont engagés à continuer de faire preuve d’excellence en matière de collaboration et de planification de l’adaptation aux changements climatiques.

Des occasions se présentent d’atténuer les effets des changements climatiques, et Parcs Canada vise à faire preuve de leadership dans la gestion de l’environnement à Kejimkujik en réponse à l’intérêt public et à la priorité du gouvernement d’écologiser les opérations gouvernementales, comme l’application de technologies vertes qui réduisent le plus possible la consommation d’énergie et la production de gaz à effet de serre.


Objectif 1.1

Les populations d’espèces en péril à Kejimkujik sont protégées, maintenues ou rétablies.

Cibles

  • Les mesures visant les espèces en péril dans le Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national et lieu historique national Kejimkujik (2017) sont mises en œuvre et surveillées, et le plan d’action est mis à jour d’ici 2023.
  • Le nombre de nouvelles tortues mouchetées femelles nicheuses dans le parc demeure stable ou a augmenté lors de la prochaine évaluation de l’état du parc.
  • Les populations de couleuvres minces de l’Est sont maintenues à des endroits clés (p. ex. lac Grafton, ruisseau Cobrielle) dans la prochaine évaluation de l’état du parc.

Objectif 1.2

Parcs Canada et les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse gèrent, en collaboration avec d’autres intervenants, les populations d’espèces envahissantes (p. ex. le puceron lanigère de la pruche et le brochet maillé à Kejimkujik Intérieur; le crabe vert à Kejimkujik Bord de mer) et leurs répercussions sur les écosystèmes de Kejimkujik et des environs.

Cibles

  • Les effets du puceron lanigère de la pruche sur les écosystèmes forestiers sont réduits par la mise en œuvre du plan de gestion du puceron lanigère de la pruche, créé en collaboration avec les membres du Groupe de travail sur le puceron lanigère de la pruche et les partenaires autochtones pendant la période visée par le plan.
  • Les répercussions du brochet maillé sur les écosystèmes d’eau douce sont réduites grâce à l’évaluation et à des stratégies de gestion en collaboration avec les partenaires pendant la période visée par le plan.
  • L’état des écosystèmes côtiers de Little Port Joli est maintenu ou amélioré grâce à la pêche ciblée du crabe vert pendant la période visée par le plan.

Objectif 1.3

Kejimkujik maintient l’intégrité écologique face aux pressions exercées à l’échelle du paysage, comme celles des changements climatiques.


Sous-objectif 1.3.a

Les gestionnaires de Kejimkujik prennent des mesures pour contrer les effets des changements climatiques.

Cible

  • Les principales mesures d’adaptation prioritaires aux changements climatiques du plan d’action pour l’adaptation sont définies et mises en œuvre d’ici 2025.

Sous-objectif 1.3.b

La connectivité écosystémique entre Kejimkujik et le paysage en général s’améliore, telle que déterminée en collaboration avec d’autres intervenants.

Cible

  • La connectivité du paysage est accrue par rapport à la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019, notamment en raison de l’augmentation des aires protégées ou des aires protégées et de conservation autochtones dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, ainsi que des collaborations qui améliorent la connectivité fonctionnelle sur le territoire existant.

Sous-objectif 1.3.c

Les niveaux de biodiversité et les fonctions écologiques des écosystèmes des parcs sont maintenus.

Cible

  • L’indicateur forestier demeure en « bon » état dans la prochaine évaluation de l’état du parc.

Sous-objectif 1.3.d

Des processus d’évaluation robustes, y compris le suivi de facteurs comme les grandes menaces à l’échelle du paysage (p. ex. les effets des changements climatiques et les espèces envahissantes), contribuent à l’accroissement des connaissances scientifiques et à la production de rapports nationaux.

Cible

  • La télédétection sert à quantifier les changements forestiers qui seront vraisemblablement causés par les ravageurs envahissants au cours des cinq prochaines années.

Objectif 1.4

Les caractéristiques d’importance culturelle à Kejimkujik (p. ex. paysage culturel, sites archéologiques, pétroglyphes, lieux de sépulture) sont gérées en collaboration avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse.

Cibles

  • Le niveau de soutien financier et organisationnel de Parcs Canada pour la gestion en collaboration des ressources culturelles (p. ex. études mi’kmaq, participation des Mi’kmaq à des actions directes pour célébrer, restaurer ou protéger les ressources culturelles) augmente par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019.
  • Les ressources culturelles sont protégées, et l’état des ressources culturelles est maintenu ou passe de« passable » à « bon » dans la prochaine évaluation de l’état du parc.

Sous-objectif 1.4.a

Les principales caractéristiques culturelles de Kejimkujik sont bien comprises, notamment grâce à l’archéologie réalisée en collaboration avec les Mi’kmaq.

Cibles

  • Au cours des dix prochaines années, l’archéologie collaborative avec des partenaires mi’kmaq constitue la norme.
  • La documentation provenant des initiatives de recherche concertée et des détenteurs de connaissances augmente par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019.

Objectif 1.5

L’accroissement des connaissances occidentales et des Mi’kmaq relatives aux écosystèmes de Kejimkujik contribue à la prise de décisions intégrées et fondées sur des données probantes à Kejimkujik.

Cibles

  • La compréhension de la répartition et de l’abondance des espèces d’intérêt pour les Mi’kmaq s’améliore au cours de la période visée par le plan (p. ex. le frêne noir, une espèce importante sur le plan culturel pour les Mi’kmaq, particulièrement pour l’art traditionnel de la vannerie).
  • Des processus précis d’intégration des connaissances occidentales et des Mi’kmaq sont mis en œuvre dans la gestion des espèces et des écosystèmes pendant la période visée par le plan (p. ex. ateliers avec les détenteurs de connaissances, orientation des comités consultatifs, études des connaissances mi’kmaq).

Objectif 1.6

Le leadership environnemental à Kejimkujik est démontré et l’empreinte carbone des opérations est réduite.

Cibles

  • La mise en œuvre de technologies vertes et l’utilisation d’énergie renouvelable dans les activités à Kejimkujik augmentent au cours des cinq prochaines années.
  • Les émissions de gaz à effet de serre provenant des opérations diminuent de 40 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2025.

Sous-objectif 1.6.a

La consolidation des actifs et la mise en œuvre de technologies vertes au parc national et lieu historique national Kejimkujik contribuent efficacement à l’écologisation et à l’efficacité des opérations.

Cibles

  • Le coût des opérations en cours diminue de 10 pour cent au cours des dix prochaines années grâce à la consolidation ciblée des actifs et à la mise en œuvre de technologies vertes à Kejimkujik.
  • Un plan d’action sur les gaz à effet de serre est préparé pour Kejimkujik, et des mesures prioritaires sont mises en œuvre au cours des cinq prochaines années.

Stratégie clé 2
Netukulu’ltiek — Nous partageons l’intendance — Conserver
Nous appliquons collectivement le principe de la viabilité par la responsabilité.

Le concept mi’kmaq de Netukulimk repose sur une utilisation équilibrée, respectueuse et durable des ressources. Il s’agit de veiller à ce que l’utilisation des ressources ne dépasse pas la capacité de subsistance de la terre et à ce que les gens soient perçus comme faisant partie intégrante de l’écosystème. Il s’agit d’une intendance partagée et d’une reconnaissance des liens pratiques, culturels et spirituels avec la terre. Ce respect pour le paysage est par extension aussi un respect pour les gens et l’endroit. À Kejimkujik, ce respect repose sur la compréhension et l’appréciation de la terre et de son importance pour les Mi’kmaq. Par conséquent, cette stratégie clé vise à renforcer la compréhension et l’intendance du paysage culturel de Kejimkujik. Il s’agit de la présence des Mi’kmaq sur le territoire, de la compréhension du paysage culturel grâce à la langue et au savoir mi’kmaq, et des actions communes pour utiliser et conserver les caractéristiques naturelles et culturelles du paysage culturel.

Kejimkujik est un lieu d’une grande importance pour les Mi’kmaq, reconnu par la désignation de Kejimkujik Intérieur dans son intégralité comme lieu historique national en raison de son importance en tant que paysage culturel mi’kmaq, avec une continuité d’utilisation depuis des temps immémoriaux jusqu’à aujourd’hui. Parcs Canada, de concert avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse et d’autres intervenants, a la responsabilité de protéger et de promouvoir l’intégrité commémorative du lieu historique national, d’assurer la protection de ses caractéristiques culturelles précieuses et de faire comprendre leur importance culturelle aux Canadiens et Canadiennes et aux visiteurs étrangers. Les Mi’kmaq ont aussi des liens contemporains avec Kejimkujik dans le cadre de leur culture vivante et de leur économie, et ils souhaitent vivement explorer les possibilités de retombées économiques liées à la prestation de services par les Mi’kmaq à Kejimkujik. Ces liens sont essentiels à la présence des Mi’kmaq sur le territoire et à l’exercice de leurs droits, y compris les pratiques ancestrales comme la cérémonie et la récolte. Certains secteurs de Kejimkujik revêtent une importance particulière pour les Mi’kmaq, et la détermination de ces secteurs et l’élaboration conjointe de leur gestion seront explorées tout au long de la période visée par le présent plan directeur. Les liens historiques et contemporains sont communiqués par l’entremise d’expériences du visiteur à Kejimkujik Intérieur, les visiteurs ayant l’occasion de comprendre et de découvrir comment les Mi’kmaq voient, utilisent et gèrent le paysage aujourd’hui et historiquement.

Parcs Canada et les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, en collaboration, aident le public à comprendre le paysage culturel mi’kmaq de Kejimkujik en racontant le riche patrimoine des récits mi’kmaq par les Mi’kmaq de leur propre voix. Les Mi’kmaq jouent un rôle central dans l’élaboration des programmes et la présentation de leurs propres récits.

Kejimkujik est d’une grande importance pour les visiteurs à des fins récréatives et pour les collectivités locales ayant des liens historiques qui doivent être reconnus et respectés. L’intégralité de l’histoire humaine de Kejimkujik, d’avant l’arrivée des Européens à aujourd’hui en passant par les premiers contacts et la colonisation, et de l’histoire des collectivités locales à la fois à Kejimkujik Intérieur et à Kejimkujik Bord de mer, sont superposées et doivent être communiquées. Kejimkujik et ses environs ont été utilisés et valorisés par de nombreuses générations, en particulier au cours des dernières décennies en tant que parc national et lieu historique, offrant aux visiteurs un endroit où ils peuvent se rapprocher de la nature et de la culture, s’informer à leur sujet et les respecter.


Objectif 2.1

L’importance de Kejimkujik en tant que paysage culturel mi’kmaq est bien comprise et appréciée du public.

Cibles

  • Le nombre de visiteurs sondés qui considèrent avoir appris quelque chose au sujet du patrimoine naturel et culturel de Kejimkujik atteint ou dépasse 60 pour cent et 85 pour cent respectivement dans la prochaine évaluation de l’état du parc.
  • La participation des visiteurs aux programmes à contenu mi’kmaq (à l’exception du programme des pétroglyphes, qui fonctionne au maximum de sa capacité) augmente par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019 pendant la période visée par le plan.

Objectif 2.2

À Kejimkujik, les récits mi’kmaq sont racontés par les Mi’kmaq de leur propre voix.

Cible

  • Le nombre de programmes et de produits préparés en collaboration avec les Mi’kmaq ou exécutés par eux est maintenu ou augmente pendant la période visée par le plan.

Objectif 2.3

Le lien profond entre le territoire et la langue mi’kmaq est reconnu et intégré comme un moyen de bien comprendre le paysage culturel de Kejimkujik et de favoriser le rapprochement des communautés mi’kmaq à ce paysage.

Cibles

  • Le renouvellement des compétences linguistiques des employés en langue mi’kmaq augmente par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019 au cours des cinq prochaines années.
  • Les occasions pour tous les employés d’acquérir des compétences linguistiques de base en langue mi’kmaq augmentent par rapport à la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019 pendant la période visée par le plan.
  • L’utilisation de la langue mi’kmaq dans les communications (p. ex. affichage, noms de lieux, planification, programmes et produits) augmente par rapport à la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019 pendant la période visée par le plan.

Objectif 2.4

Kejimkujik soutient une culture et une économie mi’kmaq vivantes, où les Mi’kmaq ont de solides liens contemporains avec le parc et lieu historique, comme en témoignent leur présence et leurs activités accrues dans le paysage.

Cibles

  • La participation annuelle des Mi’kmaq aux rassemblements de jeunes et d’aînés augmente de 15 pour cent par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019 pendant la période visée par le plan.
  • Les possibilités pour les Mi’kmaq d’entreprendre des activités traditionnelles à Kejimkujik, comme la récolte (p. ex. écorce de bouleau), sont maintenues ou augmentent pendant la période visée par le plan.
  • Les secteurs de Kejimkujik qui revêtent une importance particulière pour les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse sont définis, et les approches de gestion qui reflètent les objectifs communs sont élaborées conjointement par Parcs Canada et les Mi’kmaq pendant la période visée par le plan.
  • D’autres possibilités de retombées économiques pour les Mi’kmaq liées au parc sont explorées et exploitées tout au long de la période visée par le plan.
  • Les Mi’kmaq se sentent les bienvenus et ont une présence importante sur le territoire.

Objectif 2.5

Les visiteurs et les collectivités locales renforcent les liens avec le parc, en particulier par la communication de l’intégralité de l’histoire de Kejimkujik, dans les programmes destinés aux visiteurs.

Cible

  • Le pourcentage de visiteurs interrogés qui estiment que Kejimkujik a une signification pour eux est maintenu ou augmente par rapport au seuil de 81 pour cent lors de la prochaine évaluation de l’état du parc.

Stratégie clé 3
Msit Ki’kamunaq — L’ensemble de nos relations — Se rapprocher
Nous rapprochons les gens de l’endroit.

À Kejimkujik, la philosophie mi’kmaq de Msit Ki’kamunaq (« l’ensemble de nos relations ») ou Msit No’kmaq (« l’ensemble de mes relations »), selon laquelle les humains sont physiquement et spirituellement liés à tous les éléments du monde naturel, est vraiment évidente. Kejimkujik a été un endroit paisible où les Mi’kmaq ont pu établir des liens holistiques avec le paysage afin d’enrichir leur patrimoine culturel. Les Mi’kmaq continuent d’avoir une présence active et dynamique à Kejimkujik, notamment au moyen de cérémonies, de rassemblements et de célébrations présentés aux visiteurs.

De nombreuses familles reviennent génération après génération passer du temps à Kejimkujik et profiter de nombreuses saisons de camping et d’aventures en milieu sauvage; ce sont des visiteurs loyaux et passionnés qui ont des liens profonds avec le parc. Tous les visiteurs ont l’occasion d’établir des liens personnels avec Kejimkujik qui peuvent inspirer un équilibre dans leur état physique, mental, émotionnel et spirituel. Kejimkujik offre diverses possibilités pour s’amuser, s’évader, apprendre et se divertir qui permettent de créer des souvenirs et inspirent les visiteurs à établir ou à renforcer des liens à long terme avec l’endroit en compagnie de leurs amis et de leur famille. On encouragera l’attrait de nouveaux visiteurs et la diversification de la clientèle en favorisant les expériences qui intéressent les marchés émergents, en faisant la promotion de Kejimkujik auprès de publics cibles et en établissant des partenariats novateurs qui, à leur tour, offriront des occasions d’affaires aux fournisseurs de services locaux. Les visiteurs trouveront un site accessible qui répond aux commentaires et aux besoins à long terme des campeurs et des visiteurs du parc. Les mises à niveau des installations seront conçues pour des personnes ayant un éventail de capacités, de besoins et d’identités sociales, et les programmes et les installations s’efforceront d’être universellement inclusifs.

À Kejimkujik Intérieur, les visiteurs auront l’occasion toute l’année de découvrir l’endroit et de mieux comprendre les écosystèmes naturels, l’importance de la gestion active et de leur rôle d’intendants du paysage, les Mi’kmaq et leurs liens intégraux avec les terres et les eaux de Kejimkujik. Soutenu par des installations et une infrastructure modernes et écoénergétiques, Kejimkujik Intérieur continuera d’offrir des possibilités de camping, de canot, de randonnée et de vélo, et demeurera reconnu à l’échelle internationale comme une réserve de ciel étoilé. Compte tenu de l’intérêt marqué du public, Parcs Canada explorera la possibilité de réintroduire des activités tout au long de l’année (y compris le camping d’hiver) selon un modèle viable sur le plan financier. L’arrière-pays de Kejimkujik continuera d’offrir aux visiteurs une offre exceptionnelle, soit une véritable expérience en milieu sauvage avec des sites exclusifs et des installations appropriées. La modernisation des installations d’accueil sera étudiée afin d’offrir aux visiteurs des occasions accessibles et inclusives de se familiariser avec Kejimkujik ainsi qu’avec les programmes et les expériences qui y sont offerts.

À Kejimkujik Bord de mer, la réintroduction du personnel et des services aux visiteurs pendant les mois d’été aidera les visiteurs à découvrir les écosystèmes côtiers du parc et se renseigner sur son histoire humaine diversifiée et les collectivités locales. L’offre de Kejimkujik Bord de mer continuera de mettre l’accent sur des expériences de randonnée côtière exceptionnelles, avec de modestes installations concentrées à la tête du sentier de Port Joli et à l’entrée, qui complètent le caractère essentiellement naturel du site et l’offre touristique locale. La présence régulière du personnel pour appuyer la sécurité publique, la conservation et l’expérience du visiteur sera un changement important au cours des prochaines années.

L’importance de Kejimkujik et des travaux de recherche, de surveillance et de restauration qui y sont réalisés continuera d’être communiquée à tous les Canadiens et Canadiennes au moyen d’activités de diffusion externe, d’activités de promotion, d’événements et des plateformes de médias sociaux. Les résultats de la grande quantité de recherches menées en collaboration à Kejimkujik seront largement diffusés. Cela permettra de faire connaître Kejimkujik, d’obtenir du soutien auprès de ceux qui ne le visiteront peut-être pas et d’attirer des visiteurs potentiels, en particulier parmi les publics cibles que sont les Canadiens et les Canadiennes de milieu urbain, les nouveaux arrivants ainsi que les jeunes, en favorisant des expériences qui attirent les marchés émergents et en faisant la promotion de Kejimkujik auprès de publics cibles et au moyen de partenariats novateurs.


Objectif 3.1

Une clientèle nouvelle et diversifiée (p. ex. les jeunes, les jeunes familles, les nouveaux arrivants et les citadins) est attirée par les expériences exceptionnelles de Kejimkujik, qui répondent aux besoins et aux intérêts des visiteurs, nouveaux et habitués.

Cibles

  • La fréquentation de Kejimkujik Intérieur en dehors de la saison de pointe augmente de 15 pour cent par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019 d’ici 2025.
  • La fréquentation de Kejimkujik Bord de mer pendant la saison estivale augmente de 15 pour cent par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019 d’ici 2025.
  • Au cours de la période visée par le plan, les marchés cibles représentent une proportion accrue de visiteurs à Kejimkujik comparativement au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019, comme en témoigne l’analyse des données sur le marché.

Objectif 3.2

Le service est offert à longueur d’année à Kejimkujik Intérieur, selon un modèle financièrement viable, et comprend des expériences diversifiées et novatrices qui attirent divers utilisateurs.

Cibles

  • Les services aux visiteurs sont mis à l’essai pendant les saisons intermédiaire et hivernale à Kejimkujik Intérieur d’ici 2023; le service complet peut être offert pendant la période visée par le plan si le projet pilote est viable sur le plan financier.
  • Le nombre de nouveaux programmes et produits destinés aux visiteurs à Kejimkujik Intérieur pendant la saison intermédiaire augmente par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019.

Objectif 3.3

Un service aux visiteurs élargi est offert à Kejimkujik Bord de mer, ce qui favorise une compréhension, une éducation et une sécurité publique accrues, et contribue à la protection du site.

Cibles

  • La présence du personnel, y compris au poste d’entrée, à Kejimkujik Bord de mer, augmente par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019 au cours des cinq prochaines années.
  • La satisfaction des visiteurs à l’égard de la disponibilité des programmes et des services à Kejimkujik Bord de mer atteint ou dépasse 90 pour cent lors de la prochaine évaluation de l’état du parc.

Objectif 3.4

Les visiteurs ont davantage d’occasions de découvrir une variété d’expériences mi’kmaq contemporaines et d’y participer à Kejimkujik (Intérieur et Bord de mer).

Cible

  • La participation et la sensibilisation aux programmes ou aux produits d’interprétation de Kejimkujik (Intérieur et Bord de mer) avec du contenu mi’kmaq augmentent par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019.

Objectif 3.5

Les visiteurs ayant des capacités, des besoins et des identités sociales variés trouvent un service accueillant et inclusif à Kejimkujik.

Cibles

  • À partir de 2019, les projets d’infrastructure intègrent des conceptions, dans la mesure du possible, pour améliorer l’accessibilité sans obstacle afin d’atteindre les objectifs de la Loi canadienne sur l’accessibilité.
  • Dans la mesure du possible, l’accès sans obstacle à l’infrastructure existante des principales destinations est amélioré pendant la période visée par le plan.
  • L’accès universel et l’inclusion sont intégrés dans les programmes, les services, les installations, l’infrastructure, l’équipement et les communications à Kejimkujik pendant la période visée par le plan.
  • La satisfaction des visiteurs à l’égard des installations de Kejimkujik est maintenue ou augmentée par rapport au seuil de 85 pour cent des visiteurs satisfaits ou très satisfaits dans la prochaine évaluation de l’état du parc.

Objectif 3.6

Les jeunes, les publics urbains et les nouveaux arrivants estiment s’être rapprochés de Kejimkujik.

Cibles

  • Pendant la période visée par le plan, les visiteurs sondés de ces marchés cibles démontrent un lien accru avec Kejimkujik par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019
  • Les jeunes Mi’kmaq se sentent les bienvenus et leur sentiment d’attachement et d’appartenance à Kejimkujik est rétabli.

Stratégie clé 4
Toqi’maliaptme’k — Nous coopérons et collaborons — Créer conjointement
Ensemble, nous obtenons des résultats grâce à la création et à la gestion en collaboration.

Il est prévu qu’à l’avenir, la gestion collaborative de Kejimkujik par les Mi’kmaq et Parcs Canada continuera de croître et de s’approfondir, assurant ainsi la protection et la mise en valeur du paysage culturel mi’kmaq, en reconnaissance de la relation de nation à nation entre le gouvernement fédéral et les Mi’kmaq et dans l’esprit et l’intention des négociations en cours sur la mise en œuvre des droits. En particulier, Parcs Canada et les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse créeront conjointement des approches en matière de conservation des ressources naturelles, de patrimoine culturel et d’archéologie collaborative. Il sera important de chercher à faire participer les jeunes Mi’kmaq par des activités comme des camps pour les jeunes et les aînés dans le parc, et d’inclure les concepts et la langue mi’kmaq dans la gestion de Kejimkujik.

La gestion réussie de Kejimkujik repose sur de solides partenariats de collaboration et la coopération avec de nombreux organismes. Parcs Canada et les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse gèrent Kejimkujik en collaboration plus étroite avec de nombreux groupes et organismes ayant des intérêts communs en matière de conservation écologique et de tourisme récréatif durable. Source d’inspiration pour l’intendance de la région élargie de Kespukwitk, Kejimkujik offre aux Canadiens et aux Canadiennes des occasions de participer à la recherche, à la surveillance et à la restauration exemplaires du patrimoine naturel. Les programmes de diffusion externe et ceux offerts sur place offrent une variété d’activités qui encouragent les visiteurs à s’impliquer et à devenir des défenseurs et des champions de Kejimkujik.

Un réseau diversifié d’organismes et de collaborateurs partenaires est essentiel à la gestion réussie de Kejimkujik Intérieur et de Kejimkujik Bord de mer. Parcs Canada continuera d’appuyer et de renforcer les relations et les partenariats stratégiques existants afin de s’acquitter de son mandat et d’appuyer les objectifs en matière de conservation, de recherche, de tourisme et de culture, ainsi que de créer d’autres relations et partenariats.

Depuis l’an 2000, les bénévoles ont consacré plus de 200 000 heures de leur temps à des projets à l’échelle du paysage de Kejimkujik. Cela témoigne d’un incroyable sentiment d’appartenance et d’une intendance dévouée des visiteurs et des résidents de la région, ce qui est essentiel à la protection et à la mise en valeur continues de l’aire protégée. Le programme de bénévolat, fruit d’une collaboration entre Parcs Canada, la Friends of Keji Cooperating Association, le Mersey Tobeatic Research Institute et Oiseaux Canada, offre aux Canadiens et aux Canadiennes la possibilité de consacrer temps et énergie à la réalisation d’objectifs de conservation, et accroît leur sens de l’intendance et leur soutien à l’égard de Kejimkujik et le paysage environnant. Le programme de bénévolat et les initiatives scientifiques pour les citoyens profiteront du recrutement actif afin d’assurer une participation durable, de développer les connaissances écologiques du public et de bien comprendre les mesures de gestion des écosystèmes au sein de Kejimkujik et dans le paysage élargi.


Objectif 4.1

Parcs Canada et les Mi’kmaq gèrent en collaboration Kejimkujik, notamment dans les domaines de la conservation des ressources naturelles, du patrimoine culturel et de l’archéologie collaborative.

Cible

  • Des structures organisationnelles sont en place et fonctionnent pour appuyer la gestion concertée de Kejimkujik par les Mi’kmaq et Parcs Canada.

Objectif 4.2

Les partenariats et les collaborations entre Parcs Canada, les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse et les autres gestionnaires de terres, les organismes de recherche et les intérêts en matière de conservation dans la région contribuent aux initiatives de conservation, de gestion forestière et de loisirs à l’échelle du paysage qui profitent à Kejimkujik et au paysage élargi.

Cibles

  • Le nombre de projets conjoints avec des gestionnaires de terres, des organismes de recherche et des intérêts de conservation ayant des répercussions sur Kejimkujik augmente au cours de la période visée par le plan.
  • Parcs Canada offre un soutien accru aux principaux organismes partenaires dans le cadre des efforts de conservation à l’échelle du paysage par rapport au niveau de la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019 au cours des dix prochaines années.

Objectif 4.3

Les liens entre les collectivités locales, les entreprises locales et Kejimkujik sont renforcés, car l’offre élargie aux visiteurs de Kejimkujik attire un tourisme durable accru dans la région.

Cibles

  • Parcs Canada et les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse travaillent en partenariat avec les collectivités locales pour le développement économique lié à Kejimkujik tout au long de la période visée par le plan.
  • Un nombre accru de visiteurs à Kejimkujik connaissent les services et les expériences offerts par les collectivités d’entrée locales et les entreprises locales, et les utilisent, par rapport à la base de référence de l’évaluation de l’état du parc de 2019.

Objectif 4.4

La participation continue du public et un solide programme de bénévolat continuent d’appuyer la conservation efficace des ressources naturelles et culturelles et l’expérience des visiteurs à Kejimkujik.

Cibles

  • Le nombre d’heures de bénévolat (11 128 en 2019) est maintenu ou augmenté au cours des cinq prochaines années.
  • Le nombre de contacts découlant des activités de diffusion externe et de promotion augmente de 5 pour cent d’ici 2025 par rapport à 7 476 en 2014-2015.

Approche de gestion par secteur

Gestion du secteur Intérieur no 1 (AG1) : Terrain de camping de la baie Jeremy

Le terrain de camping de la baie Jeremy, sur la rive boisée du lac Kejimkujik, a une très bonne cote parmi les campings de la Nouvelle-Écosse, compte une clientèle fidèle et suscite un intérêt croissant de la part des nouveaux marchés. Il arrive en troisième place des terrains de camping les plus achalandés de Parcs Canada en ce qui concerne les réservations le jour de l’ouverture, après les terrains de camping des parcs nationaux Banff et Jasper. Le camping de la baie Jeremy compte 344 emplacements de camping (40 pour cent avec l’électricité), 18 tentes oTENTik, cinq tentes Ôasis en forme de goutte d’eau, trois chalets rustiques, une yourte et un terrain de camping de groupe. Parcs Canada a effectué d’importants investissements dans l’infrastructure du terrain de camping (achevés en 2021) qui comprend les dix bâtiments de service et les services publics essentiels (p. ex. nouvelle installation de traitement de l’eau, égouts, réseau d’aqueduc). Construites sur l’empreinte des anciens bâtiments de service, les nouvelles installations sont éco-efficaces, avec des toilettes et des douches universelles sans obstacle et sans distinction de genre qui accroîtront la vie privée, la sécurité et la sûreté des personnes. À l’heure actuelle, il n’est pas prévu d’augmenter le nombre d’emplacements dotés d’électricité compte tenu des commentaires des visiteurs et des limites de la distribution d’électricité au moyen de la ligne existante.

Des améliorations ont été apportées dans le secteur de la pointe Jim Charles, avec sa plage de fréquentation diurne, son terrain de camping de groupe et d’autres installations d’hébergement. On a augmenté la capacité des terrains de camping de groupe et ajouté des installations d’hébergement et de loisirs diversifiées pour les utilisateurs qui passent la nuit dans le parc. De nouvelles toilettes et douches et de nouveaux abris améliorent les services destinés aux utilisateurs de tentes oTENTik et de chalets rustiques ainsi qu’aux utilisateurs diurnes de la plage, et un nouveau champ d’épuration aux fins de la gestion des eaux usées a été ajouté. Les améliorations apportées au stationnement et à la circulation routière accroîtront la sécurité publique. On explorera le potentiel du secteur de la pointe Jim Charles comme centre de l’activité hivernale et de l’hébergement.

La présence du puceron lanigère de la pruche pourrait entraîner une mortalité importante de la pruche à Kejimkujik au cours de la période visée par le plan. Parcs Canada collabore avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse pour mettre à l’essai des options d’atténuation et pour diversifier les essences de la forêt du terrain de camping afin de conserver les valeurs écologiques, de protéger la sécurité des visiteurs et de continuer à maintenir une expérience de camping positive (p. ex. ombre, intimité, esthétique). Les mesures d’atténuation comprennent la sylviculture visant à enlever certaines pruches et à promouvoir la croissance d’autres arbres, l’application potentielle de produits chimiques pour protéger les pruches prioritaires et l’exploration de mesures de lutte biologique qui faciliteront la prédation du puceron lanigère de la pruche. Les résultats de ces essais éclaireront davantage les mesures de gestion des peuplements prioritaires dans le paysage élargi de Kejimkujik. Les communications aideront à éclairer les attentes des visiteurs à cet égard. Dans le but de prévenir la propagation du puceron lanigère de la pruche et l’introduction d’autres ravageurs forestiers envahissants (y compris l’agrile du frêne), l’interdiction d’importation de bois de chauffage sera maintenue, et la Friends of Keji Association continuera de vendre du bois de chauffage sans parasites aux campeurs.

Carte 5 : Gestion par secteur – Kejimkujik Intérieur — La version textuelle suit.
Carte 5 : Gestion par secteur – Kejimkujik Intérieur

Une carte détaillée des trois aires de gestion de Kejimkujik intérieur.

  • L’aire de gestion 1 comprend le terrain de camping Jeremys Bay sur le littoral boisé du lac Kejimkujik. Elle comprend la zone de la pointe Jim Charles, avec sa plage à fréquentation diurne, le terrain de camping pour groupe et d’autres installations d’hébergement.
  • L’aire de gestion 2 comprend le nouveau sentier de raccordement, le sentier Ukme’k, qui consiste en une série de courtes boucles que l’on peut atteindre en véhicule à partir de la promenade principale. Il suit les méandres de la rivière Mersey et passe par les chutes Mill, Jakes Landing et Merrymakedge.
  • L’aire de gestion 3 comprend l’arrière-pays. Elle s’étend sur la majeure partie de la zone II du parc, à l’ouest et au sud du lac Kejimkujik.

On peut voir aussi une carte détaillée des installations de Kejimkujik intérieur avec des icônes indiquant l’emplacement de chaque installation, y compris les suivantes :

  • Emplacements de camping de l’arrière-pays
  • Terrain de camping de groupe
  • Chalets
  • Chalets de patrouille
  • Stationnements
  • Tours d’observation des incendies
  • Kiosques
  • Otentiks
  • Yourtes
  • Centre d’accueil
  • Aires de pique-nique
  • Points de vue
  • Aire d’atterrissage d’hélicoptère
  • Tour d’observation
  • Aire de mise à l’eau de bateau
  • Chemins asphaltés
  • Chemins en gravier
  • Sentiers et portages
  • Frontière administrative du parc

On peut voir aussi l’échelle graphique de la carte qui aide à mesurer les distances.

Objectifs

  • La faisabilité d’autres investissements dans l’infrastructure pour les installations des terrains de camping, comme les terrains de jeux, les autres types d’hébergement, le théâtre et l’espace pour les événements, ainsi qu’un kiosque/centre de services centralisé pour les inscriptions, le bois de chauffage, la glace et d’autres services, est explorée.
  • La végétation à l’intérieur et autour du terrain de camping, en réponse aux effets du puceron lanigère de la pruche et autres, est diversifiée conformément à un plan de diversification de la végétation du terrain de camping qui comprend l’enlèvement stratégique d’arbres et des efforts de régénération.
  • Des améliorations au secteur de la pointe Jim Charles sont explorées.

Gestion du secteur Intérieur no 2 (AG2) : Nouveau sentier de raccordement – Le sentier Ukme’k

Le réseau de sentiers à Kejimkujik Intérieur a été conçu dans les années 1960 comme une série de courtes boucles où l’on se rend en véhicule à partir de la promenade principale. En réponse aux commentaires des visiteurs et aux tendances du tourisme, Parcs Canada a aménagé un réseau de sentiers élargis et interconnectés comme complément à ceux qui existaient déjà. Un nouveau sentier, qui utilise certains sentiers existants, a été aménagé, reliant toutes les aires de fréquentation diurne et le terrain de camping. Le nouveau tronçon de six kilomètres du sentier de raccordement, le sentier Ukme’k (« torsadé » en mi’kmaq), a été conçu pour suivre les méandres de la rivière Mersey et construit pour être écologique, à faible impact, à faible entretien et durable. Avec ses caractéristiques attrayantes pour les amateurs de vélo de montagne et de vélo à pneus surdimensionnés, le sentier devrait devenir une destination régionale. Ce nouveau sentier de raccordement changera la façon dont les visiteurs peuvent faire l’expérience de Kejimkujik, leur permettant de parcourir l’avant-pays en entier en suivant les sentiers plutôt qu’en véhicule, et améliorera la sécurité des visiteurs en éliminant la circulation des cyclistes sur la promenade principale. Le sentier de raccordement complet de 13,5 kilomètres longe la rivière Mersey depuis la région de Mill Falls jusqu’au lac Kejimkujik et à la région de Merrymakedge. En collaboration avec les détenteurs du savoir et la communauté mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, le parcours a été conçu pour éviter les sites archéologiques tout en permettant de découvrir la rivière comme un aspect clé du paysage culturel mi’kmaq. Puisque les sentiers sont accessibles à partir de plusieurs endroits dans les aires de fréquentation diurne existantes et du terrain de camping, les visiteurs peuvent choisir de les parcourir à vélo dans une direction et de prendre une navette vers un autre centre. Les trois secteurs proposés sont des aires de fréquentation diurne existantes qui seront revitalisées et renouvelées pour servir de points d’entrée et de sortie à ce sentier :

Secteur 1 : Mill Falls

Il s’agit d’une aire de fréquentation diurne populaire près de l’entrée du parc et un point d’entrée pour la nouvelle section du sentier Ukme’k. Un nouveau pont piétonnier a été aménagé en aval de Mill Falls afin d’offrir un accès toute l’année au sentier Ukme’k. De plus, on étudie la possibilité d’utiliser l’empreinte actuelle des biens dans ce secteur, y compris le service public existant et l’aire de stationnement, pour y aménager un nouveau centre d’accueil. Le centre d’accueil actuel est désuet, et il y a des contraintes de stationnement, d’accès et d’espace. L’aire de fréquentation diurne Mill Falls constituerait un endroit idéal pour accueillir les visiteurs dans une destination emblématique et magnifique, ainsi qu’une porte d’entrée vers les petites promenades panoramiques de la région et vers le nouveau réseau de sentiers dans son ensemble.

Objectifs

  • L’aire de fréquentation diurne Mill Falls sert de point d’accès au nouveau sentier Ukme’k.
  • Le passage de la rivière à l’aire de fréquentation diurne Mill Falls est amélioré pour permettre l’accès toute l’année.
  • On explore la possibilité de construire un nouveau centre d’accueil à l’aire de fréquentation diurne Mill Falls.

Secteur 2 : Jakes Landing

Jakes Landing est un point de départ clé pour l’arrière-pays de Kejimkujik, mais aussi pour le canot et le kayak. Cet endroit est depuis longtemps une porte d’entrée vers la nature sauvage, même avant la création de Kejimkujik. Jakes Landing est maintenant bien utilisé, mais il est souvent congestionné en raison des multiples utilisations, notamment de la hausse des pique niques et des activités diurnes. Étant le principal emplacement de la concession à Kejimkujik Intérieur, avec un nombre accru de locations d’équipement et de services de guides, il s’agit d’une zone très occupée et active.

Objectifs

  • Les problèmes de congestion routière à Jakes Landing sont réglés.
  • Les installations de pique-nique à Jakes Landing sont améliorées.
  • Le bâtiment de la concession existant à Jakes Landing est revitalisé, avec une densification de l’empreinte existante.
  • Le corridor principal du sentier est réacheminé à Jakes Landing afin d’améliorer la sécurité publique et l’orientation, et de réduire la congestion.

Secteur 3 : Merrymakedge

Merrymakedge est un endroit clé pour découvrir le paysage culturel mi’kmaq avec les riches ressources culturelles de la région, notamment le monument, les pétroglyphes, le campement et les aires de programme. Il convient de noter qu’à mesure qu’ils sont exposés aux éléments, les pétroglyphes s’estompent; une nouvelle approche de présentation de cette ressource culturelle devra être déterminée au cours des dix prochaines années en collaboration avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse. Situé sur la rive du soleil couchant du lac Kejimkujik, il s’agit également d’une aire de fréquentation diurne essentielle pour Kejimkujik, avec sa plage principale, ses services alimentaires, ses aires de pique-nique, ses installations communes de grillades en plein air, ses sentiers et ses terrains de jeu.

Objectifs

  • L’offre liée à la fréquentation diurne et les services de restauration à Merrymakedge sont revitalisés et améliorés.
  • Puisque l’endroit constitue la porte d’entrée du réseau de sentiers, l’offre d’autres services (p. ex. location de vélos, douches, navette) pour appuyer l’utilisation du sentier à cet endroit est examinée.
  • L’interprétation du paysage culturel mi’kmaq continue de rapprocher les visiteurs de l’histoire et de l’importance culturelle de la région.
  • L’accès aux pétroglyphes est limité par des mesures physiques (p. ex. signalisation), et d’autres moyens de les présenter sont élaborés, en collaboration avec les Mi’kmaq.

Gestion du secteur Intérieur no 3 (AG3) : Arrière-pays

L’arrière-pays de Kejimkujik offre une expérience de nature sauvage sans pareille avec des emplacements privés exclusifs sur un terrain peu accidenté et accessible. L’arrière-pays comprend la majeure partie de la zone II du parc, qui s’étend à l’ouest et au sud du lac Kejimkujik. L’arrière-pays est fréquenté par des canoéistes, des kayakistes et des randonneurs. On y trouve 46 emplacements de camping dans l’arrière pays et trois chalets rustiques en location.

Le retrait éventuel de certains emplacements éloignés dans l’arrière-pays qui ont une utilisation très limitée sera examiné. Une empreinte équivalente pourrait être ajoutée dans les secteurs où la demande des visiteurs est plus élevée. Comme certains sites sont plus éloignés que d’autres, les dispositions relatives au bois de chauffage et aux autres services varient. Les services et les tarifs de l’arrière-pays doivent mieux correspondre à la demande et aux préférences des utilisateurs. Une approche sectorielle des expériences dans l’arrière-pays et des services connexes sera explorée; par exemple, l’offre en bois de chauffage pourrait varier selon le secteur, soit en étant fourni sur le site à un endroit centralisé, soit non fourni du tout dans certains secteurs, la structure tarifaire variant selon le secteur.

Le sentier de randonnée du lac Liberty offre un parcours périphérique stimulant et enrichissant autour de Kejimkujik. Pendant la période visée par le plan, on explorera les améliorations à apporter à cette expérience de randonnée de longue distance, y compris des améliorations au tracé du sentier et à la possibilité d’avoir des abris ou des refuges rustiques. Les possibilités d’accéder au district sud du parc à Peskowesk Landing en navette seulement seront explorées; l’accès public aux véhicules ne sera pas rétabli.

Objectifs

  • Les services et les prix du bois de chauffage dans l’arrière-pays correspondent à la demande et aux préférences des utilisateurs.
  • On explore la possibilité d’améliorer l’expérience de randonnée de longue distance dans l’arrière-pays, éventuellement avec des abris ou des refuges rustiques.
  • On explore la possibilité de retirer certains emplacements peu utilisés de l’arrière-pays et de les remplacer par de nouveaux dans des régions plus souhaitables.

Gestion du secteur Bord de mer no 1 (AG1) : Cap Port Joli – Plage de la rivière St. Catherine

Destination emblématique du littoral atlantique, Kejimkujik Bord de mer protège des habitats et une biodiversité importante sur le plan écologique et offre des expériences côtières en milieu sauvage et des randonnées exceptionnelles. Parcs Canada poursuivra sa collaboration avec les organismes locaux de conservation afin d’améliorer la compréhension et la protection de Kejimkujik Bord de mer dans les milieux côtiers et marins élargis, et facilitera les initiatives de conservation du paysage. Au cours de ce cycle de planification, les gestionnaires de Kejimkujik continueront de déployer les efforts nécessaires pour faire inscrire dans la Gazette du Canada les terres fédérales du côté de Port Mouton et envisageront l’acquisition de terres supplémentaires près de Kejimkujik Bord de mer, selon les possibilités qui se présenteront.

L’élargissement de l’offre de services aux visiteurs pendant les mois d’été à Kejimkujik Bord de mer favoriserait une compréhension, une éducation et une sécurité publique accrues, et contribuerait à la protection du site. L’offre aux visiteurs de Kejimkujik Bord de mer continuera de mettre l’accent sur la plage de la rivière St. Catherine et le cap Port Joli; il n’est pas prévu, pendant la période visée par le plan, d’aménager des installations du côté de Port Mouton. De modestes installations concentrées au départ et à l’entrée du sentier de Port Joli viendront compléter le caractère naturel de l’ensemble du site et de l’offre touristique locale. La présence de personnel à l’entrée permettrait d’offrir des services d’accueil, d’information, d’interprétation, d’orientation, de consultation et de perception des droits, en plus d’assurer le respect des règles et la sécurité du public. L’aménagement d’installations rustiques pourrait être étudié pour Kejimkujik Bord de mer; elles seraient situées à l’entrée du parc ou près de celle-ci, là où il y a déjà des toilettes, et tout aménagement viserait à compléter l’offre touristique locale, y compris le terrain de camping du parc provincial Thomas Raddall et les centres de villégiature, chalets et auberges de la région. On explorera les possibilités pour les fournisseurs de services touristiques locaux d’offrir des services aux visiteurs à Kejimkujik (p. ex. camions de cuisine de rue, excursions en kayak).

Objectifs

  • Une présence accrue du personnel à Kejimkujik Bord de mer pendant la saison estivale favorise la sécurité et l’expérience des visiteurs, la perception des droits et la conservation.
  • Le réseau de sentiers de Kejimkujik Bord de mer est repensé et réaménagé pour une adaptation durable aux changements climatiques et aux dommages causés par les tempêtes.
  • La faisabilité de l’hébergement rustique à Kejimkujik Bord de mer est explorée.
  • Les relations entre Parcs Canada, les organismes de conservation locaux et les fournisseurs de services touristiques locaux sont renforcées.
Carte 6 : Gestion par secteur – Kejimkujik Bord de mer — La version textuelle suit.
Carte 6 : Gestion par secteur – Kejimkujik Bord de mer

Une carte détaillée de l’aire de gestion de Kejimkujik bord de mer, y compris le cap Port Joli et la plage St. Catherines River. Kejimkujik bord de mer compte une biodiversité et des habitats importants du point de vue écologique, et offre des expériences côtières dans la nature sauvage avec des possibilités de randonnée exceptionnelles.

Une carte détaillée des installations de Kejimkujik bord de mer avec des icônes indiquant l’emplacement de chaque installation, y compris les suivantes :

  • Kiosque du stationnement
  • Abri de pique-nique
  • Toilette extérieure
  • Point de vue
  • Toilette
  • Chemin asphalté
  • Chemin en gravier
  • Sentiers
  • Frontière administrative
  • Terre du parc non inscrite dans la Gazette du Canada

On peut voir aussi l’échelle graphique de la carte qui aide à mesurer les distances.


Zonage et réserve intégrale désignée

Zonage

Le système de zonage des parcs nationaux de Parcs Canada constitue une approche intégrée de la classification des terres et des eaux d’un parc national et désigne les endroits où des activités particulières peuvent avoir lieu sur les terres ou les eaux en fonction de la capacité de soutenir ces utilisations. Le système de zonage comporte cinq catégories, mais toutes les catégories ne doivent pas nécessairement être présentes :

  • Zone I – Préservation spéciale
  • Zone II – Milieu sauvage
  • Zone III – Milieu naturel
  • Zone IV – Loisirs de plein air
  • Zone V – Services du parc

Le système de zonage de Kejimkujik est complexe en partie en raison du rôle de la région dans la protection de sa forte concentration d’espèces en péril (voir la carte 7 : Plan de zonage à Kejimkujik Intérieur et la carte 8 : Plan de zonage à Kejimkujik Bord de mer). L’habitat essentiel de plusieurs espèces en péril comprend de vastes zones de l’avant-pays de Kejimkujik Intérieur, y compris des zones adjacentes aux installations et à l’infrastructure existantes. Par exemple, les tortues mouchetées, espèce en voie de disparition, utilisent les zones d’infrastructure de façon opportuniste, y compris le bord des routes, comme habitat de nidification. Des mesures de gestion spéciales (comme des dos d’âne pendant les saisons de nidification et d’éclosion) sont mises en œuvre pour protéger les valeurs écologiques importantes pendant les saisons de nidification et d’éclosion au besoin. Les plans de zonage reposent sur les meilleures données dont nous disposons sur les ressources naturelles et culturelles, ainsi que sur les informations liées aux expériences des visiteurs, et sont modifiés au besoin. Ils font l’objet d’une révision tous les dix ans dans le cadre du processus d’examen du plan directeur.

Zone I – Préservation spéciale

Les secteurs désignés zone I assurent un niveau accru de protection des ressources culturelles menacées et des caractéristiques naturelles les plus fragiles ou les plus représentatives. L’accès public motorisé (y compris en automobile et en embarcations à moteur) y est interdit. Les visiteurs peuvent néanmoins profiter d’activités qui leur permettent de découvrir les ressources uniques et d’en apprendre davantage sur celles-ci, sans toutefois porter atteinte à leur valeur. Il y a 27 secteurs désignés zone I à Kejimkujik Intérieur et trois à Kejimkujik Bord de mer, ce qui représente 58 pour cent et 7,7 pour cent de leurs superficies totales respectives. Ces zones comprennent (sans toutefois s’y limiter) l’habitat essentiel d’espèces en péril, des peuplements forestiers anciens uniques et des pétroglyphes mi’kmaq fragiles. De nouvelles recherches nous permettront de définir d’autres secteurs désignés zone I de manière à protéger un nombre accru de ressources culturelles.

Les limites de la zone I n’ont pas été modifiées par rapport au plan de 2010. Cependant, deux nouveaux secteurs désignés zone I ont été ajoutés (numéros 26 et 27). (Voir l’annexe 1.)

Carte 7 : Zonage – Kejimkujik Intérieur — La version textuelle suit.
Carte 7 : Zonage – Kejimkujik intérieur

Une carte détaillée du zonage de Kejimkujik intérieur, notamment les éléments suivants :

  • Aires de zone I : On compte 27 aires de zone I réparties dans l’ensemble du parc. L’accès du public par des moyens motorisés (comme des véhicules et des bateaux à moteur) n’est pas permis.
  • Aires de zone II : Ces aires sont maintenues dans un état sauvage, et les interférences sont réduites. L’accès du public par des moyens motorisés (comme des véhicules et des bateaux à moteur) n’est pas permis. Les aires de zone II représentent 75 % de la superficie totale de Kejimkujik intérieur et presque toute la partie à l’ouest du lac Kejimkujik et de la rivière Mersey, séparant ce qui est habituellement considéré comme l’avant-pays et l’arrière-pays de Kejimkujik.
  • Aires de zone III : Ces aires sont gérées à titre d’aires naturelles où les impacts sont réduits et atténués dans la mesure du possible. L’accès du public par des moyens motorisés est contrôlé.
  • Aires de zone IV : Il s’agit des terrains de camping, des installations des plages, des chemins et des stationnements.

On peut voir aussi une carte détaillée des chemins asphaltés et de gravier, des sentiers, des portages et des frontières administratives de Kejimkujik intérieur.

Carte 8 : Zonage – Kejimkujik Bord de mer — La version textuelle suit.
Carte 8 : Zonage – Kejimkujik Bord de mer

Une carte détaillée du zonage de Kejimkujik bord de mer, notamment les éléments suivants :

  • Aires de zone I : On peut voir trois aires de zone I dans cette partie du parc. L’accès du public par des moyens motorisés (comme des véhicules et des bateaux à moteur) n’est pas permis.
  • Aires de zone II : Ces aires sont maintenues dans un état sauvage, et les interférences sont réduites. L’accès du public par des moyens motorisés (comme des véhicules et des bateaux à moteur) n’est pas permis. Les aires de zone II représentent 92 % de la superficie totale de Kejimkujik bord de mer.
  • Aires de zone III : Il n’y a pas d’aires de zone III à Kejimkujik bord de mer.
  • Aires de zone IV : Il s’agit des installations des plages, des chemins et des stationnements. L’aire de zone IV à Kejimkujik bord de mer est l’aire d’entrée à Port Joli.

On peut voir aussi une carte détaillée des chemins asphaltés et de gravier, des sentiers, des frontières administratives et des terres du parc non inscrites dans la Gazette du Canada à Kejimkujik bord de mer.

Zone II – Milieu sauvage

Les secteurs désignés zone II sont conservés à l’état sauvage de manière à subir le moins possible l’intervention humaine. Dans ces zones, les visiteurs bénéficient d’expériences de qualité dans l’arrière-pays où ils peuvent découvrir le milieu sauvage et goûter l’éloignement et la solitude. Les structures bâties étant réduites à leur plus simple expression, les visiteurs doivent faire preuve d’un niveau élevé d’autonomie dans ces secteurs, où la circulation en véhicule motorisé est interdite.

Les secteurs désignés zone II représentent 75 pour cent de la superficie totale de Kejimkujik Intérieur et englobent la majeure partie des terres à l’ouest du lac Kejimkujik et de la rivière Mersey qui traditionnellement sont considérées comme la limite entre l’avant-pays et l’arrière-pays de Kejimkujik.

La majeure partie de Kejimkujik Bord de mer est désignée zone II, soit 92,1 pour cent de sa superficie totale.

Zone III – Milieu naturel

Les secteurs désignés zone III sont gérés comme des secteurs naturels à l’intérieur desquels les répercussions de l’activité humaine sont réduites au minimum et atténuées chaque fois que la situation le permet. Ces zones permettent aux visiteurs de bénéficier d’expériences de qualité dans l’avant-pays, où ils peuvent découvrir le milieu naturel et culturel au sein duquel des installations rudimentaires sont aménagées. Bien que l’accès public motorisé est autorisé dans les zones III, il sera contrôlé et les transports publics sont encouragés.

Les secteurs désignés zone III représentent 17,5 pour cent de la superficie totale de Kejimkujik Intérieur. Il n’y a pas de secteur désigné zone III à Kejimkujik Bord de mer.

Zone IV – Loisirs de plein air

Les secteurs désignés zone IV constituent de petits secteurs capables de soutenir une utilisation intensive de la part des visiteurs ainsi que l’aménagement d’infrastructures telles que des terrains de camping, des installations de plage des routes et des stationnements. Les secteurs désignés zone IV proposent des expériences récréatives et éducatives de grande qualité dans l’avant-pays, et l’accent y est mis sur l’accessibilité et la sécurité.

Les secteurs désignés zone IV englobent 1,8 pour cent de la superficie totale de Kejimkujik Intérieur et 0,2 pour cent de Kejimkujik Bord de mer. Le secteur désigné zone IV à l’entrée Port Joli de Kejimkujik Bord de mer a été agrandi pour tenir compte des changements potentiels liés à l’exploration d’hébergement rustique sur le site. La partie restante des terres domaniales du côté de Port Mouton sera ajoutée à la description de Kejimkujik à l’annexe 1 de la Loi sur les parcs nationaux du Canada et sera zonée au cours du prochain processus d’examen du plan directeur.

Réserve intégrale désignée

L’objectif de désigner ainsi une partie du parc national consiste à préserver à perpétuité le caractère sauvage de ce secteur. Seules les activités qui ne risquent pas de porter atteinte au caractère sauvage de l’endroit peuvent être autorisées à l’intérieur de la réserve intégrale désignée de Kejimkujik.

À Kejimkujik, bien qu’une réserve intégrale ait été désignée dans le plan directeur de 2010 du parc avec l’intention de la désigner ainsi dans le règlement après l’approbation du plan, cela ne s’est pas produit. Une réserve intégrale sera envisagée pour Kejimkujik au cours du prochain examen du plan directeur.


Résumé de l’évaluation environnementale stratégique

Une évaluation environnementale stratégique est réalisée pour tous les plans directeurs des parcs nationaux dans le but de comprendre le potentiel d’effets cumulatifs. Cette compréhension favorise une prise de décision fondée sur des preuves qui permet de maintenir ou de rétablir l’intégrité écologique au cours de la période visée par le plan. L’évaluation environnementale stratégique du plan directeur de Kejimkujik a tenu compte d’impacts potentiels du changement climatique, des activités locales et régionales autour du parc, de l’augmentation attendue du nombre de visiteurs et des propositions contenues dans le plan directeur, ainsi que des répercussions possibles sur l’intégrité commémorative du lieu historique national. L’évaluation a permis de relever les impacts possibles sur les espèces en péril, les terres humides, le plongeon huard et les paysages culturels, ainsi que sur les écosystèmes côtiers, forestiers et d’eau douce.

Les écosystèmes côtiers de Kejimkujik Bord de mer sont soumis aux effets cumulatifs des espèces envahissantes, des changements climatiques, des précipitations acides, de la hausse de la fréquentation et des activités externes. Le plan directeur établit les priorités pour gérer les répercussions de ces facteurs de stress, comme l’élimination du crabe vert dans l’estuaire de Little Port Joli et dans l’estuaire de la rivière St. Catherine, tout en cernant le besoin d’accroître la résilience et la capacité d’adaptation de l’écosystème.

Bien que l’indicateur de l’écosystème forestier ait été classé comme « bon » dans l’évaluation de l’état du parc menée en 2018, on prévoit que jusqu’à 80 pour cent des pruches de Kejimkujik pourraient être perdues pendant la période visée par le plan directeur en raison de la propagation du puceron lanigère de la pruche. Pour atténuer ce problème, on précise dans le plan directeur que Parcs Canada, en collaboration avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, étudiera les méthodes de lutte contre cette espèce envahissante, comme la lutte chimique et biologique, dans la zone prioritaire de pruches anciennes, tout en utilisant la sylviculture et la plantation pour gérer la structure forestière des peuplements de pruches dans le parc.

Les espèces aquatiques envahissantes, comme le brochet maillé, peuvent modifier rapidement les écosystèmes d’eau douce et ont récemment été découvertes dans les limites de Kejimkujik Intérieur, tandis que l’achigan à petite bouche peut également se propager dans le parc. Le plan directeur souligne l’importance de collaborer avec les partenaires régionaux afin de réduire l’impact du brochet maillé sur les écosystèmes d’eau douce tout en s’attaquant à la résilience des écosystèmes d’eau douce aux effets cumulatifs futurs en réponse aux changements climatiques et à l’acidification des pluies. Le plan directeur établit également des objectifs pour maintenir ou accroître les populations d’espèces en péril, en particulier les populations de tortues mouchetées et de couleuvres minces de l’Est. Ces mesures d’atténuation comprennent la protection de l’habitat par le zonage et d’autres mesures visant à réduire les effets cumulatifs sur ces espèces.

Le plan directeur aura de nombreux effets positifs sur l’environnement, y compris le maintien et l’amélioration de l’intégrité écologique et commémorative de Kejimkujik, le renforcement des partenariats avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, et des relations de travail étroites avec d’autres intervenants pour aborder les initiatives de conservation régionales comme la connectivité du paysage afin d’accroître la résilience des écosystèmes aux facteurs de stress à l’échelle du paysage.

Les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, les intervenants et le public ont été consultés au sujet de l’ébauche du plan directeur et du résumé de l’ébauche de l’évaluation environnementale stratégique. Les commentaires ont été pris en compte et intégrés dans l’évaluation environnementale stratégique et le plan directeur, selon le cas. L’évaluation environnementale stratégique a été menée conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes (2010) et a permis d’évaluer comment le plan directeur a contribué à la Stratégie fédérale de développement durable. Les projets individuels entrepris pour mettre en œuvre les objectifs du plan directeur sur le site seront évalués afin de déterminer si une évaluation d’impact est requise en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact ou de la loi qui lui succédera. Le plan directeur contribue à l’atteinte des objectifs suivants de la Stratégie fédérale de développement durable : mesures relatives aux changements climatiques, écologisation du gouvernement, côtes et océans sains, lacs et cours d’eau vierges, terres et forêts gérées de façon durable, populations d’espèces sauvages en santé et rapprocher les Canadiens et les Canadiennes de la nature.

De nombreux effets environnementaux positifs sont attendus et aucun effet environnemental négatif important n’est anticipé en ce qui concerne la mise en œuvre du Plan directeur du parc national et lieu historique national Kejimkujik.


Annexe 1 : Descriptions des secteurs désignés zone I

Kejimkujik Intérieur

Il y a 27 secteurs désignés zone I à Kejimkujik Intérieur :

  1. Le peuplement de pruches de l’Est (Tsuga canadensis) situé à proximité du lac Dennis Boot compte quelques-uns des arbres anciens les plus imposants à Kejimkujik. On y trouve également des endroits où d’imposantes pruches ont été abattues par les vents violents, illustrant les effets des puissantes forces de la nature.
  2. La plaine inondable du ruisseau Innis est une aire fragile qui abrite un des peuplements les plus représentatifs des forêts anciennes inondables d’érables rouges (Acer rubrum).
  3. L’important peuplement de pruches anciennes, situé sur la rive nord du lac Big Dam, compte des arbres de plus de 300 ans.
  4. La tourbière du pré Atkins (à l’ouest du lac Channel) abrite des colonies de schizée naine. Cette tourbière constitue également un site d’étude pour le programme de surveillance des terres humides du parc.
  5. Ce secteur comprend les prés Heber, qui abrite une importante aire d’hivernage et d’alimentation de la tortue mouchetée, une espèce en voie de disparition. Le rivage de Kejimkujik comprend l’habitat de nidification de la tortue mouchetée et des espèces rares de la flore de la plaine côtière de l’Atlantique, notamment l’hydrocotyle à ombelle (Hydrocotyle umbellata), dans la zone qui jouxte la plage Meadow.
  6. La rivière Mersey et son chapelet d’îles abritent des espèces rares de la flore de la plaine côtière de l’Atlantique, en plus de constituer d’importants habitats hivernaux pour la tortue mouchetée en voie de disparition.
  7. L’île Glode et la pointe Glode, située à proximité, sont d’importants habitats de nidification pour les populations de tortue mouchetée, qui fréquentent les environs de la rivière West et du ruisseau du pré Atkins.
  8. L’anse profondément indentée qui se trouve sur la berge nord-est de la pointe Indian, un excellent habitat pour les plantes aquatiques, abrite une importante colonie d’hydrocotyles à ombelle, une espèce menacée.
  9. Le côté ouest de la pointe Indian présente des plages de sable et de galets ainsi que des vasières, qui constituent un habitat idéal pour diverses espèces végétales de la plaine côtière de l’Atlantique.
  10. Cette zone contient d’importants éléments culturels mi’kmaq, notamment des pétroglyphes et un cimetière du 19e siècle. Les berges de la baie Fairy abritent une gamme riche et diversifiée de plantes, y compris l’hydrocotyle à ombelle ainsi que la couleuvre mince (Thamnophis sauritus septentrionalis), une espèce menacée, et d’autres espèces de la plaine côtière de l’Atlantique.
  11. L’île Ell est un excellent habitat pour l’hydrocotyle à ombelle de même que pour une gamme diversifiée d’espèces rares de la flore de la plaine côtière de l’Atlantique.
  12. Le lac Grafton, le bassin hydrographique connexe des ruisseaux Minard et Sweeney ainsi que le périmètre adjacent du lac Kejimkujik forment une zone qui constitue un habitat important pour des espèces rares de la flore et de la faune. La forêt de feuillus ouverte et les habitats de lisière abritent des espèces rares dans la province, comme le conophilis d’Amérique (Conophilis americana), l’aster à feuilles ondulées (Symphyotrichum undulatum), l’épervière paniculée (Hieracium paniculatum), la desmodie glutineuse (Hylodesmum glutinosum) et le carex argenté (Carex argyrantha). Cette zone est aussi un important habitat de la tortue mouchetée en voie de disparition et abrite des concentrations élevées de couleuvres minces, une espèce menacée. Un corridor de zone III y a été aménagé de manière à tenir compte de la présence de la route Eel Weir.
  13. La zone au nord de la baie Mill protège des pétroglyphes mi’kmaq.
  14. L’extrémité de la pointe Peter protège des pétroglyphes mi’kmaq et des hydrocotyles à ombelle.
  15. L’île Peale présente un peuplement ancien unique d’érables à sucre (Acer saccharum), de bouleaux jaunes (Betula alleghaniensis) et de frênes blancs (Fraxinus americana), un type de peuplement rare à Kejimkujik. Les berges de l’île constituent également un habitat pour la couleuvre mince, une espèce menacée.
  16. Cette zone constitue un important habitat côtier pour diverses espèces rares de la flore de la plaine côtière de l’Atlantique et un habitat de nidification pour la tortue mouchetée en voie de disparition.
  17. La zone qui s’étend de la base de la pointe Peter au lac Snake représente un habitat de première qualité pour les plantes de la plaine côtière de l’Atlantique.
  18. Le sud-est du lac Snake abrite un regroupement d’espèces végétales rares de la plaine côtière de l’Atlantique.
  19. Le cours d’eau situé à l’extrémité nord du lac Big Red abrite la seule communauté de woodwardie aréolée connue à Kejimkujik.
  20. Cette zone comporte une forêt ancienne d’érables à sucre et de bouleaux jaunes. Élément important des forêts anciennes de Kejimkujik, cette forêt est contiguë aux terres humides constituées de tourbières et de marais qui se trouvent au nord du lac Mountain, bien qu’elle soit située à une altitude supérieure.
  21. Les terres humides constituées de tourbières et de marais qui s’étendent du lac Mountain au lac North Cranberry présentent des exemples exceptionnels d’une rare association de scheuchzéries palustres et de sphaignes (Scheuchzeria-Sphagnum).
  22. La petite anse du lac George abrite des hydrocotyles à ombelle, une espèce menacée, ainsi que d’autres espèces de la flore de la plaine côtière de l’Atlantique.
  23. La berge sud du lac George assure la protection de pétroglyphes mi’kmaq, en plus d’abriter une petite population d’hydrocotyles à ombelle.
  24. L’extrémité sud-est du lac Peskowesk abrite une importante variété d’espèces végétales rares et peu communes de la plaine côtière de l’Atlantique.
  25. Avec ses eaux peu profondes et acides, le lac Mud, qui se trouve dans la portion sud de Kejimkujik, constitue un excellent exemple de succession lacustre, en plus d’abriter une gamme diversifiée d’espèces végétales importantes. Le lac présente également de fortes concentrations de plantes aquatiques flottantes rares.
  26. Les îles Dark, Parmotrema et Ell abritent un lichen rare, Parmotrema perforatum, dont seuls quatre emplacements sont connus au Canada. L’île Dark présente également un peuplement ancien de très vieilles pruches (plus de 300 ans).
  27. Cette zone comprend la partie inférieure du ruisseau Paddy et du ruisseau Cannon, où se trouvent de vastes terres humides et des forêts de plaines inondables. Il s’agit d’une importante aire d’hivernage et d’alimentation estivale pour la tortue mouchetée.

Kejimkujik Bord de mer

Il y a trois secteurs désignés zone I à Kejimkujik Bord de mer :

  1. La plage et le lagon de la rivière Sainte-Catherine constituent le principal habitat de nidification du pluvier siffleur. L’accès à cette zone continuera d’être restreint aux visiteurs pendant la saison de nidification.
  2. La plage et le lagon de Little Port Joli constituent un habitat de nidification pour le pluvier siffleur. L’accès à cette zone continuera d’être restreint aux visiteurs pendant la saison de nidification.
  3. L’anse Boyds abrite un spectaculaire regroupement d’orchidées et de sarracénies pourpres qui présentent une grande vulnérabilité au piétinement, y compris l’aréthuse (Arethusa bulbosa), dont certains individus présentent la forme blanche rare, des calopogons tubéreux (Calopogon tuberosus), des habénaires claviformes (Platanthera clavellata), ainsi que des genévriers communs et des épinettes noires krummholz.

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Parc national et lieu historique national du Canada Kejimkujik
C. P. 236
Maitland Bridge (Nouvelle-Écosse) B0T 1B0

Courriel :  pc.kejimkujik.pc@canada.ca

Téléphone : 902-682-2770

  Parc national et lieu historique national du Canada Kejimkujik

Renseignements sur la publication

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le président et directeur général de l’Agence Parcs Canada, 2022.

Photos de la page couverture
En haut, de gauche à droite : S. Munn/© Parcs Canada, C. Green/© Parcs Canada, N. Hirt/© Parcs Canada
En bas : N. Boutilier/© Parcs Canada

PDF: R64-105/64-2021F-PDF
Paper: 978-0-660-40110-2

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