Toundra
Parc national Aulavik
La santé de la toundra est l’un des deux indicateurs des écosystèmes du parc. Parcs Canada la surveille à l’aide de cinq mesures différentes, qui nous renseignent chacune sur le fonctionnement et la santé de l’écosystème. Ceci éclaire nos plans et nos décisions visant à conserver la santé du parc pour le présent et l’avenir.
Surveillance des lemmings
Le personnel de Parcs Canada parcourt des terres dans l’habitat des lemmings à la recherche de leurs nids d’hiver. Les lemmings sont les principales proies de plusieurs prédateurs du parc, comme les loups, les renards et différents oiseaux de proie. Les lemmings construisent de nouveaux nids d’hiver chaque année et compter leurs nids nous donne une idée de la santé de leurs populations.
Lorsque le cycle pluriannuel du lemming est à son point bas, il en va de même des populations des espèces d’oiseaux et de mammifères qui se nourrissent principalement de lemmings.
Changement dans la vegetation
À l’aide d’imagerie satellitaire, Parcs Canada est en train de mettre en œuvre un programme de surveillance de la végétation dans le parc national Aulavik. Ce programme a pour but de déterminer si les communautés végétales changent avec le temps (p. ex. si les arbustes gagnent en superficie), et si le début et la durée de la saison de croissance changent au fil du temps. On s’attend à ce que les températures plus douces et l’évolution du climat dans le parc aient des répercussions sur la végétation, notamment la croissance accrue des arbustes et une feuillaison plus hâtive au printemps.
Température du pergélisol
Le pergélisol désigne le sol dont la température reste sous 0 °C pendant au moins deux années de suite. Des capteurs surveillent les changements dans la température du pergélisol à différentes profondeurs et à différents endroits un peu partout dans le parc. Ceci permet à Parcs Canada d’observer les effets du dégel saisonnier et de la température de l’air sur le pergélisol, et de déterminer si celui-ci fait l’objet d’un déclin important dans le parc.
Il y a trois enregistreurs de données du pergélisol dans le parc national Aulavik, installés en collaboration avec le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest. Les enregistreurs sont placés dans le sol en forant à 14 mètres de profondeur et chaque enregistreur a des capteurs à 1, 5, 10 et 14 mètres de profondeur. Les données de chaque capteur sont collectées tous les deux ans.
Relevés de la population de bœufs musqués à l’île Banks
Parcs Canada appuie les relevés des troupeaux de bœufs musqués menés par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest. Les relevés sont effectués tous les cinq ans par un ou deux appareils à voilure fixe qui survolent l’île Banks en ligne droite au milieu ou à la fin de l’été.
Le but de ce programme de surveillance est d’évaluer la santé générale de la population de bœufs musqués dans le parc national Aulavik et à l’île Banks. Cela permet à Parcs Canada et au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest d’observer combien l’île Banks compte de bœufs musqués et de comprendre si la population de bœufs musqués augmente ou diminue.
Grâce à cette surveillance, nous savons que la population de bœufs musqués à l’île Banks est en déclin depuis 2001, où elle a connu un pic à 68 585 individus. Selon une estimation qui remonte à 2019, la population de bœufs musqués à l’île Banks est actuellement d’environ 10 979 individus.
Relevés de la population de caribous de Peary à l’île Banks
Parcs Canada appuie les relevés des troupeaux de caribous de Peary menés par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest. Les relevés sont effectués tous les cinq ans par un ou deux appareils à voilure fixe qui survolent l’île Banks en ligne droite au milieu ou à la fin de l’été.
Le but de ce programme de surveillance est d’évaluer la santé générale de la population de caribous de Peary dans le parc national Aulavik et à l’île Banks. Cela permet à Parcs Canada et au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest d’observer combien l’île Banks compte de caribous de Peary et de comprendre si la population de caribous augmente ou diminue.
Selon une estimation qui remonte à 2019, la population de caribous à l’île Banks compte actuellement environ 1 913 individus.
Le caribou de Peary a été inscrit sur la liste des espèces en voie de disparition en 2004 par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et inscrit officiellement comme espèce en voie de disparition au titre de la Loi sur les espèces en péril à l’échelon fédéral en 2011. En 2015, le caribou de Peary a été inscrit sur la liste des espèces menacées par le COSEPAC, mais il est toujours inscrit officiellement comme espèce en voie de disparition.
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