Sommaire de ce que nous avons entendu

Réserve de parc national Nahanni

Consultation publique portant sur les pourvoyeurs d’excursions guidées en rivière dans Nahanni
(29 juillet au 30 septembre 2024)

Sommaire de ce que nous avons entendu

La réserve de parc national Nahanni effectue un examen public des quotas de permis et de l’allocation à Náįlįcho por déterminer l’allocation des cinq prochaines années. En janvier 2019, les réserves de parc national Nahanni et Nááts’įhch’oh ont adopté les Lignes directrices sur l’octroi de permis aux pourvoyeurs d’excursions guidées en rivière dans les réserves de parc national Nahanni et Nááts’įhch’oh (les lignes directrices). Celles-ci ont été élaborées de concert avec les partenaires autochtones de gestion participative et comprenaient les commentaires des intervenants et du public. C’était une première en son genre pour Nahanni et Nááts’įhch’oh et les lignes directrices avaient pour but d’assurer la durabilité à long terme du tourisme et d’intégrer les principes de gestion adaptative ayant trait aux pourvoyeurs d’excursions guidées en rivière.

La consultation publique sous forme de commentaires envoyés par courriel a commencé le 29 juillet 2024. L’échéance d’envoi de rétroaction était le 30 septembre 2024. La rétroaction a été résumée dans quatre catégories : 1) Critères de sélection proposés pour un nouvel exploitant; 2) Quota des permis d’exploitation; 3) Allocation à Náįlįcho; et 4) Autres.

Plusieurs membres du public ont exprimé leur appui à l’octroi du permis de type B non attribué afin de tirer parti pleinement de la capacité de charge de l’environnement, d’encourager une concurrence saine entre les exploitants et de stimuler l’économie locale. D’autres se sont dits préoccupés par le fait qu’un permis supplémentaire pourrait menacer la viabilité des exploitants existants. De plus, des commentaires ont été formulés pour dire que les critères de sélection d’un nouvel exploitant devraient accorder la priorité à l’économie locale, aux pratiques autochtones, à l’embauche de jeunes et au respect de la terre. Un vaste éventail de commentaires portaient sur l’allocation à Náįlįcho, certains soutenant les allocations actuelles et d’autres appuyant des changements importants.

 

  • Pour faciliter la lecture, chaque commentaire comprend la réponse de Parcs Canada dans la rangée à droite du tableau ci-dessous. Les commentaires identiques ne figurent qu’une fois dans le tableau. Tous les commentaires seront pris en considération durant le processus d’examen.

 

Commentaires du public Réponse de Parcs Canada

 

Critères de sélection proposés pour un nouvel exploitant

 

1. Assurer les déplacements sécuritaires sur les rivières et faire en sorte que les personnes qui ne pourraient pas effectuer de telles excursions seules y aient accès. Parcs Canada envisagera d’octroyer un permis uniquement aux exploitants compétents et ayant fait leurs preuves. Les normes de sécurité constituent un facteur clé pour un nouvel exploitant et sont intégrées aux critères de présélection obligatoires.
2. L’appui des jeunes, des entreprises et du développement locaux, ainsi que des pratiques autochtones fait partie des qualités recherchées chez un exploitant. La démonstration d’un appui des entreprises locales l’intégration des pratiques autochtones aux excursions fait partie des critères de sélection des exploitants. Il existe aussi une occasion de fournir de l’information supplémentaire pertinente. L’ensemble des pratiques commerciales sont est un élément important des critères de sélection.
3. Le respect de la terre et le respect de l’environnement sont des critères de sélection importants. La Loi sur les parcs nationaux du Canada stipule que les réserves de parc national Nahanni et Nááts’įhch’oh doivent veiller à ce que la fréquentation n’ait pas d’effets significatifs sur l’intégrité écologique.
4. Parcs Canada devrait envisager de permettre à une entreprise des TNO d’exercer des activités dans le parc. En vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada et du Règlement sur l’exploitation de commerces dans les parcs nationaux du Canada, aucune directive n’accorde de traitement préférentiel aux demandeurs en fonction de leur lieu de résidence. Il existe une exception concernant un exploitant autochtone local qui souhaite mettre en vigueur un permis autochtone. Si un avis de nouveaux permis est publié, Parcs Canada tiendra compte de toutes les demandes présentées, y compris celles des entreprises des TNO.
5. L’embauche d’employés locaux du Nord devrait faire partie des éléments pris en considération dans l’octroi de permis. Voir les commentaires no 2 et no 4.
6. Les entreprises titulaires d’un permis de Parcs Canada qui exercent leurs activités dans les TNO devraient se concentrer sur la meilleure façon d’appuyer l’économie locale et d’y contribuer plutôt que d’aggraver le problème déjà répandu des entreprises qui utilisent des aéronefs dans ce territoire. Les parcs nationaux contribuent au développement du tourisme durable dans les TNO. Voir le commentaire no 2.

 

Autres

 

7. Comment Parcs Canada tient-elle compte des excursions annulées en 2023? Les excursions réservées, mais annulées en 2023 en raison des feux sont incluses dans les statistiques d’allocation.

 

Quota des permis d’exploitation

 

8. Les titulaires de permis actuels n’utilisent pas entièrement les dates dont ils disposent, particulièrement durant les mois de la saison intermédiaire comme en juin et à la fin août. Ceci indique qu’il devrait être possible pour un nouvel exploitant d’obtenir un permis et de contribuer à la fréquentation. Le fait de limiter le nombre de permis et d’excursions vise à équilibrer les activités commerciales durables et l’intégrité écologique, l’expérience du visiteur en région sauvage et le respect des engagements envers les partenaires autochtones. Parcs Canada examinera la possibilité d’accepter des demandes du quatrième type de permis B, particulièrement dans le but d’allocations pendant les saisons intermédiaires lorsque l’utilisation de l’allocation est peu élevée.
9. Les données sur l’allocation actuelle donnent à penser que la capacité de charge de l’environnement du parc n’a pas été atteinte, ce qui veut dire qu’il est possible d’augmenter le nombre de visiteurs de manière responsable sans nuire à l’intégrité écologique. L’ajout de nouveaux exploitants de façon contrôlée peut assurer la durabilité du parc tout en maximisant son potentiel. Les lignes directrices ont été élaborées de sorte à conserver des normes élevées en matière d’expériences de qualité en milieu sauvage.
10. Non seulement l’ajout d’un nouvel exploitant nuirait aux exploitants actuels, mais il n’entraînerait pas nécessairement une augmentation du nombre de visiteurs. Voir le commentaire no 9.
11. Il est préférable de ne pas ajouter d’exploitant dans le parc national Nahanni en ce moment. Voir le commentaire no 8.
12 L’ajout de nouveaux exploitants pourrait aider à répondre plus efficacement à la demande, à améliorer l’expérience du visiteur en offrant des services plus diversifiés, ainsi qu’à créer une concurrence plus saine. Le fait de limiter le nombre de permis et d’excursions vise à équilibrer les activités commerciales durables et l’intégrité écologique, l’expérience du visiteur en région sauvage et le respect des engagements envers les partenaires autochtones.
13. Un marché plus concurrentiel améliorerait la disponibilité et la souplesse du calendrier des excursions, et pourrait réduire les coûts pour les visiteurs, ce qui se traduirait par une expérience plus satisfaisante pour les personnes qui souhaitent profiter du milieu sauvage de Nahanni. Voir le commentaire no 12.
14. Les lignes directrices indiquent quatre permis de type B, mais il y en a seulement trois qui sont actifs à l’heure actuelle. Le fait de limiter le nombre de permis accroît leur valeur et profite aux titulaires actuels, ce qui ne correspond peut-être pas à l’intérêt public ou aux intérêts des communautés du Dehcho. Dans la description des permis de type B dans les lignes directrices, l’allocation existante pour les groupes commerciaux est répartie entre trois titulaires de permis durant la première période d’allocation. Un quatrième permis est envisagé pour la prochaine période d’examen.
15. L’ajout d’un nouvel exploitant pourrait réduire la viabilité des exploitants actuels. Voir le commentaire no 12.
16. Un nouvel exploitant pourrait répartir les visiteurs entre davantage d’excursions, ce qui pourrait rendre les excursions moins viables pour chaque exploitant et réduire le nombre de visiteurs. Un plus grand nombre d’excursions comptant un moins grand nombre de participants diminuerait l’efficacité opérationnelle et la viabilité de toutes les entreprises qui exercent leurs activités dans la région, et réduirait la capacité des organisations dont dépendent Parcs Canada et les exploitants . Les bonnes pratiques commerciales et la fréquentation durable sont les objectifs de la répartition de l’allocation. Parcs Canada envisagera d’octroyer un permis uniquement aux exploitants compétents et ayant fait leurs preuves. Les normes de sécurité constituent un facteur clé pour un nouvel exploitant et sont intégrées aux critères de présélection obligatoires.
17. Il est de plus en plus difficile d’effectuer des excursions avec des petits groupes de façon rentable. Voir le commentaire no 12.
18. La rentabilité réduite pourrait avoir des répercussions sur la capacité des exploitants d’appuyer le milieu des affaires, les partenaires et les investissements dans des programmes culturels. Voir le commentaire no 12.
19. Les exploitants actuels ont un monopole. Voir le commentaire no 12.

 

Allocation à Náįlįcho

 

20. Les titulaires de permis souhaiteraient profiter d’une plus grande part de l’allocation. Les allocations actuelles étaient fondées sur l’utilisation historique. Parcs Canada a attribué 50 % des jours d’arrivée aux exploitants et 50 % aux utilisateurs privés. Parcs Canada a l’intention d’examiner les allocations et peut décider de procéder à un remaniement afin de mieux répondre aux besoins des pratiques de tourisme durable. Parcs Canada peut réattribuer les dates assignées en fonction d’un quatrième permis. Parcs Canada reconnaît toutefois que la viabilité des entreprises fait face à certains défis et que les exploitants doivent planifier la saison à venir. Parcs Canada reconnaît en outre qu’une augmentation de l’allocation peut profiter à une entreprise et qu’une diminution de l’allocation peut nuire à une entreprise.
21. Une réduction de l’allocation actuelle aura des répercussions négatives sur les entreprises et les opérations, ainsi que sur la capacité d’amener des visiteurs, ce qui aura des effets négatifs sur la fréquentation globale et les avantages pour les communautés. Voir le commentaire no 20.
22. Maintenir l’allocation telle quelle pendant les cinq prochaines années. Voir le commentaire no 20.
23. La « pleine capacité » de l’industrie n’est pas un maximum mathématique, mais un pourcentage des normes de l’industrie. Un exploitant doit disposer d’une entière flexibilité dans les dates de ses offres pour atteindre la « pleine capacité ». Voir le commentaire no 27.
24. Un cadre d’allocation à Náįlįcho plus équitable, qui répartit les meilleures dates de manière plus équitable parmi les entreprises, uniformiserait les règles du jeu pour que les entreprises se fassent une concurrence plus juste. Ce serait mieux de ne pas attribuer plus de dates, mais plutôt de distribuer les dates plus également. La restructuration complète du cadre d’allocation n’est pas envisagée à l’heure actuelle. Les allocations actuelles sont fondées sur l’utilisation historique. Parcs Canada a l’intention d’examiner les allocations et pourrait décider de procéder à une réorganisation afin de mieux satisfaire aux besoins des pratiques de tourisme durable.
25. Les calculs de l’allocation se servent uniquement des trois meilleures années plutôt que chaque année. Ce serait plus approprié d’employer les données de chaque année. L’utilisation des trois meilleures années tient compte des fluctuations indépendantes de la volonté des propriétaires d’entreprise afin de ne pas avoir d’impact sur les statistiques de leur allocation globale. Au cours des cinq dernières années, la pandémie a considérablement touché les taux de fréquentation dans le monde entier.
26. Le cycle des réservations de 2025 est déjà terminé en partie et les dates de 2026 ont été communiquées aux clients. Il ne faudrait pas apporter de changements avant 2026 au plus tôt pour que les entreprises concernées puissent modifier leur modèle d’affaires et pour qu’un nouvel exploitant puisse faire la même chose. Le tourisme durable est une priorité. Aucun changement important n’aura lieu avant 2026 au plus tôt.
27. Une cible d’utilisation de 50 % semble faible. Si l’allocation totale est conçue pour représenter le niveau de durabilité du tourisme à long terme, il est difficile de comprendre pourquoi une utilisation inférieure à 100 % ne déclencherait pas la possibilité d’octroi d’un autre permis. Un seuil d’utilisation plus élevé indiquerait plus clairement que les exploitants actuels mettent pleinement à profit leur allocation, et que le marché pourrait accommoder un autre exploitant. Nous proposons que l’équipe du consensus de Nahʔą Dehé envisage de fixer une cible plus ambitieuse, par exemple 80 à 90 %. Une telle cible encouragerait les exploitants actuels à maximiser leur allocation et indiquerait que le marché est prêt à accepter une capacité supplémentaire, ce qui serait davantage en harmonie avec les objectifs de tourisme durable. Si une cible de 80 à 90 % avait été en place pendant cet examen de l’allocation, la sous-utilisation des allocations existantes serait encore plus évidente, ce qui justifie encore plus le lancement d’un appel d’offres visant un nouveau permis. Il n'a jamais été question d'exiger des exploitants qu'ils obtiennent une capacité totale lors de l'attribution, mais on reconnaît qu'il y a un certain degré d’inutilisation. Un seuil d’utilisation de moins de 50 % des dates d’arrivée est l’un des indicateurs qui conduiront Parcs Canada à examiner soigneusement l’allocation actuelle et à envisager de la modifier. Les lignes directrices n’ont pas nécessairement pour but d’augmenter la fréquentation, mais de reconnaître que les excursions guidées représentent une grande partie de la fréquentation, et nous tenons à ce que ce niveau de fréquentation soit conservé et soit durable.
28. Les segments d’allocation devraient être révisés afin de mieux refléter les périodes de fréquentation et les phénomènes naturels comme les niveaux d’eau élevés à la fin de juin. Parcs Canada reconnaît que les phénomènes affectant les niveaux d’eau sont plus susceptibles de se produire en juin, mais la restructuration du système d’allocation n’est pas envisagée à l’heure actuelle.
29. Les efforts visant à attirer les visiteurs dans le parc en dehors de la saison habituelle devraient être récompensés, car ils contribuent à renforcer la viabilité de nombreuses entreprises locales (compagnies aériennes, hôtels, bateaux-navettes). Les excursions qui ont lieu avant le 15 juin ou après le 30 août devraient être prises en compte dans l’utilisation de l’allocation du 15 juin ou du 15 août. Parcs Canada reconnaît que les activités commerciales menées en dehors des périodes de pointe peuvent améliorer l’ensemble de la durabilité du tourisme. Parcs Canada envisagera de tenir compte de ces excursions dans les statistiques d’allocation, mais la restructuration complète du système d’allocation n’est pas envisagée à l’heure actuelle.
30. Nous devrions maximiser le nombre de personnes qui ont l’occasion de visiter Nái̖li̖cho. Nous devrions accorder à davantage de personnes l’honneur et le privilège de voir cette partie du monde remarquablement intacte et singulièrement impressionnante. Voir le commentaire no 12.
31. Une meilleure gestion et/ou une réduction des excursions privées devraient devenir une priorité pour Parcs Canada. Un système de loterie plus officiel ou un système de permis pour les groupes autonomes est probablement nécessaire afin de préserver le caractère sauvage de Nahanni. Tout comme pour le Grand Canyon (loterie pondérée) et le système d’autres excursions de plusieurs jours en rivière permettant de s’assurer que tout le monde ne peut pas se déplacer en même temps et que les dates convoitées de la mi-saison sont équitablement réparties. Les groupes autonomes font l’objet d’une allocation et un système d’octroi de permis et de réservation officiel est en place. Un système de loterie n’est pas envisagé. Parcs Canada s’emploie à améliorer le calendrier et les réservations afin de réduire toute congestion, tout en reconnaissant que les visiteurs ont besoin d’une certaine flexibilité en raison des facteurs environnementaux qui influencent les horaires des hydravions.
32. Aujourd’hui, les départs et les allocations dans Nái̖li̖cho sont divisés à parts égales entre les excursions guidées et autonomes. Si un autre exploitant avait l’occasion de guider à Nahanni, cette division serait alors d’environ 60 % pour les excursions guidées et 40 % pour les excursions autonomes, l’intention étant que les excursions de cet exploitant supplémentaire remplaceraient certaines des excursions autonomes sur la rivière. Parcs Canada envisage l’utilisation de l’allocation pour les excursions guidées et privées.
33. Les statistiques actuelles ne tiennent pas compte de la taille réelle du groupe de chaque excursion. Les excursions comportant le nombre minimum de participants sont comptabilisées comme celles comptant le nombre maximum de visiteurs, ce qui peut surestimer l'impact sur l'environnement et l'expérience des visiteurs, et la capacité des exploitants existants à utiliser l'allocation de permis. Inciter les exploitants à organiser de plus petites excursions avec moins de guides et de ressources de soutien se traduira par des expériences de moins bonne qualité et à des problèmes de sécurité. Voir le commentaire no 16.
34. Il est important que l’équipe du consensus et Parcs Canada conservent un objectif et un processus fondé sur des données qui sert l’intérêt général plutôt que les intérêts commerciaux de titulaires de permis actuels. Parcs Canada suit un processus fondé sur les données et décrit dans les lignes directrices. Celles-ci ont été élaborées de concert avec les partenaires autochtones de gestion participative et ont pour but d’assurer la durabilité à long terme du tourisme et d’intégrer les principes de gestion adaptative.

Date de modification :