Nature et science

Parc national Tuktut Nogait

Tuktut Nogait protège une portion de la région naturelle des collines de la toundra qui est représentative et d'importance nationale. Le paysage du parc est formé principalement d'une vaste étendue de toundra, de basses terres et hautes terres ondulées, de canyons profonds, de chutes spectaculaires et de rivières aux eaux pures.

Climat

L'écoclimat du Bas-Arctique est caractérisé par de longs hivers froids et de courts étés frais, et par peu de précipitations. La température annuelle moyenne est de -11 °C 5 °C en été et -26 °C en hiver. La moyenne des précipitations s'établit entre 200 et 300 mm.

Le climat dans le nord du parc est fortement influencé par le golfe Amundsen, qui exerce une influence maritime sur la région en apportant davantage de précipitations et de brouillard en été. Les régions au centre et au sud du parc sont caractérisées par un climat plus continental, subarctique (p. ex. moins de brouillard et de précipitations et plus de fluctuations de la température).

Tous les étés, le parc est continuellement baigné par la lumière du soleil qui ne se couche pas pendant presque deux mois et tous les hivers, il se retrouve dans l'obscurité car le soleil ne se lève pas pendant deux mois. Le vent presque constant est un trait dominant du climat.

Faune

Caribou Bluenose
Caribou Bluenose
© Parcs Canada / Joachim Obst

Le parc abrite une vaste gamme de mammifères tels que caribou, boeuf musqué, grizzli, loup, renard roux, carcajou, spermophile arctique et lemming variable. Il englobe la plus grande partie du terrain principal de mise bas et d'élevage du troupeau de caribous de Bluenose-West. Les caribous reviennent dans le parc pour mettre bas à la mi-juin.

Faucon pèlerin
Faucon pèlerin
© Parcs Canada / Joachim Obst

Tuktut Nogait est une aire importante de reproduction et de nidification pour toute une gamme d'oiseaux migrateurs. Les oiseaux de proie comme le faucon pèlerin, la buse pattue, le faucon gerfaut et l'aigle royal nichent le long des parois escarpées des canyons de rivière. Parmi les autres espèces d'oiseaux, notons le cygne siffleur, la grue du Canada, le bruant lapon, l'alouette hausse-col, le labbe, le pluvier bronzé, le plongeon catmarin et le plongeon arctique.  Pour voir une liste des oiseaux souvent observés dans cette région de l’Arctique de l’Ouest, cliquez ici

Les mammifères et les oiseaux sont concentrés le long des rivières du parc. L'omble chevalier, l'ombre, le touladi et le corégone vivent dans les eaux de Tuktut Nogait. La rivière Hornaday permet aux résidents de Paulatuk de pratiquer une importante pêche de subsistance de l'omble chevalier.

Géographie et Géologie

Canyon en fente Hornaday River
Canyon en fente Hornaday River
© Parcs Canada / Christian Bucher

Les régions nord et centrale du parc sont principalement formées de roche sédimentaire constituée surtout de strates marines. Les plus anciennes strates sont composées d'argile feuilletée, ou de siltite, et recouvertes de dolomies, de grès et de quartzite mal lités et de dolomie jaune massive. Ces unités affleurent le long du littoral du golfe Amundsen et dans les collines Melville. Au sud de la basse rivière Hornaday et à l'ouest de la Hornaday, ce sont le grès, l'argile feuilletée, la siltite et le mudstone qui prédominent.

Le gélisol (sol contenant de la matière gelée en permanence à 1-2 m de la surface) domine. Il repose sur un pergélisol continu aux couches actives généralement humides pendant tout l'été.

Le parc est drainé par trois grandes rivières : Hornaday, Brock et Roscoe. Elles suivent toutes les trois le versant nord-ouest du paysage, de l'intérieur des terres au golfe Amundsen. Là où elles quittent les hautes terres, elles continuent de creuser des canyons profonds et escarpés. La plus grande rivière est la Hornaday, qui s'étend sur 360 km et dont le bassin récepteur représente 14 900 km². Le débit de pointe se produit généralement la première semaine de juin, lorsque les niveaux d'eau grimpent. On trouve quelques lacs de bonne taille le long de la limite est du parc et de plus petits dans les vallées des rivières principales et la partie nord du parc. Il y a peu de lacs dans les collines Melville centrales.

Végétation

Saxifrage à feuilles opposées
Saxifrage à feuilles opposées
© Parcs Canada / Christian Bucher

La plus grande partie du parc est constituée de toundra arctique ininterrompue et se trouve entièrement au-dessus de la limite des arbres. On trouve également de vastes aires peu végétalisées ou nues, particulièrement dans les régions où la roche-mère est exposée et dans les collines Melville centrales.

Les communautés végétales les plus communes sont les suivantes:

  • toundra sèche dominée par le carex ( Carex spp ) et la dryade à feuilles entières ( Dryas integrifolia );
  • prairies humides de carex dans les régions basses et les dépressions ou les pentes près des amoncellements de neige permanents;
  • petits peuplements de saule ( Salix spp ) et de peuplier baumier ( Populus balsimifera ) dans les vallées plus abritées et sur les versants sud plus ensoleillés, particulièrement près de la côte;
  • formations arbustives de bouleau glanduleux ( Betula glandulosa ) et d'espèces de bruyère.

De fin juin à fin juillet, la toundra est tapissée de fleurs multicolores telles que lupin arctique, silène acaule, saxifrage à feuilles opposées, dryade à feuilles entières, phlox de Sibérie, rhododendron de Laponie, oxytropis, potentille rampante, sainfoin boréal et épilobe à feuilles larges.

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