L’ère spatiale de Pukaskwa

Parc national Pukaskwa

Par Svenja Hansen

Le personnel de Parcs Canada à prendre des mesures de qualité de l'eau à partir d'un hélicoptère Le personnel de Parcs Canada à prendre des mesures de qualité de l'eau à partir d'un hélicoptère
© Parcs Canada

Comme il est le plus grand parc national en Ontario, Pukaskwa est exposé à certains défis, souvent différent de ceux situés plus au sud. En effet, le personnel du parc surveille régulièrement une douzaine d’indicatures afin de s’assurer de la santé et de la force de ses environnements boréaux et côtiers. Depuis l’automne 2013, Pukaskwa reçoit de l’aide de satellites en orbite autour de notre planète bleue.

L’équipe de conservation des ressources de Pukaskwa a débuté l’utilisation d’’imagerie satellitaire afin de déterminer la santé et la productivité des lacs situés sur les lieux du parc national. Cette méthode, appliquée depuis un certain temps aux États-Unis, utilise différents spectres de couleurs variées pour évaluer la transparence, le pH et la teneur en oxygène dissous afin de déterminer la productivité d’un lac. Grâce aux données de référence recueillies sur le site et de celles transmises par imageries satellite, le parc national Pukaskwa est en mesure d’élaborer un modèle qui ne nécessitera une vérification des prises de terre qu’à tous les 5 à 10 ans.

Le personnel a rapidement recueilli les données de chaque lac Le personnel a rapidement recueilli les données de chaque lac
© Parcs Canada

Afin d’être en mesure d’utiliser ce modèle, le personnel du parc a recueilli des données de qualité d’eau provenant des 32 lacs éloignés, sélectionnés pour l’étude. Pour s’assurer d’une base de données de référence complète, les lacs devaient mesurer 8 hectares (soit environ 8 terrains de rugby) et devaient être répartis uniformément autour du parc (du nord au sud ainsi que des zones côtières et intérieures). Un hélicoptère spécialement conçu pour les atterrissages sur l’eau a été nolisé par Parcs Canada. La collecte des données prenait moins de quinze minutes par emplacement et l’opération nécessitait l’intervention de deux employés. Ils n’avaient qu’à abaisser disque de Secchi, une sonde de qualité des eaux, et une bouteille de prélèvement de l’hélicoptère pour recueillir les lectures, et déplacer ensuite vers le lac suivant.

Dans le futur, Parcs Canada souhaite utiliser une technologie satellitaire similaire pour surveiller la productivité forestière et la fréquence des perturbations naturelles.

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