Surveillance de chauves-souris

Parc national Pukaskwa

La petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus)
© Parcs Canada

par Sarah Richer

Le Centre d’accueil du Parc national Pukaskwa a maintenant un microphone à ultrasons et enregistreur de données dans le cadre d’un nouveau programme de surveillance de chauves-souris dans le parc. Comme le chant d’oiseaux, les différentes chauves-souris ont des chants propres à leur espèce, ce qui nous permet de déterminer quelles espèces sont présentes dans la zone. Cet équipement de surveillance enregistre les appels d’écholocalisation de haute fréquente des chauves-souris, ainsi que la température et l’humidité relative. Il permet aussi aux chercheurs de mener des enquêtes acoustiques sur les chauves-souris sans toucher leur comportement ou perturber leur habitat.

Pourquoi est-ce que Parcs Canada s’intéresse aux chauves-souris?

En tant que chef de file en conservation, Parcs Canada travaille à protéger les espèces importantes. Les chauves-souris représentent un quart des espèces de mammifères connues dans le monde et sont une partie importante de l’écologie de la forêt. Elles jouent un rôle essentiel en tant que prédateurs voraces d’insectes nocturnes volants et peuvent consommer jusqu’à trois fois leur poids en insectes chaque nuit.

Les chauves-souris ont connu des baisses importantes de population au cours des dernières années en Amérique du Nord en raison d’une maladie fongique appelée le syndrome du museau blanc. Le champignon se développe sur les chauves-souris pendant qu’elles hibernent dans les grottes et les mines abandonnées et, une fois qu’il fait éruption, la maladie peut entraîner un taux de mortalité de plus de 90 % dans une population. Cette mortalité résulte du fait que la maladie entraîne les chauves-souris à se réveiller plus fréquemment et plus tôt que prévu, ce qui épuise leurs réserves de graisse d'hiver et les incite aussi à quitter leurs sites d'hibernation plus tôt. Le cas le plus proche du syndrome du museau blanc de Pukaskwa a été confirmé en 2011, près de Wawa, à environ 50 km à l’est de la limite sud du parc (voir la carte du syndrome du museau blanc - lien est en anglais seulement).

Comment le public peut-il aider?

Bien que le syndrome du museau blanc ne soit pas bien compris, il ne semble pas infecter les humains, mais on croit que les activités humaines dans les grottes et d'autres sites d’hibernation de la chauve-souris contribuent à sa propagation. Vous pouvez aider à prévenir la propagation du syndrome en n’entrant pas dans les grottes, les mines abandonnées et les bâtiments où les chauves-souris sont présentes.

Les enregistrements nous diront quelles des huit espèces de chauves-souris de l’Ontario sont présentes dans le Parc national Pukaskwa, ainsi qu’à quel temps de l’année et à quelle température elles sont actives. Cela nous donnera des renseignements de base afin que nous soyons en mesure de surveiller les changements qui se produisent auprès de ces espèces vulnérables en raison du syndrome du museau blanc ou de n’importe quelle autre raison. Parcs Canada contribue aux objectifs du Plan national de conservation du Canada avec des initiatives comme celles-ci, qui s’appuient sur les réalisations collectives de conservation du Canada.


Personnel travaillant sur la surveillance de chauves-souris
© Parcs Canada

au fil de L'EAU

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