Ou l’on découvre comment je suis allée travailler à Pukaskwa et pourquoi j’adore ce que j’y fais

par Candace Deschamps

Laissez-moi vous raconter comment j’ai décroché un emploi au parc national Pukaskwa. Suivez-moi dans ma prise de conscience personnelle de la beauté intrinsèque et des merveilles de notre planète Terre, et découvrez avec moi pourquoi ce poste d’agente de conservation des ressources est arrivé à point nommé dans ma vie.

J’ai grandi à Marathon, en Ontario, sans jamais réellement savoir vers quelle carrière me tourner. Les suggestions de mes parents — médecin, avocate, portraitiste judiciaire — n’ont jamais éveillé le moindre intérêt en moi.

Adolescente, je me sentais différente des autres. La mode, les équipes de sport, la musique pop, ou les émissions de télé-réalité ne m’intéressaient pas vraiment. Mon intérêt allait plutôt vers l’art abstrait et ce qu’il provoquait chez les gens, ou encore vers la musique classique et le heavy métal, qui exprimaient tant d’émotions, tant de charisme, tant de pensées profondes sur le monde. Marcher dans la forêt ou écouter le bruit des vagues qui s’écrasent sur les rochers de Pebble Beach a toujours eu un effet apaisant sur moi. La nature m’a toujours semblé si réelle, si invitante. Comme si j’étais chez moi. Le caractère unique de chaque caillou et les motifs complexes des fleurs et des fougères m’intriguaient. J’étais en admiration devant la manière dont les êtres vivants et les choses inanimées s’agençaient les unes avec les autres pour former des vues, des odeurs et des goûts aussi extraordinaires.

Au fil des ans, j’ai pris conscience également des effets nocifs des activités humaines sur la Terre, comme la pollution, les changements climatiques et l’acidification des océans. J’avais besoin de faire quelque chose pour aider cette planète, pour contribuer à protéger cette beauté que je chérissais et qui m’émerveillait tant. Je voulais m’entourer de personnes qui partageaient mes idées, ma passion pour la conservation, l’amélioration continue et le progrès. Je voulais faire ma part et protéger les espaces naturels de ce monde qui sont nécessaires à toute vie sur Terre.

Après cette profonde prise de conscience, j’ai déposé une candidature pour suivre la formation de technicien en environnement naturel spécialisé dans la gestion et la conservation du Collège Sault d’arts appliqués et de technologie. Là, j’ai pu approfondir mes connaissances sur les processus de vie qui me fascinaient tant dans mes premières années. Après mon diplôme, j’ai travaillé en tant que contrôleuse environnementale sur les chantiers de construction, puis j’ai obtenu un emploi auprès du bureau responsable des terres et des ressources de ma communauté autochtone de la Première Nation de Pic Mobert. Ces expériences ont été de formidables occasions d’apprendre pour moi, même si j’aspirais à plus.

L’été dernier, je suis tombée sur une offre d’emploi sur le site Internet de la Première Nation de Pic Mobert, pour un poste d’agent de gestion des ressources au parc national Pukaskwa. Rien que le fait de lire la description du poste m’a complètement enthousiasmée! J’ai pris mon temps pour rédiger ma lettre de candidature, et j’ai étudié pour me préparer à l’examen technique écrit. Avant l’entrevue, j’ai fait des recherches sur le parc afin de me familiariser avec ses tenants et ses aboutissants. Après avoir été sélectionnée pour le poste, je suis tombée amoureuse de mon travail. Chaque journée est une nouvelle aventure. Nous passons notre temps à surveiller les rivières et les cours d’eau, à protéger les plantes à risque sur de magnifiques plages, à partir en randonnée sur des terrains au relief accidenté - sans parler de tout ce que je n’ai pas encore eu l’occasion d’expérimenter. Je suis vraiment enthousiaste à la perspective de cette carrière qui m’attend, et je me sens inspirée par le mandat de Parcs Canada de protéger le patrimoine naturel du Canada. Je vois mon rôle dans la conservation de cette beauté intemporelle que l’on retrouve ici, au parc national Pukaskwa, et je me sens réellement chanceuse.

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