Autres secteurs
Parc urbain national de la Rouge
Découvrez l’histoire de divers secteurs du parc, notamment celle d’un vieux sentier de débardage, d’écoles de rang, d’anciens terrains de camping et de chalets.
Parc Graham
Avant d’être le terrain de camping Glen Rouge, ce secteur abritait un autre terrain de camping appelé parc Graham, lieu d’escapade populaire auprès des résidents de Toronto.
Bien que la vallée de la Rouge ait été autrefois connue pour la richesse de ses forêts et de ses terres agricoles, c’était également un lieu de loisirs. En particulier, les secteurs bordant le lac Ontario, la rivière Rouge et la Petite rivière Rouge étaient très recherchés par les Torontois pour se détendre et profiter de la nature. Le parc Graham, un terrain de camping niché le long des berges de la rivière Rouge, était l’une de ces destinations populaires.
Établi en 1923, le parc Graham appartient à l’époque à Jack Graham et à sa famille, qui en assurent également l’exploitation. Le parc Graham compte alors une dizaine d’emplacements et permet l’installation de grandes tentes, de roulottes ou de résidences saisonnières. Les campeurs peuvent prendre part à une foule d’activités, comme le baseball, le fer à cheval, la pêche et la danse, et même s’amuser dans un champ de maïs à proximité. Les propriétaires aménagent également une piscine en installant un barrage dans la rivière Rouge, ce qui permet aux campeurs de se rafraîchir durant les chaudes journées d’été. Le parc dispose également d’un petit pavillon de danse et d’un restaurant appelé Brigadoon.
Après le passage de l’ouragan Hazel à Toronto en 1954, l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région (TRCA) achète la terre de Jack Graham dans le cadre de son plan d’atténuation des inondations. Par la suite, le TRCA rouvre le parc, qui devient le terrain de camping Glen Rouge. Le préfixe « Glen » vient d’un mot gaélique irlando-écossais signifiant « petite vallée étroite ». Le nom Glen Rouge signifie donc « petite vallée étroite de la Rouge ».
Bien que la vallée de la Rouge ait été autrefois connue pour la richesse de ses forêts et de ses terres agricoles, c’était également un lieu de loisirs. En particulier, les secteurs bordant le lac Ontario, la rivière Rouge et la Petite rivière Rouge étaient très recherchés par les Torontois pour se détendre et profiter de la nature. Le parc Graham, un terrain de camping niché le long des berges de la rivière Rouge, était l’une de ces destinations populaires.
Établi en 1923, le parc Graham appartient à l’époque à Jack Graham et à sa famille, qui en assurent également l’exploitation. Le parc Graham compte alors une dizaine d’emplacements et permet l’installation de grandes tentes, de roulottes ou de résidences saisonnières. Les campeurs peuvent prendre part à une foule d’activités, comme le baseball, le fer à cheval, la pêche et la danse, et même s’amuser dans un champ de maïs à proximité. Les propriétaires aménagent également une piscine en installant un barrage dans la rivière Rouge, ce qui permet aux campeurs de se rafraîchir durant les chaudes journées d’été. Le parc dispose également d’un petit pavillon de danse et d’un restaurant appelé Brigadoon.
Après le passage de l’ouragan Hazel à Toronto en 1954, l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région (TRCA) achète la terre de Jack Graham dans le cadre de son plan d’atténuation des inondations. Par la suite, le TRCA rouvre le parc, qui devient le terrain de camping Glen Rouge. Le préfixe « Glen » vient d’un mot gaélique irlando-écossais signifiant « petite vallée étroite ». Le nom Glen Rouge signifie donc « petite vallée étroite de la Rouge ».
Ouragan Hazel
L’ouragan Hazel a frappé Toronto en 1954, faisant 81 morts et causant des dommages dans différentes parties de la ville, notamment à plusieurs endroits dans le parc.
Le 15 octobre 1954, l’ouragan Hazel frappe Toronto, balayant la ville avec des vents de 110 km/h et déversant 285 mm de pluie en 48 heures. Au total, 81 personnes perdent la vie, des routes et des ponts sont emportés par l’eau, des trains déraillent et des milliers de personnes se retrouvent sans abri en raison de l’inondation destructrice qui a envahi les vallées fluviales de la ville. Les dommages sont estimés à 100 millions de dollars (au delà d’un milliard en dollars d’aujourd’hui).
L’ouragan Hazel a un impact sur de nombreux secteurs qui font aujourd’hui partie du parc. Les installations de Venice of the North, projet mis de l’avant par Cecil White, près de la plage de la Rouge, sont gravement endommagées par la tempête, ce qui entraîne l’abandon du projet. Le parc Graham, un terrain de camping le long de la rivière Rouge, est également détruit par l’inondation. Par la suite, l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région fait l’acquisition du terrain et en fait ce qui est aujourd’hui le terrain de camping Glen Rouge. Un peu plus au nord, l’inondation emporte le barrage de la piscine de l’auberge Rouge Valley Inn, près de la promenade Twyn Rivers.
Plusieurs ponts sont également détruits, dont celui de l’avenue Old Finch, près de l’aire Finch Meander. Pour rétablir la circulation dans le secteur, plusieurs ponts Bailey sont installés par le 2e Régiment de génie (Milice) du Génie militaire canadien. Le pont de l’avenue Old Finch est aujourd’hui le dernier à demeurer en service à Toronto. L’ouragan Hazel endommage également le terrain de camping et la zone de chalets du parc Woodland, et il emporte le pont du chemin Reesor et de l’avenue Steeles.
Des changements importants sont apportés au lendemain de l’ouragan Hazel. Un rapport de 1956 confie à l’office de protection de la nature des rivières Rouge, Duffins, Humber et Petticoat (RDHP) le mandat d’acquérir et de gérer des propriétés afin de contrôler les inondations. Aujourd’hui, bon nombre de ces terres sont des aires récréatives et de conservation de grande valeur. En 1957, l’office de protection de la nature des rivières RDHP fusionne avec ceux des vallées Humber et Etobicoke-Mimico pour créer l’Office de protection de la nature de la communauté urbaine de Toronto et de la région. L’organisme élabore un plan de contrôle des inondations et de conservation de l’eau, ce qui donne lieu à la construction de barrages et de réservoirs et à des travaux d’amélioration des chenaux afin d’atténuer les inondations.
Le rapport indique également que la Rouge a un potentiel énorme pour l’aménagement d’un vaste parc de préservation de la nature sauvage, bien qu’aucune mesure ne soit prise à l’époque pour donner suite à cette suggestion. Ce n’est que plusieurs décennies plus tard que sera créé le parc urbain national de la Rouge.
Le 15 octobre 1954, l’ouragan Hazel frappe Toronto, balayant la ville avec des vents de 110 km/h et déversant 285 mm de pluie en 48 heures. Au total, 81 personnes perdent la vie, des routes et des ponts sont emportés par l’eau, des trains déraillent et des milliers de personnes se retrouvent sans abri en raison de l’inondation destructrice qui a envahi les vallées fluviales de la ville. Les dommages sont estimés à 100 millions de dollars (au delà d’un milliard en dollars d’aujourd’hui).
L’ouragan Hazel a un impact sur de nombreux secteurs qui font aujourd’hui partie du parc. Les installations de Venice of the North, projet mis de l’avant par Cecil White, près de la plage de la Rouge, sont gravement endommagées par la tempête, ce qui entraîne l’abandon du projet. Le parc Graham, un terrain de camping le long de la rivière Rouge, est également détruit par l’inondation. Par la suite, l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région fait l’acquisition du terrain et en fait ce qui est aujourd’hui le terrain de camping Glen Rouge. Un peu plus au nord, l’inondation emporte le barrage de la piscine de l’auberge Rouge Valley Inn, près de la promenade Twyn Rivers.
Plusieurs ponts sont également détruits, dont celui de l’avenue Old Finch, près de l’aire Finch Meander. Pour rétablir la circulation dans le secteur, plusieurs ponts Bailey sont installés par le 2e Régiment de génie (Milice) du Génie militaire canadien. Le pont de l’avenue Old Finch est aujourd’hui le dernier à demeurer en service à Toronto. L’ouragan Hazel endommage également le terrain de camping et la zone de chalets du parc Woodland, et il emporte le pont du chemin Reesor et de l’avenue Steeles.
Des changements importants sont apportés au lendemain de l’ouragan Hazel. Un rapport de 1956 confie à l’office de protection de la nature des rivières Rouge, Duffins, Humber et Petticoat (RDHP) le mandat d’acquérir et de gérer des propriétés afin de contrôler les inondations. Aujourd’hui, bon nombre de ces terres sont des aires récréatives et de conservation de grande valeur. En 1957, l’office de protection de la nature des rivières RDHP fusionne avec ceux des vallées Humber et Etobicoke-Mimico pour créer l’Office de protection de la nature de la communauté urbaine de Toronto et de la région. L’organisme élabore un plan de contrôle des inondations et de conservation de l’eau, ce qui donne lieu à la construction de barrages et de réservoirs et à des travaux d’amélioration des chenaux afin d’atténuer les inondations.
Le rapport indique également que la Rouge a un potentiel énorme pour l’aménagement d’un vaste parc de préservation de la nature sauvage, bien qu’aucune mesure ne soit prise à l’époque pour donner suite à cette suggestion. Ce n’est que plusieurs décennies plus tard que sera créé le parc urbain national de la Rouge.
Sentier des Mâts
Ce sentier commémore le chemin des Mâts qui servait à transporter de grands arbres jusqu’au lac Ontario, lesquels étaient ensuite acheminés vers les chantiers maritimes d’Europe.
Le transport de divers produits par des routes terrestres prend beaucoup d’ampleur au cours du XIXe siècle. Les colons empruntent les sentiers tracés par les Autochtones ainsi que certains chemins qu’ils ont eux mêmes aménagés; ceux-ci ne sont au départ que de simples sentiers taillés dans les broussailles. L’un de ces sentiers est le chemin des Mâts, emprunté pour le transport de grands pins destinés à servir de mâts de navires. Le chemin prend fin à la Petite rivière Rouge, où les billes de bois sont flottées sur la rivière jusqu’au lac Ontario, en aval, et finalement transportées jusqu’à des chantiers maritimes européens.
À l’époque, une partie de la demande de mâts de navires est motivée par les guerres napoléoniennes. Le bois d’œuvre, en particulier le bois de gros pins anciens, recherché pour la construction de mâts de navires, est une ressource rare en Grande-Bretagne. Les mâts doivent être expédiés à partir des forêts bordant la mer Baltique. La Marine royale britannique représente une menace de taille pour les forces napoléoniennes, et, afin d’affaiblir les Britanniques, Napoléon déclare un embargo, empêchant les autres nations de faire commerce avec la Grande Bretagne et bloquant l’approvisionnement en mâts de navires. En réaction à cet embargo, les Britanniques entreprennent de se procurer des mâts dans les vieilles forêts, luxuriantes à l’époque, des colonies canadiennes. Certains de ces mâts proviennent d’arbres abattus dans les forêts de la vallée de la Rouge et transportés sur le chemin des Mâts, puis le long du fleuve Saint-Laurent et, enfin, à travers l’Atlantique. Ce sont des vestiges du chemin des Mâts qui constituent aujourd’hui le sentier des Mâts dans le parc urbain national de la Rouge.
Le transport de divers produits par des routes terrestres prend beaucoup d’ampleur au cours du XIXe siècle. Les colons empruntent les sentiers tracés par les Autochtones ainsi que certains chemins qu’ils ont eux mêmes aménagés; ceux-ci ne sont au départ que de simples sentiers taillés dans les broussailles. L’un de ces sentiers est le chemin des Mâts, emprunté pour le transport de grands pins destinés à servir de mâts de navires. Le chemin prend fin à la Petite rivière Rouge, où les billes de bois sont flottées sur la rivière jusqu’au lac Ontario, en aval, et finalement transportées jusqu’à des chantiers maritimes européens.
À l’époque, une partie de la demande de mâts de navires est motivée par les guerres napoléoniennes. Le bois d’œuvre, en particulier le bois de gros pins anciens, recherché pour la construction de mâts de navires, est une ressource rare en Grande-Bretagne. Les mâts doivent être expédiés à partir des forêts bordant la mer Baltique. La Marine royale britannique représente une menace de taille pour les forces napoléoniennes, et, afin d’affaiblir les Britanniques, Napoléon déclare un embargo, empêchant les autres nations de faire commerce avec la Grande Bretagne et bloquant l’approvisionnement en mâts de navires. En réaction à cet embargo, les Britanniques entreprennent de se procurer des mâts dans les vieilles forêts, luxuriantes à l’époque, des colonies canadiennes. Certains de ces mâts proviennent d’arbres abattus dans les forêts de la vallée de la Rouge et transportés sur le chemin des Mâts, puis le long du fleuve Saint-Laurent et, enfin, à travers l’Atlantique. Ce sont des vestiges du chemin des Mâts qui constituent aujourd’hui le sentier des Mâts dans le parc urbain national de la Rouge.
Écoles
Au milieu du XIXe siècle, la vallée de la Rouge abritait plusieurs lieux d’instruction, dont l’école Locust Hill et l’école Cedar Grove, qui sont encore debout aujourd’hui.
Une fois les collectivités de la vallée de la Rouge bien établies, il faut instruire les enfants pour qu’ils acquièrent de nouvelles techniques, développent des valeurs civiques et apprennent la discipline. Dans les années 1840, Egerton Ryerson contribue à instaurer un nouveau système d’éducation en Ontario (alors connu sous le nom de Haut-Canada) pour assurer l’accès universel à une instruction de qualité. Les conseils scolaires locaux sont chargés d’embaucher des enseignants ainsi que de construire et d’entretenir les écoles. Vers le milieu du XIXe siècle, plusieurs écoles voient le jour dans le secteur de Markham, notamment l’école Locust Hill, située sur le chemin Reesor, au nord de l’autoroute 7, et l’école Cedar Grove, située sur la 14e Avenue, entre le chemin Reesor et la Petite rivière Rouge.
Construite en 1869, l’école Cedar Grove est unique en son genre, du fait qu’elle renferme une galerie où les adultes peuvent observer leurs enfants en classe. L’école accueille les enfants de nombreuses familles qui vivent dans la collectivité de Cedar Grove. Elle restera en activité pendant près de 100 ans avant de fermer ses portes en 1966 à la suite d’une réforme scolaire. De nos jours, le bâtiment abrite le Centre communautaire Cedar Grove et sert occasionnellement de lieu de rassemblement pour des réunions et des activités du parc urbain national de la Rouge.
Une fois les collectivités de la vallée de la Rouge bien établies, il faut instruire les enfants pour qu’ils acquièrent de nouvelles techniques, développent des valeurs civiques et apprennent la discipline. Dans les années 1840, Egerton Ryerson contribue à instaurer un nouveau système d’éducation en Ontario (alors connu sous le nom de Haut-Canada) pour assurer l’accès universel à une instruction de qualité. Les conseils scolaires locaux sont chargés d’embaucher des enseignants ainsi que de construire et d’entretenir les écoles. Vers le milieu du XIXe siècle, plusieurs écoles voient le jour dans le secteur de Markham, notamment l’école Locust Hill, située sur le chemin Reesor, au nord de l’autoroute 7, et l’école Cedar Grove, située sur la 14e Avenue, entre le chemin Reesor et la Petite rivière Rouge.
Construite en 1869, l’école Cedar Grove est unique en son genre, du fait qu’elle renferme une galerie où les adultes peuvent observer leurs enfants en classe. L’école accueille les enfants de nombreuses familles qui vivent dans la collectivité de Cedar Grove. Elle restera en activité pendant près de 100 ans avant de fermer ses portes en 1966 à la suite d’une réforme scolaire. De nos jours, le bâtiment abrite le Centre communautaire Cedar Grove et sert occasionnellement de lieu de rassemblement pour des réunions et des activités du parc urbain national de la Rouge.
La Venise du Nord
Le secteur de la plage de la Rouge était, au tournant du XIXe et du XXe siècle, un lieu de villégiature et de vacances populaire. Un homme avait même eu la vision d’en faire une « Venise du Nord », bien que ce rêve ne se soit finalement jamais concrétisé.
Au début du XIXe siècle, un secteur industriel en expansion commence à encercler les zones principalement rurales de la vallée de la Rouge. On avait souvent recours à la navigation pour transporter les produits agricoles et autres jusqu’au marché. L’embouchure de la rivière Rouge a même eu sa propre industrie navale, qui a construit au moins quatre bateaux, voiliers et navires à vapeur entre les années 1820 et 1880.
À mesure qu’on se rapproche du tournant du XIXe et du XXe siècle, la Rouge devient un centre de vacances et de loisirs, un endroit où les citadins peuvent s’évader dans la nature. Rosebank, par exemple, a été un grand centre de villégiature dont l’aménagement a débuté dans les années 1870 et est vite devenue une station d’été abordable et populaire qui offrait un camping, des terrains de pique-nique et une salle de danse. Morgan's Park était un autre secteur où les citadins pouvaient échapper au vacarme de la ville; plusieurs chalets y ont été bâtis et sont par la suite devenus depuis des résidences permanentes. Rosebank et Morgan's Park se trouvaient tous deux à l’est de l’endroit où se trouve aujourd’hui la plage, de l’autre côté de la rivière Rouge.
Au début des années 1920, Cecil White, un courtier immobilier local, rêvait de bâtir une « Venise du Nord » dans le secteur du marais et de l’appeler Rouge Hills. Il a embauché une équipe d’architectes italiens afin de concevoir le projet, qui devait comprendre des routes, un réseau de canaux, un lac artificiel et un pont sur la rivière Rouge. Le projet a été mis en suspens une première fois au moment de la Crise de 1929, puis une nouvelle fois avec le début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939. La construction a repris de nouveau lorsque la route 401 a atteint la région en 1942. Malheureusement, White est décédé en 1946, avant l’achèvement du projet. Sa femme Gladys a poursuivi les travaux, mais le projet a été en grande partie détruit lorsque l’ouragan Hazel a frappé Toronto en 1954 et le rêve de White a été abandonné. On peut voir un des canaux sur Google Maps aujourd’hui encore..
Au début du XIXe siècle, un secteur industriel en expansion commence à encercler les zones principalement rurales de la vallée de la Rouge. On avait souvent recours à la navigation pour transporter les produits agricoles et autres jusqu’au marché. L’embouchure de la rivière Rouge a même eu sa propre industrie navale, qui a construit au moins quatre bateaux, voiliers et navires à vapeur entre les années 1820 et 1880.
À mesure qu’on se rapproche du tournant du XIXe et du XXe siècle, la Rouge devient un centre de vacances et de loisirs, un endroit où les citadins peuvent s’évader dans la nature. Rosebank, par exemple, a été un grand centre de villégiature dont l’aménagement a débuté dans les années 1870 et est vite devenue une station d’été abordable et populaire qui offrait un camping, des terrains de pique-nique et une salle de danse. Morgan's Park était un autre secteur où les citadins pouvaient échapper au vacarme de la ville; plusieurs chalets y ont été bâtis et sont par la suite devenus depuis des résidences permanentes. Rosebank et Morgan's Park se trouvaient tous deux à l’est de l’endroit où se trouve aujourd’hui la plage, de l’autre côté de la rivière Rouge.
Au début des années 1920, Cecil White, un courtier immobilier local, rêvait de bâtir une « Venise du Nord » dans le secteur du marais et de l’appeler Rouge Hills. Il a embauché une équipe d’architectes italiens afin de concevoir le projet, qui devait comprendre des routes, un réseau de canaux, un lac artificiel et un pont sur la rivière Rouge. Le projet a été mis en suspens une première fois au moment de la Crise de 1929, puis une nouvelle fois avec le début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939. La construction a repris de nouveau lorsque la route 401 a atteint la région en 1942. Malheureusement, White est décédé en 1946, avant l’achèvement du projet. Sa femme Gladys a poursuivi les travaux, mais le projet a été en grande partie détruit lorsque l’ouragan Hazel a frappé Toronto en 1954 et le rêve de White a été abandonné. On peut voir un des canaux sur Google Maps aujourd’hui encore..
Parc Woodland
La parcelle entourant le sentier Woodland a déjà abrité des emplacements de camping et des chalets, depuis les années 1920 jusqu’à l’expropriation des terres aux fins de l’aménagement de l’aéroport de Pickering en 1974.
Cet endroit a déjà été un populaire lieu de villégiature, avec emplacements de camping et chalets, qui attirait des milliers de visiteurs désireux de s’évader de la vie urbaine de Toronto. Les terres où se trouve aujourd’hui le sentier Woodland constituaient l’héritage que Nellie Lapp avait reçu de son père en 1922. Les Lapp étaient l’une des familles de pionniers qui se sont établies dans la région au début du XIXe siècle. La propriété abrite à l’origine une ferme d’élevage, mais Nellie ne tarde pas à l’ouvrir aux pique niqueurs et aux campeurs et met sur pied la Woodland Park Campers’ Association. Elle loue également certaines parcelles à des estivants qui y font construire des chalets. Le parc Woodland comprend des aires de pique nique, des terrains de jeu, des comptoirs de rafraîchissements et une grande piscine créée par l’aménagement d’un barrage sur la Petite rivière Rouge. Le parc attire de nombreux citadins à la recherche d’une destination pour de courtes vacances et est également très fréquenté par des groupes scolaires et religieux.
Nellie Lapp est une fervente partisane de la tempérance, et elle met en place une politique d’interdiction de l’alcool stricte dans son parc. Lorsqu’elle vend la propriété à Austin Reesor en 1950, il accepte de conserver l’interdiction. Le parc Woodland poursuit son essor au fil des ans et accueille chaque automne un festival du beurre de pomme. Durant les années 1970, le lieu de villégiature compte 80 chalets. En 1974, le parc Woodland est exproprié aux fins de l’aménagement de l’aéroport de Pickering et est destiné à faire partie de la ville projetée de Cedarwood. Austin Reesor s’oppose aux plans d’aéroport et devient le cofondateur du groupe People or Planes (la population ou les avions), qui lutte pour protéger les terres agricoles contre l’aménagement d’un aéroport.
Des traces de cette riche histoire sont encore visibles à partir du sentier Woodland. Des vestiges du béton de la piscine sont observables dans la Petite rivière Rouge, tout comme les fondations d’un ancien chalet. Si vous êtes attentif, vous verrez peut être un panneau indiquant « Tent site 6 » (emplacement de tente no 6) cloué à un arbre au bord du sentier..
Cet endroit a déjà été un populaire lieu de villégiature, avec emplacements de camping et chalets, qui attirait des milliers de visiteurs désireux de s’évader de la vie urbaine de Toronto. Les terres où se trouve aujourd’hui le sentier Woodland constituaient l’héritage que Nellie Lapp avait reçu de son père en 1922. Les Lapp étaient l’une des familles de pionniers qui se sont établies dans la région au début du XIXe siècle. La propriété abrite à l’origine une ferme d’élevage, mais Nellie ne tarde pas à l’ouvrir aux pique niqueurs et aux campeurs et met sur pied la Woodland Park Campers’ Association. Elle loue également certaines parcelles à des estivants qui y font construire des chalets. Le parc Woodland comprend des aires de pique nique, des terrains de jeu, des comptoirs de rafraîchissements et une grande piscine créée par l’aménagement d’un barrage sur la Petite rivière Rouge. Le parc attire de nombreux citadins à la recherche d’une destination pour de courtes vacances et est également très fréquenté par des groupes scolaires et religieux.
Nellie Lapp est une fervente partisane de la tempérance, et elle met en place une politique d’interdiction de l’alcool stricte dans son parc. Lorsqu’elle vend la propriété à Austin Reesor en 1950, il accepte de conserver l’interdiction. Le parc Woodland poursuit son essor au fil des ans et accueille chaque automne un festival du beurre de pomme. Durant les années 1970, le lieu de villégiature compte 80 chalets. En 1974, le parc Woodland est exproprié aux fins de l’aménagement de l’aéroport de Pickering et est destiné à faire partie de la ville projetée de Cedarwood. Austin Reesor s’oppose aux plans d’aéroport et devient le cofondateur du groupe People or Planes (la population ou les avions), qui lutte pour protéger les terres agricoles contre l’aménagement d’un aéroport.
Des traces de cette riche histoire sont encore visibles à partir du sentier Woodland. Des vestiges du béton de la piscine sont observables dans la Petite rivière Rouge, tout comme les fondations d’un ancien chalet. Si vous êtes attentif, vous verrez peut être un panneau indiquant « Tent site 6 » (emplacement de tente no 6) cloué à un arbre au bord du sentier..
Liens connexes
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