Secteur du zoo
Parc urbain national de la Rouge
Le secteur du zoo est maintenant un point d’accès aux sentiers très fréquenté, mais on y trouvait autrefois un verger de pommiers, une décharge et plusieurs maisons.
Vergers de pommiers
Les pommiers ont été introduits dans le secteur par des colons mennonites, mais ils sont rapidement devenus monnaie courante dans la plupart des fermes. D’ailleurs, au XXe siècle, la vallée de la Rouge abritait l’un des plus grands vergers commerciaux du pays.
Au milieu du XIXe siècle, les vergers font déjà partie intégrante du paysage de la vallée de la Rouge. Les graines de pommiers apportées par les colons mennonites au début du XIXe siècle ont bien rapporté, à tel point que, dans les années 1860, presque chaque ferme cultive des pommes. Il faudra peu de temps pour que des installations de transformation centrales voient le jour, par exemple la cidrerie et vinaigrerie Lapp Brothers, fondée par Harry et George Lapp en 1872. Les pomiculteurs locaux y apportent leur récolte pour que les fruits y soient pressés et transformés en cidre ou en beurre de pomme.
C’est également dans la vallée de la Rouge que se trouve le verger commercial Maplewood Orchards, l’un des plus gros du Canada. L’entreprise Maplewood s’établit sur une parcelle de 600 acres achetée en 1921 par Joseph Burr Tyrrell, géologue et explorateur devenu célèbre après la découverte du crâne d’un Albertosaurus dans la vallée de la Red Deer, en Alberta, un secteur aujourd’hui considéré comme l’un des gisements de fossiles de dinosaures les plus riches de la planète. Tyrrell gère le verger avec l’aide de son fils George et du directeur Headley Wood.
Tyrrell s’intéresse à la greffe et à la sélection de nouvelles variétés de pommes, et le Collège d’agriculture de l’Ontario mène donc des recherches sur l’amélioration des cultures dans son verger. En 1930, Maplewood produit d’importants volumes de pommes, et une grande partie de sa récolte est expédiée en Grande-Bretagne et dans d’autres pays européens. Cependant, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale vient entraver le transport par cargo. Heureusement pour Tyrrell, la chaîne canadienne de supermarchés Loblaws lui propose d’acheter toute sa récolte de pommes en 1940. Loblaws continuera d’acheter les pommes de Maplewood jusqu’en 1956, année de la vente du verger.
L’Office de protection de la nature de Toronto et de la région se porte acquéreur de la majeure partie des terres du verger Maplewood en 1962. Cinq ans plus tard, c’est sur ce terrain que sera aménagé le nouveau Zoo de Toronto. De nos jours, plusieurs pommiers de l’ancien verger sont encore debout sur des terres situées à l’ouest du zoo, à l’intérieur du parc urbain national de la Rouge. Des vestiges d’autres anciens vergers sont également visibles le long du sentier du Verger, à l’est du zoo.
C’est également dans la vallée de la Rouge que se trouve le verger commercial Maplewood Orchards, l’un des plus gros du Canada. L’entreprise Maplewood s’établit sur une parcelle de 600 acres achetée en 1921 par Joseph Burr Tyrrell, géologue et explorateur devenu célèbre après la découverte du crâne d’un Albertosaurus dans la vallée de la Red Deer, en Alberta, un secteur aujourd’hui considéré comme l’un des gisements de fossiles de dinosaures les plus riches de la planète. Tyrrell gère le verger avec l’aide de son fils George et du directeur Headley Wood.
Tyrrell s’intéresse à la greffe et à la sélection de nouvelles variétés de pommes, et le Collège d’agriculture de l’Ontario mène donc des recherches sur l’amélioration des cultures dans son verger. En 1930, Maplewood produit d’importants volumes de pommes, et une grande partie de sa récolte est expédiée en Grande-Bretagne et dans d’autres pays européens. Cependant, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale vient entraver le transport par cargo. Heureusement pour Tyrrell, la chaîne canadienne de supermarchés Loblaws lui propose d’acheter toute sa récolte de pommes en 1940. Loblaws continuera d’acheter les pommes de Maplewood jusqu’en 1956, année de la vente du verger.
L’Office de protection de la nature de Toronto et de la région se porte acquéreur de la majeure partie des terres du verger Maplewood en 1962. Cinq ans plus tard, c’est sur ce terrain que sera aménagé le nouveau Zoo de Toronto. De nos jours, plusieurs pommiers de l’ancien verger sont encore debout sur des terres situées à l’ouest du zoo, à l’intérieur du parc urbain national de la Rouge. Des vestiges d’autres anciens vergers sont également visibles le long du sentier du Verger, à l’est du zoo.
Colline Beare
La grande colline visible des sentiers des Thuyas, du Verger et du Belvédère est en réalité un ancien site d’enfouissement. Depuis la fermeture du site d’enfouissement du chemin Beare en 1983, le processus naturel de régénération combiné à des travaux de remise en état et de plantation a redonné au lieu les caractéristiques d’une aire naturelle.
Avant de devenir un site d’enfouissement, le terrain a d’abord abrité une carrière de gravier dans les années 1940. Du gravier et du sable, autrefois déposés par des lacs et des rivières glaciaires, en étaient extraits pour la construction de routes un peu partout dans la région. Une fois la carrière épuisée, l’endroit a été converti en site d’enfouissement, exploité de 1967 à 1983. Plusieurs idées ont été proposées pour le site d’enfouissement après sa fermeture, par exemple la cession du terrain au zoo ou l’aménagement d’une station de ski, mais aucun de ces plans n’a abouti. En 1996, un système de collecte de gaz a été aménagé pour recueillir le méthane issu de la décomposition des déchets et le convertir en électricité.
Des travaux de réhabilitation ont également été réalisés pour favoriser la croissance des végétaux, et des groupes écologistes ont aidé à planter des arbres et des arbustes sur la parcelle remise en état. Le terrain situé à l’ouest, qui avait été excavé pour recouvrir le site d’enfouissement, a été converti en milieu humide, qui abrite maintenant diverses espèces de grenouilles, de tortues, d’oiseaux et d’autres animaux. Vous pouvez visiter ces milieux humides magnifiquement remis en état en parcourant le sentier des Thuyas et le sentier du Verger.
Avant de devenir un site d’enfouissement, le terrain a d’abord abrité une carrière de gravier dans les années 1940. Du gravier et du sable, autrefois déposés par des lacs et des rivières glaciaires, en étaient extraits pour la construction de routes un peu partout dans la région. Une fois la carrière épuisée, l’endroit a été converti en site d’enfouissement, exploité de 1967 à 1983. Plusieurs idées ont été proposées pour le site d’enfouissement après sa fermeture, par exemple la cession du terrain au zoo ou l’aménagement d’une station de ski, mais aucun de ces plans n’a abouti. En 1996, un système de collecte de gaz a été aménagé pour recueillir le méthane issu de la décomposition des déchets et le convertir en électricité.
Des travaux de réhabilitation ont également été réalisés pour favoriser la croissance des végétaux, et des groupes écologistes ont aidé à planter des arbres et des arbustes sur la parcelle remise en état. Le terrain situé à l’ouest, qui avait été excavé pour recouvrir le site d’enfouissement, a été converti en milieu humide, qui abrite maintenant diverses espèces de grenouilles, de tortues, d’oiseaux et d’autres animaux. Vous pouvez visiter ces milieux humides magnifiquement remis en état en parcourant le sentier des Thuyas et le sentier du Verger.
Maison des Pearse
La maison des Pearse abrite actuellement le Centre de conservation de la vallée de la Rouge, un centre de sensibilisation à l’environnement exploité par la Rouge Valley Foundation, mais elle remonte au XIX siècle.
Au début des années 1830, trois frères, James, John et George Pearse, quittent l’Angleterre pour s’établir au Canada. James Pearse loue une propriété le long de la rivière Rouge sur laquelle il a l’intention de construire une maison. Malheureusement, il meurt dans un accident de chariot en 1846, juste avant la naissance de son fils, James Pearse fils. Son frère George se portera acquéreur de la propriété en 1852.
En 1869, James fils achète la propriété à George et y construit une modeste maison de campagne. Il épouse Amelia Stainton en 1875, et le couple a cinq enfants. En 1893, les Pearse procèdent à d’importants travaux d’amélioration et d’agrandissement la maison. C’est le bâtiment que nous pouvons voir aujourd’hui : une maison de ferme en placage de brique d’un étage et demi. Après le décès de James fils, en 1919, le benjamin de ses fils, Reuben, hérite de la propriété. Il la vend au Dr Robert Jackson dans les années 1930. Jackson, inventeur du célèbre pain Roman Meal, se sert de la terre pour construire son domaine, Valley Halla, dans la vallée située en aval de la maison des Pearse.
Plus tard, la propriété sera transférée au Zoo de Toronto, qui se servira des écuries et de la remise à chariots de la famille Pearse pour ses opérations. La maison, quant à elle, sera déplacée à son emplacement actuel, en bordure du chemin du Zoo, et restaurée par la Rouge Valley Foundation.
Au début des années 1830, trois frères, James, John et George Pearse, quittent l’Angleterre pour s’établir au Canada. James Pearse loue une propriété le long de la rivière Rouge sur laquelle il a l’intention de construire une maison. Malheureusement, il meurt dans un accident de chariot en 1846, juste avant la naissance de son fils, James Pearse fils. Son frère George se portera acquéreur de la propriété en 1852.
En 1869, James fils achète la propriété à George et y construit une modeste maison de campagne. Il épouse Amelia Stainton en 1875, et le couple a cinq enfants. En 1893, les Pearse procèdent à d’importants travaux d’amélioration et d’agrandissement la maison. C’est le bâtiment que nous pouvons voir aujourd’hui : une maison de ferme en placage de brique d’un étage et demi. Après le décès de James fils, en 1919, le benjamin de ses fils, Reuben, hérite de la propriété. Il la vend au Dr Robert Jackson dans les années 1930. Jackson, inventeur du célèbre pain Roman Meal, se sert de la terre pour construire son domaine, Valley Halla, dans la vallée située en aval de la maison des Pearse.
Plus tard, la propriété sera transférée au Zoo de Toronto, qui se servira des écuries et de la remise à chariots de la famille Pearse pour ses opérations. La maison, quant à elle, sera déplacée à son emplacement actuel, en bordure du chemin du Zoo, et restaurée par la Rouge Valley Foundation.
Valley Halla
Valley Halla est un domaine de rêve de 17 chambres aménagé par l’excentrique Dr Robert G. Jackson, médecin canadien, inventeur du pain et des céréales Roman Meal et pionnier de la promotion d’une alimentation saine et d’une vie active.
Le Dr Robert G. Jackson est l’un des premiers promoteurs de la saine alimentation au Canada. En 1912, il invente le Roman Meal (repas romain), un mélange de céréales de grains entiers constitué de blé, de seigle, de son et de graines de lin, inspiré de l’alimentation des armées romaines. Il conçoit également un substitut de café à base de grains torréfiés, appelé Kofy Sub. Le Dr Jackson fonde alors la Roman Meal Company à Tacoma, dans l’État de Washington, et ouvre par la suite une deuxième usine à Toronto, près de l’intersection de la rue Keele et de l’avenue St. Clair. En 1927, il vend la société américaine au boulanger William Matthaei. L’entreprise continue aujourd’hui de vendre du pain, des céréales et des collations de la marque de commerce Roman Meal.
À l’époque, Jackson prône un mode de vie simple et actif : il dort les fenêtres de sa chambre ouvertes toute l’année, fait de l’exercice tous les jours et adopte un régime riche en fibres et en fruits et légumes. Il écrit des livres, annonce ses produits dans les journaux et donne des conférences sur la façon dont il s’est guéri par lui même de maladies grâce à l’exercice physique et à une alimentation saine. Son livre How to Be Always Well, publié en 1927 (adapté en français sous le titre Ne plus jamais être malade), est l’un des premiers ouvrages canadiens sur l’adoption d’un mode de vie sain.
Son aptitude à se faire valoir et à promouvoir ses produits le rend très riche. En 1930, il achète une propriété dans la vallée de la Petite rivière Rouge et embauche l’architecte Charles Smith pour concevoir le domaine de ses rêves. Malheureusement, un incendie dévaste la résidence juste avant que les travaux soient achevés. Jackson fait reconstruire, et la propriété de 17 chambres est finalement terminée en 1936 pour la somme de 250 000 $. Le manoir est décoré de vitraux illustrant des sports, des activités hivernales et des aliments. Le médecin y fait également aménager une salle de bal, un solarium et une cour. Hélas, Jackson s’éteint en 1941, peu de temps après l’achèvement des travaux. Son manoir, appelé Valley Halla, existe toujours et est situé près du Zoo de Toronto.
Le Dr Robert G. Jackson est l’un des premiers promoteurs de la saine alimentation au Canada. En 1912, il invente le Roman Meal (repas romain), un mélange de céréales de grains entiers constitué de blé, de seigle, de son et de graines de lin, inspiré de l’alimentation des armées romaines. Il conçoit également un substitut de café à base de grains torréfiés, appelé Kofy Sub. Le Dr Jackson fonde alors la Roman Meal Company à Tacoma, dans l’État de Washington, et ouvre par la suite une deuxième usine à Toronto, près de l’intersection de la rue Keele et de l’avenue St. Clair. En 1927, il vend la société américaine au boulanger William Matthaei. L’entreprise continue aujourd’hui de vendre du pain, des céréales et des collations de la marque de commerce Roman Meal.
À l’époque, Jackson prône un mode de vie simple et actif : il dort les fenêtres de sa chambre ouvertes toute l’année, fait de l’exercice tous les jours et adopte un régime riche en fibres et en fruits et légumes. Il écrit des livres, annonce ses produits dans les journaux et donne des conférences sur la façon dont il s’est guéri par lui même de maladies grâce à l’exercice physique et à une alimentation saine. Son livre How to Be Always Well, publié en 1927 (adapté en français sous le titre Ne plus jamais être malade), est l’un des premiers ouvrages canadiens sur l’adoption d’un mode de vie sain.
Son aptitude à se faire valoir et à promouvoir ses produits le rend très riche. En 1930, il achète une propriété dans la vallée de la Petite rivière Rouge et embauche l’architecte Charles Smith pour concevoir le domaine de ses rêves. Malheureusement, un incendie dévaste la résidence juste avant que les travaux soient achevés. Jackson fait reconstruire, et la propriété de 17 chambres est finalement terminée en 1936 pour la somme de 250 000 $. Le manoir est décoré de vitraux illustrant des sports, des activités hivernales et des aliments. Le médecin y fait également aménager une salle de bal, un solarium et une cour. Hélas, Jackson s’éteint en 1941, peu de temps après l’achèvement des travaux. Son manoir, appelé Valley Halla, existe toujours et est situé près du Zoo de Toronto.
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