Espèces en péril

Parc urbain national de la Rouge

Le parc urbain national de la Rouge abrite 42 espèces en péril (des espèces désignées en voie de disparition, menacées ou préoccupantes en vertu de la législation fédérale), et Parcs Canada travaille sans relâche à en assurer la survie à long terme.

Une espèce en péril peut être classée en voie de disparition, menacée ou préoccupante en vertu d’une loi fédérale, la Loi sur les espèces en péril. Une espèce est considérée comme étant en voie de disparition si son extinction ou sa disparition du pays (extinction locale) est imminente. Les espèces menacées ne sont pas encore en voie de disparition, mais sont susceptibles de le devenir si aucune mesure n’est prise pour les protéger, tandis qu’une espèce préoccupante risque de devenir menacée ou en voie de disparition. Voici quelques-unes des espèces en péril qui vivent dans le parc urbain national de la Rouge :

Monarque

Le monarque est une espèce de papillon préoccupante qui doit affronter différentes menaces, comme l’utilisation d’herbicides dans l’ensemble de l’Amérique du Nord et l’exploitation forestière au Mexique. À l’automne, les monarques migrent sur des milliers de kilomètres à partir des États-Unis et du Sud du Canada jusqu’à des lieux d’hivernage au Mexique. Au printemps, ils amorcent leur retour vers le nord. Aucun papillon seul n’effectue l’aller-retour complet — la génération hivernante se rend au Texas avant de pondre ses œufs, ce qui donne naissance à la génération suivante, laquelle termine la migration vers le nord. Les herbicides menacent cette espèce parce que les chenilles du monarque se nourrissent exclusivement d’asclépiades. L’application d’herbicides a réduit le nombre d’asclépiades disponibles pour la ponte des œufs du monarque et l’alimentation des chenilles. De récentes mesures ont été prises pour planter des asclépiades afin de fournir un habitat plus étendu au monarque.

Noyer cendré

Le noyer cendré est une espèce d’arbre en voie de disparition qui est actuellement menacée par le chancre du noyer cendré, un type de champignon qui infecte et tue les arbres atteints. Il peut se propager d’un arbre à l’autre par le vent, la pluie, les insectes et les oiseaux. Le champignon provoque l’apparition d’un chancre sur le tronc et les branches de l’arbre. À mesure que l’infection se répand, les plaies se rejoignent et bloquent la circulation des nutriments et de l’eau dans l’arbre. Si le chancre en vient à faire le tour du tronc, l’arbre meurt. Certains arbres sont génétiquement résistants au chancre du noyer cendré, ce qui représente une lueur d’espoir pour l’espèce.

Chauves-souris : pipistrelle de l’Est, chauve-souris nordique et petite chauve-souris brune

Ces trois espèces de chauves-souris sont toutes en voie de disparition en raison de l’éclosion récente du syndrome du museau blanc, une maladie mortelle causée par un champignon, probablement introduit d’Europe. Le champignon se développe dans des environnements humides et froids comme les grottes et les mines, où ces chauves-souris hibernent. L’infection perturbe l’hibernation des chauves-souris, ce qui épuise leurs réserves de graisse avant la fin de l’hiver. Le syndrome du museau blanc a causé le déclin de certaines populations de chauves-souris, qui ont perdu plus de 90 % de leurs effectifs. La maladie a été détectée pour la première fois au Canada en 2010 et a depuis décimé des millions de chauves-souris dans l’Est du Canada et le Nord-Est des États-Unis.

Tortue mouchetée

Cette tortue de taille moyenne est facile à identifier par sa gorge et son menton jaune vif. Elle est considérée comme une espèce menacée en raison de la disparition et de la fragmentation de son habitat, de la mortalité sur les routes et du braconnage. Parcs Canada et le Zoo de Toronto collaborent à un projet de réintroduction de la tortue mouchetée, ce qui a donné lieu à la libération de plus de 115 bébés tortues mouchetées dans le parc urbain national de la Rouge. La tortue serpentine et la tortue géographique sont également présentes dans le parc et considérées comme des espèces préoccupantes.

Couleuvre tachetée

La couleuvre tachetée est une espèce préoccupante, souvent observée près des vieux bâtiments de ferme et dans les champs où les souris abondent. La couleuvre tachetée n’est pas venimeuse, mais elle est parfois confondue avec le serpent à sonnettes. La perte d’habitat, la mortalité sur les routes et la persécution par les humains menacent cette espèce.

Méné long

Cette espèce en voie de disparition est un poisson d’eau froide qui requiert des habitats de ruisseau spécifiques. Sa stratégie d’alimentation est très intéressante : il saute hors de l’eau pour attraper des insectes. La principale menace du méné long est la disparition et la dégradation de l’habitat causées par l’aménagement urbain, qui a entraîné des changements dans la qualité de l’eau et l’élimination de végétaux sur les berges des cours d’eau. Le méné long a besoin de la végétation riveraine, car celle-ci procure un habitat aux insectes dont il se nourrit et préserve la fraîcheur de l’eau nécessaire à sa survie.

Martinet ramoneur

Ce petit oiseau mangeur d’insectes a connu un important déclin de sa population en raison de la perte d’habitat. Comme son nom l’indique, le Martinet ramoneur bâtit souvent son nid dans les cheminées des maisons. Les lieux de nidification convenables sont de plus en plus rares, car la plupart des nouvelles maisons n’ont pas de cheminée, et bon nombre des cheminées classiques sont rénovées à des fins de prévention des incendies. Contrairement à la plupart des oiseaux, le Martinet ramoneur ne peut pas se percher droit — il doit s’agripper à des surfaces verticales à l’intérieur de cheminées ou d’arbres creux.

Petit blongios

Cette espèce menacée est le plus petit membre de la famille des hérons. Le Petit blongios peut être observé dans les marais de quenouilles et est sensible aux perturbations d’origine anthropique. La perte d’habitat causée par l’assèchement des milieux humides, l’aménagement des berges et les espèces envahissantes sont de graves menaces. Un Petit blongios a été observé dans un milieu humide du parc qui a été remis en état.

Goglu des prés et Sturnelle des prés

Ces deux oiseaux, qui nichent dans les prés et les champs de foin, sont des espèces menacées. L’aménagement et la fragmentation de l’habitat ont contribué à leur déclin. Parcs Canada travaille en étroite collaboration avec la collectivité agricole locale pour protéger ces oiseaux tout en assurant la pérennité de l’agriculture dans le parc.

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