Garder la VIE dans la vie sauvage
Parc urbain national de la Rouge
Lancement du premier programme de triage des animaux sauvages dans le parc urbain national de la Rouge
Intervenir ou ne pas intervenir
Ce n’est pas un secret que l’espèce la plus abondante dans le parc urbain national de la Rouge est l’homme. Niché au cœur de la région métropolitaine la plus peuplée du pays, traversé de toutes parts par de grandes autoroutes, des corridors ferroviaires, d’imposantes lignes électriques et des aménagements urbains, le parc urbain national de la Rouge et son équipe de conservation des ressources sont confrontés à des défis uniques en matière de protection de la faune.
Chaque année, l’équipe de la Conservation des ressources répond à de nombreux incidents concernant des animaux sauvages blessés, orphelins ou déplacés. Entre 2017 et 2020, une analyse a révélé que 67 % des incidents nécessitant une intervention d’urgence étaient causés par des humains. Cette année n’a pas été différente. Après une réflexion approfondie sur les facteurs contribuant aux blessures et à la mortalité de la faune sauvage dans le parc urbain national de la Rouge, l’équipe de conservation des ressources a décidé qu’il était temps d’intensifier ses efforts.
Lancement de la première équipe d’intervention d’urgence pour la faune sauvage de l’organisme
Au printemps 2021, l’équipe d’intervention d’urgence pour la faune a été lancée. Le programme fonctionne comme un centre temporaire de triage et de stabilisation des animaux sauvages où ils peuvent être hébergés temporairement et recevoir un traitement d’urgence. L’équipe est en mesure de capturer des animaux sauvages à l’aide de divers outils, de leur administrer des liquides de réhydratation sous-cutanée et des médicaments injectables, notamment des analgésiques, des anti-inflammatoires et des antibiotiques. L’équipe est également formée et équipée pour stabiliser les fractures et la température corporelle, traiter les brûlures, arrêter les hémorragies, nourrir les patients par sonde, réhydrater et refermer les plaies. Une fois que le patient sauvage est stable, il est transporté chez un gardien d’animaux sauvages autorisé pour la poursuite des soins médicaux et de la réhabilitation.
Rencontrez nos patients
Rien qu’en 2021, l’équipe d’intervention d’urgence pour la faune a pris en charge 16 animaux sauvages : deux hirondelles de rivage, quatre tortues, une oie du Canada, une mouette à bec cerclé, un tamia rayé, deux opossums, une marmotte et trois bébés mouffettes. Certains animaux étaient orphelins ou abandonnés. D’autres ont contracté des infections ou des blessures telles que des fractures et des plaies à la suite de traumatismes tels que des quasi-noyades et des collisions avec des équipements ou des véhicules à moteur. En plus des 16 patients de la faune sauvage, l’équipe d’intervention d’urgence pour la faune a également sauvé deux animaux domestiques abandonnés dans le parc. Nombre de ces animaux sont aujourd’hui en bonne santé et ont été relâchés dans la nature.
Tous les héros ne portent pas de capes : Certains portent du vert et du kaki
Ces programmes ne réussissent que grâce au dévouement exemplaire des personnes qui les dirigent. Le personnel en formation de l’équipe d’intervention d’urgence pour la faune, Mariah Ramlogan et Richard dePaulsen, a suivi une formation approfondie au cours des six derniers mois sur la capture et la manipulation d’animaux sauvages, ainsi que sur la médication, la réhydratation, l’application de bandages et l’élevage. Ils se sont surpassés pour veiller à ce que les besoins des patients soient satisfaits.
Le programme de coexistence des espèces sauvages, dirigé par Leonardo Cabrera, travaille en parallèle avec le programme de l’équipe d’intervention d’urgence pour la faune. Leo et ses collègues informent les visiteurs et les résidents des parcs sur les stratégies permettant d’améliorer la coexistence entre l’homme et la faune et d’atténuer les conflits entre l’homme et la faune. Travaillant main dans la main, ces deux programmes visent à réduire le nombre d’incidents liés à la faune et, en fin de compte, le nombre de victimes de la faune dans le premier parc urbain national du Canada.
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