Contexte de création du parc national Forillon

Parc national Forillon

La création du parc national Forillon s’est effectuée dans un contexte particulier. C’est en 1970 que le premier parc national du réseau canadien au Québec, le parc national Forillon, fût créé pour assurer la sauvegarde d’un territoire représentatif de la région naturelle terrestre des monts Notre-Dame et Mégantic, et de certains éléments des régions naturelles marines du chenal Laurentien et des bancs Madeleine.

La même année, à la demande de Parcs Canada, le territoire fut exproprié par la province de Québec, puis transféré au gouvernement fédéral en vue de l’établissement du parc national.

Quelque 225 familles ont dû quitter leurs propriétés et près de 1 200 propriétaires ont perdu leur lot à bois et des parties plus ou moins grandes de leurs terres cultivées. Les Mi’gmaq ont perdu le libre accès à leur territoire. Parcs Canada reconnaît que plusieurs familles ont été grandement touchées par cette expropriation qui a entrainé de grands bouleversements dans la vie familiale, économique et sociale de ces résidents et de la communauté. Les principaux secteurs alors expropriés sont Cap-des-Rosiers, L’Anse-au-Griffon, Ship Head, Grande-Grave, Rivière-Morris et Penouille.

Un devoir de Mémoire

Beaucoup de chemin a été parcouru depuis la création du parc. Il y a des décennies, on n’aurait jamais cru possible l’esprit de collaboration qui caractérise aujourd’hui les actions entreprises à Forillon.

Dans une volonté de rapprochement, le parc national Forillon a développé au fil des ans, une relation constructive avec le Regroupement de personnes expropriées de Forillon et leur descendance. Le groupe est consulté à différents moments stratégiques et plusieurs de leurs demandes ont été réalisées jusqu’ici.

Depuis plus de quinze ans, Parcs Canada travaille en étroite collaboration avec le Regroupement afin de raconter l’histoire et de commémorer la mémoire des personnes expropriées.

Parmi les principales réalisations, on note :

  • En 2023, le Regroupement de personnes expropriées de Forillon et leur descendance, des membres des familles expropriées, la communauté ainsi que Parcs Canada se sont réunis pour souligner la mise en œuvre du projet d’hébergement patrimonial de Grande-Grave.
  • En 2022, Parcs Canada annonce un investissement de presque 9,8 M$ afin de conserver et de mettre en valeur l’héritage patrimonial des familles du secteur de Grande-Grave.
  • En 2020, le programme des laissez-passer a été étendu aux 4e, 5e et 6e générations.
  • En 2018, Parcs Canada et ses partenaires ont entamé un inventaire des cimetières du parc. On y compte cinq cimetières et plus de 400 monuments et marques de sépulture. L'inventaire été initié en collaboration avec le Regroupement de personnes expropriées de Forillon et leur descendance, ainsi qu’avec les différentes communautés historiquement associées à ces cimetières.
  • En 2014, un projet de panneaux commémoratifs a vu le jour. Ce projet rend hommage aux familles et aux communautés qui ont été expropriées lors de la création du parc national Forillon. La même année, Parcs Canada a contribué au projet de coffrets de DVD contenant des témoignages de personnes expropriées initié par le Regroupement.
  • Cap-des-Rosiers

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    L'Anse-au-Griffon

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    Ship Head

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    Grande-Grave

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    Rivière-Morris

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    Péninsule

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  • En 2010, l’exposition « Ces Gaspésiens du bout du monde », commémorant l’origine et la diversité de la population de la presqu’île de Forillon ainsi que les familles expropriées, a été inaugurée à la maison Dolbel-Roberts. L’attribution de laissez-passer pour trois générations de personnes expropriées y a également été annoncée.
  • En 2009, une réunion pour les familles expropriées au parc Forillon a été organisée.
  • Cette façon de procéder donne lieu à des actions concrètes qui aident au rapprochement en partageant le leadership avec les collectivités locales, et suscite des résultats mutuellement bénéfiques et plus satisfaisants pour tous. 

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