Vidéos - Restauration des écosystèmes côtiers

Parc national Forillon

Saviez-vous que les changements climatiques n’épargnent pas le magnifique parc national Forillon? Visionnez ces deux vidéos pour voir les dégâts provoqués par l’érosion dans le parc et même chez des résidents de Gaspé.

Forillon face à l'érosion côtière (1/2)

Transcription

[Logo du parc national Forillon et logo de Forillon s’investit et s’adapte aux changements climatiques]

[La côte du parc | Texte : LE PARC NATIONAL FORILLON FACE À L’ÉROSION CÔTIÈRE - Première partie de deux]

[Une plage]

Le parc national Forillon est bordé par le golfe du Saint-Laurent et la baie de Gaspé.

On y retrouve donc de magnifiques bords de mer.

[Du sable érodé]

Mais depuis une trentaine d’années, l’érosion est devenue un enjeu majeur à la conservation des milieux côtiers et à la viabilité des infrastructures du parc.

[Des vagues érodant un chemin | Texte : Archives, parc national Forillon]

À la presqu’île de sable de Penouille le sentier asphalté pour accéder à la plage se faisait fréquemment éroder lors des grandes tempêtes tout comme le bâtiment de services de la pointe.

[Un bâtiment sur du sable érodé et des vagues qui frappent un chemin | Texte : Archives, parc national Forillon]

Même chose à la plage de Cap-des-Rosiers où la route qui s’y trouve se fait détruire presqu’à chaque année par les vagues et les tempêtes et ce, malgré l’enrochement qui a été mis en place.

[Une femme dans une cabane | Texte : Marie-Claude Trudel, agente d’éducation – Parcs Canada]

En plus des coûts de réparation que cela occasionne on se rend compte que les plages rétrécissent au point même de disparaitre. Le parc national Forillon a donc entrepris des travaux majeurs pour restaurer ses milieux naturels et pour réaménager ses infrastructures à la plage de Penouille et à Cap-des-Rosiers.

[Des hommes sortant d'un camion]

[Un Homme | Texte : Stéphane Marchand, directeur du parc national Forillon]

Le parc s’est associé avec l’Université du Québec à Rimouski pour différentes phases des travaux qu’on a entrepris autant du côté de Penouille que du côté de Cap-des-Rosiers.

[Un homme en haut d'un phare]

Donc ils sont évidemment dans toute la recherche universitaire et dans toute la recherche sur l’érosion côtière à travers le monde ils ont une bonne réputation

[La collecte de données sur la côte]

mais ils ont aussi des contacts un peu partout le long du Saint-Laurent différents sites où ils travaillent ce qui nous permet justement d’avoir un meilleur comparatif, d’avoir des données plus fiables.

[Une femme dans une cabine | Texte : Marie-Claude Trudel, agente d’éducation – Parcs Canada]

L’érosion touche de plus en plus de gens qui vivent au bord de la mer. D’ailleurs j’ai rencontré des citoyens qui en ont subi les effets…

[Une femme dans une cabine]

[Photos d'un garage effondré et la côte érodé | Texte : Propriété de M. et Mme Cotton en bordure du parc Forillon]

[M. Cotton] Un moment donnée ça s’est tout effondré pis on dirait que ça s’en allait vers la mer. Ça été le poteau de la ligne à linge, tout est descendu.

[Une veille femme à la maison]

[Mme Cotton] Même ma voisine l’a entendu elle, elle pensait que c’était du tonnerre énorme [M. Cotton] De la ferraille qui plie pis qui casse…. Oh là là, ça fait du bruit.

[Un garage effondré]

[Mme Cotton] Mais nous autre ici, notre maison était ici. Faque c’est sûr qu’on a perdu un bout de terrain en arrière de la maison, mais on n’a pas perdu la maison toujours.

[Un colline sur la côte]

Et notre garage était là. Faque lui la moitié du garage a tombé dans la falaise.

[Une veille femme sure la côte]

Si j’aurais un conseil à donner moi-là, je dirais aux gens de ne pas venir se construire sur le bord d’une falaise. C’est sûr et certain. Avec les années, avec l’érosion des berges qu’on entend parler pis le réchauffement de la planète, bien c’est sûr que, un moment donnée ça va arriver ces choses-là, comme s’est arrivé à nous autres. Ça nous a affecté longtemps ça… [M. Cotton] Bien le garage disons que c’est les économie d’une partie de notre vie

[M. et Mme Cotton sur la côte]

[Une femme dans une cabine | Marie-Claude Trudel, agente d’éducation – Parcs Canada]

Pourtant l’érosion côtière est un phénomène naturel qui a toujours existé et qui d’ailleurs par son talent de sculpteur a contribué grandement à la beauté de nos paysages côtiers. Mais avec les changements climatiques, les règles du jeu de Mère Nature ont changé. C’est ce que nous explique Christian Fraser, professionnel de recherche en dynamique côtières de l’UQAR.

[La côte]

[Un homme debout sur la côte | Texte : Christian Fraser, UQAR]

Un des facteurs importants qui augmente la dynamique des côtes c’est la faible couverture de glace en hiver ou, ça dure moins longtemps…

[Logo du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières | Texte : UQAR Caméra de surveillance, Phare de Cap-des-Rosiers, 25 décembre 2013, 30 décembre 2013, 18 janvier 2014, 21 janvier 2014]

Donc, par exemple, une tempête qui pouvait être complètement freinée par la présence de glaces auparavant, maintenant puisqu’il n’y a plus de glace avant de début janvier souvent, s’il y a une bonne tempête en fin décembre elle va avoir beaucoup d’impact. L’autre facteur important c’est le niveau marin. Et hors de tout doute maintenant au Québec on sait que le niveau marin est en hausse.

[Des vagues sur la glace]

Si lors de la prochaine tempête le niveau marin est un petit peu plus haut qu’il était il y a 20 ans ou il y a 50 ans, si il serait supposé avoir de la glace pis y en a pas, ben il reste que certaines tempêtes, même si elles ne sont pas plus fréquentes ou plus fortes nécessairement qu’avant, elles vont avoir un impact plus fort sur les côtes.

[ Une femme dans une cabine | Marie-Claude Trudel, agente d’éducation – Parcs Canada]

Avec les changements climatiques l’érosion s’accentue. Et pour y faire face, il faut modifier notre façon d’occuper le littoral. Et c’est ce que fait le parc Forillon à Penouille et à Cap-des-Rosiers.

[Une plage remplie de visiteurs]

Ainsi, Parcs Canada souhaite préserver des milieux naturels importants et permettre aux visiteurs,

[Des gens faisant de la planche à rame et des hérons bleu]

d’aujourd’hui et de demain, de profiter des bords de mer et de s’émerveiller devant leurs richesses et leur beauté.

[Un cyclo-carosse touristique]

[Des enfants regardant un aquarium sur la plage]

[Remerciements : M. et Mme Cotton de Cap-aux-Os L’équipe du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières Université du Québec à Rimouski Site historique maritime du phare de Cap-des-Rosiers Monica Sheehan et Yohan Robert]

[Une bécassine en eau peu profonde]

[Texte : Réalisation et montage : Duane Cabot Direction Photo : Duane Cabot et Roger St-Laurent]

[Un bâtiment et la vue du bâtiment]

[Pour en savoir plus, visitez : pc.gc.ca/Forillon facebook.com/ForillonNP Twitter.com/ForillonNP]

[Texte : Réalisation et montage : Duane Cabot Direction Photo : Duane Cabot et Roger St-Laurent]

[Texte : À suivre…]

[Logo Parcs Canada]

[Texte : À suivre…]

[Copyright Sa Majesté la Reine du Chef du Canada représentée par Parcs Canada, 2016]

Forillon face à l'érosion côtière (2/2)

Transcription

[Logo du Castor]

[Une plage | Texte : LE PARC NATIONAL FORILLON S'ADAPTE À L’ÉROSION CÔTIÈRE - Deuxième partie de 2]

[Une plage avec des gens]

Les plages du parc national Forillon sont parfaites pour une foule d’activités.

[Une route et un belvédère détruits près de la mer]

Mais les installations qui s’y trouvent sont soumises à rude épreuve par l’érosion côtière.

[Une femme en uniforme de Parcs Canada sur une plage | Texte : Marie-Claude Trudel, Agente d'éducation à Parcs Canada]

On sait maintenant que les changements climatiques sont en cause : ils adoucissent nos hivers ce qui fait qu’il y a moins de glace pour protéger les rivages des tempêtes. Mais il y a aussi une autre cause très importante de l’accentuation de l’érosion côtière et c’est la présence même d’infrastructures comme les routes ou les enrochements sur les berges.

[Une plage et un enrochement]

[Un homme sur une plage | Texte : Louis Cormier, professionnel de recherche à l'UQAR]

L’enrochement va modifier la plage dans des environnements assez dynamique ou en période de vagues par exemple une vague normalement sur une plage naturelle va avoir tendance à se dissiper, dans le fond dissiper l'énergie de la vague sur une assez grande distance

[Fortes vagues sur une plage naturelle]

par contre quand il y a une structure rigide comme un enrochement ou un muret

[Fortes vagues qui frappent un enrochement]

lorsque la vague frappe dans la structure rigide l’énergie des vagues est dissipée soit par le haut ou par le bas en fait les deux en même temps dans bien des cas et il y a un retour de vague aussi par le fait même.

[Le professionnel de recherche de l'UQAR sur la plage]

Donc par le haut souvent ça peut provoquer des submersions donc un débordement… … et par le bas ça va venir drainer les sédiments qui sont à la base de l’enrochement qui vont les trainer vers le large donc provoquer un abaissement de la plage et encore une fois vulnérabiliser encore plus la côte

[Grosses vagues en mer]

parce que les prochaines tempêtes vont entrer encore avec plus d’énergie et vont pouvoir encore avoir plus d’impact au niveau de l’érosion et du démantèlement d’un enrochement dans des cas extrêmes.

[L'agente d'éducation de Parcs Canada sur une plage]

Grâce aux travaux de recherches effectués à Forillon par l’Université du Québec à Rimouski, Parcs Canada a été en mesure de planifier l’aménagement durable de ses plages.

[Photo aérienne d'une flèche de sable | texte : Péninsule de Penouille | un pictogramme d'un abri | texte : Ancien bâtiment de services]

Avec les études et les projections de l’UQAR,

[Un homme en uniforme de Parcs Canada sur une route protégée par un enrochement | texte : Frédéric Ste-Croix, Gestionnaire des biens et des projets au parc national Forillon]

on a appris que vers 2050, l’endroit où était localisé notre bâtiment de services

[Photo aérienne d'une flèche de sable dont le pourtour devient bleu | texte : Projection 2050 | pictogramme d'un abri | texte : Ancien bâtiment]

allait être submergé en raison du rehaussement des niveaux marins. Déjà ce bâtiment

[Le gestionnaire des biens du parc Forillon sur la route protégée par l'enrochement]

ou certaines installations autour du bâtiment comme les galeries

[Bâtiment abîmé sur une plage]

et les escaliers étaient très endommagé par les effets de l’érosion,

[Le gestionnaire des biens du parc Forillon sur la route protégée par l'enrochement]

dû, bon, aux tempêtes pis aux vagues qui venaient frapper ces infrastructures.

[Un bâtiment et un trottoir de bois flambant neufs]

On a donc décidé de reconstruire un nouveau bâtiment de services en le relocalisation à l’extérieur de la zone potentiellement inondable

[Le gestionnaire des biens du parc Forillon sur la route protégée par l'enrochement]

que l’uqar nous avait identifié lors de ses études.

[Une pelle mécanique qui enlève de l'asphalte sur une rive]

Concernant le chemin d’accès à la presqu’île de Penouille, il y avait un tronçon toujours davantage vulnérable aux effets de l’érosion, faque la meilleure solution pour construire ou pour remplacer cette construction typique en remblais pavage

[Le gestionnaire des biens du parc Forillon sur la route protégée par l'enrochement]

[Passerelle de bois sur une rive]

était la construction d’une passerelle sur pilotis qui elle n’interfère pas ou peu avec

[Le gestionnaire des biens du parc Forillon sur la route protégée par l'enrochement]

le déplacement du littoral et les mouvements des vagues.

[Photo de monuments sur une plage | texte : Naufrage du Carricks, 1847]

Pour le secteur de Cap-des-Rosiers, il fallait aussi prévoir le déplacement du monument

[Une pelle mécanique qui soulève un monument]

commémorant le Carricks pour le protéger des tempêtes

[Une pelle mécanique qui enlève des roches d'un enrochement le long de la mer]

Dans le même secteur, les travaux consistent en fait principalement au démantèlement de la route qui longeait le littoral

[Une pelle mécanique qui enlève de la terre]

au démantèlement de l'enrochement qui la protégeait et au reprofilage des berges.

[Le gestionnaire des biens du parc Forillon sur la route protégée par l'enrochement]

Le tronçon de la nouvelle route 132 lui est déplacé davantage vers la forêt

[De grosses vagues submergent une route]

de sorte qu'on voulait l'éloigner de la zone dynamique du littoral.

[Un homme sur une côte | texte : Christian Fraser, professionnel de recherche à l'UQAR]

En enlevant l’enrochement, il y a de bonnes chances que la côte recule reprenne son profil d’origine mais probablement plus vers les terres.

[Photo noire et blanche d'une plage de galets | texte : Cap-des-Rosiers, 1930]

Parce que pendant toutes ces années où on a freiné l’érosion probablement qu’il y aurait eu une érosion naturelle graduelle

[Le professionnel de recherche de l'UQAR sur la côte]

donc en enlevant d’un coup sec l’enrochement, c’est sûr que là il y aura un reprofilage et un recul, mais effectivement le profil naturel va reprendre sa place, le matériel qui continu à se faire éroder des falaises environnantes

va alimenter la plage et il n’y aura plus l’effet réflectif.

[Des centaines de poissons déferlent sur une plage au gré des vagues | texte : Crédit : Dave Gilbert Jarvis]

Le retour d’une belle grande plage à Cap-des-Rosiers fera le bonheur des résidents, des vacanciers, mais aussi des poissons. En effet le capelan retrouvera du coup un habitat pour pondre ses œufs dans le gravier,

[L'agente d'éducation de Parcs Canada sur une plage]

aux grés des vagues, comme il avait l’habitude de le faire autrefois. Mais réaménager les infrastructures pour s’adapter à l’érosion n’est pas suffisant, il faut aussi restaurer la nature, en replantant de la végétation de bord de mer.

[Plusieurs personnes en uniforme de Parcs Canada en train de faire des trous dans le sable]

Une fois qu’on a enlevé l’asphalte, des bâtiments dans certains cas, ce qu’on fait c'est de la plantation d’élyme des sable

[Un homme en uniforme de Parcs Canada sur une plage | texte : Daniel Sigouin, écologiste du parc national Forillon]

qui est une plante qui a un système racinaire qui va s’étendre beaucoup et va qui va stabiliser la berge.

[Une femme et un homme en uniforme de Parcs Canada en train de planter des tiges]

Quand tu combines la plantation d’élymes des sables avec un reprofilage adéquat des plages donc une plage qui va avoir une pente qui est beaucoup plus naturelle

à ce moment-là ça va diffuser l’énergie des vagues

[L'écologiste du parc Forillon sur la plage]

puis ça va faire une berge qui est beaucoup plus résistante à l’érosion.

[Des gens qui s'amusent sur une plage et dans le haut de plage une pancarte «Zone fermée - Site en restauration»]

En installant des infrastructures adaptées au littoral

[Deux personnes marchent sur une plage de galets]

et en ramenant ses plages à leur état naturel, le parc national Forillon s’assure les visiteurs puissent profiter encore longtemps de ses bords mers

[Des dizaines d'oiseaux marins sur la mer]

et il protège les ressources naturelles et culturelles qui s’y trouvent.

[L'agente d'éducation de Parcs Canada sur une plage]

Finalement le constat est simple

plus une plage est naturelle, plus elle est capable de composer avec l’érosion.

[Des jeunes sur une plage de sable]

[Du foin de mer qui danse dans le vent]

[Texte : Remerciements : L’équipe du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, Université du Québec à Rimouski]

[Réalisation, camera et montage : Duane Cabot, Direction photo : Roger St-Laurent]

[Pour en savoir plus : pc.gc.ca/Forillon]

[Logo du parc national Forillon et logo « Forillon s’investit et s’adapte aux changements climatiques!»]

[Logo Parcs Canada]

[Copyright Sa Majesté la Reine du Chef du Canada représentée par Parcs Canada, 2016]

[Le mot symbole Canada]

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