Recherche et surveillance

Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan

Intégrité écologique des parcs nationaux du Canada

Parcs Canada a pour mandat de conserver et mettre en valeur des exemples représentatifs du patrimoine naturel du Canada tout en favorisant chez le public l'appréciation de ceux-ci. Les écosystèmes caractérisant les parcs nationaux (ex. : forêts, milieux humides, milieux côtiers) sont donc protégés de manière à en assurer leur intégrité écologique pour les générations d'aujourd'hui et de demain.

Les écosystèmes sont intègres lorsque leurs éléments (ex. : eau, sol, biodiversité), leurs fonctions et les processus qui les caractérisent (ex. : les feux de forêt, les épidémies d’insectes, la prédation et la compétition entre les espèces) sont intacts.


Évaluations de l’intégrité écologique

Chaque parc national mesure périodiquement l’état de santé de trois écosystèmes qui le caractérisent afin d’évaluer l’évolution de leurs conditions dans le temps. Ces écosystèmes sont appelés indicateurs puisque ceux-ci reflètent l’état de santé global du parc. Cet état de santé est déterminé en évaluant la condition d’une suite d’éléments et de processus clés appelés mesures.

Afin de détecter des changements, chacune de ces mesures est comparée à des valeurs de référence appelées seuil de référence. En évaluant l’état des mesures et des indicateurs dans le temps, il est possible de détecter les tendances de ceux-ci. Lorsqu’un changement significatif de l’état d’une mesure est détecté, Parcs Canada met en place des actions afin de comprendre les causes liées aux changements observés. Une fois les causes identifiées, des actions de conservation et restauration sont appliquées.

État des mesures et des indicateurs
Bon
Passable
Mauvais
Tendance des mesures et des indicateurs
Amélioration
Stabilisation
Détérioration

Programme de surveillance de l’intégrité écologique de la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan

Dans la réserve de parc national de l’archipel de Mingan, les trois indicateurs suivants ont été sélectionnés pour le programme de surveillance de l’intégrité écologique.

Forêt boréale
Une vue aérienne de la forêt boréale

La forêt boréale recouvre 65 % de la superficie totale de la réserve de parc et est composée principalement de conifères et de résineux. La dynamique de cette forêt est étroitement liée à l’action des vents et aux épidémies d’insectes. Lorsque les grands vents se lèvent, les arbres tombés appelés chablis créent des ouvertures dans la canopée forestière et augmentent la quantité de lumière et de débris au sol, favorisant ainsi la croissance de la végétation plus jeune. Selon leur ampleur et leur fréquence, ces perturbations sont capables d’altérer la composition et la structure de la forêt boréale et d’accroitre la biodiversité de façon considérable.

La forêt boréale de la réserve de parc abrite un grand nombre d’oiseaux forestiers, de mammifères et quelques reptiles et amphibiens. C’est aussi dans cet écosystème que certains oiseaux marins, dont les Cormorans à aigrettes et les Eiders à duvet, nichent.

Mesures de surveillance

  1. Dynamique du chablis
  2. Composition forestière
  3. Saison de croissance
  4. Impact du Cormoran à aigrettes
  5. Population nicheuse d’Eiders à duvet

En savoir plus sur la forêt boréale de la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan.

Lande
Un rivage rocheux

La lande recouvre environ 10 % de la superficie totale de la réserve de parc et s’apparente à la fois aux toundras arctiques et alpines. Cet écosystème est caractérisé par un sol presque nu (landes à cailloutis et à lichens) ou par une végétation basse et rabougrie (landes herbacée et arbustive) et présente un milieu ouvert, sec et très exposé au vent. Les quatre types de landes se juxtaposent à l’archipel de Mingan pour créer une mosaïque complexe et unique.

C’est dans cet écosystème que l’on retrouve la moitié des espèces de plantes rares de la réserve de parc. Certains oiseaux marins dont les Goélands argentés et marins et les Eiders à duvet y nichent lors de la saison estivale.

Mesures de surveillance

  1. Populations de plantes rares
  2. Phénologie de la floraison
  3. Population nicheuse d’Eiders à duvet
  4. Population nicheuse de Goélands argenté et marin
  5. Mosaïque des types de landes

En savoir plus sur la lande de la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan.

Milieu côtier
Une fleur jaune qui pousse sur un rivage rocheux

Le milieu côtier recouvre environ 7 % de la superficie totale de la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan et inclut le littoral supérieur des îles et les falaises. Cet écosystème transitionnel situé entre la mer et la terre est affecté quotidiennement par les marées et les vents. En période de tempêtes hivernales, les marées sont amplifiées et peuvent accentuer l’érosion du littoral en absence de glaces protectrices. Cet habitat très dynamique est aussi sujet à l’effet potentiel de plusieurs facteurs de stress, dont le piétinement, les déversements d’hydrocarbures et les changements climatiques.

C’est au niveau de cet écosystème que l’on retrouve une grande diversité de plantes rares et que plusieurs colonies d’oiseaux marins, dont les Sternes pierregarins et arctiques, trouvent refuge pour nicher.

Milieu côtier

  1. Dynamique sédimentaire
  2. Déversements d’hydrocarbures
  3. Colonies d’oiseaux marins
  4. Populations de plantes rares
  5. Population nicheuse de Sternes pierregarins et arctiques

En savoir plus sur les milieux côtiers de la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan.


Pour chacun de ces trois indicateurs de la réserve de parc, cinq mesures ont été choisies. Chacune de ces mesures représente un élément ou processus caractéristique de l’écosystème lui étant associé.

En savoir plus sur la surveillance des écosystèmes.

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