Observation d’oiseaux

Il y a des variations du moment où certaines espèces d’oiseaux quittent le parc national des Prairies à l’automne et y reviennent au printemps pour s’y reproduire. Lors de la migration du printemps, l’arrivée des oiseaux commence en mars et se poursuit jusqu’à la fin du mois de mai. Pour ce qui est de la migration de l’automne, elle commence dès le mois d’août, mais certaines espèces ne l’amorcent qu’en octobre. La variation des dates d’arrivée et de départ des oiseaux migrateurs dépend en partie de la distance que doivent parcourir les oiseaux. Par exemple, les buses de Swainson iront jusqu’en Argentine pour hiverner et amorcent donc leur migration automnale en septembre.

De nombreux oiseaux migrateurs font escale dans le parc national des Prairies ou peuvent être aperçus volant vers leurs aires d’hivernage. Parmi les espèces d’oiseaux que les visiteurs pourront voir traverser le parc national des Prairies, on compte : des moineaux comme le bruant à face noire, le bruant à gorge blanche et le bruant à couronne blanche; d’autres oiseaux chanteurs tels que le roitelet à couronne rubis et la paruline à croupion jaune; des oiseaux de proie; des pélicans d’Amérique; des oies des neiges; et des grues du Canada.

En été, le parc national des Prairies accueille de nombreux types de sauvagines, d’oiseaux de rivage, d’oiseaux chanteurs et d’oiseaux de proie. On y voit souvent des sauvagines et des oiseaux de rivage, comme la maubèche des champs, le courlis à long bec, le chevalier semipalmé, la barge marbrée et le canard souchet, de même qu’une grande variété de moineaux et des oiseaux chanteurs tels que le bruant noir et blanc, le plectrophane à ventre noir, le pipit de Sprague, la sturnelle de l’Ouest, le troglodyte des rochers, et la pie-grièche migratrice. Au crépuscule, levez les yeux vers le ciel pour repérer les engoulevents d’Amérique. Vous pourriez aussi les apercevoir perchés sur des poteaux de clôture pendant le jour. Avec un peu de chance, vous pourriez même voir un pic à tête rouge là où se trouvent des parcelles d’arbres ou d’arbustes. Enfin, les oiseaux de proie comme la chevêche des terriers, la buse rouilleuse, le busard Saint-Martin, la buse à queue rousse et la buse de Swainson peuvent être aperçus en train de se percher ou survoler la région.

Le parc national des Prairies compte une longue liste d’oiseaux dont certains s’inscrivent parmi les espèces en péril. Plusieurs projets de surveillance sont menés tout au long de la saison pour suivre les populations reproductrices d’espèces en péril. Les activités de surveillance permettent de mettre en œuvre des pratiques de conservation et de gestion pour protéger ces espèces.

L’hiver est un moment privilégié pour observer les oiseaux qui ont migré depuis le nord pour passer l’hiver dans les collines enneigées et les vallées dégagées du parc national des Prairies. En se déplaçant plus au sud, ces oiseaux échappent à un climat hivernal plus rigoureux et à un manque potentiel de ressources.

De novembre à avril, on peut voir dans le parc des espèces comme : le harfang des neiges, le pygargue à tête blanche, le plectrophane des neiges, la pie-grièche grise, le plectrophane lapon, la buse pattue, le jaseur boréal et le tarin des pins.

De nombreux oiseaux restent dans le parc national des Prairies toute l’année et dépendent donc de l’habitat qui y est disponible. Le gibier à plumes, comme le tétras à queue fine, le francolin gris et le faisan de Colchide, se nourrit dans les champs, où il peut être observé. D’ailleurs, si vous apercevez un tétras des armoises, une espèce rare, n’oubliez pas de le signaler au personnel de Parcs Canada. Les espèces comme l’aigle royal, le faucon des prairies, le faucon émerillon, le hibou des marais et le grand-duc d’Amérique sont des prédateurs aériens présents toute l’année. Les pics comme le pic mineur, le pic chevelu et le pic flamboyant sont également présents dans le parc, souvent dans des habitats boisés. Vous pouvez également vous attendre à voir toute l’année des pies bavardes et des alouettes hausse-col.

Plusieurs sentiers et plates-formes d’observation donnent aux visiteurs l’occasion de voir différents oiseaux. Pour savoir dans quels habitats vous pouvez vous attendre à voir certains oiseaux, consultez la liste ci-dessous.

• Colonies de chiens de prairie : les colonies de chiens de prairie vivent dans des lieux qui se caractérisent par de denses réseaux de terriers entrecoupés de végétation rase. Vous pourrez y observer divers oiseaux de proie, comme la buse rouilleuse et le busard Saint-Martin, ainsi que des oiseaux chanteurs comme l’alouette hausse-col. Comme leur nom l’indique, les chevêches des terriers nichent dans des terriers, et c’est près des colonies de chiens de prairie que vous avez le plus de chances de voir ces oiseaux. Bien que le courlis à long bec puisse être observé à d’autres endroits, il est aussi fréquemment repéré dans les habitats des chiens de prairie. Découvrez le sentier de la Colonie-d’en-Haut et le belvédère dans la colonie de Larson.
• Prairies des hautes terres : les hautes terres sont le lieu de prédilection du plectrophane à ventre noir, du pipit de Sprague, du bruant de Baird, du bruant sauterelle, de la sturnelle de l’Ouest et de la maubèche des champs. Le sentier des Collines-Broken, le sentier Timbergulch, le sentier des Deux-Arbres et le début du parcours de Bassin Otter permettent d’observer les oiseaux qui affectionnent les hautes prairies.
• Prairies des basses terres : l’herbe courte et l’habitat arbustif offrent aux oiseaux un abri végétal facile d’accès et la possibilité de se percher. Le tétras à queue fine et le tétras des armoises préfèrent ces habitats, tout comme le bruant noir et blanc et la barge marbrée. Si vous avez la chance d’apercevoir un moqueur des armoises, veuillez le signaler au personnel de Parcs Canada. Découvrez le sentier de la mer de Bearpawl, le parcours de Bassin Otter, le sentier Timbergulch et le sentier de la Promenade-Riveraine.
• Rivière Frenchman et ruisseau Rock : les rivières et les coulées présentent des zones tampons riveraines où de petits arbres et arbustes poussent le long des berges. Les sauvagines et les oiseaux qui affectionnent les marais, comme le canard souchet et le chevalier grivelé, peuvent être vus dans les habitats fluviaux en train de grignoter des insectes aquatiques et des végétaux comme des graines. Différentes hirondelles peuvent être observées en train de chercher de la nourriture, notamment l’hirondelle de rivage et l’hirondelle à ailes hérissées, qui nichent sur les berges de la rivière, ainsi que l’hirondelle rustique et l’hirondelle à front blanc, qui peuvent nicher sur des infrastructures avoisinantes comme les ponts. Quant à la pie-grièche migratrice, elle cherche les zones arbustives, souvent à proximité des coulées ou des rivières. Vous verrez peut-être aussi des oiseaux chanteurs rôder dans les environs, par exemple le tohi tacheté, le moqueur chat et le moqueur roux. La route panoramique de l’Écocircuit, le sentier de la Promenade-Riveraine, le sentier Larson’s et le sentier du Ruisseau-Rock permettent d’apercevoir ces espèces d’oiseaux.
• Badlands, buttes et Bearpaw : ces zones dégagées et accidentées, aux sols secs et rocailleux formés par l’activité glaciaire, offrent la possibilité d’observer le troglodyte des rochers, le quiscale de Brewer, le bruant vespéral et le faucon des prairies. La nuit, si vous sortez observer les étoiles, par exemple, vous entendrez peut-être un engoulevent de Nuttall dans cet habitat. Pour observer cet oiseau : belvédère des Badlands, sentier des Buttes-Rouges, sentier de la vallée des 1000 Devils, sentier de la Butte-70 Mile, sentier de la Butte-Eagle, belvédère Borderlands.