Événement historique national de la construction du chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard

Station de train enneigée et ciel bleu
Gare de Kensington, Île-du-Prince-Édouard, 1987
© Parcs Canada

La construction du chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard a été désignée comme un événement historique national en 2018.

Importance historique : importante réalisation politique et ferroviaire au Canada.

Plaque commémorative : sera installée au 6, rue Prince, Founders’ Hall, Charlottetown, Île-du-Prince-ÉdouardFootnote 1

La construction du chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard

Ce chemin de fer, construit de 1871 à 1875 pour favoriser l’essor économique et améliorer les communications, se fond dans le tissu social et culturel local. En 1873, l’Île-du-Prince-Édouard au bord de la faillite se joint à la Confédération, Ottawa ayant accepté de payer l’achèvement du chemin de fer. La voie ferrée reliant Tignish à Elmira et à Murray Harbour est gérée par une agence fédérale (1915-1918), puis intégrée aux Chemins de fer nationaux du Canada (1919). Lorsque sont interrompus les services de transport de passagers (1969) et de marchandises (1989), l’assise du chemin de fer est intégrée au Sentier de la Confédération.

La Commission des lieux et monuments historiques du Canada
Inscription de plaque en français

La construction du chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard

La construction du Chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard entre 1871 et 1875 crée un réseau de transport d’un bout à l’autre de l’Île qui stimule la création d’emplois et la vie culturelle et sociale des Prince-Édouardiens et génère pour eux des occasions économiques et commerciales. La dette de 3,25 millions de dollars, stupéfiante pour la colonie à l’époque, découlant de la construction du chemin de fer joue un rôle clé dans l’intégration de l’Île-du-Prince-Édouard dans la Confédération.

Photo noir et blanc de la construction d'un pont pour un chemin de fer
Le pont M.H.B. Hillsboro lors de la construction du chemin de fer de l'Île-de-prince-Édouard, date inconnue
© Coleman, H.T. / Bibliothèque et Archives Canada / PA-021819

Le parcours de l’Île-du-Prince-Édouard vers la Confédération commence en 1864, lorsque la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard conviennent d’envoyer des représentants à une rencontre ayant lieu à Charlottetown pour discuter de la possibilité d’une union. À eux se joint une délégation de la Province du Canada, qui désire élargir la portée des discussions et aborder la possibilité d’une union de toutes les colonies de l’Amérique du Nord britannique. L’Île-du-Prince-Édouard a une identité forte et une économie prospère, et craint que l’union ne lui procure aucun avantage immédiat. Les opposants affirment qu’à la suite de l’union les taxes augmenteraient, que le gouvernement fédéral serait insensible aux préoccupations et aux besoins des Prince-Édouardiens et que le problème de longue date concernant les propriétaires terriens non-résidents sur l’Île resterait en suspens. L’Île-du-Prince-Édouard ne se joint pas à la Confédération le 1er juillet 1867.

En 1871, l’Île-du-Prince-Édouard commence la construction d’un chemin de fer qui, elle l’espère, améliorera son économie et augmentera le tourisme. Le Chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard est un chemin de fer à voie étroite qui est construit sous la supervision de l’ingénieur en chef John Edward Boyd. Mal planifié dès le début, le projet dépasse rapidement son budget. Le gouvernement néglige de préciser la longueur et le tracé du chemin de fer et, par conséquent, les lobbyistes tentent de soudoyer les politiciens pour que les gares ferroviaires soient construites dans leur propre communauté. Le gouvernement accepte par ailleurs de payer un prix fixe pour chaque mile de chemin de fer, sans toutefois préciser le nombre maximal de miles à construire. Ainsi, ce sont les entrepreneurs, et non le gouvernement, qui contrôlent entièrement la construction. Dès 1872, le chemin de fer pousse la colonie au bord de l’effondrement économique. Cherchant de l’aide, l’Île-du-Prince-Édouard approche le gouvernement du Dominion et lui propose de joindre la Confédération. Dans le cadre des négociations, le Canada accepte d’assumer la dette du chemin de fer de l’Île. Le 1er juillet 1873, l’Île-du-Prince-Édouard se joint au Canada.

Plaque commémorative en bronze avec du texte jaune
Plaque commémorative de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada pour l'événement historique national de la Construction du chemin de fer de l'Île-du-Prince-Édouard. Cette plaque sera installée au Founders’ Hall, Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard.

Largement terminé en 1875, le chemin de fer est un employeur important et profite davantage à la province en réduisant les coûts de transport terrestre, ouvrant ainsi l’intérieur au développement. Il est opéré par une agence fédérale puis intégré aux Chemins de fer nationaux du Canada en 1919. Le chemin de fer, qui s’étend de Tignish à l’ouest, Elmira à l’est et Murray Harbour au sud-est, est un lien important entre les communautés pour les habitants et pour un nombre croissant de touristes. Le chemin de fer est très utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), mais son activité décline par la suite puisque les voitures deviennent plus répandues. Le train de passagers cesse de circuler en 1969. Le transport de marchandises par train décline aussi au profit des camions. En 1989, le réseau est abandonné, l’équipement est retiré et les infrastructures sont démantelées. En 1994, les terres du chemin de fer sont retournées à la Province et son programme de transformation des chemins de fer en sentiers permet de ressusciter l’ancienne voie ferrée sous la forme d’un sentier récréatif nommé le Sentier de la Confédération.

Epekwitk (Île-du-Prince-Édouard) est le territoire traditionnel des Mi’kmaq, qui ont été exclus des discussions concernant la Confédération, le régime foncier de l’Île et la construction du chemin de fer.

La présente fiche d’information a été rédigée au moment du dévoilement de la plaque en 2024.

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

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