Cette semaine en histoire

C.P. Stacey (1906-1989)

Le colonel C. P. Stacey (gauche) présente une copie de son livre Six années de guerre au major-général J. V. Allard, vice-chef d’état-major général. © Bibliothèque et Archives Canada/Fonds du ministère de la Défense nationale/e010963470

Publié initialement le 24 juillet 2023.

Le 30 juillet 1906, Charles Perry (C. P.) Stacey naît à Toronto, en Ontario. On le nomme historien officiel de l’Armée canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), et il dirige ce qui est maintenant appelé la Direction de l’histoire et du patrimoine du ministère de la Défense nationale.

Stacey commence ses études à l’Université de Toronto, où il termine son baccalauréat ès arts en 1924, l’année même à laquelle il s’enrôle dans le Corps des transmissions royal du Canada (CTRC). Il poursuit ses études et obtient un deuxième baccalauréat de l’Université Oxford en 1929, puis un doctorat de l’Université Princeton en 1933. Sa thèse sur l’Armée britannique au Canada aide à l’établir comme expert en histoire militaire.

Il est membre de la faculté du Département d’histoire de Princeton en 1940 lorsqu’il est promu au rang de major au sein du CTRC et nommé officier historien de l’Armée active du Canada. Dans le cadre de ses nouveaux rôles, le major est posté au quartier général militaire canadien à Londres, en Angleterre, pour rendre compte de la participation canadienne à la Seconde Guerre mondiale. De ce fait, il est l’un des premiers à évaluer d’un œil critique la participation du Canada à des batailles aussi mortelles et controversées que le raid sur Dieppe en 1942, par exemple.

En 1945, à son retour en Angleterre, Stacey est nommé directeur de la Section historique de l’état-major général, un poste qu’il occupe jusqu’à sa retraite de l’armée en 1959. Il commence par ailleurs à mettre sur papier l’histoire complète de l’Armée canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale, en commençant par la rédaction du livre L’Armée canadienne 1939-1945, qui reçoit le Prix littéraire du Gouverneur général. Il publie ensuite Six années de guerre : l’Armée au Canada, en Grande-Bretagne et dans le Pacifique (1957), La campagne de la victoire : les opérations dans le nord-ouest de l’Europe, 1944-1945 (1960) et Armes, hommes et gouvernements : les politiques de guerre du Canada (1970). Il écrit d’autres œuvres historiques importantes sur des sujets variés comme la vie du premier ministre William Lyon Mackenzie King et la lutte entre les forces françaises et britanniques pour le contrôle de Québec au milieu du XVIIIe siècle.

En 1965, Stacey devient le premier directeur de ce qui est maintenant appelé la Direction de l’histoire et du patrimoine du ministère de la Défense nationale. Il enseigne à l’Université de Toronto de 1959 à 1976. Un des premiers contributeurs influents du domaine de l’histoire militaire canadienne, Stacey meurt en 1989 à l’âge de 83 ans.

Présence canadienne en Grande-Bretagne est désignée événement historique national en 2000. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada conseille le gouvernement du Canada sur la commémoration d’événements historiques nationaux qui évoquent des moments, épisodes, mouvements ou expériences significatifs dans l’histoire du Canada.

Le Programme national de commémoration historique compte sur la participation de la population pour la mise en candidature de lieux, d’événements et de personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent soumettre un sujet à l’examen de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Découvrez la marche à suivre pour participer à ce processus.


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