Événement historique national du Corps canadien des commissionnaires

La Compagnie n° 3, maintenant connue sous le nom de Division des Commissionnaires de la Colombie-Britannique, défile à Vancouver en 1930
La Compagnie n° 3, maintenant connue sous le nom de Division des commissionnaires de la Colombie-Britannique, défile à Vancouver, 1930
© Archives nationales des commissionaires

 

Le Corps canadien des commissionnaires a été désigné comme un événement historique national en 2024.

Importance historique : organisme privé pancanadien et sans but lucratif dont le service œuvre de longue date au pour la réintégration des anciens combattants et de leurs familles à la société canadienne.

Plaque commémorative : pas de plaque installéeFootnote 1

 

Photo de groupe de Commissionaires, la compagnie No. 3, Vancouver, Colombie-Britannique, 1928
Photo de groupe de commissionaires faisant partie de la compagnie No. 3, Vancouver, Colombie-Britannique, 1928
© Archives nationales des commissionaires

 

Le Corps canadien des commissionnaires

Audrey Gertrude Morton, première femme employée au Corps canadien des commissionnaires à Saint John, au Nouveau-Brunswick, 1972
Le Corps canadien des commissionnaires accueille leur première employée à Saint John, au Nouveau-Brunswick, 1972. Mme Audrey Gertrude Morton, CD, était une ancienne combattante de la Seconde Guerre mondiale. Elle a aidé à concevoir l'uniforme des femmes, permettant ainsi à davantage de femmes de rejoindre l'organisation.
© Archives nationales des commissionaires

La fondation du Corps canadien des commissionnaires à Montréal, à Toronto et à Vancouver de 1925 à 1927 aide les anciens combattants de la Première Guerre mondiale à rebâtir leur vie à la suite de leur expérience de guerre. Restructuré en un organe pancanadien en 1937, le Corps offre aux anciens combattants un statut d’emploi privilégié et, plus tard, il se consacre principalement à fournir des gardes de sécurité aux installations fédérales. En 1945, cette entreprise privée à but non lucratif obtient le droit de premier refus en ce qui concerne les contrats de sécurité dans les bâtiments et installations du gouvernement fédéral. Au fil du temps, cette organisation nationale s’élargit pour inclure les anciennes combattantes, les familles d’anciens combattants ainsi que les anciens membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

À ses débuts, le Corps canadien des commissionnaires ne constitue qu’une petite partie d’un tout récent système de formation professionnelle, de distribution de terres et de réadaptation visant à réintégrer les anciens combattants dans la société. Il est mis en place le 25 juillet 1925 lorsque cinq avocats montréalais obtiennent l’autorisation fédérale de lancer un programme d’aide à l’emploi pour les anciens combattants. Cette idée s’inspire de celle du gouverneur général, Son Altesse Royale le duc de Connaught qui, une dizaine d’années plus tôt, a proposé la création d’une organisation canadienne modelée sur le Corps britannique des commissionnaires, établi en 1859 en Angleterre. L’objectif est d’aider les anciens combattants à faire la transition vers la vie civile, offrant principalement des services de sécurité pour ce qui est du Corps canadien. Une première division modeste du Corps canadien des commissionnaires est établie à Montréal, suivie d’autres divisions à Toronto et à Vancouver en 1927. Les premières années sont difficiles. La division de Montréal a une courte existence, devenant rapidement inactive. Au début de l’année 1937, elle est relancée sous la pression du ministère des Pensions et de la Santé nationale. En Colombie-Britannique, la Disabled Veterans Association évolue pour devenir le BC Corps en 1927, sans collaborer avec les divisions de Montréal et de Toronto.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, nombre de membres quittent le Corps pour servir au sein des diverses branches des Forces armées canadiennes et d’autres organisations appuyant l’effort de guerre canadien comme la Garde territoriale des anciens combattants, laquelle assure la sécurité aux camps de prisonniers de guerre et aux infrastructures militaires telles les usines d’armement. À la fin de la guerre, le Corps fait pression sur le gouvernement fédéral et réussit à obtenir le droit de première option (appelé plus tard le droit de premier refus) en ce qui concerne les services de sécurité à la fonction publique. Les ministères fédéraux doivent ainsi obtenir leurs services de gardes de sécurité auprès du Corps, ce qui garantit des emplois de qualité pour ses membres et leur capacité à servir le gouvernement du Canada.

 

Commissionnaire travaillant à un péage où une voiture est garée, Halifax, Nouvelle-Écosse, 1955
Un commissionnaire travaille à une station de péage, Halifax, Nouvelle-Écosse, 1955
© Archives nationales des commissionaires
Véhicule de la patrouille de sécurité des Commissionnaires en Nouvelle-Écosse, 1963
Un véhicule de la patrouille de sécurité des commissionnaires en Nouvelle-Écosse, 1963
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Membres du Corps canadien des commissionnaires délibérant devant un comité d'affectation, Nouvelle-Écosse, 1967
Des commissaires délibérent devant un comité d'affectation, Nouvelle-Écosse, 1967
© Archives nationales des commissionaires
Personnel du quartier général de la Division des Commissionaires de la Nouvelle-Écosse, Halifax, 1967
Des membres du personnel du quartier général de la Division des commissionaires de la Nouvelle-Écosse, Halifax, 1967
© Archives nationales des commissionaires

 

En 1967, l’administration centrale déménage de Montréal à Ottawa et une période de restructuration s’ensuit pour tenir compte de l’expansion de l’organisation. En 1970, la crise d’Octobre entraîne un examen des besoins en matière de sécurité aux édifices fédéraux ainsi qu’un élargissement des responsabilités et de la formation associées aux commissionnaires. Le Corps poursuit ses activités comme une organisation privée à but non lucratif, et ses membres comprennent désormais non seulement les personnes qui ont servi directement pendant la guerre, mais aussi tous les anciens membres des Forces armées canadiennes, dont beaucoup ont servi dans des missions de maintien de la paix, ainsi que les anciens membres de la GRC.

« Nous sommes honorés d’être reconnus comme faisant partie de la riche histoire de notre pays. En 2025, les Commissionnaires célèbrent 100 ans de soutien aux vétérans en leur fournissant un emploi et en les aidant à se réinsérer à la vie civile. Cette désignation témoigne de l’héritage durable d’engagement qui définit qui nous sommes. Nous sommes reconnaissants au gouvernement du Canada et à la Commission des lieux et monuments historiques du Canada d’avoir reconnu notre siècle de service au Canada. »

Gord Winkel
Président national, Commissionnaires

La présente fiche d’information a été rédigée au moment de l’annonce ministérielle en 2024.

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

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