Parc national des Lacs-Waterton
La vie après une flambée de scolytes : histoire du parc national des Lacs-Waterton
Résumé de la situation des scolytes dans le parc national des Lacs-Waterton :
- Les dendroctones du pin font partie de l’écosystème du parc national des Lacs-Waterton.
- La moitié des peuplements de pins du parc national des Lacs-Waterton ont succombé aux colonies de dendroctones qui ont commencé à envahir la région en 1977.
- la flambée la plus récente a entamé son déclin en 1984-1989.
- 20 années plus tard, les forêts du parc national ont repris du volume et sont très diversifiées.
Les scolytes font partie de l’histoire du parc national des Lacs-Waterton et de celles des secteurs environnants. Il existe des documents relatant des flambées dans la région voisine Flathead, dans le Montana, entre 1899 et 1909. Il se peut que ces populations se soient propagées jusque dans le parc national des Lacs-Waterton; cependant, nous ne disposons d’aucune donnée de recensement datant de cette époque. La moitié des peuplements de pins du parc national des Lacs-Waterton ont succombé aux colonies de dendroctones qui ont commencé à envahir la région en 1977.
Peu de temps après ces premières observations, la population des scolytes a explosé pour atteindre des proportions épidémiques en 1979, les insectes se répandant rapidement à travers les forêts situées à basse altitude. Cette flambée a été favorisée par une série d’hivers plus doux que la normale qui ont contribué à la survie des jeunes insectes et par conséquent, à l’augmentation de la population des scolytes. Les populations qui ont amorcé leur recul en 1984 ont laissé des traces particulièrement évidentes sur les pentes du mont Crandell, sur le pic Bertha, dans la vallée du Blakiston, autour du lac Cameron et dans le secteur de la rivière Belly. À partir de 1984, les populations ont commencé à décroître, les bons habitats – gros pins matures – devenant de plus en plus rares. Le retour de conditions hivernales plus proches de la normale a aussi contribué au déclin des effectifs des scolytes jusqu’à ce que la flambée soit complètement éteinte. Les populations de coléoptères existent maintenant à l’état endémique.
© Parcs Canada / Rob Watt |
© Parcs Canada / Rob Watt |
Pourquoi la flambée de Waterton a-t-elle pris de telles proportions?
En 1977, les conditions forestières étaient parfaites pour une flambée de dendroctones du pin. La plus grande partie du parc et les régions environnantes étaient couvertes de pins matures qui constituent la nourriture et l’habitat de choix des scolytes.
La flambée de Waterton n’était pas un phénomène isolé. L’épizootie qui s’est étalé de 1977 à 1984 a touché l’ensemble de la région. L’accroissement de la population des scolytes dans le parc national des Lacs-Waterton s’est accompagné d’un accroissement similaire des populations dans les secteurs environnants. Les scolytes se sont comportés de la même façon à l’intérieur et à l’extérieur du parc parce que les conditions propices à leur propagation étaient alors omniprésentes.
À quoi ressemblent aujourd’hui les forêts du parc national des Lacs-Waterton?
© Service canadien des forêts / Brad Hawkes |
Plus de vingt ans après la première flambée de dendroctones du pin, les forêts du parc national des Lacs-Waterton sont considérées comme saines. Le Pin de Murray est toujours l’essence dominante dans un grand nombre de boisés du parc. Dans les secteurs qui ont été colonisés par le scolyte, l’élimination des pins a favorisé l’apparition d’une forêt ouverte plus diversifiée, composée de pins et d’épicéas dans certains secteurs, et de pins et de Douglas taxifoliés dans d’autres secteurs. Les épicéas, les Douglas taxifoliés et les peupliers faux-trembles existaient déjà dans le parc mais ils sont maintenant mieux représentés dans certains boisés.
Les forêts de Waterton sont des habitats diversifiés et productifs, riches d’un sous-étage luxuriant. Un grand nombre d’espèces indigènes telles que les pics, les campagnols à dos roux de Gappers, les martres et les parulines des buissons bénéficient de cette diversité forestière accrue. Ce type d’évolution, qui peut résulter d’une flambée de scolytes ou d’un incendie, fait partie d’un processus naturel connu sous le nom de succession.
© Service canadien des forêts / Brad Hawkes |
Ces forêts ayant vieilli de 20 ans depuis la dernière flambée, les arbres qui n’étaient que marginalement vulnérables à la fin des années 1970 et au début des années 1980 atteignent aujourd’hui un âge où ils sont beaucoup plus susceptibles d’être attaqués par les dendroctones du pin. La diversité forestière qui résulte cependant des la dernière flambée et des incendies fait cependant qu’il est probable qu’il n’existe pas suffisamment de pins hôtes pour qu’une flambée puisse avoir lieu.
Dernières nouvelles : Service canadien des forêts, Incidence du dendroctone du pin ponderosa sur la dynamique des peuplements et des combustibles dans le parc national des Lacs-Waterton, Sommaire du projet
© Service canadien des forêts / Brad Hawkes |
Qu’est-ce qu’un hectare?
1 hectare = 100 m x 100 m
1 hectare = 2,47 acres
1 hectare = approximativement 2 terrains de football (côte à côte)
100 hectares = 1 kilomètre carré
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