Restauration d’écosystème

Lieux historiques nationaux Fort Rodd Hill et du Phare-de-Fisgard

Le pré à chênes de Garry éducatif

Transcription

Logo de Parcs Canada

"

Pré à chênes de Garry éducatif. Lieux historiques nationaux du Fort Rodd Hill et du Phare-de-Fisgard.

"

[Plans de plantes et arbres du pré à chênes de Garry éducatif]

Les écosystèmes à chênes de Garry sont des écosystèmes très particuliers

qui forment ce qu’on appelle un paysage écoculturel.

« Éco » voulant dire écologique, et « culturel » en raison de leur importance de longue date

date pour les Premières Nations Salish du littoral.

Les Premières Nations Salish du littoral ont coexisté avec les écosystèmes à chênes de Garry

pendant des milliers d’années.

On peut en fait considérer ces écosystèmes comme des jardins des Salish du littoral.

Il s’agit d’un écosystème canadien des plus uniques. On y dénombre plus de 900 espèces végétales.

C’est un écosystème extrêmement riche en biodiversité.

"

Aimée Pelletier. Agente des communications, espèces en péril. Parcs Canada. [Aimée Pelletier entourée de plantes en fleur dans le pré à chênes de Garry éducatif].

"

Ici dans le sud de l’île de Vancouver, les écosystèmes du chêne de Garry

ne couvrent malheureusement plus que 5 % de leur aire de répartition initiale.

Et cela est en grande partie attribuable aux pratiques forestières,

aux conversions de prairies sauvages en terres agricoles,

au fait qu’il s’agit d’un endroit très agréable où habiter et donc où les gens aiment construire leurs maisons,

ainsi qu’à l’abondance d’espèces envahissantes.

[Plan d’ensemble du pré à chênes de Garry éducatif en fleur]

Notre objectif a donc été de créer un acre d’habitat à chênes de Garry.

[Photos de renoncules, de quamassies bleues et de plectritis rosés]

Ce que vous voyez ici est un mélange type des plantes qui composent un écosystème de chênes de Garry.

Nous avons beaucoup de ces fleurs jaunes ici qui sont des renoncules,

des quamassies bleues et là derrière, ce sont des plectritis rosés.

Il s’agit d’espèces qui, dans un pré à chênes de Garry, sont dominantes et emblématiques.

Et puis il y a aussi environ 50 autres espèces végétales dans le pré.

"

Cheryl Brice. Première Nation des Songhees. [Cheryl Brice est debout dans un champ du pré à chênes de Garry éducatif]

"

Tout est intimement lié et tout a une utilité. Il y a tant de choses ici :

Il y a des ressources alimentaires, des ressources pour la fabrication d’outils;

cet endroit abrite aussi beaucoup d’espèces.

[Gros plans de diverses espèces végétales de l’écosystème de chênes de Garry]

Elles contribuent toutes de façon significative à assurer la prospérité de tout l’écosystème.

C’est ce que j’appelle un système alimentaire.

Pour se développer pleinement, toutes les espèces sont interdépendantes.

Et elles ont aussi besoin de nous. Nous faisons partie de ce système alimentaire.

[Aimée Pelletier reprend la parole].

Lorsque j’ai commencé à travailler à ce projet, l’acre que vous voyez ici,

qui est maintenant plein de fleurs sauvages, n’était qu’une pelouse.

"

Nathan Fisk. Agent de gestion des ressources. Parcs Canada. [Nathan Fisk debout devant un panneau d’interprétation dans le pré à chênes de Garry éducatif].

"

Les premières années ont été consacrées à l’enrichissement du sol.

Presque tout ce qu’il y a dans le pré a été planté, à commencer par les gros arbustes

et en passant ensuite aux graminées et aux plantes à fleurs.

[Séquence d’images illustrant les étapes initiales du développement du pré : Du paillis est déposé sur la pelouse, des bénévoles étendent le paillis, les premières plantes et les premiers arbustes sont plantés.]

Dans le cadre de notre travail aujourd’hui, nous sommes passés des espèces communes à des espèces plus rares,

dont plusieurs ont été recensées dans le cadre de programmes de rétablissement.

[Images de plantes poussant dans la pépinière]

"

Susan MacIsaac. Agente des communications, espèces en péril. Parcs Canada. [Susan MacIsaac dans un champ du pré à chênes de Garry éducatif.]

"

Le succès de ces programmes a toujours été en grande partie attribuable aux bénévoles.

Ils nous ont aidés à tout faire, de la plantation d’espèces végétales au paillage et à la préparation des sols.

C’est incroyable de voir ce qu’on peut faire dans une aire qui n’était constituée que de pelouses.

Toute cette aire était donc jadis gazonnée, et elle forme aujourd’hui un écosystème diversifié

[Images de plantes et d’animaux dans le pré à chênes de Garry éducatif : un rouge-gorge, un raton laveur, une abeille, un colibri, un faucon et un papillon].

qui attire beaucoup d’autres espèces.

Elles viennent toutes dans ce pré parce qu’on y trouve une abondance de nourriture, d’abris et une riche biodiversité.

C’est vraiment chouette d’assister au retour de la nature.

"

[Cheryl Brice reprend la parole] [Plans panoramiques du pré à chênes de Garry éducatif]

"

En entrant ici, on prend conscience de l’urgente nécessité d’assurer la pérennité de ces espèces pour les générations à venir.

Et c’est le développement urbain qui, bien sûr, est le plus préjudiciable à bon nombre de vieux écosystèmes.

Rares sont les endroits où on en trouve et lorsque c’est le cas, ils sont très fragmentés.

L’aménagement de ces espaces prouve donc aux gens qu’ils peuvent faire la même chose dans leur jardin.

Ce sont des connaissances qu’il est important de transmettre pour conscientiser les gens,

leur montrer l’urgence de la situation et l’importance de protéger,

mais aussi de rétablir un grand nombre de ces systèmes de nourriture essentiels.

[Images de visiteurs dans le pré à chênes de Garry éducatif.]

Donc, si vous voulez en apprendre davantage sur la nature ou sur la protection active de l’environnement,

le pré à chênes de Garry éducatif de Parcs Canada à Fort Rodd Hill saura plaire

à tout un chacun et vaut très certainement le détour.

"

Consultez le site ParcsCanada.ca/FortRoddHill pour planifier une visite ou vous porter volontaire dans le pré à chênes de Garry éducatif. Logo de Parcs Canada.

" "

© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, représentée par Parcs Canada, 2017. Mot-symbole du Canada.

"

Sous la direction des gardiens du savoir lək̓ʷəŋən et avec l’aide de centaines de bénévoles, un terrain d’une acre situé au cœur du lieu historique national de Fort Rodd Hill et du Phare-de-Fisgard a été transformé en un pré où s’épanouissent des chênes de Garry, et en un site de démonstration forestière.

Le pré comprend une grande variété d’arbres, d’arbustes et de fleurs sauvages indigènes qui sont naturellement adaptés aux hivers humides et aux longs étés très secs de la région. Le pré à chênes de Garry éducatif n’est pas un jardin décoratif. Il a été conçu et est entretenu comme un paysage vivant, durable et en évolution.

Paysages de chênes côtiers en voie de disparition

Autrefois, l’écosystème de chênes de Garry était une vaste savane de chênes de Garry imposants et de prés de fleurs sauvages qui a assuré la subsistance du peuple Salish de la Côte pendant des millénaires. Les écosystèmes de chênes de Garry occupent aujourd’hui moins de 5 % de leur ancienne superficie au Canada.

Ces écosystèmes sont soumis à de nombreuses pressions. Avant que cette pratique ne soit interdite par les premiers colons, les Premières Nations faisaient brûler les prés à chênes de Garry de façon saisonnière afin de les garder dégagés et de favoriser la croissance de cultures vivrières de base, comme le camas. Un siècle d’extinction des incendies a permis à des espèces d’arbres et d’arbustes indigènes comme le sapin de Douglas et la symphorine blanche d’envahir les prés, les transformant éventuellement en forêts fermées. Lorsque cela se produit, les chênes de Garry et leurs tapis de fleurs sauvages disparaissent.

La forte pression exercée par le développement dans le sud de l’île de Vancouver et les îles Gulf a entraîné la disparition d’une grande partie de l’habitat d’origine et a fait en sorte que les écosystèmes de chênes de Garry qui demeurent sont très fragmentés. Ces « îlots » d’habitat qui restent sont beaucoup plus vulnérables aux espèces envahissantes qui ont été introduites, comme le genêt à balai, la ronce discolore, le lierre, le houx commun et la lauréole. Ces espèces envahissantes prennent le dessus et font en sorte que les conditions de croissance ne sont plus propices pour de nombreuses plantes indigènes.

Les cerfs sont présents en très grand nombre à Fort Rodd Hill. En l’absence de prédateurs naturels tels que les cougars et les loups, les cerfs à queue noire sont maintenant en surabondance dans toute la région. Le surpâturage pratiqué par les cerfs élimine la végétation des sous-bois. Ce phénomène a été associé au déclin des populations d’oiseaux chanteurs dans la région.

Un pré particulier

Le champ principal de Fort Rodd Hill présente un très grand chêne de Garry à gauche de plusieurs autres espèces d’arbres parés de couleurs automnales.

Une pelouse bien entretenue sur le point de retrouver son aspect d’origine.

Depuis 2011, Parcs Canada collabore avec les Premières Nations, des bénévoles et d’autres collaborateurs à la protection et à la restauration des écosystèmes de chênes de Garry, appelés prés de camas par les Premières Nations Salish de la Côte.

Le lieu historique national du Fort Rodd Hill a été choisi pour accueillir le Pré à chênes de Garry éducatif parce qu’on y trouve certains des écosystèmes les plus rares du Canada.

Comment le pré a vu le jour

Un site d’un hectare a été sélectionné dans le champ principal de Fort Rodd Hill. Les processus écologiques des écosystèmes de chênes de Garry ont été imités par l’élimination d’espèces envahissantes et de certains arbres, afin d’imiter les effets d’unbrûlage écoculturel.

Comment cela a commencé – avec beaucoup de terre et de gens pour donner un coup de main!
Prêtes à être plantées – de la pépinière au pré, les graines ont poussé.
Les premiers résultats – une oasis de fleurs en pleine éclosion pour les visiteurs.
Aujourd’hui – Le pré à chênes de Garry éducatif est un lieu vibrant à visiter en toute saison.

Lieux de croissance

Un petit groupe de personnes écoute une interprète de Parcs Canada parler de la pépinière de conservation remplie de fleurs roses, jaunes et violettes.

Une pelouse bien entretenue sur le point de retrouver son aspect d’origine.

On retrouve le chêne de Garry et les écosystèmes qui lui sont associés dans le lieu historique national de Fort Rodd Hill et dans la réserve de parc national des Îles-Gulf, tous deux gérés par Parcs Canada. La protection et le rétablissement des espèces en péril dans ces écosystèmes sont guidés par des stratégies de rétablissement et des plans d’action élaborés en collaboration (incluant les plans d’action visant des espèces multiples de Parcs Canada requis en vertu de la Loi sur les espèces en péril). Un financement spécial alimente les projets de conservation, en mettant l’accent sur la restauration et la surveillance des écosystèmes. Renseigner les gens sur les espèces en péril et leurs habitats, et les sensibiliser à leur sujet, demeure un élément important de notre travail.

Plus de 10 000 plantes indigènes ont été cultivées à partir de graines dans une pépinière de conservation sur le site, puis plantées dans la zone clôturée du Pré à chênes de Garry éducatif. La pépinière, qui s’approvisionne principalement en graines ramassées à la main sur les sites historiques, est devenue un centre très productif. Désormais, la pépinière de conservation fournit également des semis et des plantes pour les activités de restauration qui ont lieu dans la réserve de parc national des Îles-Gulf.

Un autre objectif du Pré à chênes de Garry éducatif et de la pépinière de conservation à Fort Rodd Hill est d’accroître la disponibilité d’espèces importantes sur le plan culturel. Parcs Canada reçoit des directives des Premières Nations sur les espèces d’intérêt que celles-ci aimeraient voir plus facilement disponibles et invite les partenaires des Premières Nations à récolter ces espèces pour soutenir les pratiques culturelles et cérémonielles au sein de la communauté (p. ex. cuisson en fosse de camas, fourniture de remèdes aux Aînés de la communauté). Parcs Canada cultive également diverses autres espèces indigènes pour soutenir les projets de restauration menés par des Autochtones sur les terres des Premières Nations et a participé à la plantation de ces espèces lors des journées de restauration communautaires.

Partage de connaissances

Un interprète de Parcs Canada se tient à l’entrée du Pré à chênes de Garry éducatif devant un groupe d’élèves.

Les promenades guidées programmées permettent aux visiteurs, aux élèves et à d’autres groupes d’observer le pré de plus près.

En été, des interprètes parcourent le Pré éducatif et partagent des renseignements intéressants au sujet de ses habitants.

Le Pré à chênes de Garry éducatif propose également un sentier d’interprétation autoguidé, agrémenté de panneaux éducatifs et de signalisation indiquant le nom des plantes. Une aire de repos invitante comprenant deux chaises rouges de Parcs Canada et une table de pique-nique offre une vue imprenable du pré et de la Batterie intérieure.

Dans le Pré éducatif, les visiteurs peuvent observer les diverses espèces végétales qui composent cet écosystème, notamment les fleurs sauvages, les herbes et d’autres végétaux indigènes, et se renseigner à leur sujet. Ils peuvent aussi découvrir l’importance des pollinisateurs, tels que les abeilles et les papillons, pour ces plantes et le maintien de la santé de l’écosystème.

En plus d’avoir une valeur éducative, le Pré à chênes de Garry éducatif constitue un habitat important pour de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes et d’autres espèces sauvages. En explorant et en appréciant cet écosystème unique, les visiteurs auront une meilleure compréhension de l’importance de la préservation et de la protection des habitats naturels et de la biodiversité.

REMARQUE : Le Pré éducatif comporte deux entrées. La première se trouve immédiatement à gauche en accédant aux sites historiques. Nous vous recommandons d’utiliser la deuxième entrée, située sous une arche sculptée par le peuple Salish de la Côte, à environ 150 mètres du Centre d’accueil. Cette deuxième entrée vous permettra de mieux apprécier l’art Salish de la Côte. Le sentier d’une longueur de 100 mètres, en gravier tassé, entre l’entrée du site et le début du sentier du pré éducatif présente une pente maximale de 2 % (il est généralement plat). Vous trouverez une aire de repos comprenant les deux chaises rouges sur une chaussée en pierres légèrement irrégulières. Ce sentier est entretenu tout au long de l’année. Si vous rencontrez un obstacle, tel que des branches d’arbre tombées, veuillez le signaler à un membre de notre personnel à l’adresse fortrodd@pc.gc.ca.

SAVIEZ-VOUS QUE…

Les écosystèmes de chênes de Garry sont appelés systèmes alimentaires Kwetlal (camas) au sein de certaines cultures locales du peuple Salish de la Côte. De nombreux aliments traditionnels et plantes médicinales y poussent. Les bulbes de camas, le fritillaire chocolat et d’autres légumes-racines récoltés étaient cuits lentement dans des fosses, une méthode traditionnelle de préparation des aliments utilisée par le peuple Salish de la Côte.

Certaines personnes disent que les bulbes de camas ont un goût de châtaigne!

Liens connexes

Date de modification :