Les saisons dans le pré
Lieux historiques nationaux Fort Rodd Hill et du Phare-de-Fisgard
Les écosystèmes de chênes de Garry au Canada
Fort Rodd Hill se trouve sur le territoire traditionnel des nations Esquimalt et Songhees, qui prennent soin de ces terres depuis des temps immémoriaux. Les milieux naturels de Fort Rodd Hill constituent des exemples d’importance des écosystèmes de chênes de Garry, une mosaïque jadis vaste de forêts de chênes de Garry et de prés de fleurs sauvages entretenus par les peuples des Salish de la Côte pendant des millénaires.
Les écosystèmes de chênes de Garry comptent parmi les plus menacés de disparition au Canada : seulement trois pour cent sont encore à l’état naturel et plus de 100 espèces sont considérées en péril. Au Canada, on ne les trouve qu’en Colombie-Britannique, à l’extrémité sud-est de l’île de Vancouver, dans certaines des îles Gulf et à quelques endroits sur le continent. Ce qui en reste est menacé par la perte d’habitat, les espèces envahissantes et la lutte aux incendies de forêt. Il est essentiel de protéger et de restaurer l’habitat restant, et de rétablir les espèces en péril qui dépendent de cet habitat.
Les saisons dans le pré
Le Pré à chênes de Garry éducatif, situé dans les LHN Fort Rodd Hill et du Phare-de-Fisgard, est un milieu d’apprentissage immersif extérieur où les visiteurs peuvent explorer, apprendre et être inspirés par un échantillonnage de plantes et de pollinisateurs qui en font un écosystème spécial. Il n’a pas toujours été aussi luxuriant : Parcs Canada, des bénévoles et des membres des nations Songhees et Esquimalt ont transformé une section de la pelouse afin de la restaurer, c’est-à-dire de l’aménager de façon naturelle avec des plantes indigènes. Avec une grande variété d’arbres, d’arbustes et de fleurs sauvages indigènes naturellement adaptés aux hivers humides et aux longs étés très secs de la région, le pré à chênes de Garry éducatif est conçu comme un aménagement durable entretenu avec l’aide de bénévoles.
Ne se voulant pas un jardin manucuré, ce paysage vivant évolue au fil des saisons. Tout au long de l’année, échappez au bruit et au chaos urbains pour découvrir cette oasis naturelle avec vos sens : humez le parfum frais des fleurs fraîchement écloses au printemps, écoutez le bourdonnement des abeilles et des colibris en été, admirez le « second printemps » qui nous charme à l’automne ou respirez la brise fraîche en hiver alors que la nature ne chôme pas sous la surface. Apprenez-en davantage sur les faits saillants de chaque saison ci-dessous :
Printemps - De mars à juin
Après une explosion d’érythrones d’Orégon au début de mars, la floraison de la groseille à fleurs rouges attire bientôt une nuée de colibris d’Anna et de reines bourdons sorties de leur hibernation pour donner vie à de nouvelles colonies. À mesure que les températures se réchauffent, le pré se remplit de bandes de plectritis d’un rose vif, d’étoiles filantes magenta, de renoncules de l’Ouest jaunes et de grandes camassies de Leichtlin pourpres. Un murmure régulier d’abeilles accueille les promeneurs pendant qu’elles accomplissent leur important travail de pollinisation. Les papillons, les guêpes, les mouches et même les coléoptères sont également d’importants pollinisateurs.
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Saviez-vous que...
Saviez-vous qu’il existe plus de 450 espèces d’abeilles indigènes en Colombie-Britannique? Téléchargez ce guide d’identification des abeilles du sud de l’île de Vancouver (en anglais seulement) rédigé par nos amis du Pollinator Partnership Canada pour commencer à découvrir l’incroyable diversité des abeilles de votre jardin!
Été - De juillet à septembre
Lorsque les pluies printanières cessent et que la région côtière entre dans une longue période de sécheresse estivale, les fleurs sauvages du printemps sont remplacées par des étendues dorées d’herbes ondoyant au gré de la brise et par le cliquetis des graines dans les gousses de camassie mûres. Dans les zones humides du pré en été, les espèces du milieu de l’été, telles que l’helenium des montagnes, le sidalcea hendersonii, le solidage et l’achillée millefeuille, fleurissent et attirent une multitude de pollinisateurs de fin de saison. L’air devient doux avec le parfum du rosier de Nootka en fleur, de l’embrun et du seringa où des papilio eurymedon prennent une pause pour boire le nectar.
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Automne – Octobre à décembre
Le pré ne dort jamais. Les habitants de la région appellent l’automne le « second printemps », car dès que les pluies automnales commencent, cet écosystème redevient vert. Les bourgeons des plantes indigènes telles que le plectritis rosé et la renoncule de l’Ouest apparaîtront dès les premières pluies et pousseront lentement tout au long de l’hiver sous la forme d’un tapis vert de semis, avant de fleurir au début du printemps. Sous la terre, les bulbes de camassie et de fritillaire chocolat vont commencer à former de nouvelles racines
Vous entendrez peut-être un pinson aux yeux rouges se frayer un chemin à travers les feuilles mortes à la recherche de son prochain repas. Repérer les écureuils gris de l’Est à l’automne est toujours amusant, mais attention, ils adorent lancer les glands de chênes de Garry!
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Hiver - Janvier et février
Si l’hiver semble être une période de repos dans le pré, on s’active en coulisses. Sous terre, les vers de terre et les champignons transforment les feuilles des chênes de Garry tombées au sol en un riche humus qui constitue un engrais naturel pour les plantes qui poussent dans le pré. Les bulbes continuent à faire des racines et les nouvelles graines commencent à germer, attendant l’arrivée des journées plus chaudes du printemps.
Là où l’eau s’accumule de façon saisonnière dans les zones les plus humides du pré, des oiseaux chanteurs multicolores, comme le roitelet à couronne dorée, s’arrêtent souvent pour se rafraîchir.
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Un jardinage plus naturel
“L’aménagement paysager naturel est un style de jardinage qui vise à créer, à conserver et à améliorer l’habitat des animaux sauvages et la biodiversité indigène à l’aide des plantes indigènes et des éléments paysagers naturels.
Pourquoi cultiver ainsi?
- Les abeilles, les papillons, les oiseaux et d’autres animaux dépendent des plantes indigènes pour se nourrir, s’abriter et nicher.
- Adaptées au sol et au climat locaux, les plantes indigènes nécessitent moins d’eau et d’engrais.
- Les plantes indigènes ont une valeur culturelle. Les nations Esquimalt et Songhees continuent de prendre soin des plantes indigènes, sachant qu’en retour, ces aliments et ces médicaments prendront soin d’eux et de leurs familles.
- Travailler ensemble pour restaurer des zones naturelles nous relie les uns aux autres et à la nature .
Cultiver de façon naturelle à la maison
- Aidez la nature en incorporant des plantes indigènes dans votre aménagement.
- Jardiner avec des plantes indigènes est amusant et facile. De nombreuses pépinières locales proposent un vaste choix de plantes et de graines indigènes.
- Pour obtenir des suggestions sur les espèces indigènes à planter pour attirer des pollinisateurs et d’autres espèces sauvages de votre région, consultez les guides de plantation écorégionaux préparés par Pollinator Partnership Canada à l’adresse suivante (en anglais seulement)
Saviez-vous que...
La série de webinaires sur les pollinisateurs de Parcs Canada est une source d’information qui vous permet d’apprendre comment devenir un intendant des pollinisateurs. Les webinaires expliquent pourquoi et comment aider les pollinisateurs en créant et en entretenant des habitats, ainsi que par la diffusion et la science citoyenne. Découvrez comment vous pouvez soutenir les pollinisateurs dans votre propre région. (En anglais seulement)
Pour s’amuser
Téléchargez nos feuilles à colorier pour voir ce qui se passe dans le pré à chênes de Garry éducatif au fil des saisons!
Liens connexes
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