Évaluation de l’état du lieu : 2022
Lieu historique national du Fort-St. James
Parcs Canada a effectué une évaluation de l’état du lieu pour le lieu historique national du Fort-St. James au printemps 2022 afin de déterminer l’état général de ses principaux aspects.
Tous les parcs nationaux et les sites historiques nationaux préparent une évaluation de leur état tous les dix ans dans le cadre du processus d’élaboration du plan directeur.
L’évaluation de l’état d’un lieu rend compte de l’état général de ses principaux aspects en s’appuyant sur une série d’indicateurs nationaux. Tous les indicateurs reçoivent une cote de « bon », « passable » ou « mauvais » sur la base d’une méthode d’évaluation normalisée à l’échelle nationale.
Table des matières
- Vue d’ensemble des indicateurs
- Indicateurs des ressources culturelles
- Indicateur des relations extérieures
- Indicateurs des relations avec les Autochtones
- Indicateurs de l’expérience visiteur
- Indicateurs des biens bâtis
- Annexe 1 : Indicateurs des espèces en péril
- Annexe 2 Enjeux clés
Vue d’ensemble des indicateurs
Les évaluations sur « l’état du lieu historique » servent à indiquer l’état général des principaux éléments du lieu. Les résultats communiqués dans cette évaluation reposent sur des données de surveillance recueillies par Parcs Canada sur une batterie d’indicateurs utilisés aux fins de production uniforme de rapports entre les lieux gérés par Parcs Canada. Ces évaluations sont conduites tous les dix ans dans le but de contribuer à cerner les principaux problèmes de gestion à traiter dans le cadre du prochain plan directeur pour le lieu historique.
Section | Indicateurs | Tendance\état |
---|---|---|
Biens bâtis | Bâtiments | Bon |
Ponts | Sans objet | |
Fortifications | Sans objet | |
Terrains | Passable | |
Biens maritimes | Sans objet | |
Routes | Sans objet | |
Services d'utilité publique | Mauvais | |
Présentations | Sans objet | Autres structures | Sans objet |
Ressources culturelles | Sites archéologiques | Bon |
Bâtiments et travaux d'ingénierie | Passable | |
Paysages et éléments paysagers | Sans objet | |
Objets | Sans objet | |
Relations externes | Promotion | Bon |
Soutien | Bon | |
Relations avec les Autochtones | Partenariat | Non coté |
Accessibilité | Non coté | |
Respect | Non coté | |
Incorporation du savoir traditionnel | Non coté | |
Soutien | Non coté | |
Expérience du visiteur | Visites | Passable |
Appréciation | Bon | |
Apprentissage | Bon | |
Satisfaction | Bon |
Indicateurs de ressources culturelles
Mesures | Indicateurs | Tendance\état |
---|---|---|
Sites archéologiques - Importance nationale | Bon | Déclin |
Sites archéologiques - Autre valeur patrimoniale | Non coté | Non coté |
Bâtiments et travaux d’ingénierie - Importance nationale | Passable | Stable |
Bâtiments et travaux d’ingénierie - Autre valeur patrimoniale | Sans objet | Sans objet |
Paysages et éléments paysagers | Sans objet | Sans objet |
Objets* - Importance nationale | Mauvais | Non coté |
Objets* - Autre valeur patrimoniale | Passable | Non coté |
Objets* - Archéologiques | Passable | Non coté |
*Les tendances n’ont pas été attribuées à l’évaluation des objets en raison d’un changement de méthode d’évaluation par rapport à la dernière évaluation de l’état du lieu historique.
Vue d’ensemble
Le fort St. James a été fondé au début des années 1800 et a fonctionné comme poste de traite des fourrures jusque dans les années 1950. La plupart des ressources culturelles associées à ce lieu historique datent de cette période.
Sites archéologiques
Le lieu historique dans son ensemble est considéré comme un site archéologique d’importance historique nationale. Il a été jugé en « bon » état dans la précédente évaluation de son état (2008), et en « bon état, mais se dégradant » dans la présente évaluation. Bien que le lieu historique n’ait pas subi de dommages ou de détérioration des ressources archéologiques connues depuis 2008, la construction en 2019 de plusieurs nouvelles structures sur place a été effectuée sans aucune évaluation archéologique, et la perturbation du sol associée à cette construction peut avoir eu des répercussions sur des ressources archéologiques inconnues.
Bâtiments et ouvrages de génie civil
Les cinq bâtiments originaux en bois de traite des fourrures qui se trouvent sur les lieux sont classés comme ressources d’importance historique nationale. Les cinq bâtiments font l’objet d’un entretien régulier et sont dans un état stable et correct. L’infiltration d’eau causant la pourriture des rondins d’appui demeure un problème récurrent, bien que les mesures d’atténuation aient réussi à ralentir l’effet de cette menace. Des systèmes d’extincteurs automatiques à eau ont été installés temporairement sur les bâtiments historiques en 2018 afin d’atténuer les risques d’incendie de forêt.
Objets
On compte plus de 14 objets historiques d’importance historique nationale, mais leur nombre exact, leur emplacement et leurs conditions de stockage sont inconnus, c’est pourquoi l’indicateur a été jugé faible.
On dénombre 2 218 objets d’une autre valeur historique dans les collections de Parcs Canada associés au fort-St. James, dont la majorité consiste en des reproductions ou des objets historiques qui ne sont pas directement associés au lieu. La collection est jugée passable parce que le catalogage des objets doit être amélioré et que les fourrures de démonstration s’usent après 50 ans de manipulation par les visiteurs, ce qui nécessitera leur remplacement au cours des 10 prochaines années.
Les objets archéologiques ont été jugés passables car si la collection est entreposée dans des endroits où les contrôles environnementaux et de sécurité sont bons, une évaluation de la collection est néanmoins nécessaire pour déterminer quels objets ont une importance historique nationale ou une autre valeur patrimoniale.
Indicateurs des relations externes
Mesures | Indicateurs | Tendance\état |
---|---|---|
Promotion - Événements | Bon | Amélioration |
Amélioration - Bénévoles | Bon | Stable |
Vue d’ensemble
Le LHN du Fort-St. James dispose d’un solide programme de relations extérieures. Le lieu historique mène régulièrement des actions de sensibilisation du public, collabore avec des partenaires et des intervenants, et possède une forte présence sur le Web et les médias sociaux.
Promotion
Événements spéciaux : Les événements spéciaux restent populaires au fort et, à l’exception de ce qui s’est passé en 2020 et 2021, lorsque des événements ont dû être annulés en raison de la pandémie de COVID-19, le nombre d’événements spéciaux organisés chaque année est à la hausse. Parmi les événements actuels, citons la fête de la Reine, un thé pour les aînés, une foire automnale, la journée des Métis, l’Halloween et la journée du saumon.
Sensibilisation : Le personnel du lieu historique mène régulièrement des activités de sensibilisation hors site lors d’événements régionaux tels que l’exposition nordique de la Colombie-Britannique (BCNE) à Prince George, la foire automnale de Vanderhoof et la journée des lieux patrimoniaux à Prince George.
Bénévoles
Le programme de bénévolat reste stable, et les bénévoles continuent d’aider à l’organisation d’événements spéciaux. L’organisme les Amis du Fort-St. James demeure actif.
Médias sociaux et Web
Le lieu continue d’avoir une présence forte et croissante en ce qui a trait à la sensibilisation numérique. Le site Web du Fort reçoit près de 1 000 visiteurs par an. Des comptes Facebook et X ont été créés pour le lieu historique en 2015-2016. Partie de ces 312 abonnés initiaux, la page Facebook a cru d’environ 10 % par an pour atteindre un total de près de 1 000 abonnés. En 2020, le Fort a diffusé ses « courses de poulet de calibre mondial » en direct sur sa page Facebook, ce qui s’est avéré populaire : plus de 2 500 utilisateurs ont regardé les vidéos.
Indicateurs des relations avec les Autochtones
Vue d’ensemble
Mesures | Indicateurs | Tendance\état |
---|---|---|
Non coté | Non coté |
Les relations avec les peuples autochtones ont constitué une partie essentielle du passé du lieu et cela perdurera à l’avenir. Les Dakelh fournissaient au poste de traite de la nourriture, des fourrures et de la main- d’œuvre. De nos jours, de nombreux Dakelh continuent de vivre près du lieu.
Un groupe consultatif d’aînés a collaboré avec Parcs Canada à l’exploitation et la gestion du lieu historique de 2005 au milieu des années 2010. Cependant, le décès de plusieurs membres du groupe s’est accompagné de l’affaiblissement de l’intérêt pour celui-ci; le groupe n’existe plus aujourd’hui. Parcs Canada poursuit sa collaboration avec ses partenaires autochtones pour des événements spéciaux comme la journée des Métis. En outre, un interprète membre d’une Première Nation locale assure l’interprétation autochtone à temps partiel dans le lieu historique. Les expositions du hangar d’échange culturel et du centre d’accueil du lieu historique présentent des éléments du lien des Dakelh avec la terre et le Fort.
L’implication des Autochtones dans la planification, la gestion et l’exploitation du lieu est faible pour le moment.
Des efforts sont entrepris pour renouveler les relations du Fort-St. James avec ses partenaires autochtones et offrir davantage de possibilités d’implication de ces derniers au sein du lieu historique. Il serait donc prématuré d’évaluer ces indicateurs à ce stade, car les indicateurs et les mesures de la relation entre Parcs Canada et les partenaires autochtones doivent être déterminés conjointement.
Indicateurs de l’expérience du visiteur
Vue d’ensemble
Les cotes des indicateurs en matière d’appréciation, d’inclinaison et de satisfaction sont basées sur l’enquête du programme d’information des visiteurs de 2016, dont la marge d’erreur était de 3,9 %.
Visites
Mesures | Indicateurs | Tendance\état |
---|---|---|
Vue d’ensemble | Passable | Déclin |
Fréquentation (personnes-visite) 2011/12: 12,161 2016/17: 8,650 2020/21: 1,917 |
Passable | Déclin |
Cet indicateur est jugé passable car la fréquentation n’a pas atteint l’objectif ministériel en matière de visites, à savoir une augmentation de 2 % par an. La fréquentation a approché les 20 000 visiteurs par an dans les années 1990, puis a diminué pour atteindre une moyenne de 12 000 par an dans les années 2000, et une moyenne de 10 500 par an dans les années 2010. Ces statistiques excluent les années de faible fréquentation résultant du feu de forêt du lac Shovel en 2018 et de la pandémie de COVID-19 en 2020-2021. Plusieurs facteurs peuvent avoir contribué à la baisse de fréquentation signalée : dans les années 2010, la saison d’exploitation du lieu historique a été raccourcie d’un mois, de sorte qu’il n’est plus exploité en septembre, et les horaires des traversiers de BC Ferries ont été modifiés, ce qui a entraîné une diminution de la fréquentation du lieu par les autobus touristiques. En outre, les statistiques de fréquentation ne recensent actuellement que les visiteurs payants; or depuis le milieu des années 2010, les Autochtones et les jeunes, qui représentent les uns comme les autres une part importante des visiteurs, bénéficient d’une entrée gratuite.
Appréciation
Mesures | Indicateurs | Tendance\état |
---|---|---|
Vue d’ensemble | Bon | Stable |
Visite appréciée | Bon | Stable |
Satisfaction quant aux disponibilités des services | Bon | Stable |
Satisfaction quant aux disponibilités des activités | Passable | Stable |
Satisfaction quant à la passion démontrée par le personnel | Bon | Stable |
Satisfaction quant à l’état des installations | Bon | Stable |
Quelque 99 % des répondants ont apprécié leur visite au fort-St. James, dépassant ainsi l’objectif de 90 % fixé dans le plan directeur du lieu de 2013. La satisfaction à l’égard de l’offre de services, des employés de Parcs Canada et de l’état des installations continuent d’être élevée. En 2010, le lieu historique a introduit des courses quotidiennes de poulets comme nouvelle activité pour les visiteurs. Les panneaux d’affichage sur les autoroutes faisant la promotion des courses se sont avérés efficaces pour inciter les voyageurs à faire une halte imprévue au lieu. Les courses se sont révélées être un outil efficace pour inciter les habitants à revenir. Parmi les autres nouvelles initiatives de la dernière décennie, citons l’agrandissement du café, la construction d’un abri de pique-nique pouvant être réservé pour des événements privés et la création d’une visite autoguidée audio. Toutes ces initiatives ont été appréciées des visiteurs.
Apprentissage
Mesures | Indicateurs | Tendance\état |
---|---|---|
Vue d’ensemble | Bon | Amélioration |
Le visiteur a appris quelque chose | Bon | Amélioration |
99 % des répondants ont estimé avoir appris quelque chose de leur visite. Cela dépasse l’objectif de 85 % fixé dans le plan directeur.
Satisfaction
Mesures | Indicateurs | Tendance\état |
---|---|---|
Vue d’ensemble | Bon | Stable |
De la visite générale | Bon | Stable |
De l’information reçue avant la visite | Passable | Stable |
Du rapport valeur/droit d’entrée | Bon | Stable |
La satisfaction des visiteurs à l’égard du lieu historique reste élevée.
Indicateurs pour les biens bâtis
Mesures | Indicateurs | Tendance\état |
---|---|---|
Bâtiments - Administration, fonctionnement, usage public, services publics, personnel et autres dépendances. | Passable | Non coté |
Terrains - Sentiers, terrains, aires de stationnement, monuments et plaques, signalisation | Passable | Non coté |
Services d'utilité publique - Réseaux d’alimentation en eau potable | Mauvais | Non coté |
Il s’agit de la première année pour laquelle les biens bâtis figurent dans l’évaluation de l’état du lieu historique. Aucune tendance n’a pu être établie en tant que telle.
Les indicateurs nationaux suivants ont été jugés non applicables à ce lieu : ponts, fortifications, biens maritimes, routes, présentations, et autres structures
Vue d’ensemble
Parmi les atouts du lieu, citons un centre d’accueil et une aire de stationnement adjacents à un paysage historique de traite des fourrures fidèlement restauré, et qui a son apparence de 1896. L’ancien poste de traite des fourrures, d’une superficie de 6,88 hectares, se compose de cinq bâtiments de traite des fourrures originaux en bois, de bâtiments reconstruits, de terrains et de sentiers historiques.
Bâtiments
L’état des bâtiments est jugé passable. Au cours de la dernière décennie, l’entretien continu a permis de maintenir la plupart des bâtiments en bon état, et plusieurs nouveaux bâtiments (une nouvelle salle de bain, un bureau d’interprétation et un abri de pique-nique pouvant être réservé pour des événements privés) ont amélioré la fonctionnalité des lieux. Cependant, le centre d’accueil doit faire l’objet d’une importante réfection pour assurer sa viabilité à long terme.
Terrainss
Les trottoirs de bois ont été récemment remplacés; les champs et jardins restent en bon état et stables. Cependant, le tramway (qui est fixe) s’est récemment effondré, les clôtures sont pourries et l’affaissement du terrain a des répercussions sur le sentier du bord du lac. C’est la raison pour laquelle cette mesure reçoit une cote passable.
Services publics
Le réseau de distribution d’eau du lieu historique est en mauvais état : les bornes d’incendie ont dépassé leur durée de vie, le mauvais drainage crée des problèmes de gel, et la majorité des tuyaux desservant les bornes d’incendie et le système d’extincteurs automatiques à eau sont de vieux tuyaux en fer qui fuient.
Annexe 1 : Indicateurs des espèces en péril
Esturgeon blanc, population de la Nechako
Le lieu historique national du Fort-St. James compte une espèce en péril : l’esturgeon blanc. Ce poisson en voie de disparition est présent dans le lac Stuart; et les limites du lieu historique comprennent une partie des rives du lac Stuart. La partie du rivage du lac appartenant au lieu historique n’a pas été désignée comme un habitat essentiel pour l’espèce.
Pêches et Océans Canada dirige actuellement la préparation d’un plan d’action pour le rétablissement de l’esturgeon blanc, en collaboration avec la province de la Colombie-Britannique, les communautés autochtones et les intervenants concernés, dont Parcs Canada.
Dans la mesure du possible, Parcs Canada s’efforcera d’aider Pêches et Océans Canada à préparer et à mettre en œuvre le plan d’action pour le rétablissement de l’esturgeon blanc.
Annexe 2 : Principaux enjeux
Renforcement des relations avec les Autochtones
La collaboration des Autochtones à la gestion et l’exploitation du lieu historique a diminué au cours de la dernière décennie. Au cours des dix prochaines années, l’une des principales priorités du lieu historique sera de renforcer ses relations avec les Dakelh sur la base des droits, du respect, de la coopération et du partenariat, et de leur offrir la possibilité de participer à la gestion, à l’interprétation et à l’exploitation du lieu historique.
Renouvellement des biens
Les biens ont été évalués comme étant dans un état allant de mauvais à bon. Au cours de la prochaine décennie, les services publics, le stationnement, les clôtures et les sentiers devront être remplacés, le centre d’accueil du lieu historique devra être remis en état et des améliorations devront être apportées pour améliorer l’accessibilité au lieu. Il conviendra de procéder à des investissements pour appuyer la réalisation du mandat de Parcs Canada et préserver la qualité de l’expérience visiteur.
Stabilization de la fréquentation
Même si l’on tient compte des anomalies relatives à la fréquentation qu’ont provoquées la COVID-19 et les feux de forêt à Shovel Lake, la fréquentation du lieu historique est tout de même en baisse. La fréquentation annuelle est passée de 20 000 visiteurs dans les années 1990, à 12 000 visiteurs dans les années 2000, puis à environ 8 600 visiteurs dans les années 2010. Bien que cela puisse être en partie attribuable à des changements concernant les paramètres de comptage, à une réduction des services de traversier et à la baisse consécutive des visites en autobus, ainsi qu’à une saison d’exploitation raccourcie, il conviendra de prendre des mesures de gestion supplémentaires pour stabiliser et augmenter la fréquentation.
Pour en savoir davantage sur le plan directeur ou pour faire ajouter votre nom à notre liste d’envoi, veuillez communiquer avec : PlanFortStJames@pc.gc.ca.
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