Pierre Dugua, sieur de Mons

Lieu historique international de l'Île-Sainte-Croix

Buste de Pierre Dugua, sieur de Mons, qui se trouve au Fort-Anne à Annapolis Royal en Nouvelle-Écosse.
Buste de Pierre Dugua, sieur de Mons qui se trouve au Fort-Anne à Annapolis Royal, Nouvelle-Écosse. Le buste a été créé par l'artiste Hamilton MacCarthy au début des années 1900.
© Theresa Bundbury

Pierre Dugua, sieur de Mons, est né dans la région de Royan à l'époque des guerres de religion. Huguenot pour sa part, il participa aux luttes de religions. En 1594, devenu roi de France, Henri IV récompense les gens qui l'ont soutenu. Dugua se voit octroyer une pension et le titre de gentilhomme ordinaire de la Maison du Roi.

En 1596, Dugua épouse Judith Chesnel, une catholique. Celle-ci lui verse une dot de 25 000 livres. « C'était pour le sieur de Mons, un apport non négligeable pour la mise en œuvre du grand projet qu'il mûrissait et pour lequel il s'efforçait déjà de réunir les sommes nécessaires. »

(Naissance de la Nouvelle-France; Pierre Dugua de Mons, Texte : Marie-Claude Bouchet, Société du Musée de Royan, p. 7, juin 2000)

Le grand projet, c'était d'être nommé Lieutenant-général « aux terre-neuve d'Amériques ». Ce titre lui fut accordé le 8 novembre 1603 et lui donna le monopole des terres entre le 40e et le 46e degré de latitude nord. Ayant vendu ses biens pour financer ses entreprises, il s'engagea à « conquérir » ces terres au nom du roi Henri IV et d'y créer des établissements français permanents.

Dugua appareilla pour l'Acadie avec ses équipages en 1603 pour y fonder le premier établissement français permanent. Il retourna en France en octobre 1605 pour faire part de ses réussites au roi. À son retour en France, de Mons dut faire face à de nombreuses difficultés, entre autres, des opposants à son monopole des terres d'Amérique tentaient de le discréditer aux yeux de son protecteur et roi. Après de nombreuses années à défendre ses intérêts, il perdit finalement son monopole.

Dugua ne devait plus remettre les pieds en Amérique. Il décéda le 22 février 1628 dans sa maison d'Ardenne.


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