Héros de chez nous
Lieu historique national de la Citadelle-d'Halifax
La participation du Canada à la Première Guerre mondiale (1914-1918) et à la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) a touché toutes les communautés du pays, sans exception. L'Agence Parcs Canada invite les Canadiens et les Canadiennes à se joindre à elle afin de rendre hommage aux personnes de tous âges qui ont contribué à l'effort de guerre. Lors de ces conflits mondiaux, les civils et les soldats ont joué un rôle crucial dans la défense et l'édification non seulement de leurs communautés, mais aussi du pays tout entier. Découvrez les histoires remarquables de ces héros de chez nous.
Rendez-leur hommage et exprimez votre reconnaissance pour le service qu'ils ont rendu en visitant les lieux historiques nationaux, les parcs nationaux et les aires marines nationales de conservation de Parcs Canada et en visitant le page web national Héros de chez nous - Parcs Canada. Nous nous souviendrons d'eux...
Des Héros de chez nous de la Nouvelle-Écosse
Clare Gass 1887-1968
Née à Shubenacadie, en Nouvelle-Écosse, Clare Gass servit comme infirmière militaire au sein du Corps de santé de l’Armée canadienne. Contraintes de soigner un nombre incalculable de patients dans des conditions extrêmement difficiles, les infirmières étaient les héroïnes méconnues de la Première Guerre mondiale.
Pendant une affectation à l’Hôpital général canadien no 3 (Université McGill) en France, Gass se lia d’amitié avec John McCrae, un médecin militaire. McCrae lui montra un brouillon de son poème emblématique, « In Flanders Fields » (dont l’adaptation française fut intitulée « Au Champ d’honneur »). Elle le copia dans son journal intime et encouragea McCrae à le publier dans la revue Punch, ce qu’il fit en 1915. Avec le coquelicot, ce poème conserve une place de choix au coeur des cérémonies du jour du Souvenir au Canada.
Fait remarquable, quatre des frères cadets de Gass combattirent en Europe. L’un d’eux perdit la vie dans la bataille de la crête de Vimy en 1917. Gass rentra au Canada après la guerre et fit oeuvre de pionnière dans le domaine du travail social en milieu médical.
Image : Madame Gertrude Henderson (la nièce de Gass)
Clare Gass (PDF, 909 Mo)
Laura Hubley 1875-1964
Née à St. Margarets Bay, près de Halifax, Laura May Hubley était infirmière en chef au 7e hôpital militaire fixe de l’Université Dalhousie pendant la Première Guerre mondiale.
Après avoir obtenu son diplôme de l’hôpital Victoria General, à Halifax, Laura Hubley exerce dans le privé avant de rejoindre le Service infirmier de l’Armée canadienne. Créée en 1915, l’unité de Dalhousie, en première ligne, traitera environ 60 000 patients en France et en Angleterre. À titre d’infirmière en chef, Laura dirige ses 26 collègues infirmières, mais elle organise également des activités sociales pour le personnel et les patients de l’hôpital. Elle ira même jusqu’à organiser une visite de l’as de l’aviation canadienne Billy Bishop, qui fait une démonstration aérienne au-dessus de l’établissement.
Mme Hubley a reçu la Croix-Rouge royale de première classe pour son service exceptionnel en tant qu’infirmière militaire. Elle repose au cimetière Camp Hill d’Halifax.
Image : Archives de l'Université de Dalhousie
Laura Hubley (PDF, 1051 Mo)
Margaret C. MacDonald 1873-1948
Native de Bailey’s Brook, dans le comté de Pictou, Margaret C. MacDonald était infirmière en chef du Service infirmier de l’Armée canadienne pendant la Première Guerre mondiale.
Après l’obtention de son diplôme, Mme MacDonald acquiert une expérience importante en tant qu’infirmière de guerre au pays et à l’étranger. Lorsqu’éclate la Grande Guerre, en 1914, elle se porte volontaire pour travailler outre-mer et est nommée infirmière en chef. De son quartier général de Londres, elle dirige tous les services infirmiers canadiens en Europe, et notamment les postes d’évacuation des blessés, les hôpitaux et les unités médicales à bord des navires et des trains. Elle contribue grandement à la professionnalisation des infirmières du Service infirmier de l’Armée canadienne, grâce à la formation qu’elle a reçue au sein du service de soins
infirmiers britanniques.
Mme MacDonald a reçu la Croix-Rouge royale et la médaille Florence Nightingale. Le gouvernement canadien l’a également désignée personne d’importance historique nationale. Cette désignation est matérialisée par une plaque à Bailey’s Brook, où elle est enterrée.
Image : Musée canadien de la guerre
Margaret C. MacDonald (PDF, 990 Mo)
Gertrude Ritchie 1903-1998
Née à Annapolis Royal, Gertrude « Gert » Ritchie a servi sous les drapeaux pendant la Deuxième Guerre mondiale et a eu une brillante carrière avec Parcs Canada.
En 1942, Ritchie a rejoint la Division des femmes de l’Aviation royale canadienne (DFARC), servant comme commis et magasinier adjoint jusqu’à la fin de la guerre. Inspirée du modèle britannique, la DFARC a recruté des milliers de femmes dans des corps de métiers, qui étaient indispensables au succès des forces aériennes en rapide expansion. Après la guerre, Ritchie a travaillé dans le secteur privé avant de se joindre à Parcs Canada en 1959. Elle a occupé des postes supérieurs à Fort Anne à Annapolis Royal et au lieu historique national du Canada Alexander-Graham-Bell à Baddeck.
À la retraite, Ritchie était active dans de nombreux groupes communautaires, devenant notamment l’une des premières femmes à occuper un poste de cadre à la Légion royale canadienne. Elle s’est éteinte à Annapolis Royal.
Image : Annapolis Heritage Society
Gertrude Ritchie (PDF, 424 Mo)
Harry George DeWolf 1903-2000
Originaire de Bedford en Nouvelle-Écosse, Harry DeWolf se passionne pour la mer dès sa jeunesse en naviguant dans le port d’Halifax et le bassin de Bedford, ce qui l’amènera à poursuivre une carrière de 42 ans au sein de la Marine royale du Canada (MRC).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se fait une réputation d’officier de marine compétent et courageux. À la barre du NCSM St Laurent en 1940, DeWolf ordonne les premiers tirs de la MRC au début de la guerre. Il coordonne l’un des plus grands sauvetages en secourant plus de 850 survivants du paquebot torpillé Arandora Star. En prenant le commandement du contre-torpilleur NCSM Haida, DeWolf assurera sa renommée au combat; il mènera ainsi plusieurs opérations réussies, telles que la destruction de nombreux navires ennemis, ainsi que l’audacieux sauvetage des survivants de son navire jumeau torpillé Athabaskan en avril 1944.
Fort de ces réalisations et par le biais de ses fonctions au sein de l’état-major à terre, DeWolf exercera une influence durable en contribuant à assurer un avenir stable pour la Marine d’après-guerre. Promu vice-amiral et chef d’état-major de la Marine, DeWolf prendra sa retraite en 1960. Le 30 août 2001, ses cendres furent dispersées dans le bassin de Bedford.
Le parc DeWolf de Bedford et les nouveaux patrouilleurs arctiques et extracôtiers de classe Harry DeWolf de la MRC rappellent son héritage.
Image : Famille DeWolf
Harry George DeWolf (PDF, 990 Ko)
Norman Crewe 1921-
Fils d’un marin marchand britannique, Norman Crewe nait à Burgeo, à Terre-Neuve, qui était alors un autre dominion britannique. En 1940, il s’installe à Halifax, en Nouvelle-Écosse. À l’insistance de ses amis, il rejoint la marine marchande canadienne pour appuyer la cause alliée qui transportait des vivres, du matériel et du personnel essentiels pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après avoir passé un an dans le Pacifique, il effectue plus d’une douzaine de traversées transatlantiques transportant de tout, aussi bien des œufs que des munitions et des explosifs. Crewe fait l’expérience directe de la guerre en naviguant dans des convois attaqués par l’ennemi. La vision affligeante des autres marins poussant des cris et agitant des fusées de détresse rouges à la surface des eaux glacées, sans qu’il puisse les secourir, le hante encore.
Après la guerre, Crewe occupe un poste à l’arsenal maritime d’Halifax et passe six ans et demi en mer à bord du NCSM Sackville, une célèbre corvette transformée en navire de recherche océanographique. Défenseur de longue date des droits des anciens combattants de la marine marchande, il continue de consacrer son temps et son énergie à rendre hommage à ses camarades tombés au champ d’honneur.
Norman Crewe et son épouse Amelia (Mellie), inséparables depuis 1946, continuent d’habiter Halifax.
Image : avec l’aimable autorisation de M. Norman Crewe
Norman Crewe (PDF, 590 Ko)
Les travailleuses des chantiers navals 1939-1945
Environ un million de femmes travaillaient dans l’industrie canadienne au cours de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). À mesure que la production de guerre augmentait et que de plus en plus d’hommes s’engageaient pour le service militaire, les femmes remplissaient la pénurie de main-d’œuvre en accédant à des emplois traditionnellement occupés par l’autre sexe, notamment dans les chantiers navals canadiens sur les deux côtes et le long du fleuve Saint-Laurent. Quelque 4 000 ouvrières ont ainsi travaillé à la construction de bâtiments de guerre et de navires marchands essentiels à la quête de victoire pour les Alliés.
Dans les Maritimes, des centaines de travailleuses œuvraient aux côtés de leurs homologues masculins. Dans le seul chantier naval de Pictou, en Nouvelle-Écosse, on construisit 24 navires de charge de classe Park pour la marine marchande du Canada. Au plus fort de la production en 1943, les femmes composaient plus du tiers de l’effectif ouvrier du chantier de Pictou.
Les travailleuses, dont Bridget Ann Francis (photo), une mère d’origine micmaque, s’attiraient des éloges pour leur ténacité et leur éthique du travail dans toutes les conditions météorologiques. Mais elles devaient aussi affronter de nombreux obstacles, notamment des préjugés sexistes, des salaires inférieurs à ceux de leurs collègues masculins et un besoin urgent de services de garde d’enfants.
Après la Seconde Guerre mondiale, la plupart d’entre elles reprirent leurs occupations au foyer. Pourtant, en brisant les barrières entre les sexes dans les métiers, Bridget Ann Francis et ses collègues avant-gardistes nous ont laissé un héritage inestimable, qui alimente encore aujourd’hui les efforts dans ce domaine.
Image : Office national du film du Canada, Bibliothèque et Archives Canada
Les travailleuses des chantiers navals (PDF, 916 Ko)
William F. D. Bremner 1859-1933
Né à Halifax, William Frederick DesBarres Bremner vint grossir les rangs de la Police à cheval du Nord-Ouest en 1884. Il arriva dans l’Ouest à temps pour assister à la répression de la « Rébellion du Nord-Ouest » qui opposait les Métis et leurs alliés des Premières Nations aux forces du gouvernement canadien.
Le 112e bataillon fut formé en 1915. Attiré par la vaste campagne de recrutement lancée partout dans l’Ouest de la Nouvelle-Écosse, Bremner se porta volontaire et accéda rapidement au rang de major et de commandant en second. Après un entraînement sur les terrains du fort Edward à Windsor, le 112e bataillon arriva en Angleterre en 1916, mais il ne prit jamais part au combat. De nombreux soldats furent dépêchés en renfort vers d’autres unités sur le continent, et le 112e bataillon finit par être fusionné avec le 26th Reserve Battalion.
Atteint de bronchite chronique en 1917, Bremner fut libéré du service et rentra au Canada. Il se consacra par la suite à son exploitation fruitière de Castle Frederick à Falmouth, dans le comté de Hants.
Image : Famille Bremner
William F. D. Bremner (PDF, 753 Mo)
Malcolm Cann 1895-1914
Malcolm Cann, de Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, fut l’un des premiers militaires canadiens à tomber au combat pendant la Grande Guerre.
Malcolm Cann fait partie de la première cohorte d’élèves-officiers à obtenir le diplôme du Royal Naval College of Canada, à Halifax, en 1913. Aspirant de marine, il intègre temporairement la flotte britannique. Malheureusement, lui et trois autres Néo-Écossais embarqués à bord du HMS Good Hope périssent à la bataille de Coronel, le 1er novembre 1914, au large du Chili. Les autres sont Arthur Silver et William Palmer d’Halifax, et John Hatheway, de Granville. Malcolm n’a alors que 19 ans.
Malcolm Cann est cité sur le monument commémoratif du parc Point Pleasant, à Halifax, dédié à ceux qui sont tombés au combat dans les deux guerres mondiales et qui n’ont pas de sépulture connue.
Image : Musée et archives du comté de Yarmouth
Malcolm Cann (PDF, 1056 Mo)
Vincent Coleman 1872-1917
Natif d’Halifax, Vincent Coleman était régulateur de trains dans le civil. Il a sauvé des centaines de vies lors de l’explosion d’Halifax en 1917.
Le 6 décembre 1917, le navire de secours belge Imo et le cargo français Mont-Blanc chargé de munitions entrent en collision dans le port, déclenchant la plus forte explosion d’origine humaine jamais produite jusqu’alors. Environ 2 000 personnes périssent, des milliers sont blessées et se retrouvent à la rue. Coleman trouve la mort dans l’explosion, qui détruit totalement le quartier nord de la ville, où il vivait.
Employé de la gare ferroviaire de Richmond, Coleman, après avoir pris connaissance du danger, se met à envoyer des télégrammes avec frénésie, afin de faire arrêter les trains en route pour Halifax. En véritable héro, il sacrifie sa vie pour sauver celle des autres. « Je pense que ce message sera mon dernier. Au revoir les gars. » Son épouse et ses enfants survivent à l’explosion mais leur maison est détruite.
Image : Archives de la Nouvelle-Écosse
Vincent Coleman (PDF, 884 Mo)
Famille Cope
James Cope (en haut à droite) grandit près de Windsor au sein d’une famille de fiers soldats Mi’kmaw. Il mourut en France en 1918, alors qu’il était encore un jeune soldat dans le 25e bataillon (Nova Scotia Rifles).
James rejoignit son père (Joseph) et son frère (John), qui s’étaient enrôlés dans le 106e bataillon à Truro. Son père était cependant trop malade pour aller combattre à l’étranger. Son frère rentra au Canada, mais il fut estropié par les tirs ennemis et souffrit des effets d’une exposition au gaz moutarde. Il mourut en 1952. Un autre frère, Leo, encore bébé à l’époque où ses frères aînés partirent pour l’Europe, servit au sein du North Nova Scotia Highlanders pendant la Seconde Guerre mondiale. Il tomba au champ d’honneur en 1944.
Ce n’est que récemment que des parents ont découvert toute l’ampleur du sacrifice consenti par la famille Cope pour le Canada pendant les guerres mondiales. Ils sont aujourd’hui honorés par des groupes de vétérans de Windsor et de la Première Nation de Millbrook.
Images: Famille Martin, Archives de la Nouvelle-Écosse et Confederacy of Mainland Mi'kmaq. En haut à gauche et dans le sens des aiguilles d'une montre : Joseph Cope (père), James, John et Leo.
Famille Cope (PDF, 1169 Mo)
George A. Downey 1892–1969
George Alexander Downey est né à Preston, en Nouvelle-Écosse. Avec son cousin James Downey, il s’enrôle dans le 2e Bataillon de construction et sert avec distinction dans la Grande Guerre.
Pour son service dans le « Bataillon de Noirs », le soldat Downey se voit décerner la Médaille de guerre britannique et la Médaille de la victoire. Malgré la discrimination raciale dans l’armée, il s’enrôle à nouveau durant la Seconde Guerre mondiale et sert dans la Garde territoriale des anciens combattants, ce qui lui vaut la Médaille canadienne du volontaire et la Médaille de guerre.
Après la guerre, Downey devient un homme d’affaires et un leader dans sa communauté. Son esprit combatif est une source d’inspiration pour sa famille, bon nombre de ses fils et petits-fils connaissant des carrières fructueuses dans le milieu de la boxe, de l’armée, du gouvernement et de la politique. Il meurt en 1969 et est enterré dans un cimetière familial à Fall River.
Image : La famille Downey et le Black Cultural Centre for Nova Scotia
George A. Downey (PDF, 584 Mo)
Stephen Joseph Francis 1873-1947
Stephen Francis, un soldat (sma’knis) Mi’kmaq, a servi avec bravoure pendant la Première Guerre mondiale. Il est né à Milton,un village du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.
Stephen Francis s’est enrôlé au camp de Sussex, au Nouveau-Brunswick, avant de se joindre au 24e Bataillon (Victoria Rifles), en France. Il avait alors 42 ans, un âge avancé pour un soldat. Lors de la bataille de la Somme, en 1916, il a été gravement blessé à la poitrine et aux poumons par des éclats d’obus. Il a été traité dans des hôpitaux en Angleterre et à Halifax. Stephen Francis s’est établi à Annapolis Royal,où il a succombé à une tuberculose aggravée par les blessures aux poumons qu’il a subies pendant la guerre.
Originaire de Milton également, Sam Gloade est un ancien combatant Mi’kmaq décoré de la Première Guerre mondiale. Il s’est vu décerner la Médaille de conduite distinguée ainsi que d’autres honneurs.
Image : Parcs Canada, lieu historique national du Fort-Anne
Stephen Joseph Francis (PDF, 564 Mo)
Fritz & Bruno
La Première Guerre mondiale fut le dernier grand conflit où de nombreux animaux servirent aux côtés de soldats sur le champ de bataille. Des millions de chevaux y moururent, tandis que des chiens, des oursons et d’autres animaux devinrent des mascottes.
Fritz, un cheval de guerre, et Bruno, un chien berger, occupent une place de choix dans l’histoire militaire locale. Ils appartenaient au lieutenant-colonel Charles Bent, commandant du 15e bataillon du 48th Highlanders. En 1918, pendant les Cent-Jours d’attaque en France, les troupes canadiennes s’emparèrent d’une position allemande, où se trouvaient Fritz, un cheval roux de Russie, et son officier allemand. Plusieurs années plus tard, Bruno fut adopté par des soldats canadiens qui logeaient dans une ferme belge, et il devint la mascotte du 15e bataillon.
À la fin des hostilités, Bent ramena Fritz et Bruno à sa ferme de Paradise, en Nouvelle-Écosse, où les deux compagnons furent ultérieurement enterrés côte à côte. Officier décoré et très estimé, Charles Bent servit de nouveau son pays pendant la Seconde Guerre mondiale.
Image : Famille Donald E. Bent
Fritz & Bruno (PDF, 1074 Mo)
Thomas Hammond 1887-1916
Né à Scarsdale, en Nouvelle-Écosse, Thomas Hammond figurait au nombre des quelque 200 Mi’kmaq des provinces de l’Atlantique qui s’enrôlèrent volontairement pendant la Grande Guerre. Malgré des droits civils limités au Canada et des barrières culturelles au sein de l’appareil militaire, les Premières Nations fournirent un grand nombre de recrues d’un bout à l’autre du pays.
Hammond rejoignit le Corps expéditionnaire canadien et fut affecté au 26e bataillon « du Nouveau-Brunswick » comme soldat en 1915, mais il perdit tragiquement la vie pendant l’offensive de la Somme l’année suivante. Le jeune Autochtone participa aux combats intenses qui marquèrent la bataille de Flers-Courcelette, dans le Nord de la France. Son corps ne fut jamais retrouvé. Il était âgé de 29 ans.
Plusieurs Mi’kmaq se virent décerner des prix de reconnaissance pour bravoure et services distingués. Le sma’knis (soldat) Stephen Toney, de Pictou Landing, fut parmi les tireurs les plus décorés de toute l’armée des Alliés.
Image : Musée de la Nouvelle-Écosse
Thomas Hammond (PDF, 636 Mo)
Jeremiah Jones 1858-1950
Né à Truro, Jeremiah « Jerry » Jones est un courageux soldat de la Première Guerre mondiale. Comme beaucoup d’autres Canadiens noirs, il doit surmonter les barrières raciales simplement pour être volontaire.
Bien que le 2e Bataillon de construction soit une unité à prédominance noire dans le Corps expéditionnaire canadien, des Canadiens d’origine africaine servent également dans d’autres unités, dont des bataillons d’infanterie. À l’âge avancé de 58 ans, Jones s’enrôle dans le 106e Bataillon de Truro et se bat avec le Royal Canadian Regiment à la crête de Vimy et à Passchendaele en 1917. À la crête de Vimy, il s’élance seul contre une position de mitrailleuse allemande et s’en empare. Pour sa bravoure, il est recommandé pour l’obtention de la Médaille de conduite distinguée, qui vient au deuxième rang des décorations qui récompensent la bravoure devant l’ennemi, après la Croix de Victoria. Il ne recevra jamais sa médaille.
En 2010, après des décennies de lutte, le gouvernement du Canada décerne à Jones le Médaillon des Forces canadiennes pour service distingué, à titre posthume. Il demeure une figure héroïque de l’histoire des Néo Écossais d’origine africaine.
Image : Famille Jones
Jeremiah Jones (PDF, 922 Mo)
Arthur Lismer 1885-1969
Arthur Lismer était membre du « Groupe des sept » du Canada (1920-1933), connu pour ses peintures emblématiques des paysages canadiens.
Né en Angleterre, Arthur Lismer arrive à Halifax en 1916, pour diriger la Victoria School of Art and Design (aujourd’hui Université NSCAD). Bien qu’il quitte Halifax en 1919, il aura une influence durable sur le développement artistique et culturel de la ville. Il est chroniqueur officiel de l’actualité d’Halifax pendant la guerre pour le gouvernement canadien, et tout particulièrement des activités du port. Manifestement, sa peinture la plus célèbre est celle de l’Olympic, un luxueux paquebot converti en transport de troupes, qui arrive à Halifax après la guerre avec à son bord quelque 5 000 soldats. Une oeuvre riche en couleurs et intemporelle.
En 1974, le gouvernement canadien a désigné Arthur Lismer personne d’importance historique nationale. M. Lismer est aussi membre de l’Ordre du Canada.
Image : Autoportrait (1924), Collection McMichael d'art canadien
Arthur Lismer (PDF, 1266 Mo)
Angus L. Macdonald 1890-1954
Né au Cap-Breton, en milieu rural, Angus L. Macdonald fut l’un de ceux qui occupa le plus longtemps le poste de premier ministre de la Nouvelle-Écosse. Avant d’entrer en politique, il combattit avec ses frères Oswin (à gauche) et John Colin (à droite) pendant la Première Guerre mondiale.
Sa formation d’officier terminée, Macdonald se joignit au Cape Breton Highlanders (185e bataillon) avant d’être envoyé au front, en 1918, comme lieutenant du Nova Scotia Rifles (25e bataillon), dont les soldats portaient le surnom d’« assaillants des tranchées ». Pendant un combat où il dirigeait courageusement sa compagnie, il fut grièvement blessé par un tireur allemand embusqué à peine quatre jours avant l’Armistice. Macdonald pleura « le pauvre Collie », son jeune frère mort au champ d’honneur.
Macdonald eut une influence durable sur la Nouvelle-Écosse, et il mourut pendant qu’il était encore en poste. Le pont Angus L. Macdonald fut inauguré en 1955, un an après son décès.
Image : Musée et société historique de Chestico (Port Hood) et Mme Morag Graham
Angus L. Macdonald (PDF, 1022 Mo)
Thomas Moore 1894-1978
Né à Nottingham, en Angleterre, Thomas « Tom » Moore devint orphelin à un jeune âge et fut envoyé à la ferme Dakeyne de Mount Denson, près de Windsor. Cet établissement servait de domicile aux jeunes Britanniques qui avaient peu de perspectives d’avenir afin qu’ils apprennent le métier d’agriculteur.
Comme un grand nombre de Néo-Écossais et de petits immigrants britanniques envoyés au Canada, Moore s’enrôla avec enthousiasme pendant la Première Guerre mondiale. Après avoir acquis une certaine expérience dans la milice, il se joignit au 112e bataillon « d’outre-mer », à Windsor, en 1916, un an après la formation de cette unité du comté de Hants. Moore survécut à la guerre et passa le reste de sa vie à Mount Denson.
Également de Nottingham, sa future épouse Lavinia vint se joindre à lui en Nouvelle-Écosse en 1914. Il mourût en 1978. Le couple est enterré dans le cimetière Baptiste Mount Denson.
Image : Steven Tompkins (arrière-petit-fils de Moore)
Thomas Moore (PDF, 723 Mo)
Daniel Owen 1890-1939
Daniel Owen était l’un des nombreux anciens combattants de la Première Guerre mondiale originaires du comté d’Annapolis, en Nouvelle-Écosse. Il est né à Annapolis Royal.
Avocat de profession, Owen s’était déjà entraîné avec le 69e Régiment « Annapolis » de la Milice du Canada avant la guerre. Il s’est enrôlé dans le Corps expéditionnaire canadien en 1917, mais peu après, il a été muté au Royal Flying Corps, au sein duquel il a été promu au grade de capitaine. Lors d’une mission en 1917, il a dû faire un atterrissage forcé, derrière les lignes allemandes, après que son appareil a essuyé des tirs ennemis. Owen a perdu un oeil dans la bataille et a passé près d’un an dans les camps de prisonniers de guerre avant d’être rapatrié en Angleterre.
Peu après la guerre, Owen a dirigé une importante expédition aérienne au-dessus du Labrador afin de réaliser un relevé des ressources forestières et naturelles à des fins de développement industriel.
Image : Parcs Canada, lieu historique national du Fort-Anne
Daniel Owen (PDF, 372 Mo)
Joseph A. Parris 1899–1972
Né dans le comté de Guysborough, Joseph « Joe » Parris (centre) sert dans le 2e Bataillon de construction aux côtés de plusieurs membres de sa famille, dont son frère William et son cousin Seldon (deuxième à partir de la gauche).
Âgé de seulement 17 ans lorsqu’il s’enrôle à New Glasgow, Parris sert son pays avec beaucoup d’enthousiasme malgré les préjugés de l’époque. Parti de l’Angleterre en 1917, le « Bataillon de Noirs » est rattaché au Corps forestier canadien en France. Ses travaux forestiers de construction de route et de chemins de fer ainsi que son assistance aux blessés s’avèrent essentiels pour la victoire des Alliés durant la Première Guerre mondiale.
Après la guerre, Parris retourne à Mulgrave, en Nouvelle-Écosse, où il s’enrôle dans la filiale locale de la Légion royale canadienne (autrefois la Canadian Legion). Il s’éteint en 1972 et est enterré au cimetière catholique St. Lawrence,
à Mulgrave.
Image : Black Cultural Centre for Nova Scotia
Joseph Parris (PDF, 1286 Mo)
Walter Pickup 1893-1917
Walter Pickup est né à Granville Ferry, en Nouvelle-Écosse, au sein d’une famille bien en vue. Comme beaucoup d’autres fils et filles du comté d’Annapolis, il s’est enrôlé dans le Corps canadien pendant la Première Guerre mondiale.
Diplômé de l’Université Mount Allison, Walter Pickup a servi au sein du 14e Bataillon, appelé le « Royal Montreal Regiment ». Il a été promu capitaine et a combattu avec bravoure en France, dans des conditions souvent difficiles au front. Il a été blessé lors de la bataille de la Somme en 1916 et a perdu la vie en 1917, lors de la bataille de la crête de Vimy, qui fut l’une des victoires les plus importantes et les plus sanglantes du Canada. Deux des frères aînés de Walter Pickup ont également servi pendant la guerre.
Le souvenir de Walter Pickup est commémoré au cimetière militaire de Nine Elms, en France, ainsi qu’au cimetière de Stony Beach, à Granville Beach.
Image : Annapolis Heritage Society
Walter Pickup (PDF, 377 Mo)
Albert J. Porter 1897–1942
Né à Falmouth, dans le comté de Hants, Albert Judson Porter servit au sein du 112e bataillon pendant la Première Guerre mondiale.
Fort d’une expérience acquise dans la milice locale, Porter s’enrôla dans le 112e bataillon, à Windsor, en 1915, peu de temps après la mise sur pied de l’unité. L’année suivante, la troupe partit pour les champs de bataille européens à bord de l’Olympic, célèbre navire de ligne de luxe converti en transport de troupes. Porter combattit courageusement, mais il fut blessé grièvement à la poitrine et à l’épaule lors de la bataille de la crête de Vimy en 1917. Il séjourna alors dans des hôpitaux anglais avant d’être libéré à Halifax.
Porter mourut à Windsor dans une collision tragique avec une voiture pendant qu’il se rendait au travail à pied, en 1942. Âgé de seulement 46 ans, il laissa dans le deuil une femme et sept enfants. Falmouth pleura la perte de ce vétéran qui était aussi un « citoyen respecté ».
Image: Famille Porter
Albert J. Porter (PDF, 377 Mo)
George Price 1892-1918
Figure tragique de la Première Guerre mondiale, George Price aurait été le dernier Canadien et le dernier soldat d’un pays du Commonwealth à mourir au combat, sous le feu d’un tireur allemand embusqué. Il perdit la vie le 11 novembre 1918, à peine deux minutes avant l’entrée en vigueur de l’Armistice, à 11 h.
Né à Falmouth, en Nouvelle-Écosse, Price s’établit plus tard en Saskatchewan, où il fut enrôlé dans le Corps expéditionnaire canadien en 1917. Il servit comme soldat au sein du 28e bataillon « du Nord-Ouest » jusqu’à sa mort prématurée dans la localité belge de Ville-sur-Haine.
Price est considéré comme un héros en Nouvelle-Écosse, où sa famille vit toujours. Son sacrifice est également reconnu près de Mons, en Belgique, lieu de son inhumation. Divers monuments, écoles et autres bâtiments portent son nom.
Image : Ville de Le Roeulx (Belgique) et M. George Barkhouse (neveu de Price)
George Price (PDF, 892 Mo)
Walter Ruggles 1890–1919
Walter Ruggles est né dans la vallée d’Annapolis, en Nouvelle Écosse. Il est le fils de Lenfast et de Laura Ruggles, de Bridgetown.
Il s’est enrôlé à Halifax en 1916, avant de se joindre au 85e Bataillon (Nova Scotia Highlanders), en Europe, l’année suivante. En raison de son instruction militaire antérieure, il a été promu capitaine et a assumé le commandement de la Compagnie B. Lors de la bataille de la côte 70, il a été blessé par des éclats d’obus lors d’un raid allemand dans les tranchées canadiennes. Après avoir passé plusieurs mois à l’hôpital, Walter Ruggles est retourné au front, où il a de nouveau subi une grave blessure. Il a été évacué vers l’Angleterre et finalement, il a été déclaré inapte au service et renvoyé au Canada.
Walter Ruggles est décédé à l’hôpital Camp Hill, à Halifax, en 1919, des suites des blessures qu’il a subies durant la guerre. Il repose au cimetière Woodlawn, à Annapolis Royal.
Image: Parks Canada, Fort Anne National Historic Site
Walter Ruggles (PDF, 390 Mo)
Dr. John Stewart 1848-1933
Natif de Black River, au Cap-Breton, le Dr John Stewart commandait le 7e hôpital militaire fixe de l’Université Dalhousie pendant la Grande Guerre.
Lorsque l’unité de Dalhousie est créée, en 1915, il semble tout naturel que le Dr Stewart soit nommé à sa tête, en tant que diplômé de Dalhousie et chirurgien réputé d’Halifax. L’unité compte 162 employés dont des professeurs et étudiants de Dalhousie, des infirmières, des membres d’autres universités et de simples citoyens. Bien qu’âgé de 67 ans, le Dr Stewart impose une cadence soutenue pour les marches militaires et, décontracté, continue de dormir lors d’un raid aérien allemand sur l’hôpital. Promu au grade de colonel, il est nommé, en 1918, à un poste de haut niveau en Angleterre.
Après la guerre, le Dr Stewart est nommé doyen de la Faculté de médecine de Dalhousie. Il reçoit de nombreux hommages pour son service en tant de guerre et pour sa carrière médicale.
Image : Archive de l'Université Dalhousie
Dr. John Stewart (PDF, 1072 Mo)
Daniel H. Sutherland 1878–1977
Né à River John, en Nouvelle-Écosse, Daniel H. Sutherland étudie l’ingénierie à l’Université McGill et travaille comme entrepreneur en construction de chemins de fer avant de s’enrôler dans le 193e Bataillon (Nova Scotia Highlanders).
En 1916, le lieutenant colonel Sutherland accepte le poste de commandant du 2e Bataillon de construction, initialement basé à Pictou, puis transféré à Truro. Lorsque le bataillon est restructuré, avant d’être affecté au Corps forestier canadien, il accepte d’être rétrogradé pour rester avec ses hommes à la tête de cette unité historique de la Grande Guerre.
Bien que les officiers du bataillon soient tous blancs, à l’exception de l’aumônier William A. White, Sutherland établit un rapport solide avec les hommes qu’il commande et tire une grande fierté de servir avec eux au pays et en Europe. Il meurt en 1977 et est enterré au cimetière Bellevue, à River John.
Image : Famille Sutherland
Daniel Sutherland (PDF, 564 Mo)
William A. White 1874–1936
Né en Virginie dans une famille d’esclaves, William A. White arrive en Nouvelle-Écosse en 1899 pour étudier à l’Université Acadia. Après l’obtention de son diplôme, il devient ministre du culte de l’église baptiste Zion à Truro.
Avant de s’enrôler dans le 2e Bataillon de construction à Truro en 1917, White entreprend de lutter activement contre la discrimination raciale dans le Corps expéditionnaire canadien. Il fera oeuvre de pionnier. Durant la Grande Guerre, il est l’un des rares officiers noirs dans l’Armée canadienne, et le seul aumônier noir.
Après la guerre, White retourne à Halifax où il devient pasteur de l’église baptiste de la rue Cornwallis. Il meurt du cancer en 1936. White laisse à la communauté africaine de la Nouvelle-Écosse le souvenir chaleureux d’une figure inspirante et dévouée à la lutte pour la tolérance et l’équité raciales.
Image : Famille White
William A. White (PDF, 673 Mo)
Joseph White 1897-1925
Natif d’Halifax, Joseph Leonard Maries White a grandi dans la vieille tour de l’horloge, dont son père, William White, dit « Gunner », était le gardien. Son père avait servi dans l’Artillerie royale avant d’entrer dans la police d’Halifax.
Alors qu’il est étudiant à l’Université Dalhousie, Joseph White, âgé de 18 ans, s’engage dans le Corps des mitrailleurs canadiens. Blessé au combat, il est transféré au Royal Flying Corps et fera une carrière exemplaire dans ce qui sera la première guerre aérienne de l’histoire. Ayant abattu au moins 22 appareils ennemis, ce pilote émérite est honoré pour sa bravoure et sa vivacité au combat.
Joseph White quitte le 65e Escadron au grade de capitaine. Malheureusement, il périt lors d’une collision en vol alors qu’il fait partie de la toute nouvelle Aviation royale canadienne, en 1925.
Image : Norman Franks
Joseph White (PDF, 899 Mo)
Le 25e bataillon
Le 25e bataillon (Nova Scotia Rifles) fut la première unité de Nouvelle-Écosse à se livrer à des combats intenses pendant la Première Guerre mondiale.
Formé en 1914, le 25e bataillon avait son quartier général au Manège militaire d’Halifax et recrutait partout dans la province. Surnommé « le bataillon de Mackenzie », il avait un fort caractère écossais des Highlands. Mais, après à peine une année de combat, il était presque anéanti. Sur les 1 000 hommes et officiers qui débarquèrent en Europe en 1915, moins de 100 étaient encore debout. Les 900 autres avaient été tués, blessés, faits prisonniers ou portés disparus.
Avec des renforts, ces « guerriers des tranchées » participèrent à toutes les grandes batailles du Corps canadien, dont celles d’Ypres, de la Somme, de la crête de Vimy et de Passchendale, ainsi qu’à l’offensive des Cent-Jours du Canada. Le Nova Scotia Highlanders perpétue le souvenir du 25e bataillon.
Image : Musée de l'Armée
Le 25e bataillon (PDF, 681 Mo)
Le 85e bataillon
Le 85e bataillon (Nova Scotia Highlanders) devint une figure emblématique de la Grande Guerre. Mobilisé à Halifax en 1915, il recrutait partout en Nouvelle-Écosse et faisait partie de la « brigade des hautes-terres de la Nouvelle-Écosse ».
Le 85e bataillon est surtout connu pour sa prise de la côte 145, lors de la bataille victorieuse du Canada à Vimy en 1917, peu après son débarquement en France. Le Highlanders prit d’assaut les nids de mitrailleuses allemands au cours d’une attaque frontale. Le Monument commémoratif du Canada à Vimy, qui reconnaît le sacrifice du Canada, se dresse au sommet de cette colline. « Ceux qui n’échouent jamais » poursuivirent leurs combats jusqu’à la fin des hostilités, en se démarquant notamment par une bataille triomphale mais sanglante à Passchendaele.
Le Cape Breton Highlanders perpétue le souvenir du 85e bataillon. Le Musée de l’Armée de la citadelle d’Halifax abrite une reproduction du Monument commémoratif du Canada à Vimy, où le 85e montra toute sa bravoure.
Image : Bibliothèque et Archives Canada
Le 85e bataillon (PDF, 646 Mo)
William MacHardy 1894 - 1918
Billy MacHardy grandit dans une ferme du comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse, au Canada. Il est adolescent lorsque le premier avion de l’Empire britannique décolle de sa province d’origine, en 1909.
Au début de la Grande Guerre, en 1914, alors que MacHardy est professeur d’école, sa fascination pour l’aviation le pousse à s’enrôler dans le Royal Flying Corps Canada en 1917. Le 18 avril 1918, il obtient son brevet de pilote et est promu sous-lieutenant quelques jours plus tard. Cette même année, il sert dans plusieurs escadrons de chasseurs de la Royal Air Force (RAF) dans le sud-est de la France.
MacHardy effectuera sa dernière mission dans les heures précédant l’Armistice. Le 10 novembre 1918, MacHardy et sept autres avions Bristol quittent l’aérodrome d’Iris (près de Clary, en France) afin d’effectuer un bombardement au-dessus de la Belgique. Au cours d’intenses combats contre des avions ennemis, celui de MacHardy est abattu, tuant sur le coup le pilote âgé de 24 ans et son observateur/mitrailleur, le lieutenant William Alexander Rodger.
MacHardy serait la dernière victime de la guerre parmi les pilotes canadiens de la RAF.
Le 12 mai 2018, un groupe de bénévoles dirigé par le capitaine Thomas MacHardy, petit-neveu de MacHardy, ont fouillé le site de l’écrasement à Martinsart, Froidchapelle, en Belgique et récupéré les restes de l’avion.
William MacHardy (PDF, 1.95 Mo)
Image : Gracieuseté de la famille MacHardy.
* Le coquelicot est une marque de commerce enregistrée de La Direction nationale de La Légion royale canadienne, employée sous licence.
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