Tudzǝ́ Godi

Lieu historique national Saoyú-Ɂehdacho


Kaye Daoye, Sahtú bái naígwœ, åáxõné Ehdaîla aît’ñ. Kaye Daoye nôhkwə k’ǝ́rayá. Åəœ dzene, jú dîî tenîla, dejú ghánaeda t’á bejú åəœ wíle. Begha dzáot’e- ekúhní surí jú kanáotñ hǝ́ bet’áreæá.

Ekúhtoi natǝ́ t’á gogháeda, åue yejú neríchu ajá. Túo tanî ajá ekúhyœ Tudzə ts’ê asñî nátse henerîdí - Tudzǝ́. Tudzǝ́ ghô náadawœ sñî areyôné asñî guhdí heditõ - nê, yát’a, tîch’ádí gotsç Dene. Tudzǝ́ dagháré dene gharedi.

Délįnę æôhda kœ sñî gogodí dagháré areyôné Dene hǝ́ mõla eåçht’e. Ediri néné æeæá nîlî sñî bek’ǝ́ts’edí gha ôt’e. Bet’ãâ Sahtu k’ǝ́ts’edí gha góæô gerîdí. Tuo hə asñî yáguhdí surí bets’enîhchá.

 

L'histoire du Cœur de l’eau

 

Kaye Daoye vivait au bord de Sahtú, le Grand lac de l’Ours, surtout à Edaiila, sur la rive nord-est. Il entretenait un lien mystique avec un poisson appelé lotte.

Un jour, après avoir installé quatre hameçons, il découvrit qu’il en manquait un, ce qui le perturba. Les hameçons étaient très rares et précieux. Cette nuit-là, il voyagea avec la lotte dans ses rêves, à la recherche du poisson qui avait pris son hameçon. En se déplaçant au centre, ou cœur, du lac, il sentit une grande puissance : le cœur de l’eau.

Contemplant celui-ci, il prit conscience du fait qu’il relie tous les êtres – la terre, le ciel, les autres créatures, les gens – pour entretenir tout le bassin du Sahtú.

Les aînés de Délı̨nę soulignent que l'interdépendance de toutes les choses comprend tous les peuples, Dénés et non-Dénés. De cette loi universelle découle la responsabilité de prendre soin du monde où nous vivons.

Le cœur de l’eau préserve le bassin de Sahtú et nous avons la responsabilité à notre tour de le conserver en traitant le lac et les autres êtres vivants avec le plus grand respect.

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