Le HMS Erebus retrouvé
Lieu historique national des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror
Le HMS Erebus retrouvé : 2 septembre 2014. Le navire est apparu clairement sur l'écran du sonar. Les archéologues subaquatiques de Parcs Canada, Ryan Harris et Jonathan Moore, avaient regardé cet écran – ou un semblable – pendant des années, à la recherche d'un signe des navires perdus de Franklin. Finalement, leurs efforts étaient récompensés.
« Vous ne pouvez vous imaginer le sentiment ressenti quand, pas même à mi-chemin sur l'écran, l’épave est apparue parfaitement reconnaissable. »
La découverte du HMS Erebus
Depuis 2010, l'équipe d'archéologie subaquatique de Parcs Canada et leurs collègues de diverses organisations publiques et privées ont déployé un éventail de différents capteurs derrière divers petits navires dans le cadre d’opérations précises et contrôlées. Les données recueillies ont été sauvegardées, analysées et interprétées durant les longs mois entre les saisons de recherche. Les deux zones de recherche sont habituellement exemptes de glace de la fin août au début septembre. En 2014, le mauvais temps dans la zone de recherche nordique a fait que plusieurs des navires de recherche ont été concentrés dans la région sud.
L'une des percées clés dans la recherche du Erebus s'est produite seulement la veille de la découverte – sur terre, pas en mer. Le 1er septembre, les archéologues du gouvernement du Nunavut se sont rendus en hélicoptère sur une petite île de la zone de recherche du sud pour examiner un anneau de tente inuit. Sur le rivage, le pilote Andrew Stirling a repéré un morceau de métal rouillé. Il ressemblait à la fourche d'une bicyclette, mais il s'agissait d'une ferrure de bossoir. Ce mécanisme pour élever et abaisser les petits bateaux correspondait exactement à celui d’un plan historique du HMS Erebus. L'équipe, y compris Douglas Stenton, l'archéologue et le directeur du patrimoine du Nunavut, ont également trouvé un bouchon d’écubier en bois (un dispositif d'étanchéité pour un trou de corde). Ce soir-là, Stenton a transporté les découvertes sur le navire de la Garde côtière canadienne Sir Wilfrid Laurier, le centre principal des activités de recherche. À bord, les archéologues ont examiné les artefacts avec un sentiment d’enthousiasme grandissant. Le lendemain matin, l'archéologue Ryan Harris, de l’équipe d’archéologie subaquatique, a ajusté sa zone de recherche en fonction des nouvelles découvertes. L'équipe a poursuivi ses efforts de recherche. L'épave a été retrouvée en quelques minutes.
Une fois que l'image est apparue sur l'écran du sonar, les membres de l'équipe Parcs Canada ont dû s'assurer que l'épave était de bel et bien le HMS Erebus. Ils ont envoyé un véhicule sous-marin téléguidé pour collecter des images vidéo en haute définition [lien vers une vidéo de première plongée] et les ont comparées aux plans du navire. Mais la glace se rapprochait. Le NGCC Sir Wilfrid Laurier devrait bientôt se déplacer. L'équipe n'avait que quelques jours pour plonger. La première plongée, que Harris a décrite comme « la meilleure plongée de ma vie », a permis de confirmer que l'épave était en position debout sur le fond marin. L'épave, en grande partie intacte, se dressait sur une hauteur équivalente à deux étages au-dessus de la tête des plongeurs. Parmi les planches du pont supérieur, les plongeurs ont trouvé des pompes de cale et des ancres et, plus étonnamment, la cloche en laiton du navire. Un « phléon » était clairement visible sur le côté de la cloche. Comme le marquage sur la ferrure du bossoir trouvée sur le rivage, le phléon signifiait que l'objet appartenait au gouvernement britannique. La documentation d'un site archéologique est essentielle pour obtenir une vue d’ensemble. Prendre des vidéos et des photographies en notant les éléments structurels et identifier l’emplacement des trouvailles sur un plan détaillé et précis font partie d'une enquête archéologique approfondie. Déplacer des artefacts modifie un site. Des connaissances peuvent se perdre, donc le travail est méthodique. Chaque étape est consignée. Documenter le site du HMS Erebus a été le premier travail de l'équipe d’archéologie subaquatique. La récupération de certains artefacts sélectionnés viendrait plus tard. Maintenant que l'emplacement du HMS Erebus était connu, l’équipe d’archéologue subaquatique est retournée en 2015 et en 2016. Au printemps 2015, l'équipe a plongé sous la glace, une activité nécessitant un équipement spécialisé et une préparation intense. Dans le cadre de cette opération conjointe avec les plongeurs de la Marine royale du Canada, l'équipe a récupéré plusieurs artefacts, y compris un canon, des assiettes et une bouteille de médicaments.
La saison de recherche 2015 en août et septembre s’annonçait prometteuse. « Je n'ai jamais vu une si belle température pendant une aussi longue période depuis que je travaille dans cette partie de l'Arctique », a déclaré Gerry Chidley, capitaine du navire de recherche Martin Bergmann. Cela signifiait que pendant que les travaux de recherche du HMS Terror se poursuivaient dans la zone de recherche du nord, les archéologues subaquatiques ont pu faire des plongées sur le HMS Erebus pendant 11 jours, totalisant 109 heures sous l'eau. La mission a également permis de recueillir des échantillons de biologie marine sur et autour de l'épave, et de la documenter. À la fin août et au début septembre, les plongeurs de l’équipe d’archéologie subaquatique sont retournés au HMS Erebus. Plus d'échantillons ont été recueillis autour de la zone à l’aide d’un sonar. L'équipe a utilisé ce temps pour se préparer à des travaux archéologiques plus approfondis et complexes prévus pour 2017. Les chercheurs ont voulu documenter comment le site change d'année en année.Un travail de longue haleine
Découverte sur terre
« La meilleure plongée de ma vie »
Ne rien déplacer
Plongée sous la glace
Beau temps
2016 : une saison plus courte
Liens connexes
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