Une expédition en canot
Lieu historique national du Fort-St. Joseph
© Parcs Canada
par Ross Dukes
Il règne un esprit de corps chez les pagayeurs. Et l’expédition en canot de Sault Ste. Marie au fort St. Joseph, pour commémorer le 200e anniversaire de la prise de Mackinac, ne faisait pas exception.
Bon, imaginons la scène... C’est le 200e anniversaire de la guerre de 1812. Les canots de voyageurs et les pagayeurs se rassemblent à Sault Ste. Marie le 15 juillet, tout juste quelques jours avant l’anniversaire de la prise du fort Michilimackinac (aussi appelé Mackinac). L’énergie au sein du groupe est manifeste. Les pagayeurs sont pleins d’entrain. Tout le monde avait des papillons dans l’estomac en pensant à cette randonnée d’aventure de trois jours. Non, ce n’est pas parce que nous anticipons la guerre et les incertitudes qui surviennent pendant des affrontements physiques. Nous sommes un groupe de passionnés vivant à l’ère moderne et friands d’histoire et de plein air. Bon nombre d’entre nous ont vécu l’expérience récemment mais, pour les autres, le fait d’embarquer dans des canots de 10 mètres accompagnés d’au moins 12 passagers est une nouveauté. Après quelques cérémonies sobres et quelques photos pour commémorer l’aventure d’aujourd’hui, la flottille quitte le quai dans des eaux calmes. L’enthousiasme des pagayeurs transparaît à travers le rythme régulier de leurs coups de pagaie, qui nous donne de l’élan et fait battre au vent les drapeaux de l’Union Jack à la poupe.
Certains pagayeurs chantent, d’autres se concentrent pour suivre le rythme du pagayeur assis devant eux, alors que d’autres s’imprègnent du paysage des environs de la rivière St. Mary’s. L’eau est calme et il n’y a aucun bateau autour, seulement quelques personnes le long de la rive qui nous saluent au loin lorsque notre flotte passe devant elles. Les habitants de la région font l’effort de venir rencontrer notre groupe en chemin. Ils rappellent aux pagayeurs les raisons pour lesquelles ils ont entrepris ce voyage et doivent continuer de pagayer.
Susan Graham, participante à la flottille, a dit : « J’étais ravie de voir la réaction des habitants et des propriétaires de chalet lorsque nous passions. Ils agitaient leurs drapeaux et lançaient parfois des feux d’artifice. C’était très agréable de partager l’exaltation. »
© Parcs Canada
Après une longue journée sous le soleil ardent de juillet, nous voyons Richards Landing, notre destination, apparaître lentement au loin. Bien que nos bras soient fatigués et que notre énergie soit épuisée, le fait de savoir qu’une île hospitalière se trouve devant nous nous fait redoubler d’effort. La satisfaction d’avoir réellement accompli ce qui, le matin, était teinté d’incertitude contribue à nous garder concentrés sur notre objectif.
Le lendemain nous apporte de nouveaux bateaux, de nouveaux pagayeurs et des eaux calmes. Le soleil est partout, et une nouvelle portion de la rivière est en vue, en direction de notre prochaine destination, le fort St. Joseph. Nous avons quelques arrêts prévus pour nous restaurer et nous désaltérer, et le moral est très bon. Après le dîner, les eaux calmes deviennent plus agitées, et le vent change de direction, soufflant de côté. Nous décidons de rassembler les pagayeurs et les canots pour regrouper les forces qu’il nous reste en vue du dernier effort à fournir.
Nous nous approchons de l’endroit où avait été bâti le fort, à peu près dans les temps, et nous regroupons les canots en prévision de l’arrivée en groupe. Après avoir accosté de façon sécuritaire, nous gravissons la colline jusqu’aux ruines historiques du fort. Nous sommes satisfaits, entourés des acteurs de reconstitution qui avaient revêtis des habits militaires et d’autres personnes rassemblées sur place.
La prochaine fois… Mackinac?
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