Relations humaines à Fort-St. Joseph

Lieu historique national du Fort-St. Joseph

Fort-St. Joseph, peint par Edward Walsh
© Edward Walsh

par Fran Robb

La collectivité de St. Joseph n’a pas toujours été connue comme la « Sibérie du Haut-Canada ». Durant ses années d’occupation, la majorité des gens y ont passé de très bons moments.

Lorsqu’on regarde les vestiges qui restent aujourd’hui, il est difficile de penser que cet endroit a déjà été un important poste de traite du secteur supérieur des Grands Lacs. Ici, les soldats en tunique rouge effectuaient les tâches de la garnison. Les enfants riaient et jouaient. Les hommes et les femmes vivaient, s’aimaient et empruntaient les sentiers désormais effacés par le temps. Ils ont planté des légumes et des fleurs au jardin; ils ont su tenir maison dans un milieu sauvage. Encore aujourd’hui on peut apercevoir la rose, l’asperge et le panais pousser ici et là en souvenir du temps passé.

La vie loin de la civilisation a mené à de nombreux incidents qui ont fait naître une amitié entre les Premières Nations et les habitants de St. Joseph, militaires ou civils. Les cadeaux des Autochtones représentaient une importante source de provisions pour le fort et la ville autour. Le maïs était devenu un aliment essentiel à la survie de la garnison, de la collectivité et du bétail. La générosité des Autochtones et des gens de la collectivité allait dans un sens comme dans l’autre.

La vie le long de la frontière
© Parcs Canada

Cette amitié et cette estime mutuelle peut sembler inhabituelle, mais des événements viendront plus tard prouver qu’à Fort-St. Joseph, les relations entre les Premières Nations et les pionniers européens étaient amicales. Au moment de la crise, la guerre de 1812, les alliés des Premières Nations se sont montrés solidaires des Britanniques dans leur première offensive militaire contre les Américains : la prise du fort Mackinac.

Les relations humaines se sont étendues au-delà du fort et ont touché les militaires britanniques, le ministère britannique des Indiens, les commerçants de fourrures, les Métis, les Premières Nations et les pionniers. Les liens du sang, les statuts sociaux, les races et les nationalités se définirent tous clairement à la frontière, où tous ont connu les rudes épreuves de la vie en milieu nordique. Les qualités humaines et les liens entre les personnes ont ainsi influencé le cours des événements tout autant que les loyautés traditionnelles entre les groupes.

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