Les ornithologues se pressent pour observer la migration printanière

Lieu historique national du Fort-St. Joseph

Par Jordan Winter

Le 13 mai 2023, Parcs Canada a collaboré avec l’organisme The Kensington Conservancy pour célébrer la Journée mondiale des oiseaux migrateurs au lieu historique national du Fort-St. Joseph. De ornithologues débutants et expérimentés se sont réunis dans le refuge d’oiseaux migrateurs pour échanger des connaissances et partager leur passion pour l’observation des oiseaux au cours de cet événement spécial d’accès à la migration printanière.

Idéalement situé à l’extrémité sud de l’île St. Joseph, le fort est un refuge ou une halte pour plus de 200 espèces d’oiseaux tout au long de l’année. Localisé entre la rivière Ste-Marie et le lac Huron, il est l’endroit parfait pour les oiseaux qui passent de la partie continentale du Michigan à l’Ontario, ou qui s’arrêtent pour se nourrir et se reposer après un long vol au-dessus du lac. Avec ses forêts, ses zones humides et son littoral rocheux, le fort St. Joseph offre de nombreux habitats qui conviennent à un large éventail d’espèces. À tel point qu’en 1951, il a été désigné comme refuge d’oiseaux migrateurs en raison de ses habitats humides et de son importance pour les oiseaux d’eau migrateurs.

Les populations d’oiseaux se sont effondrées en Amérique du Nord au cours des dernières décennies, leur nombre ayant chuté de 30 % depuis 1970. Ce chiffre stupéfiant s’étend à toutes les familles et à tous les biomes. Les oiseaux sont souvent un indicateur de la santé et des ressources de l’habitat où ils résident. Pour comprendre les schémas à long terme des mouvements et des populations d’oiseaux, les chercheurs font souvent appel à des « citoyens scientifiques » pour recueillir des données sur la présence d’oiseaux. La Journée mondiale des oiseaux migrateurs, également connue sous le nom de « Global Big Day », est un marathon visant à recenser les populations d’oiseaux dans le monde entier. Ces données sont essentielles pour modéliser les populations et éclairer les efforts de conservation.

Les ornithologues lève-tôt ont pu pénétrer dans le fort à 6 heures du matin, espérant apercevoir les dernières activités des espèces nocturnes telles que les chouettes rayées et écouter le chœur des oiseaux chanteurs à l’aube. Les bénévoles de l’organisme The Kensington Conservancy ont installé des lunettes d’observation au sommet de la colline, au milieu des ruines, pour permettre aux visiteurs d’apercevoir des oiseaux aquatiques. Alors que de nombreux invités étaient des ornithologues chevronnés espérant voir autant d’espèces que possible tout au long de la journée, d’autres ont loué des jumelles pour essayer d’observer les oiseaux pour la toute première fois.

Parmi les faits marquants de la journée, citons une chouette rayée et un héron vert dans la matinée, une paruline tigrée au plumage éclatant et au chant aigu, et un viréo à tête bleue bien en voix dans l’après-midi, ainsi que le survol d’un balbuzard pêcheur et d’un pélican d’Amérique. Bien qu’il se trouve normalement dans les voies de migration de l’Atlantique et du Centre, le pélican d’Amérique traverse parfois les Grands Lacs pour atteindre les zones de reproduction du Centre et de l’Ouest. Au total, 103 espèces d’oiseaux ont été recensées au fort St. Joseph ce jour-là.

Près de 50 visiteurs sont venus explorer les quatre sentiers de randonnée, observer et écouter les nombreuses espèces d’oiseaux et discuter avec le personnel du fort St. Joseph et de The Kensington Conservancy. Les ornithologues débutants et expérimentés se sont rassemblés pour profiter du beau temps, explorer les habitats du refuge et observer les nombreuses espèces merveilleuses qui fréquentent l’île Saint-Joseph.

 

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