Visite branchée - secteur centre
Lieu historique national de la Grosse-Île-et-le-Mémorial-des-Irlandais
La Grosse-Île en un coup d'oeil! - Secteur centre
- Le bloc d'en haut (quartiers des marins)
- Le cimetière du centre
- Maison de l’officier des travaux publics
- Le presbytère anglican
- La chapelle anglicane
- Le village Saint-Luc-de-Grosse-Île
- La maison du surintendant
- La batterie de canons
- La chapelle catholique
- Le presbytère catholique
- La station Marconi
- La résidence de médecins
- L'école
- La boulangerie
- La résidence du médecin bactériologiste
- Le laboratoire
- La maison des infirmières
- La maison de l'intendant de l'hôpital de la marine
Le bloc d'en haut (quartiers des marins)
Cette habitation à logements multiples, située au fond de la baie du choléra, remonte à 1905. Avec ses quatre unités de deux logements, elle évoque les maisons urbaines en rangées érigées au tournant du siècle. À l'origine, à cinq mètres derrière ce « bloc », se trouvait un long hangar d'un étage qui logeait les cuisines d'été de chacun des logements. Le bloc d'en haut était occupé par les marins employés à la station de quarantaine et leurs familles. Logés à cet endroit, ces navigateurs étaient situés près du quai d'en haut et de leur travail sur les bateaux de la station de quarantaine.
Le cimetière du centre
En 1868, à l'est de la Baie du Choléra, est aménagé un nouveau cimetière d'un arpent et demi. Un peu plus d'une centaine de personnes y seront inhumées.
Maison de l’officier des travaux publics
Construite en 1912, la maison de l’officier des travaux publics fut érigée dans une période de construction intensive sur la Grosse-Île. Son résident était responsable de l’entretien de l’infrastructure bâtie de l’île et de la construction de nouveaux équipements.
Le presbytère anglican
© Parcs Canada / Fonds Gamache
Le presbytère anglican a été construit en 1885-1886. Incendié le 20 février 1943, seule sa cuisine d’été subsiste encore aujourd’hui. Elle est visite à son emplacement initial, aux côtés des fondations.
La chapelle anglicane
Édifiée en 1877-1878 dans le secteur central de l'île mais à l'écart du village, la chapelle anglicane est une construction en bois sur piliers maçonnés. Cette chapelle, de style néo-gothique, est dotée en façade d'une tour qui logeait la sacristie. À l'intérieur de la chapelle, des vitraux à motifs géométriques procurent au temple un éclairage naturel mais très tamisé. On y retrouve un mobilier complet dont une chaire. La chapelle anglicane, tout comme la chapelle catholique, constitue un symbole de la vie communautaire de la station de quarantaine. Bien que les immigrants n'avaient pas accès à ces deux édifices, leur présence rappelle cependant l'importance des secours religieux parmi les nombreux services qui leurs étaient offerts.
Le village Saint-Luc-de-Grosse-Île
© Parcs Canada / Fonds Gilles Pruneau
Le village de St-Luc-de-Grosse-Île a été constitué par les travailleurs de la station de quarantaine. En effet, certains employés vivaient sur l'île l'année durant. Pour répondre à leurs besoins on retrouvait dans ce village, entre autres, une école, un bureau de poste, une boulangerie et deux chapelles : l'une catholique, l'autre anglicane. Plusieurs des édifices qu'il était possible de voir autrefois n'existent malheureusement plus aujourd'hui.
La maison du surintendant
© Parcs Canada / Fonds soeur Pierette Boulet
Construite en 1872, cette magnifique résidence de style victorien est la quatrième résidence officielle des surintendants de la station de quarantaine. Elle fut incendiée en 1925.
La batterie de canons
La batterie de canons, composée de trois pièces d'artillerie, fut mise en place au printemps de 1832. À l'exception d'un canon toujours sur son affût d'origine, ces pièces d'artillerie ont perdu leurs affûts anciens et la plate-forme en bois, sur laquelle elles reposaient, fut reconstruite en béton au début du XXe siècle. Les canons avaient pour fonction de rappeler aux navires l'arrêt obligatoire qu'ils devaient effectuer devant la Grosse-Île. Ils sont donc intimement associés au fonctionnement de la station de quarantaine, notamment dans les premières années. En outre, cette batterie rappelle le fait que, de 1832 jusqu'à 1857, la station de quarantaine fut sous juridiction militaire.
La chapelle catholique
La chapelle catholique construite en bois en 1874, occupait le centre stratégique de la Grosse-Île. L'édifice, auquel est accolée à l'arrière une petite sacristie, fut un des tout premiers bâtiments de l'île à être édifié sur un carré de fondation et non plus sur des piliers. L'extérieur n'a, pour l'ensemble, que peu varié depuis l'époque de sa construction. L'aménagement intérieur, pour sa part, a été mis en place en deux temps : la fausse volte est d'origine tandis que le lambris, la corniche et l'ensemble du décor furent réalisés en 1886. La totalité des accessoires et du mobilier de la chapelle a été conservée.
Le presbytère catholique
Le bâtiment abritant le presbytère catholique fut construit en 1848, mais il a fait l'objet de réparations importantes en 1878, avant d'être transformé à nouveau en 1913. À l'origine, l'édifice était un cottage d'un seul étage coiffé d'un toit à croupes. C'est en 1913 qu'un étage fut ajouté en soulevant le toit originel qui recouvre toujours le bâtiment. À la fin du XIXe siècle, des latrines, un hangar, une grange-étable et une remise (maintenant réunie au presbytère) étaient construits au nord et à l'est de la maison.
L'édifice a servi, à l'origine, de résidence pour le commandant militaire de l'île (1848-1857). Ce bâtiment tient lieu de presbytère à compter de 1874, année au cours de laquelle on construisit, dans son voisinage immédiat, la chapelle catholique. En conjonction avec cette dernière et la statue de la vierge, le presbytère catholique rappelle vivement la présence d'une paroisse et d'un village à la Grosse-Île ainsi que le rôle du curé auprès des employés et des immigrants.
La station Marconi
Construite en 1919, la station Marconi, ou T.S.F., est un petit édifice avec toit à deux versants, situé en retrait de la route, près du fleuve, non loin de la résidence de médecins. Le caractère strictement utilitaire de la construction transparaît dans le plan de son aménagement intérieur : la moitié ouest du bâtiment accueillait la console et son opérateur, tandis que la moitié est abritait la chambre des génératrices et une salle de toilette. La station Marconi a remplacé l'ancien télégraphe entre 1885 et 1892. Le bâtiment témoigne du progrès technique dans le domaine des communications et aussi de l'importance primordiale de ces communications dans les opérations quotidiennes d'une station de quarantaine humaine comme celle de la Grosse-Île.
La résidence de médecins
Cette maison de brique, construite en 1912, compte deux étages et des combles habitables; son toit à quatre versants et son sommet tronqué est percé de lucarnes. De style dit « cubique », elle est monumentale, symétrique, et elle offre un maximum d'espace et de confort. Sa façade donne vue sur le fleuve. Cette résidence est apparue dans le contexte du déferlement des grandes vagues d'immigrants avant 1915 à Québec. Au moment de sa construction, les hospitalisations à la Grosse-Île ont quadruplé comparativement à celles du début du siècle et l'embauche de médecins supplémentaires s'avère alors essentielle.
L'école
Construit en 1909, ce bâtiment a servi d'école jusqu'aux années 1950. Les combles ont été aménagés en chambre à coucher mais, au départ, l'institutrice avait ses appartements au rez-de chaussée. Une annexe à l'arrière servait de tambour pour l'entrée des élèves; on y trouvait aussi les toilettes. Avec le presbytère et la chapelle catholique, de même que les vestiges du bureau de poste, il témoigne de la vocation villageoise de ce secteur de l'île.
La boulangerie
© Parcs Canada / Fonds Lucienne Masson
En plein coeur du village, une boulangerie est construite en 1877. Celle-ci fut occupée pendant 45 ans par des membres de la famille Masson et fut détruite entre 1945 et 1947.
La résidence du médecin bactériologiste
Identique à la résidence de médecins, cette maison de brique, construite en 1912, est associée au médecin bactériologiste travaillant dans le laboratoire situé à proximité. Cette résidence est apparue dans le contexte du déferlement des grandes vagues d'immigrants avant 1915 à Québec.
Le laboratoire
En 1913, un laboratoire de bactériologie fut construit. Cet édifice comportait une salle d'autopsie, une salle de bactériologie, un laboratoire ainsi que deux chambres. Le docteur Heagerty y poursuivit des recherches pour l'élaboration d'un nouveau vaccin contre la variole. Il y fit aussi des analyses diverses sur des prélèvements pris sur les immigrants ainsi que des analyses chimiques et bactériologiques de l'eau et du lait afin de déceler la présence de bacilles ou de contaminants.
La maison des infirmières
Cette maison, construite en 1912, est en fait un jumelé destiné à loger les infirmières. Ce bâtiment de bois à un étage et demi comporte un corps principal auquel se joint symétriquement de chaque côté un appentis. Deux appartements semblables, mais au plan inversé, occupent la résidence, dont l'intérieur témoigne de la recherche du confort. Avec les constructions voisines que sont le laboratoire et les deux résidences de médecin, la maison des infirmières constitue un prolongement du village. Elle témoigne des réaménagements importants apportés à la station de quarantaine au début du XXe siècle.
La maison de l'intendant de l'Hôpital de la Marine
Construite en 1908-1909 et étroitement associée à la fonction hospitalière de l'île, cette maison est d'abord habitée par Jos Brautigham, l'intendant de l'Hôpital de la Marine, hôpital qui s'élevait juste à côté de la maison. D'ailleurs, la localisation de cette maison marque la limite entre le « village », aussi appelé secteur centre, et le secteur est, le secteur des malades. Le fenestrage particulier de cet édifice, six fenêtres sur le mur nord-est, trois au rez-de-chaussée et trois autres à l'étage, apparaît contraire aux préceptes développés par l'architecture vernaculaire du Québec. En effet, celle-ci a souvent préféré laisser ces murs aveugles ou, à tout le moins, peu ouverts sur le dehors. Donnant sur l'Hôpital de la Marine, ces fenêtres permettaient probablement à monsieur Brautigham d'exercer une certaine surveillance sur son lieu de travail.
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