Visite branchée - secteur ouest

Lieu historique national de la Grosse-Île-et-le-Mémorial-des-Irlandais

La Grosse-Île en un coup d'oeil! - Secteur ouest

La croix celtique
La croix celtique La croix celtique

Érigé en 1909 par l'Ancient Order of Hibernians, ce monument honore la mémoire des immigrants irlandais victimes du typhus en 1847-1848. La partie supérieure du monument, une croix inscrite dans un cercle à la manière celtique dont les branches dépassent légèrement, est faite de pierre taillée provenant d'Irlande. La croix celtique mesure quelque quinze mètres de hauteur. Elle porte une inscription trilingue, en français, en anglais et en gaélique, qui rappelle le destin tragique des immigrants irlandais de la Grande Famine.

Le monument aux médecins
Le monument aux médecins Le monument aux médecins

Taillé dans une stèle de marbre ornée d'une corniche et surmontée d'une urne, le monument aux médecins fut érigé vers 1849 par le premier surintendant de la station de quarantaine, le docteur Douglas. Il témoigne des événements dramatiques survenus à la Grosse-Île, à l'époque des grandes épidémies, notamment en 1847. Ce serait le plus ancien geste de commémoration posé à la Grosse-Île. Ce monument commémore les noms des médecins qui payèrent de leur vie leur dévouement auprès des immigrants malades : les docteurs Benson, Pinet, Mailhot et Jameson, victimes du typhus contracté en 1847, ainsi que les docteurs Panet et Christie, morts respectivement en 1834 et en 1837, le premier du choléra, le second du typhus.

Le cimetière des Irlandais

Le cimetière des Irlandais
Le cimetière des Irlandais

Le cimetière des Irlandais a été aménagé dès 1832 sur un espace plat entre des crans rocheux au sud-ouest de la Baie du choléra. On fit, dans ce cimetière, des inhumations individuelles jusqu'en 1847. Cette année-là, en raison de la forte mortalité causée par le typhus, on creusa de longues tranchées dans lesquelles, selon certains témoignages, jusqu'à trois rangs de cercueils étaient superposés! Le relief du cimetière signale encore la présence de ces fosses communes. Le cimetière des Irlandais renfermerait à lui seul plus de 6 000 des 7 553 sépultures de Grosse-Île. Il doit son nom aux principales victimes des épidémies de choléra (1832, 1834) et de typhus (1847) : les immigrants irlandais.

Le Mémorial

Le Mémorial
Le Mémorial

En août 1998, Parcs Canada inaugure le Mémorial de la Grosse-Île. Réalisé par l'artiste Lucienne Cornet et la firme d'architectes Émile Gilbert et associés, le Mémorial commémore la mémoire des immigrants d'origine irlandaise et autres, qui décédèrent dans l'île, ainsi que des personnes qui sacrifièrent leur vie pour soigner et réconforter ces immigrants malades.

L'oeuvre s'inspire de l'intensité du lieu. À travers une série de couloirs, le Mémorial fait cheminer le visiteur dans la terre, symbole de la noirceur, pour ensuite le faire émerger vers la lumière, à un endroit où sont gravés les noms des disparus. Placé à proximité du cimetière des Irlandais, le Mémorial propose donc un voyage symbolique faisant revivre les émotions provoquées par les angoisses d'une traversée éprouvante, par le dénouement d'une famine impitoyable et par le désir et l'espoir de découverte d'une terre nouvelle. L'oeuvre a été inaugurée en présence de la présidente d'Irlande, madame Mary McAleese.

L'hôtel de première classe
L'hôtel de première classe
L'hôtel de première classe

Construit en 1912, ce nouvel hôtel accueillait les passagers placés sous observation médicale. Des bateaux, on ne pouvait manquer d'apercevoir de loin la masse blanche, les cheminées et les hauts pignons de ce long bâtiment en béton édifié sur un promontoire, en retrait des autres logements de détention. En 1916-1917, on y aménagea un pavillon de danse en recouvrant d'un toit la plate-forme des anciennes citernes d'eau.

L'hôtel de deuxième classe

L'hôtel de deuxième classe
L'hôtel de deuxième classe

Ce bâtiment fut édifié en 1893 à titre d'hôtel de première classe, désignation qu'il conserva jusqu'en 1912. À la suite de l'érection d'un nouvel hôtel de première classe, il fut rétrogradé en logement de deuxième classe. C'est un vaste bâtiment de bois à deux étages qui étire sa façade, face au fleuve, sur une longueur de 46,3 m. À l'arrière, une aile perpendiculaire sert de cuisine. À l'origine, l'hôtel était destiné à loger 152 passagers de première classe aussi appelés, à bord des bateaux, passagers de cabine. Cela explique sa localisation bien en vue, son air élégant et son aménagement intérieur respectable : grande salle à manger, vaste salon « sitting room », cabinets de toilettes, salles de bains, etc. Ce bâtiment fait partie d'un remarquable complexe d'accueil pour les immigrants en santé. Avec les hôtels de troisième et première classe, l'aménagement de l'hôtel de deuxième classe traduit les transformations que connaît le transport maritime des immigrants dans la deuxième moitié du XIXe siècle par la structuration des classes de voyagement. Ces édifices répondent aux pressions des grandes compagnies de navigation sur le gouvernement pour qu'il aménage, dans la station de quarantaine, des locaux de détention pour immigrants, compatibles avec leur catégorie de voyage.

L'hôtel de troisième classe

L'hôtel de troisième classe
L'hôtel de troisième classe

L'hôtel de troisième classe, construit en 1914, est le plus récent des trois hôtels de la Grosse-Île. Conçu pour loger 280 lits répartis en 52 chambres, c'est le plus vaste des établissements hôteliers de l'île. De forme simple, ce long bâtiment en béton est peint à l'extérieur ce qui atténue son caractère austère. À l'intérieur, l'édifice était novateur comparativement aux autres hôtels parce qu'il situait aux extrémités de chaque étage une cuisine et une salle à manger tandis que la fonction d'hébergement se faisait au centre. L'hôtel de troisième classe offrait un confort relativement limité. Les chambres, privées de lavabos et dont les cloisons ne rejoignaient pas le plafond, recevaient soit deux, soit quatre bancs-lits. L'électricité et le chauffage central étaient néanmoins intégrés à ce bâtiment dont la construction acheva le renouvellement des structures d'accueil pour les immigrants en santé. Aujourd'hui, l'hôtel de troisième classe abrite un service de dépannage alimentaire où vous trouverez entre autres grignotines, rafraîchissements et friandises. Une salle à manger est aussi mise à votre disposition.

Le lavoir

Le lavoir
Le lavoir

Cet édifice fut édifié en 1855-1856 à proximité du lavage des vêtements des immigrants, tâche que ceux-ci effectuaient auparavant dans le fleuve. Son toit à croupes et ses lucarnes, ajoutées après 1908, confèrent à ce long bâtiment de bois une allure harmonieuse et élégante. L'intérieur a conservé trois des quatre masses de cheminées originelles. L'une d'elles est toujours flanquée de réchauds où des chaudrons de fonte servaient au lavage des vêtements. Sa façade sud, percée de nombreuses baies, montre bien le lien de ce bâtiment avec le fleuve. Bâtiment temporaire comme les nombreux autres qui dominaient le paysage de la Grosse-Île à l'époque des grandes épidémies, le lavoir demeure le seul témoin encore debout d'une des étapes fondamentales de la méthode de désinfection utilisée au milieu du XIXe siècle.

La cuisine d'été

La cuisine d'été
La cuisine d'été

Une cuisine d'été est aménagée en septembre 1893 afin de compléter l'aménagement des abris pour les passagers de 2e classe. Située près du lavoir, elle témoigne du souci de l'amélioration des conditions de détention des immigrants.

La boulangerie

La boulangerie
La boulangerie

De dimension presque carrée, le bâtiment est couvert d'un toit à quatre versants surmonté au centre d'un lanterneau carré, aussi couvert d'une toiture à quatre versants et percée par une cheminée. Il figure parmi les réaménagements importants de la station de quarantaine au début du XXe siècle. La boulangerie est associée aux services aux immigrants et, comme les hôtels, à l'amélioration des conditions de quarantaine sur l'île.

L'édifice de désinfection

 L'édifice de désinfection
L'édifice de désinfection

L'édifice de désinfection fut construit à l'extrémité nord du quai ouest en 1892. L'architecture de ce bâtiment connut de nombreuses modifications et ce n'est qu'en 1927 qu'il acquit la forme qu'on lui connaît aujourd'hui. Dès le début, l'édifice de désinfection renfermait, au rez-de-chaussée, trois étuves de désinfection et, à l'étage, 14 douches. Afin de produire la vapeur nécessaire pour les étuves et l'eau chaude pour les douches, le bâtiment renfermait aussi trois chaudières dont le nombre a été augmenté à 6 au début du XXe siècle. À la même époque le nombre de douches passe à 44. Une salle des dynamos a, de plus, été aménagée en 1902. Au rez-de-chaussée, trois voies ferrées permettaient le déplacement de wagonnets de désinfection qui, chargés de paniers, étaient introduits dans les étuves. Restauré entre 1992 et 1997, l'édifice de désinfection comprend toujours des équipements fort significatifs des opérations de désinfection et de production d'énergie (étuves de désinfection, chaudières, machines à vapeur, dynamos, douches). De plus, l'édifice de désinfection présente actuellement des expositions en relation avec le contexte historique et naturel de la station de quarantaine.

L'atelier de plomberie et de charpenterie
L'atelier de plomberie et de charpenterie
L'atelier de plomberie et de charpenterie

Situé à proximité de l'édifice de désinfection, ce bâtiment de bois construit vraisemblablement en 1914 sert alors de lieu de travail au plombier et au charpentier de la Grosse-Île. Au fil des ans, d'autres ateliers s'y installent et, en 1945, l'armée canadienne le transforme en buanderie. Le bâtiment témoigne des différents métiers responsables de l'entretien des installations de quarantaine.

 

La maison de l'électricien

La maison de l'électricien
La maison de l'électricien

Antérieure à 1850, cette maison de bois est l'un des quatre plus anciens édifices existants à la Grosse-Île. À l'origine, cette demeure est celle du médecin adjoint de la station de quarantaine jusqu'en 1893. Sa localisation sur l'île a pour but de rapprocher le médecin adjoint de son travail qui consiste principalement à faire l'inspection sanitaire des passagers embarqués et des bateaux.

Par la suite, la maison a hébergé des électriciens, dont un mort tragiquement dans la salle des dynamos de l'édifice de désinfection.

Le bureau de vaccination et d'examen médical

Le bureau de vaccination et d'examen médical
Le bureau de vaccination et d'examen médical

Construit vers 1906-1907 à proximité du poste de garde, ce bâtiment, souvent nommé « maison de la maternité », abrite à l'origine un bureau administratif, un cabinet médical, une salle de vaccination pour immigrants et une salle d'attente.

La construction de cet édifice, de forme presque carrée avec un toit à deux versants et une galerie couverte qui court sur les quatre faces, figure parmi les réaménagements importants de la station de quarantaine au début du XXe siècle. Le bâtiment témoigne aussi de diverses activités associées au fonctionnement de la station de quarantaine.

Le poste de garde
Le poste de garde
Le poste de garde

C'est sur l'isthme qui unit les secteurs ouest et centre de l'île que l'on a construit, entre 1893 et 1902, le poste de garde. Recouverte de bardeaux et surmontée d'un toit conique à six pans, cette tourelle abrite le gardien chargé de veiller à ce que les immigrants en santé sous observation n'entrent pas en contact avec les habitants du village, installés dans le secteur centre.

Le poste de garde témoigne de l'organisation spatiale de l'île qui visait à bien séparer les immigrants malades des immigrants en détention préventive.

La maison de l'assistant-médecin
La maison de l'assistant-médecin
La maison de l'assistant-médecin

La maison de l'assistant-médecin, construite pour reloger ce dernier en 1892-1893, est un édifice en bois, rectangulaire et à deux étages, auquel est accolée une annexe-cuisine de deux étages. Sa toiture est à quatre versants et une galerie court sur trois côtés du bâtiment. Cette maison bourgeoise n'a perdu aucune de ses composantes d'origine. Parmi les dépendances qui se trouvaient à proximité, les restes du hangar à bois et de la remise n'ont pas encore été repérés, mais des vestiges du puits et d'un autre bâtiment ont pu être observés lors de sondages archéologiques. Cette résidence occupe un emplacement privilégié d'où l'officier de santé avait un excellent point de vue sur le fleuve, le secteur des immigrants sous observation et le quai, chose importante pour lui qui était chargé d'inspecter passagers et bateaux au large de l'île.

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