Les compagnies
Lieu historique national du Commerce-de-la-Fourrure-à-Lachine
© Old Fort William
Au début du XIXe siècle, la Compagnie du Nord-Ouest est devenue si puissante que plus des trois quarts des fourrures passent par elle, donc par la vallée du Saint-Laurent. La Compagnie de la Baie d'Hudson, établie sur les rives de la baie d'Hudson depuis 1670, voit alors son emprise fort menacée. Même si elle bénéficie d'une route plus courte et moins coûteuse pour se rendre en Angleterre, soit celle de la baie et du détroit d'Hudson.
© Hudson's Bay Company Archives / PAM HBCA Documentary Art P-237 (N8084)
Cependant, l'éloignement croissant des territoires de trappe et la compétition brutale qui existe à l'époque entre les deux compagnies entraînent une hausse des coûts telle que les deux rivales doivent fusionner en 1821. Ainsi, presque toutes les fourrures expédiées en Angleterre prendront le chemin de la baie d'Hudson, ne laissant que 5 % transiter par le port de Montréal.
Montréal avait toutefois déjà entrepris de diversifier son économie. Ainsi, d'autres produits que les fourrures ont pris la relève, comme le bois et le blé. C'est d'ailleurs à cette époque qu'on creuse le canal de Lachine pour contourner les fameux rapides situés juste en amont du port de Montréal.
© Hudson's Bay Company Archives
PAM HBCA Documentary Art P-390 (T8226)
L'entrepôt a continué de servir pendant une quarantaine d'années. Le célèbre gouverneur de la Compagnie de la Baie d'Hudson, George Simpson, y avait fait construire son manoir juste en face. Après sa mort en 1861, le manoir et l'entrepôt deviennent la propriété de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne. L'entrepôt a donc servi à divers usages : dortoir pour les jeunes filles, buanderie, salle de classe, logement pour les travailleurs du collège, pour enfin devenir, en 1984, l'un des rares musées de l'Est du Canada commémorant l'époque de l'épopée des fourrures canadiennes.
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