Évaluation de l’état du parc 2018

Parc national Banff

Aperçu des indicateurs 

D’après les données de surveillance d’une série nationale d’indicateurs. Les « évaluations de l’état » servent à communiquer l’état général des principaux aspects du parc. Elles ont lieu tous les dix ans et visent à faciliter le choix des principaux enjeux de gestion qui devront être abordés dans le prochain plan directeur

Parcs Canada évalue six groupes d’indicateurs clés : l’intégrité écologique, les ressources culturelles, les relations externes, les relations avec les Autochtones, l’expérience du visiteur et les biens bâtis. À l’aide de seuils établis, il attribue aux indicateurs l’une des cotes suivantes: Bon, Passable, or Médiocre

Intégrité écologique

Forêt: Bon

Toundra: Bon

Milieux d’eau douce: Médiocre

Ressources culturelles

Sites archéologiques: Passable

Bâtiments/ouvrages patrimoniaux: Passable

Paysages et éléments du paysage: Non cote

Objets: Passable

Relations externes

Diffusion externe, numérique et medias: Bon

Appui: Bon

Relations Autochtons

Accessibilité et savoir: Non coté

Appui et respect: Non coté

Partenariats: Non coté

Expérience du visiteur

Apprentissage: Bon

Appréciation: Bon

Affluence: Bon

Satisfaction: Passable

Biens bâtis

Bâtiments: Passable

Barrages: Passable

Autoroutes et routes Bon

Vehicular Bridges: Bon

Visitor Facilities: Bon

Indicateurs de l’intégrité écologique

Le programme de surveillance à long terme de l’intégrité écologique du parc a beaucoup changé depuis la dernière évaluation en 2008. Il s’harmonise davantage avec les indicateurs nationaux et permet une évaluation plus complète. Un indicateur (toundra) a été ajouté. Comme ces changements sont assez récents, il n’y a aucune cote pour deux paramètres (étendue de la zone alpine et présence d’amphibiens) et aucune tendance (flèche) pour certains autres indicateurs. Cependant, les indicateurs et les paramètres sont maintenant confirmés, et ils créeront une base solide pour de futures analyses comparatives. Dans certains cas, les conditions écologiques ne s’amélioreront qu’au terme d’interventions échelonnées sur plusieurs décennies, et les changements risquent de ne pas être évidents dans un horizon de 10 ans.

Les paramètres pour la forêt et la toundra sont généralement cotés « Bon ». Seule la classe d’état des zones brûlées a obtenu la cote « Médiocre », résultat de décennies de suppression du feu. Les effets ne peuvent pas être effacés en 10 ans. Deux paramètres – l’efficacité des corridors fauniques hivernaux et l’état des populations de chèvres de montagne – ont obtenu la cote « Passable ». La remise en état des corridors de déplacement de la faune a progressé de manière constante au cours de la dernière décennie, bien qu’elle n’ait pas respecté les seuils requis pour que ce paramètre obtienne la cote « Bon », pour laquelle on compare l’utilisation des corridors à d’autres corridors hautement fonctionnels (sites de contrôle) dans le parc. Pour ce qui est de la chèvre en tant que gros mammifère sensible, l’état du paramètre ne reflète qu’une zone d’étude relativement restreinte et pourrait ne pas s’avérer représentatif de l’ensemble du parc

Depuis le dernier rapport sur l’état du parc, l’indicateur pour les aspects des écosystèmes aquatiques (maintenant « Milieux d’eau douce ») et la plupart des paramètres à l’appui de cet indicateur ont changé. Ces changements ont abouti à des données plus étoffées sur l’état global des écosystèmes d’eau douce du parc. La qualité de l’eau en général dans le parc est jugée bonne et stabilité dans la majeure partie du parc. Comme ces changements se sont produits à mi-chemin de la période de dix ans, il n’y a pas suffisamment de données pour dégager une tendance globale.

Pour la connectivité, la cote « Médiocre » est attribuable à des ponceaux mal conçus et mal placés par le passé. Pour l’indice des poissons de lac et la présence de poissons de ruisseau (deux paramètres de mesure de la biodiversité indigène), les cotes attribuées s’expliquent par l’ensemencement historique des plans d’eau en poissons non indigènes. Il sera possible d’améliorer l’état de ces paramètres en poursuivant les travaux de rétablissement des espèces indigènes, d’enlèvement des espèces non indigènes et d’amélioration ou de remplacement des ponceaux.

Des mesures récentes, telles que l’enlèvement du barrage 40 Mile, l’amélioration de ponceaux le long de la Transcanadienne et l’enlèvement des poissons non indigènes du lac Rainbow et du ruisseau Cascade, témoignent de progrès dans la connectivité aquatique, mais il reste encore du travail à accomplir. L’introduction involontaire du tournis des truites dans les bassins hydrographiques de l’Alberta crée une nouvelle menace pour la biodiversité indigène (lacs et ruisseaux) et pour des espèces en péril comme la truite fardée du versant de l’ouest.

Forêt: Bon (Amélioration)

La surveillance et l’enlèvement des plantes envahissantes, le rétablissement de processus naturels tels que le feu et l’application de mesures pour diminuer la mortalité faunique, toutes ces initiatives ont contribué à l’amélioration de l’état de la forêt..

Paramètres

Classe d’état des zones brûlées: Médiocre(Stabilité)

Contrôle de la végétation non indigène: Bon (Stabilité)

État des populations d’oiseaux terrestres: Bon (Stabilité)

Présence de mammifères de multiples espèces: Bon (Stabilité)

Efficacité des corridors fauniques hivernaux: Passable (Stabilité)

Toundra:Bon (Stabilité)

La cote « Bon » a été attribuée à l’état des populations d’oiseaux et de petits mammifères et au contrôle de la végétation non indigène. Les populations de chèvres de montagne sont dans un état passable. Cet écosystème pourrait subir l’influence de facteurs de large portée, comme le changement climatique, qui ne peuvent pas être abordés uniquement à l’échelle du parc.

Paramètres

Contrôle de la végétation non indigène: Bon

État des populations d’oiseaux alpins: Bon

Étendue de la zone alpine: Non coté

État d’espèces alpines sensibles – Chèvre: Passable (Stabilité)

Espèces vivant exclusivement en milieu alpin – Pica: Bon (Stabilité)

Milieux d’eau douce:Médiocre (Stabilité)

La qualité de l’eau est jugée bonne. Cependant, pendant des décennies, des ponceaux mal conçus et mal placés et l’ensemencement des eaux du parc en poissons non indigènes ont détérioré l’état des plans d’eau, de sorte que la cote d’état globale est « Médiocre ». Des progrès récents ont toutefois été accomplis : des ponceaux ont été remplacés, et le barrage 40 Mile a été enlevé.

Paramètres

Connectivité: Médiocre (Stabilité)

Présence d’amphibiens: Non cote

Indice des poissons de lac: Médiocre (Stabilité)

Qualité de l’eau: Bon (Stabilité)

Présence de poissons de ruisseau: Passable

Indicateurs des ressources culturelles

Il y a 14 désignations historiques nationales à l’intérieur du parc national Banff. Les voici:

  • 2 événements historiques nationaux
  • 2 gares ferroviaires patrimoniales
  • 1 rivière du patrimoine
  • 2 lieux historiques nationaux opérationnels
  • 4 lieux historiques nationaux non opérationnels
  • 1 lieu historique national non administré par Parcs Canada
  • 2 personnes d’importance historique nationale

Sites archéologiques: Passable

Le parc abrite 808 sites archéologiques. La plupart se trouvent dans les principales vallées de rivière, mais des traces d’occupation autochtone ont été découvertes un peu partout dans le parc, y compris dans la zone alpine supérieure. En raison de leur emplacement, bon nombre de ces sites sont menacés par les processus naturels, et certains souffrent des effets cumulatifs de l’aménagement et de l’activité humaine. Il n’existe aucune donnée sur la tendance, parce qu’il s’agit d’un système de cotation qui n’avait pas encore été appliqué. Parcs Canada s’attend à une certaine détérioration naturelle avec le temps

Bâtiments et ouvrages techniques patrimoniaux: Passable

Le parc compte 22 édifices fédéraux du patrimoine. Les sommes investies ces dernières années dans la protection de ces ressources a permis de faire passer à « Bon » la cote d’état de 5 d’entre elles et à « Passable » celle de 11 autres. Au total, 6 de ces bâtiments sont en mauvais état. De plus, Parcs Canada a élaboré un plan d’entretien de conservation pour 6 bâtiments historiques afin d’en assurer la protection à long terme.

Paysages culturels et éléments du paysage: Non coté

Jusqu’ici, aucun paysage culturel n’a été délimité dans le parc national Banff. Il n’y a donc eu aucune évaluation. La délimitation de paysages clés dans l’avenir pourrait refléter les liens qui unissent les Autochtones au territoire et renforcer les associations historiques.

Objets: Passable

Les objets non exposés dans des lieux tels que le musée du Parc-Banff sont conservés dans les bureaux de Parcs Canada à Winnipeg et à Calgary et font partie de la collection et des archives de la GRC du parc. Il n’y a aucune donnée sur la tendance, car il n’a pas été possible de réévaluer l’ensemble des objets. Parcs Canada s’attend à une certaine détérioration avec le temps en raison de l’absence d’installations de stockage spécialisées. 

Paramètres:

310 objets d’une valeur patrimoniale autre: Passable

274 342 objets d’une valeur patrimoniale autre (archéologique):Passable

Indicateurs des ressources culturelles – Lieux historiques nationaux:

Lieux historiques nationaux administrés par Parcs Canada dans le parc national Banff : 

  1. Les sources Cave and Basin sont le berceau du réseau de parcs nationaux du Canada, et elles se trouvent à Banff. Leur protection et leur préservation en 1885 et la création du lieu historique national en 1981 représentent d’excellents exemples du travail accompli par Parcs Canada pour exécuter son mandat. Depuis ses sources thermales et son pavillon de bain historique jusqu’aux marécages environnants et à la faune qui y a élu domicile, ce lieu historique offre aux visiteurs la possibilité de comprendre la valeur de ces lieux protégés. Le plan directeur actualisé de ce lieu historique sera finalisé à l’issue d’un examen mené par le public et les Autochtones au cours de l’hiver 2019.
  2. Le musée du Parc-Banff est le plus vieux musée d’histoire naturelle de l’Ouest canadien. Il se trouve à l’intérieur d’un imposant bâtiment en rondins érigé en 1903 au centre-ville de Banff. Le musée détient plus de 5 000 spécimens d’histoire naturelle prélevés dans le parc au début du XXe siècle. Le plan directeur actualisé de ce lieu historique a été ébauché. Il sera finalisé en vue de son approbation en 2019
  3. La Station d’étude des rayons cosmiques du Mont-Sulphur a été construite à l’occasion de l’Année géophysique internationale en 1957-1958. Jusqu’en 1978, les géophysiciens ont étudié les rayons cosmiques et les particules de l’espace qui pénètrent dans l’atmosphère à l’intérieur de cette station perchée au-dessus de la ville de Banff. L’énoncé de gestion de ce lieu historique a été rédigé.
  4. Le col Howse a été classé lieu historique national en 1978 en raison de son importance comme axe de déplacement pour les Ktunaxas, qui s’en servaient pour accéder aux hardes de bisons à l’est des Rocheuses, et comme passage emprunté par David Thompson, de la Compagnie du Nord-Ouest, pour se rendre à l’ouest des Rocheuses et fonder son premier poste de traite dans le bassin du Columbia. Ce lieu historique consiste en une vaste étendue sauvage de 30 km de longueur qui s’étire du confluent des rivières Howse et Saskatchewan Nord, dans le parc national Banff, jusqu’au confluent de la rivière Blaeberry et du ruisseau Cairnes, en Colombie-Britannique, en passant par la ligne continentale de partage des eaux. Le col se trouve dans un secteur reculé qui conserve un puissant esprit des lieux. L’énoncé de gestion du lieu historique a été approuvé en 2017.
  5. Le refuge du Col-Abbot est un édifice du patrimoine classé. Situé sur la ligne continentale de partage des eaux, le long de la limite entre les parcs nationaux Yoho et Banff, il a été construit en 1922 sur un col élevé entre le mont Lefroy et le mont Victoria afin de procurer un abri aux alpinistes. En 2005, le bâtiment était dans un état passable (évaluation de l’intégrité commémorative, 2005-2006). Aujourd’hui, il est en bon état (évaluation non officielle, 2017; évaluation de la structure, VanRijn, 2014). Depuis 2012, le toit a été remplacé, et le mortier a été réparé. Ce lieu historique n’est associé à aucun site/vestige archéologique ou objet historique. Les risques environnementaux seront atténués dans la mesure du possible afin de protéger l’intégrité du bâtiment. L’énoncé de gestion du lieu historique a été ébauché.
Indicateurs des relations externes

Le programme de relations externes de Parcs Canada vise à informer le public, à l’influencer et à le faire participer à des possibilités qui l’aident à mieux comprendre et apprécier les parcs nationaux. Depuis le dernier rapport sur l’état du parc, les activités et les efforts en matière de relations externes ont évolué au diapason des attentes sociétales et des technologies. Par conséquent, le parc a fait connaître les résultats de ses programmes et ses réalisations dans le domaine de la conservation par divers moyens : activités de diffusion externe en personne, relations avec les médias, campagnes promotionnelles et forte présence sur le Web et les médias sociaux (8 comptes). Ainsi, le programme de relations externes permet à Parcs Canada d’établir chaque année des contacts avec des centaines de milliers de personnes à l’extérieur du parc. Tous les indicateurs sont cotés « Bon », et la tendance est à l’amélioration

Diffusion externe:Bon (Amélioration)

Le contenu du parc est diffusé à des publics à Toronto/Vancouver/Calgary par des récits transmis sur les médias sociaux et électroniques, des activités en personne et des programmes exécutés en partenariat avec des organismes tels que le zoo de Calgary, Telus Science World et le Musée royal de l’Ontario. Le nombre de contacts varie d’une année à l’autre, selon le type de programme et d’activité, mais la tendance générale est à la hausse. Les efforts de diffusion externe sont étayés par de solides activités promotionnelles et par une collaboration avec l’industrie du tourisme, car les marchés régionaux représentent 50 % de l’affluence du parc. Le parc national Banff investit dans des campagnes promotionnelles comme moyen d’inciter les visiteurs à planifier leur visite et d’influencer leur comportement pendant leur séjour. Par exemple, en 2016-2017, Parcs Canada a lancé une campagne pour sensibiliser le public à l’offre de transport en commun et pour accroître le nombre d’usagers. Il a ainsi généré 29 millions d’impressions. De même, une campagne hivernale lancée en 2017-2018 lui a permis de sensibiliser les visiteurs à la nécessité d’être prévoyants et de bien planifier, ce qui a donné lieu à plus de 1,6 million d’impressions sur Internet.

Paramètres

Nombre de contacts – Le mot « contact » s’entend d’une interaction significative d’au moins 30 secondes avec du personnel de Parcs Canada.: Bon (Amélioration)

Communications numériques Bon: (Amélioration)

Dans la dernière décennie, les approches de communications ont beaucoup évolué. Celle de Parcs Canada prévoit désormais le recours stratégique à des outils comme YouTube, Twitter et Facebook, et les résultats sont très intéressants. Par exemple, à l’heure actuelle, la page Facebook du parc compte au-delà de 8 millions d’abonnés (hausse de 280 %), et le site Web a été consulté plus de 5,8 millions de fois (augmentation de 20 %).

Paramètres
Nombre d’abonnés, portée, niveau d’engagement, nombre de visionnements, nombre d’impressions : Bon (Amélioration)

Relations avec les médias:Bon (Amélioration)

L’intérêt des médias pour le parc s’est accru de façon soutenue dans la dernière décennie. Le parc est en vedette dans des articles un peu partout au Canada et dans le monde. Cette activité est importante, car elle permet à la population du Canada et d’ailleurs de comprendre la valeur des parcs nationaux ainsi que leur contribution à l’environnement et à l’identité nationale. 
Paramètres
Nombres de demandes de renseignements et de réponses; couverture dans les médias locaux, régionaux, nationaux et internationaux: Bon (Amélioration)

Appui: Bon (stabilité)

Les bénévoles continuent d’appuyer le parc par du travail sur le terrain

Paramètres

Nombre de bénévoles et nombre d’heures de bénévolat: Bon (stabilité),

Indicateurs des relations avec les Autochtones
 

Après une longue histoire d’exclusion des peuples autochtones, Parcs Canada reconnaît qu’un avenir prospère et la prestation d’une expérience authentique passent par la présence des Autochtones dans le parc et par leur participation effective aux opérations. Il faudra du temps et des efforts pour bâtir des relations axées sur la confiance et le respect et pour bien comprendre les perspectives historiques et actuelles ainsi que les priorités des Autochtones. Le rétablissement des liens rompus entre les groupes autochtones et leur territoire ancestral est une priorité pour Parcs Canada. Par le passé, de nombreux peuples autochtones utilisaient les terres qui forment aujourd’hui le parc national Banff pour leurs déplacements, leurs activités de subsistance, leurs cérémonies et leurs échanges commerciaux. La partie principale du parc national Banff se trouve dans le territoire visé par le Traité no 7, et l’extrémité nord du parc, dans le territoire visé par les Traités nos 6 et 8. Le parc fait aussi partie du territoire ancestral des Métis.

Parcs Canada travaille depuis peu à bâtir des relations avec ces groupes et à comprendre leur histoire, leurs intérêts et leurs perspectives. Les indicateurs et les paramètres servant à évaluer la relation entre Parcs Canada et les peuples autochtones devraient être choisis de manière concertée et reposer sur une compréhension et une évaluation communes de ce qui revêt de l’importance pour les deux parties. Les indicateurs et les paramètres énumérés ci-contre n’ont pas encore fait l’objet de discussions avec les groupes concernés. Il serait donc prématuré de leur attribuer une cote à ce stade.

Parcs Canada réalise néanmoins des progrès. Ces dernières années, il a entrepris de nombreuses activités avec divers groupes autochtones (en particulier les Nations signataires du Traité no 7 et la Nation métisse), et les relations commencent à se consolider. Voici certaines de ces activités :

  • Cueillette régulière de plantes médicinales, d’ocre et de perches à tipi pour des usages traditionnels;
  • Règlement de la revendication territoriale de la Première Nation siksika concernant les terres et le bois d’œuvre du mont Castle et élaboration conjointe de protocoles de mise en œuvre;
  • Tenue d’activités de narration, d’activités culturelles et de cérémonies dans divers secteurs du parc;
  • Création de possibilités d’emploi d’été pour de jeunes Autochtones et sensibilisation du personnel;
  • Mise sur pied d’un cercle consultatif autochtone pour le parc.

Partenariats avec les Autochtones: Non coté

Paramètres

Collaboration des Autochtones à la planification et à la gestion des lieux patrimoniaux: Non coté

Collaboration des Autochtones aux opérations des lieux patrimoniaux: Non coté

Accès des Autochtones: Non coté

Paramètres

Accès des partenaires autochtones aux activités traditionnelles et aux terres ancestrales des lieux patrimoniaux: Non coté

Respect mutuel: Non coté

Paramètres

Engagement des membres de l’équipe envers les partenaires autochtones pour accéder au respect, à la confiance et à la compréhension mutuels: Non coté

Étendue de la réconciliation avec les collectivités autochtones locales: Non coté

Intégration du savoir traditionnel: Non coté

Paramètres

Intégration du savoir traditionnel:Non coté

Utilisation des langues autochtones:Non coté

Appui aux collectivités autochtones:Non coté

Paramètres

Création de débouchés économiques pour les peuples autochtones: Non coté

Renforcement des capacités des peuples autochtones: Non coté

Indicateurs de l’expérience du visiteur

Les cotes attribuées aux indicateurs de l’expérience du visiteur sont fondées sur les résultats des sondages réalisés en 2011 et en 2018 pour le parc national Banff dans le cadre du Programme d’information sur les visiteurs (PIV). Les pourcentages sont élevés, sauf pour le paramètre de l’apprentissage, un phénomène qui s’observe également dans d’autres parcs nationaux. 

Même si le parc connaît une forte affluence et même si de nombreuses installations de l’avant-pays ont atteint ou presque atteint leur pleine capacité d’accueil, les visiteurs se voient offrir une large gamme de possibilités, et l’expérience offerte demeure de bonne qualité. De nombreuses mesures ont été prises pour veiller à ce que la qualité de l’expérience reste élevée. En voici quelques exemples :

  • Importante amélioration d’une vaste gamme d’éléments d’infrastructure (c.-à-d. services publics dans les campings, blocs sanitaires). 
  • Renforcement de la présence de personnel dans les centres d’accueil, les campings et les aires de fréquentation diurne pour servir les visiteurs.
  • Introduction d’options de transport en commun à destination et à l’intérieur du parc et autres initiatives de gestion de la circulation.
  • Amélioration de l’infrastructure routière et des terrains de stationnement le long de la Transcanadienne et de routes secondaires.
  • Amélioration de l’infrastructure de services publics dans les campings, notamment par l’ajout de 31 oTENTiks.
  • Amélioration de la signalisation partout dans le parc.

L'affluence: Bon (amélioration)

L’affluence a augmenté de 29,6 % entre 2011-2012 et 2017-2018, ce qui représente une hausse de 954 877 visiteurs. En 2017-2018, pour le 150e anniversaire du Canada, l’accès au parc était gratuit. Même si le pourcentage d’augmentation était plus faible, le nombre absolu de visiteurs était supérieur à celui de tout autre lieu patrimonial du réseau de Parcs Canada. L’affluence continuera d’augmenter et sera concentrée dans des destinations clés telles que Banff, Lake Louise, le lac Minnewanka et le canyon Johnston

Paramètres
Nombre de personnes-visites: Bon (amélioration)

 

Appréciation : Bon (Stabilité)

Les visiteurs continuent d’apprécier le parc national Banff. Au total, 97 % d’entre eux ont dit avoir apprécié leur séjour, ce qui dépasse l’objectif de 90 % établi dans le plan directeur de 2010. Les niveaux de satisfaction à l’égard des activités (90 %) et de l’état des installations (90 %) demeurent élevés. Le degré de satisfaction à l’égard de la passion affichée par le personnel (91 %) a connu une hausse.

Paramètres

Pourcentage de personnes ayant apprécié leur visite:Bon (stabilité)

Niveau de satisfaction à l’égard des services offerts:Passable (déclin)

Niveau de satisfaction à l’égard des activités offertes: Bon (stabilité)

Niveau de satisfaction à l’égard de la passion affichée: Bon (stabilité)

Niveau de satisfaction à l’égard de l’état des installations:Bon (stabilité)

Apprentissage: Bon (stabilité)

Les pourcentages liés à l’apprentissage étaient généralement plus faibles, un résultat conforme à celui d’autres parcs nationaux pour ce paramètre. Dans le parc national Banff, 74 % des visiteurs ont dit avoir appris quelque chose au sujet du patrimoine naturel, ce qui représente une hausse par rapport aux résultats des sondages antérieurs.

Paramètres

Personnes ayant appris quelque chose (au sujet du patrimoine naturel): Bon (stabilité)

Satisfaction: Passable (stabilité)

Le degré de satisfaction général demeure très élevé à 96 %. Le niveau de satisfaction à l’égard de l’information accessible avant l’arrivée a diminué à 88 %, mais le niveau de satisfaction à l’égard du rapport qualité-prix rattaché aux droits d’entrée a augmenté à 84 %. 

Paramètres

Niveau de satisfaction global: Bon (stabilité)

Niveau de satisfaction à l’égard de l’information accessible avant l’arrivée : Passable (stabilité)

Niveau de satisfaction à l’égard du rapport qualité-prix: Passable (stabilité)

Indicateurs des biens bâtis
 
 

Le parc compte 1 279 biens répertoriés dans la base de données Maximo et évalués à environ 2,3 milliards de dollars. Le portefeuille est composé d’une vaste gamme de biens, comme le montre la liste qui suit, ainsi que de divers biens opérationnels tels que des installations de services publics, des terrains et des installations de communications. 

Bâtiments: Passable

Le parc renferme 522 bâtiments, ce qui comprend tous les bâtiments opérationnels, les musées/expositions/bâtiments à vocation touristique, les logements du personnel qui appartiennent à Parcs Canada et les bâtiments qui appuient les opérations liées à l’expérience du visiteur. Ces biens obtiennent la cote « Passable ».

Barrages: Passable

Parcs Canada exploite deux barrages dans le parc, et les deux se trouvent sur le lac Johnson. Un troisième barrage, sur le lac Minnewanka, est exploité par un tiers. Après les travaux de réparation réalisés dans le sillage des inondations de 2013, les barrages sont dans un état passable. Le barrage ouest, toutefois, montre certains signes de suintement, mais le risque demeure faible. 

Autoroutes et routes: Bon

Le parc national Banff est traversé par un tronçon de 82 km de la Transcanadienne, une route divisée à quatre voies. Il abrite aussi le tronçon nord de 10,5 km de la route 93 Sud, qui consiste en grande partie en une route non divisée à trois voies, et le tronçon de 122km de la route93 Nord (la promenade des Glaciers). Ces deux autoroutes forment la principale composante du portefeuille de biens et sont en bon état. Toutes les autres routes secondaires, des routes opérationnelles et des routes d’accès des campings sont groupées dans la catégorie « routes » et comprennent notamment la route d’accès Sunshine, la route du Lac-Moraine et la promenade de la Vallée-de-la-Bow.

Ponts routiers: Bon

Le parc contient 147 ponts routiers, principalement des ouvrages installés le long de la Transcanadienne. Ces ponts ne sont pas compris dans la composante des autoroutes. D’importants travaux d’entretien ont permis d’en améliorer la cote d’état globale. La cote attribuée à chaque pont tend à être « Bon » ou « Médiocre ». Très peu de ponts sont dans un état passable.

Installations destinées aux visiteurs: Bon

Les installations destinées aux visiteurs comprennent les campings, les sentiers, les terrains de stationnement, les passerelles pour piétons, etc., qui se trouvent dans le parc national Banff et qui contribuent directement à l’expérience du visiteur (à l’exclusion des bâtiments). Des mesures récentes ont permis d’améliorer la cote d’état globale des installations pour les visiteurs du parc.

Principaux enjeux

Biodiversité aquatique

Pour améliorer l’état des écosystèmes aquatiques du parc, il faudra relever plusieurs défis actuels et prévus, dont voici quelques exemples : impacts des poissons non indigènes sur la biodiversité des lacs et des ruisseaux; impacts probables du tournis des truites sur les espèces indigènes, dont la truite fardée du versant de l’ouest (espèce en péril); déclin des populations indigènes de touladis dans le lac Minnewanka; menace exercée par les espèces aquatiques envahissantes, telles que la moule quagga et la nasse de l’Est, ou de mesures d’atténuation de leurs impacts, et impacts de l’absence de connectivité des milieux aquatiques sur la biodiversité indigène (impossibilité pour les organismes aquatiques d’accéder à des habitats clés et perturbation des processus alluviaux favorisant la biodiversité).

Qualité de l’eau

Les travaux de surveillance du parc nous permettent de déterminer que la qualité de l’eau est bonne et stabilité. Cependant, la surveillance de l’efficacité de la gestion de la rivière Bow en aval de Lake Louise et de Banff a mis au jour certaines préoccupations. En aval de Lake Louise, la qualité de l’eau subit probablement les contrecoups d’un apport accru d’eaux usées; les volumes ont augmenté, et la station d’épuration peine à atteindre les cibles établies pour les effluents. Certaines données révèlent également une diminution de la qualité de l’eau par suite d’apports dus à des sources non ponctuelles, comme le ruissellement des eaux d’orage. Ces difficultés sont exacerbées par les concentrations extrêmement faibles de nutriments présents dans les bassins hydrographiques alimentés par des glaciers ainsi que par une intensification de l’activité humaine, qui nécessite une amélioration constante des systèmes de gestion de l’eau, tant pour l’épuration des eaux usées que pour le traitement des eaux d’orage.

Changement climatique

Le changement climatique peut avoir des impacts étendus sur la biodiversité indigène, les habitats, les espèces en péril, la présence de parasites ou de maladies, la répartition et la persistance des espèces non indigènes ou envahissantes, les cycles du feu, les risques d’incendie et l’hydrologie (fréquence et gravité des inondations, volume d’eau), ce qui peut avoir des incidences sur la qualité de l’eau, les concentrations de nutriments et la gestion des eaux usées. Le changement climatique peut aussi entraîner des changements dans l’affluence et les profils d’activité humaine dans le parc. L’infrastructure, les opérations, les stratégies de gestion et la capacité du parc n’ont pas été évaluées dans ce contexte. Les résultats d’une telle évaluation pourraient mettre en évidence la nécessité d’adopter des approches différentes pour la gestion et la surveillance afin de permettre au parc de bien s’adapter.

Gestion de la hausse de l’affluence

Bien que l’affluence dans le parc ait continué d’augmenter de manière constante, cette affluence est fortement concentrée dans des destinations clés. Pendant nombre d’années, les programmes novateurs de Parcs Canada (p. ex. les réseaux de transport en commun, l’éducation et la promotion, la gestion active des visiteurs et de la faune, etc.) ont fait en sorte que ces augmentations ne se produisent pas au détriment des ressources naturelles ou culturelles du parc ou de l’expérience du visiteur. Certaines infrastructures et installations dans les destinations clés sont à pleine capacité, ou presque, et la gestion de nouvelles augmentations de l’affluence sera difficile. Comprendre les impacts de l’affluence accrue sur le caractère du parc, les ressources et l’expérience offerte sont essentiels aux fins d’une gestion efficace du parc dans l’avenir. Il est possible qu’une approche nouvelle ou supplémentaire en matière de gestion de la demande soit nécessaire. 

Relations avec les Autochtones et rétablissement des liens avec le parc

Après une longue période d’exclusion des peuples autochtones, Parcs Canada reconnaît que sa réussite future et l’offre d’une expérience authentique passent par la présence des Autochtones dans le parc et par leur participation effective aux opérations. Il lui faudra du temps et des efforts pour bâtir des relations axées sur la confiance et le respect et pour bien comprendre les perspectives historiques et actuelles ainsi que les priorités des Autochtones. Le rétablissement des liens rompus entre les groupes autochtones et leur territoire ancestral représente une priorité pour Parcs Canada. 

Annexe 1 : Indicateurs des espèces en péril

Aperçu

Changements de situation et de tendance des espèces

Le parc sert d’habitat à sept espèces inscrites à l’annexe 1 de la LEP. Cinq d’entre elles y ont été inscrites dans les 10 dernières années.  

Principales menaces

Voici les principales menaces susceptibles d’avoir des impacts sur les espèces en péril du parc : 
- Altération de l’habitat en raison de la suppression historique du feu, de l’introduction d’espèces non indigènes et du changement climatique.
- Absence d’information de base sur la répartition et la situation des populations d’oiseaux et de chauves-souris du parc.
- Propagation du syndrome du museau blanc chez les chauves-souris et du tournis des truites chez la truite fardée du versant de l’ouest.
- Gestion de l’infrastructure abritant des gîtes de maternité ou des hibernacles dans le parc.

Résultats des mesures de gestion

Le parc national Banff a reçu des fonds supplémentaires (CoRe) pour entreprendre les activités suivantes :
- Conservation et rétablissement du pin à écorce blanche, réalisation de brûlages dirigés pour renouveler des habitats et surveillance du loup dans l’ancien habitat du caribou.
- Élaboration de programmes de rétablissement et respect d’autres exigences juridiques
- Désignation de l’habitat essentiel de la physe des fontaines.
- Désignation provisoire de l’habitat essentiel du pin à écorce blanche, du caribou et de la truite fardée du versant de l’ouest.
- Achèvement des programmes de rétablissement fédéraux pour le moucherolle, la physe des fontaines, la truite fardée, l’engoulevent et le caribou.
- Ébauche de programmes de rétablissement fédéraux pour la petite chauve-souris brune et le pin à écorce blanche.
- Approbation du plan d’action élaboré pour les sept espèces en péril du parc.

 Espèces  Objectif
Résultat 
 Physe des fontaines de Banff
Espèce en voie de disparition
Capacité d’influence : Élevée
 Préserver des populations et des habitats autosuffisants.
Exécuter le programme de rétablissement.
 Atteint
Élaboration du programme de rétablissement et désignation de l’habitat essentiel.
Réintroduction de l’espèce dans deux bassins d’eau inoccupés.
Poursuite des travaux de protection, de recherche et de surveillance.
 Truite fardée du versant de l’ouest (population de l’Alberta)
Espèce menacée
Capacité d’influence : Moyenne
 Protéger et préserver des populations pures à des niveaux autosuffisants et rétablir d’autres populations pures dans l’aire de répartition historique.
 Partiellement atteint
Mise en place du programme de rétablissement.
Recherche d’autres parcelles d’habitat essentiel.
Efforts pour réduire les impacts du tournis des truites.
Remise en état de milieux aquatiques – enlèvement d’espèces non indigènes.
Éducation et diffusion externe
 Engoulevent d’Amérique
Espèce menacée
Capacité d’influence : Faible
 Maintenir la présence de l’espèce dans les parcelles d’habitat convenable confirmées.
 Partiellement atteint
Délimitation de lieux à protéger contre les impacts de l’activité humaine.

 Petite chauve-souris brune

Espèce en voie de disparition
Capacité d’influence : Faible

 Préserver la répartition actuelle. Protéger les hibernacles et les gîtes de maternité connus.
 Partiellement atteint
Poursuite des relevés acoustiques et visuels et des recensements par capture au filet.
Détection et protection d’un hibernacle.
Gestion des gîtes de maternité connus.
Limitation de la propagation anthropique du syndrome du museau blanc.
Amélioration des communications.
 Moucherolle à côtés olive
Espèce menacée
Capacité d’influence : Faible
 Protéger les individus et préserver l’habitat.
 Partiellement atteint
Protection des nids par l’application de la LPNC, de la LEP et de PEG en construction.
Préservation et amélioration de l’habitat par la gestion active (feu).
 Pin à écorce blanche
Espèce en voie de disparition
Capacité d’influence : Moyenne
 Établir une population autosuffisante et résistante à la rouille partout dans l’aire de répartition de l’espèce.
 Partiellement atteint
Début des travaux de prélèvement de graines et de plantation.
Recours au feu pour créer un habitat.
Poursuite des travaux de cartographie et de protection.
Diffusion externe et communications.
 Caribou des bois (population des montagnes du Sud)
Espèce menacée
Capacité d’influence : Moyenne
 Établir un effectif allant de stable à croissant pour l’unité de population des parcs Jasper/ Banff.
 Partiellement atteint
Désignation provisoire de l’habitat essentiel.
Appui à des initiatives de conservation du caribou

 

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