Feu et changement climatique

Parc national Banff

Parcs Canada s’emploie à protéger les parcs nationaux des montagnes et à créer des paysages en meilleure santé qui présentent une résilience accrue face au changement climatique. C’est dans cette optique qu’il exécute son programme de gestion du feu dans le parc national Banff.

Au fur et à mesure que le climat change, il faut s’attendre à ce que la saison des feux s’allonge et à ce que les incendies soient plus gros et plus dévastateurs. Il est prévu que les sécheresses s’intensifieront et qu’elles créeront des conditions sèches et propices au déclenchement d’incendies sur la majeure partie du territoire canadien.

En réintroduisant le feu dans le parc national Banff par les brûlages dirigés et la gestion des incendies, nous pouvons créer des paysages plus hétérogènes et accroître la résilience des écosystèmes. Si le parc devient plus résilient, les forêts et les écosystèmes qui le composent pourront se rétablir et survivre même aux impacts prévus du changement climatique.

Réintroduire le feu?

Avant l’arrivée des Européens, le territoire qui forme aujourd’hui le parc national Banff était périodiquement la proie de feux allumés par la foudre et par les peuples autochtones. Ces feux servaient à entretenir des couloirs de déplacement et à créer des conditions propices à d’importantes espèces végétales et animales. Par suite de la création du parc national, en 1885, le territoire a été privé de l’action du feu durant près d’un siècle, jusqu’en 1983. Cette longue absence du feu a entraîné l’accumulation d’une végétation dense et inflammable dans la majeure partie du parc. Les forêts denses qui tapissent le fond de nos vallées accroissent les risques de gros incendies dévastateurs. Face à ce problème, Parcs Canada a réintroduit le feu sur le territoire à compter de 1983 par le recours sécuritaire aux brûlages dirigés et à la gestion des incendies.

Créer des paysages résilients

Tout passe par la diversité! Depuis les prés jusqu’aux peuplements de douglas verts, les parcelles d’habitat hétérogènes procurent de l’espace à un ensemble diversifié de créatures de toutes les tailles. Les forêts hétérogènes résistent mieux aux incidences néfastes du changement climatique, telles que la sécheresse, la perte d’habitat et les incendies dévastateurs. En réintroduisant le feu dans le parc national Banff par les brûlages dirigés et la gestion des incendies, nous pouvons créer des paysages en santé et plus résilients.

  • Le feu réduit l’accumulation d’arbres denses, comme le pin tordu latifolié et l’épinette, éclaircit la forêt et crée de meilleures conditions de croissance pour la shépherdie du Canada, une source de nourriture essentielle au grizzli.
  • Les brûlages dirigés aident à préserver et à rétablir des prés et des prairies indigènes, ainsi qu’à créer de meilleures conditions de croissance pour des espèces qui tolèrent bien la sécheresse et le feu, comme le douglas vert et le tremble.
  • En créant une mosaïque de parcelles d’habitat différentes, il devient possible de limiter la taille des incendies. Les feux sont difficiles à éteindre dans des peuplements de pins denses, mais les parcelles de prés et de prairies en réduisent l’intensité. Sur ces étendues dégagées, les incendies peuvent être plus facilement éteints par la pluie ou maîtrisés par les gestionnaires du feu. Sur les parcelles brûlées antérieurement, le tapis forestier comporte de moins grandes quantités de combustible, ce qui limite d’autant les possibilités de propagation et d’expansion des incendies.
  • Les mosaïques de parcelles d’habitat créent plus d’espace utilisable pour toutes les espèces, depuis la martre d’Amérique jusqu’au grizzli.

Protéger les collectivités

Parcs Canada est résolu à protéger les collectivités du parc national Banff à l’heure où la saison des feux s’allonge et où les sécheresses s’intensifient.

Tout en poursuivant son programme de brûlages dirigés et de gestion des incendies, Parcs Canada travaille activement avec les collectivités locales, comme la ville de Banff, à exécuter le programme Intelli-feu, qui lui permet de réduire les quantités de combustible accumulées à l’intérieur et autour des centres habités. En retirant les branches, les troncs et les buissons denses qui se trouvent près des collectivités et en espaçant les arbres dans la forêt environnante, nous pouvons mieux protéger la ville en cas d’incendie.

De plus, les coupe-feu, comme celui qui a été aménagé sur le flanc ouest du mont Sulphur, aident à protéger la ville contre d’éventuels incendies. En faisant disparaître de vastes parcelles de forêt pour les remplacer par des prés, nous pouvons ralentir la progression des flammes qui s’approchent et donner ainsi aux pompiers le temps et les moyens de protéger la collectivité.


Les effets du changement climatique se font déjà sentir, mais nous sommes prêts.

Date de modification :