Projets de protection contre l’incendie et de remise en état

Parc national Banff

Depuis 2002, l’équipe de la gestion du feu de Parcs Canada au parc national Banff a

traité plus de

14 935,39

hectares

dans le cadre de

73

projets

et une autre superficie totalisant

1 629

hectares fait l’objet de travaux de planification.

Au fur et à mesure que le climat change, il faut s’attendre à ce que la saison des feux s’allonge. Les incendies de forêt peuvent également devenir plus intenses et plus dévastateurs. Cette situation est en partie attribuable aux sécheresses prévues qui créeront des conditions sèches et propices au déclenchement d’incendies dans une grande partie du pays. Grâce à son programme de gestion du feu, Parcs Canada crée des paysages plus diversifiés et plus résilients dans le parc national Banff. Ce programme comprend à la fois des travaux de remise en état et des travaux de réduction des risques d’incendie de forêt. Les paysages résilients comprennent une combinaison équilibrée de forêts et de prairies qui leur permet de résister aux effets des changements climatiques et à l’augmentation des incendies de forêt.

Réintroduire le feu?

Dans son état le plus naturel, le paysage du parc national Banff serait bien différent de ce qu’il est aujourd’hui.

Le paysage serait composé d’une mosaïque d’écosystèmes : des prairies dans la zone alpine, des forêts à couvert fermé dans la zone subalpine ainsi qu’un mélange de prairies et de forêts à couvert ouvert dans le fond des vallées. Ces écosystèmes pouvaient résister aux incendies, aux insectes, aux maladies et aux premiers effets des changements climatiques, en plus d’être importants pour les animaux sauvages.

Lotissement urbain de Banff, vers 1900
Lotissement urbain de Banff, 2025

Parcs Canada s’engage à soutenir le rétablissement du lien qui unit les peuples autochtones aux terres et à reprendre les pratiques de brûlage culturel. Parcs Canada s’efforce d’établir des relations à long terme avec les Nations de tout le Canada. L’établissement de ces relations s’effectue notamment par le respect des orientations expliquées par les Nations sur la façon dont les communautés souhaitent participer à la gestion des incendies et sur l’importance de cette participation, ainsi que par le soutien des pratiques de brûlage culturel mises en œuvre par les Autochtones.

En savoir plus sur Intendance autochtone du feu  

Avant l’arrivée des Européens, le territoire qui forme aujourd’hui le parc national Banff était périodiquement la proie des flammes. Ces incendies pouvaient être déclenchés par la foudre ou être allumés par les peuples autochtones, qui se servaient du feu pour entretenir des couloirs de déplacement ou créer des conditions favorables pour les espèces végétales et animales importantes pour eux sur le plan culturel. À la suite de la création du parc national, en 1885, les pratiques culturelles autochtones liées au feu ont été interdites. Le gouvernement fédéral a alors expulsé les peuples autochtones du parc, et ce territoire a été privé de l’action du feu pendant près d’un siècle. Cette mesure a entraîné l’accumulation d’une végétation dense et la présence de forêts d’âge similaire dans le fond des vallées. Le réchauffement climatique et l’accumulation de végétation sont deux facteurs qui augmentent les risques de déclenchement d’incendies plus intenses et plus dévastateurs.

Face à ce problème, Parcs Canada a réintroduit le feu sur le territoire à compter de 1983* par le recours aux brûlages dirigés et par l’abandon de la pratique consistant à éliminer tous les incendies de forêt. Aujourd’hui, nous continuons à gérer les incendies de forêt et à recourir aux brûlages dirigés pour favoriser le rétablissement de la santé des forêts et des prairies ainsi que l’amélioration de l’habitat pour les animaux sauvages. Ces mesures contribuent par ailleurs à réduire les risques que posent les feux de forêt pour nos collectivités.

Le Plan de gestion du feu de 2020 pour les parcs nationaux Banff, Yoho et Kootenay oriente les projets de remise en état et de réduction des risques d’incendie de forêt. Vous trouverez ci-dessous des renseignements sur les projets prévus dans le parc national Banff.

Brûlages dirigés

Parcs Canada effectue des brûlages dirigés seulement lorsque les conditions requises liées à la météo et à l’état du secteur visé sont satisfaites.

Prés Wigmore

Date : Printemps/automne

Superficie : 880 hectares

Lieu : Dans la vallée du Wigmore, au sud du chalet des gardes de parc Windy

Renseignements supplémentaires : Le brûlage dirigé remettra en état l’habitat de pré indigène dans le parc national Banff. Ces prés procurent, toute l’année durant, un habitat essentiel au mouflon d’Amérique, à la chèvre de montagne, au grizzli, au loup, au wapiti et au bison.

Temps Note

Le 9 mai 2025 :

10:00 MST

Le parc national Banff est entré dans une fenêtre de prescription pour les prés Wigmore. Une fermeture de zone a été mise en place.

Parcs Canada espère traiter environ 500 hectares afin de restaurer l'habitat des prairies indigènes.

Le 10 mai 2025 :

14:47 MST

Les équipes de pompiers de Parcs Canada ont réussi un essai de mise à feu. Le comportement du feu et les conditions météorologiques étant favorables, les équipes se préparent à procéder à l'allumage de l'unité principale.

10 mai 2025 :

15:45 MST

Parcs Canada a commencé le traitement des feux prescrits en utilisant l'allumage aérien par hélicoptère.

Le 10 mai 2025 :

17:21 MST

Les équipes de pompiers de Parcs Canada ont terminé une section de 52,5 ha de Wigmore Meadows.

Les opérations de brûlage pourraient se poursuivre au cours des prochains jours. Il se peut qu'il y ait encore de la fumée, et la fermeture de la zone restera en vigueur jusqu'à nouvel ordre pendant que les opérations de surveillance et de nettoyage se poursuivent.

11 mai 2025 :

13:03 MST

Les conditions favorables se poursuivent, et la combustion est présumée à 13:03 MST.

11 mai 2025 :

14:00 MST

Fin des opérations d'allumage. Les spécialistes des incendies ont pu traiter 13 ha supplémentaires. Ce qui porte le total du week-end à 65,5 ha.

En raison des précipitations qui commencent à tomber cet après-midi et qui devraient se poursuivre demain, les opérations d'allumage de ce brûlage dirigé ont cessé pour l'instant.

La zone brûlée pourrait continuer à couver au cours des prochains jours. Parcs Canada surveillera de près la zone traitée. Il est possible qu'il y ait encore de la fumée, et la fermeture de la zone restera en vigueur jusqu'à nouvel ordre pendant que les opérations de nettoyage se poursuivent.

Prés Flint’s Park

Date : Printemps/automne

Superficie : 262 hectares

Lieu : Dans la vallée de la Cascade, à l’ouest du chalet Flint’s Park.

Renseignements supplémentaires : Le brûlage dirigé remettra en état l’habitat de pré indigène dans le parc national Banff. Ces prés procurent, toute l’année durant, un habitat essentiel au mouflon d’Amérique, à la chèvre de montagne, au grizzli, au loup, au wapiti et au bison.

Prés de la haute Red Deer

Date : Printemps/automne

Superficie : 200 hectares

Lieu : Prés de la haute Red Deer, dans la vallée de la Red Deer, entre les chalets des gardes Scotch Camp et Sandhills.

Renseignements supplémentaires : Le brûlage dirigé rétablira des prés indigènes dans le parc national Banff. Ces prés procurent à longueur d’année un habitat essentiel au grizzli, au loup, au wapiti, au chevreuil et au bison.

Chaînon Fairholme II

Date : Printemps/automne

Superficie : 4 469 hectares

Lieu : Dans les chaînons frontaux du parc national Banff, entre le secteur du poste d’entrée Est du parc et du lac Johnson, et la Transcanadienne.

Renseignements supplémentaires : Le brûlage dirigé du secteur de Fairholme II, qui a également eu lieu en 2003, améliorera l’habitat d’espèces sauvages comme le grizzli et réduira le risque d’incendie de forêt pour les collectivités locales, notamment le hameau de Harvie Heights et la ville de Canmore. Nous devons procéder à un nouveau brûlage pour limiter la repousse des pins tordus ainsi que remettre en état les prairies montagnardes et les forêts ouvertes qui caractérisaient autrefois le secteur.

Pour nous assurer de réduire au minimum l’incidence de la fumée et de protéger les collectivités locales pendant les brûlages dirigés, nous pourrions effectuer un brûlage à petite échelle dans le secteur visé par le brûlage dirigé avant de réaliser le brûlage dans l’ensemble de la parcelle. Les deux opérations auront lieu seulement si les conditions météorologiques sont favorables.

MISE À JOUR : Le plan de la parcelle de Fairholme II fait actuellement l’objet d’un examen. En prévision de la réalisation du projet, Parcs Canada pourrait effectuer d’autres activités de préparation du lieu cette année, si les conditions le permettent.

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Projets de réduction des risques d’incendie de forêt

Le saviez-vous? Parcs Canada adhère au programme Intelli-feu🅪, et il en applique activement les principes.

Cette initiative vise à responsabiliser le public et à accroître la résilience des collectivités face aux incendies de forêt aux quatre coins du Canada. L’organisme Intelli-feu Canada travaille en étroite collaboration avec les collectivités du parc national Banff, y compris la ville de Banff et le village de Lake Louise, de même qu’avec des collectivités avoisinantes situées à l’extérieur du parc.

Parcs Canada est résolu à protéger les collectivités du parc national Banff contre les incendies de forêt. Tout en poursuivant son programme de brûlages dirigés et de gestion du feu, le personnel de gestion du feu utilise diverses autres stratégies de réduction des risques d’incendie de forêt, y compris les suivantes :

  • Intelli-feu🅪;
  • éclaircie des forêts;
  • enlèvement mécanique d’arbres.

Toutes ces stratégies permettent de réduire la quantité de combustible (les arbres) dans le secteur. Elles permettent également de protéger le public, les collectivités et les infrastructures en ayant pour effet de :

  • limiter l’intensité des incendies;
  • réduire les risques que des braises emportées par le vent n’allument des feux disséminés;
  • accroître l’efficacité des techniques de suppression des incendies.

Tous les projets sont soumis à des processus rigoureux de planification et d’évaluation d’impact sur l’environnement. Ces processus permettent de cerner les éventuels impacts sur l’environnement et de définir des mesures d’atténuation visant à réduire au minimum ces impacts.

Parcs Canada mène ses activités en s’efforçant d’adopter des pratiques durables. Les arbres enlevés dans le cadre de ces projets sont transformés et, l’une ou plusieurs des mesures ci-dessous sont prises :

  • Les Autochtones peuvent récolter des arbres pour les utiliser à des fins cérémonielles ou pour fabriquer des perches à tipis;
  • Le bois peut être envoyé dans des scieries et des usines de pâte pour être utilisé à des fins commerciales;
  • Les débris ligneux peuvent être empilés et brûlés sur place;
  • Les débris ligneux peuvent être recueillis et transformés en biocharbon, qui pourra être utilisé comme source d’énergie durable;
  • Les débris ligneux peuvent être utilisés sur place comme bois à brûler ou dans les installations qui ont besoin de fibres de bois (p. ex., la station d’épuration des eaux usées de Lake Louise).

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des projets de réduction des risques de feux de forêt approuvés dans le parc national Banff :

Ces projets sont principalement réalisés en automne, en hiver et au printemps, lorsque les conditions requises sont satisfaites.

Secteur de Banff

Projet de réduction des risques d’incendie de forêt dans le secteur du mont Tunnel/sentier du Pied-de-l’Escarpement

Superficie : 211,5 ha

Description du projet

L’hiver dernier (2025), Parcs Canada a réalisé d’importants progrès dans le cadre du projet de réduction des risques d’incendie de forêt dans le secteur du mont Tunnel/sentier du Pied-de-l’Escarpement, dans le parc national Banff. Parcs Canada a le plaisir d’annoncer que les travaux du bloc A (70,3 ha) et d’une partie du bloc B (10 ha) ont été achevés plus tôt que prévu.

Le projet de 211,5 ha comprend l’enlèvement mécanique d’arbres dans le secteur du mont Tunnel afin de créer un coupe-feu, ce qui contribuera à réduire les risques d’incendie de forêt dans les collectivités voisines, comme Banff, Harvie Heights et Canmore. De plus, ce projet vise à éliminer les arbres touchés par le dendroctone du pin ponderosa, à réduire la taille du couvert forestier ainsi que la charge de combustibles, et à créer un habitat forestier ou de prairie plus ouvert.

L’achèvement du projet est prévu pour le printemps 2026.

Fermeture : Annulée pour l’été 2025

Pour la sécurité du public, une fermeture de zone sera en vigueur pendant toute la durée des travaux actifs réalisés dans le cadre du projet de réduction des risques d’incendie de forêt dans le secteur du mont Tunnel/sentier du Pied-de-l’Escarpement. Cette fermeture vise l’ensemble des sentiers de randonnée et de vélo de montagne du secteur. Pour des raisons de sécurité, les résidents et les visiteurs ne doivent pas tenter d’accéder à la zone fermée. Les contrevenants s’exposent à des accusations portées au titre de la Loi sur les parcs nationaux du Canada. L’amende maximale est de 25 000 $. Pour consulter la liste complète et actuelle des fermetures dans le parc national Banff : www.parcs.canada.gc.ca/banff-bulletins.

Fumée :

En raison des conditions hivernales qui se prolongent, les débris ligneux de ce projet et d’autres projets réalisés ailleurs dans le parc national seront empilés et brûlés sur place. De la fumée sera donc visible un peu partout dans le parc. Tous les efforts seront déployés pour limiter la production de fumée pendant le brûlage des piles de débris. Cependant, des changements imprévisibles des conditions météorologiques pourraient intensifier ou faire dévier la fumée produite. Le brûlage des débris ne débutera que lorsque les conditions le permettront.

Circulation :

Le public peut s’attendre à voir et à entendre le matériel d’exploitation forestière pendant les travaux de récolte et de transformation des arbres mûrs, ainsi que des semi-remorques pendant le transport du bois sur la route Tunnel Mountain Drive jusqu’à la Transcanadienne. La route Tunnel Mountain Road demeurera ouverte pendant toute la durée du projet, mais les automobilistes doivent s’attendre à de légères perturbations de la circulation, puisque les travaux d’abattage se déroulent à proximité des routes. Des mesures de contrôle de la circulation seront prises sur place, au besoin. Veuillez suivre les directives et respecter les signaleurs.

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En plus des travaux de réduction des risques d’incendie de forêt réalisés dans le secteur du mont Tunnel (211 ha), Parcs Canada planifie d’autres activités de réduction des risques d’incendie de forêt sur une superficie de 1 629 ha (16,29 km2) située dans un rayon de 15 km de la ville de Banff pour atténuer les risques d’incendie de forêt pour la collectivité.

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des secteurs cernés pour la réalisation de ces activités :

Secteur des ruisseaux Brewster et Healy

Superficie : 347 ha (3.4km²)

Description du projet

Objectif : Le secteur des ruisseaux Brewster et Healy constitue un secteur potentiel pour ces travaux, car il est principalement recouvert d’une forêt dense de pins tordus qui représente une source continue de combustible située en amont de la ville de Banff.

Avantage : Les travaux viseraient à réduire la charge de combustibles afin de réduire l’intensité et la vitesse de propagation du feu si un incendie de forêt se déclenchait en amont de la ville de Banff, à l’ouest. La réduction de l’intensité du feu favoriserait la réussite des opérations d’attaque initiale et permettrait de mieux contenir les incendies à l’intérieur du coupe-feu du versant ouest du mont Sulphur, ou de les maîtriser avant qu’ils ne se propagent jusque-là.

Secteur de Middle Springs

Superficie : 83 ha (0.86 km²)

Description du projet

Objectif : Le secteur de Middle Springs a fait l’objet de plusieurs mesures de réduction des combustibles qui visaient à protéger le côté ouest de la ville de Banff. La plupart des travaux ont été réalisés au milieu des années 2000 et consistaient à réaliser des éclaircies mécaniques dans les rangées d’arbres situées à l’ouest du lotissement. Les travaux viseraient à évaluer les opérations de traitement des combustibles effectuées antérieurement à la lumière des nouveaux travaux de recherche et des nouvelles connaissances sur les combustibles et le comportement du feu concernant les changements climatiques et la modification des combustibles.

Avantage : Ces travaux permettraient à Parcs Canada d’évaluer les possibilités et de déterminer de nouvelles zones dans le secteur, et à proximité de celui-ci, où il pourrait appliquer les nouvelles connaissances découlant des recherches, notamment par la réalisation d’activités d’éclaircie, afin d’améliorer le coupe-feu actuel.

Secteur de Valley View

Superficie : 210 ha (2.10 km²)

Description du projet

Objectif : Comme c’est le cas du secteur de Middle Springs, la majeure partie de ce secteur a fait l’objet d’opérations mécaniques au début des années 2000 dans le but de protéger la ville des incendies de forêt provenant de la vallée de la Spray.

Avantage : Les travaux visent également à cerner les possibilités d’étendre les travaux d’éclaircie actuels, notamment par la détermination de nouvelles zones où réaliser de tels travaux afin d’améliorer l’ensemble du coupe-feu.

Secteur de Bumpy Meadows/Hidden

Superficie : 274 ha (2.74 km²)

Description du projet

Objectif : Ce secteur se trouve au nord-est de la ville de Banff et comprend la majeure partie de la zone située entre le camping principal du Lac-Two Jack et de la boucle du Lac-Minnewanka. Les travaux viseraient à étendre les travaux d’éclaircie réalisés à la fin des années 1990 ainsi que ceux des brûlages dirigés effectués en 2003 afin de protéger les collectivités de la vallée de la Bow contre les incendies provenant de la vallée de la Cascade.

Avantage : Les travaux dans ce secteur permettront à Parcs Canada et aux intervenants en cas d’incendie de forêt d’accéder facilement aux dispositifs de régularisation des eaux, notamment à la boucle du Lac-Minnewanka, à la carrière Cascade, au canal Two Jack, au lac Minnewanka, à Lower Bankhead, à Upper Bankhead et au ruisseau Two O’Clock.

Secteur de la vallée de la Cascade

Superficie : 665 ha (6.65 km²)

Description du projet

Objectif : Le secteur de Cascade est situé au nord-ouest de l’aire de fréquentation du Lac-Minnewanka (figure 6). Les travaux visent à créer un coupe-feu qui protégerait le secteur contre les incendies de forêt provenant de la vallée de la Cascade. La vallée de la Cascade comprend des combustibles répartis de façon continue, soit du pin et de l’épinette, et son paysage présente peu d’éléments qui permettraient de ralentir la progression des incendies provenant d’un endroit plus haut dans la vallée.

Avantage : Les travaux dans ce secteur procureraient un avantage majeur, puisqu’ils permettraient de créer un coupe-feu qui faciliterait la réalisation des futurs brûlages dirigés dans la vallée de la Cascade, ce qui réduirait considérablement le risque global d’incendie de forêt dans les collectivités de la vallée de la Bow. Ce secteur comprend l’ancien chemin coupe-feu de la Cascade, un sentier très large à chaussée durcie qui pourrait grandement faciliter l’accès à ce secteur.

Secteur de Lake Louise

Coupe-feu de Lake Louise (date d’achèvement prévue : le 31 mars 2027)

Superficie : 165.4 ha

Description du projet

Le coupe-feu de Lake Louise est un projet pluriannuel dont la réalisation devrait s’échelonner sur deux à trois hivers. Les travaux consistent à enlever les arbres de façon mécanique. Une fois achevé, il s’étendra du versant sud du mont St. Piran, derrière l’hôtel Fairmont Chateau Lake Louise, jusqu’au stationnement et aux pentes de la station de ski Lake Louise, sur le mont Whitehorn.

Ce projet s’inscrit dans des travaux de plus d’une décennie qui visent à atténuer les impacts d’un éventuel feu de forêt autour de Lake Louise. Le coupe-feu de Lake Louise créera une coupure dans le combustible forestier à l’échelle du paysage, ce qui aura pour effet :

  • de contribuer à réduire le risque de feu de forêt pour la collectivité de Lake Louise et les environs;
  • d’améliorer la sécurité des visiteurs et des résidents du parc;
  • d’améliorer les corridors fauniques et les habitats de recherche de nourriture à l’écart des routes et des voies ferrées.

Mise à jour

De novembre 2024 à mars 2025, un entrepreneur a procédé à l’enlèvement mécanique des arbres sur une superficie de 70,1 ha. Cette opération vient achever les travaux d’enlèvement mécanique des arbres dans les deux unités du coupe-feu qui bordent le sentier de la Ligne-de-Partage-des-Eaux. Une fois la neige fondue, les spécialistes commenceront à restaurer les sols perturbés et à surveiller la végétation.

Les travaux d’enlèvement mécanique des arbres devraient reprendre dès l’automne 2025. Ces travaux se dérouleront du côté est de la route Transcanadienne (près des sentiers du secteur Pipestone). Des messages détaillés seront communiqués à l’approche de l’automne.

Fermetures : La fermeture du secteur du coupe-feu de Lake Louise est maintenant terminée. Pour obtenir une liste à jour des fermetures de secteurs dans le parc national Banff, consultez la page Bulletins importants.

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*Le périmètre du projet pourrait changer.

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Faits saillants

  • Le feu permet de réduire l’augmentation de la densité des arbres de même que l’accumulation de végétation morte et de bois tombé. L’espace ainsi dégagé et le sol riche en nutriments contribuent à créer de meilleures conditions de croissance pour des plantes comme la shepherdie. La shepherdie est une source de nourriture essentielle pour les grizzlis.
  • Les brûlages dirigés contribuent à maintenir et à restaurer les prés et les prairies indigènes. Ils créent de meilleures conditions de croissance pour les espèces tolérantes à la sécheresse et au feu, comme le douglas vert et le tremble.
  • Une mosaïque de parcelles d’habitat différentes peut limiter la taille des feux. En effet, il est difficile d’éteindre des feux de forêt dans des peuplements denses de pins. Cependant, les parcelles de prairies et de prés ouverts diminuent l’intensité d’un feu. Les zones déjà brûlées réduisent l’intensité et la propagation d’un feu, car il y a moins de combustible à brûler sur le sol de la forêt. Les prés ouverts, les prairies et les zones déjà brûlées sont des endroits où les feux peuvent être éteints plus facilement.
  • En 1983, Parcs Canada a réalisé son premier brûlage dirigé dans le parc national Banff, près du canal Two Jack (6 ha). Ce projet a permis à Parcs Canada de confirmer sa reconnaissance du rôle important que joue le feu dans l’écosystème.

Foire aux questions

Quelle est la différence entre un coupe-feu, le programme Intelli-feu🅪 et un brûlage dirigé?

Les coupe-feux, le programme Intelli-feu🅪 et les brûlages dirigés sont tous des volets du programme de gestion du feu de Parcs Canada. Les trois notions sont toutefois très différentes les unes des autres.

Coupe-feu

Un coupe-feu peut également être appelé pare-feu ou garde-feu. Il s’agit d’une large bande de terre aménagée stratégiquement à l’échelle du paysage où le combustible, comme les arbres et les broussailles, a été enlevé. Cette opération consiste souvent à enlever les arbres de façon mécanique ou à réaliser des brûlages dirigés, lorsqu’il est possible de le faire sans danger. L’élimination de grandes parcelles de forêt et la création de prés ouverts peuvent contribuer à ralentir un feu de forêt, et fournissent également des endroits sûrs et stratégiques pour les interventions des pompiers. Les coupe-feux aménagés de façon proactive procurent une protection accrue et limitent les impacts sur l’environnement.

Opérations de construction de coupe-feu
Intelli-feu🅪

Intelli-feu🅪 Canada est un programme de protection des collectivités contre les feux de forêt. Parmi les exemples de travaux préconisés dans le cadre d’Intelli-feumc, mentionnons l’enlèvement des arbustes, des arbres, du bois mort ou des piles de bois dans un rayon de dix mètres d’un bâtiment (zone 1). Le programme Intelli-feumc prévoit aussi des travaux d’éclaircie et d’élagage des arbres dans d’autres zones.

Opérations Intelli-Feu<sup>MC</sup>
Brûlage dirigé

Le brûlage dirigé consiste à allumer intentionnellement un feu moyennant certaines conditions prédéterminées afin d’atteindre des objectifs précis. À Parcs Canada, les brûlages dirigés sont assortis de plusieurs objectifs : réduire les risques d’incendie, rétablir et préserver des écosystèmes adaptés au feu et protéger le patrimoine culturel. Les brûlages dirigés sont planifiés et gérés par des spécialistes en gestion des feux de végétation qui ont reçu la formation nécessaire.

Opérations de brûlage dirigé
Qu’est-ce que l’enlèvement mécanique des arbres?

L’enlèvement mécanique des arbres consiste à couper, à traiter et à enlever des arbres à l’aide de machines à faible impact dans un parc national. Ce travail est réalisé pour faciliter la gestion des feux et favoriser les avantages écologiques. L’enlèvement mécanique des arbres est une activité à but non lucratif.

Les machines habituellement utilisées pour l’enlèvement du bois sont les abatteuses-empileuses, les débusqueuses, les façonneuses à tête multifonctionnelle, les houes, les houes-araignées et les porteurs. Des semi-remorques sont utilisées pour transporter les grumes coupées.

Dans les projets d’enlèvement mécanique d’arbres, les impacts environnementaux sont pris en compte, et toutes les machines doivent être à faible impact.

Les brûlages dirigés sont-ils sécuritaires?

La sécurité est toujours la priorité absolue de Parcs Canada lorsqu’il s’agit de planifier un brûlage dirigé.

Dans les lieux administrés par Parcs Canada, les brûlages dirigés sont planifiés et gérés par des professionnels bien formés spécialisés en gestion des feux de végétation. Les spécialistes des feux effectuent une planification et une préparation approfondies avant d’allumer un brûlage dirigé. Par exemple :

  • ils évaluent le paysage, les conditions météorologiques et la vitesse du vent;
  • ils déterminent le nombre de personnes et le matériel qui sont nécessaires pour gérer un brûlage dirigé;
  • ils évaluent les risques et les scénarios possibles.

Les conditions prédéterminées sont inscrites dans un plan de brûlage dirigé. Le brûlage dirigé peut avoir lieu seulement si les conditions du plan de brûlage dirigé sont remplies.

Lors d’un brûlage dirigé, des plans de surveillance sont mis en place, ainsi que des stratégies de gestion si un contrôle plus poussé est nécessaire. L’équipe dispose également d’équipement de lutte contre les incendies pour contenir le feu dans des limites prédéfinies. Des hélicoptères peuvent aussi être utilisés pour surveiller la progression du brûlage dirigé. D’autres équipes et de l’équipement supplémentaire sont en attente pour aider au contrôle du feu au besoin.

Pourquoi allumer des brûlages dirigés?

Le feu est un élément naturel de nombreux écosystèmes. Il joue un rôle important dans le maintien de l’habitat d’un grand nombre de plantes, d’animaux et d’insectes. Il réduit également la densité de la forêt et l’accumulation de vieux bois. Dans certains cas, on peut gérer les feux de forêt et les laisser brûler en toute sécurité. Dans d’autres cas, il est dangereux de laisser un feu de forêt brûler. Les brûlages dirigés constituent une autre méthode pour maintenir des paysages adaptés au feu en toute sécurité.

Comment la fumée est-elle gérée lors des brûlages dirigés?

Parcs Canada s’efforce de limiter la fumée. Les opérations de brûlage dirigé sont réalisées seulement dans des conditions bien précises, afin de réduire le plus possible les répercussions sur les collectivités et les visiteurs. Le feu ne sera allumé que les jours où les conditions atmosphériques favoriseront la dispersion de la fumée. Une fois l’opération terminée, de petites quantités de fumée peuvent être visibles jusqu’à ce que le feu soit complètement éteint.

Que puis-je faire pour réduire le risque de feu de forêt?

Il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire, aussi bien chez vous que dans le parc national Banff, pour réduire le risque de feu de forêt.

Visitez le site intellifeucanada.ca pour apprendre ce que vous pouvez faire pour protéger votre maison et votre collectivité des feux.

Lors de votre visite dans le parc national Banff, renseignez-vous sur l’état du risque d’incendie et les règlements en vigueur. Bien que nous ne puissions pas éviter les feux de forêt déclenchés naturellement (par exemple, par les éclairs), nous pouvons éviter les feux causés par les humains. Faites votre part pour assurer la sécurité de nos collectivités et des premiers intervenants en n’allumant pas de feux de camp illégaux. Si vous voyez un feu de forêt, un feu de camp illégal ou de la fumée suspecte, veuillez le signaler au répartiteur d’urgence de Banff au 403-762-4506.

Pourquoi les coupe-feux sont-ils importants?

Les effets des changements climatiques et les pratiques d’extinction des feux utilisées autrefois accroissent la probabilité et la gravité des feux de forêt. La réduction du combustible forestier contribue à maintenir un éventuel feu de forêt au niveau du sol et l’empêche de se propager de cime en cime. Lorsque le feu reste au sol :

  • il est généralement de faible intensité;
  • il se propage plus lentement;
  • il crée peu de braises pouvant être emportées par le vent;
  • les intervenants peuvent le contrôler plus facilement.

Les feux de forêt peuvent être contenus plus rapidement là où il y a des coupe-feux que là où il n’y en a pas. Les coupe-feux diminuent les risques pour :

  • les collectivités;
  • les visiteurs et les résidents;
  • les infrastructures;
  • les ressources naturelles et culturelles.

La création d’un coupe-feu peut réduire la durée de combustion d’un feu de forêt, ce qui peut réduire l’impact sur la qualité de l’air.

Avec une planification minutieuse, nous pouvons concevoir des coupe-feux qui améliorent l’intégrité écologique. Une fois le coupe-feu en place, la lumière du soleil peut atteindre le sol de la forêt dans les zones ouvertes. Les plantes qui aiment le soleil peuvent donc s’y épanouir. Ces plantes sont d’importantes sources de nourriture et des occasions d’alimentation pour les animaux sauvages comme les grizzlis et les wapitis.

À quoi ressemblent les travaux d’aménagement d’un coupe-feu par l’enlèvement mécanique des arbres?

La création d’un coupe-feu exige beaucoup de travail. Il faut souvent des années de planification avant qu’un seul arbre soit coupé.

Une fois le projet approuvé, Parcs Canada retient les services d’entrepreneurs externes pour réaliser les travaux. Ceux-ci commencent généralement en automne par la construction de routes d’accès temporaires. Les travaux d’enlèvement mécanique des arbres sont exécutés de novembre à mars afin de limiter les impacts sur les sols et la végétation. Lorsque le sol est gelé et/ou couvert d’un manteau neigeux, la machinerie lourde abat les arbres et les retire du chantier afin d’éliminer les combustibles. Les petits végétaux et les débris ligneux sont parfois empilés et brûlés sur place. L’été venu, Parcs Canada procède à des travaux de remise en état des parcelles où l’enlèvement des arbres est terminé.

Opérations de construction de coupe-feu
Opérations de construction de coupe-feu
Comment les coupe-feux créés par la machinerie lourde modifient-ils le paysage?

La création d’une brèche dans le combustible du couvert forestier entraîne des changements notables dans le paysage. Une fois le coupe-feu terminé, il y a moins d’arbres dans la zone du projet. C’est le paysage qui détermine à quel endroit les arbres peuvent être abattus à l’intérieur de la zone du projet. Dans la mesure du possible, les caractéristiques naturelles sont utilisées pour réduire le plus possible le nombre d’arbres à enlever. Les limites irrégulières donnent au coupe-feu un aspect plus naturel.

Les changements sont évidents au cours des premières années qui suivent l’enlèvement des arbres, mais les végétaux couvre-sol mettent peu de temps à repousser. Les ouvertures nouvellement créées permettent à la lumière du soleil d’atteindre le sol, ce qui favorise la croissance de l’herbe et des arbrisseaux au fil du temps.

Coupe-feu au Mont-Protection
Comment protéger l’environnement tout en créant des coupe-feux?

Parcs Canada mène des processus d’évaluation d’impacts pour déterminer les répercussions possibles des travaux ainsi que les mesures à prendre pour les atténuer. Les gestionnaires de projet travaillent en étroite collaboration avec des spécialistes pour veiller à ce que le projet entraîne des avantages écologiques et ne nuise pas aux ressources culturelles.

Végétation : Avant le début des travaux, les spécialistes de Parcs Canada effectuent un relevé dans la zone du projet. Ils signalent l’emplacement des arbres à préserver, par exemple les douglas verts, les feuillus et les arbres d’une espèce en voie de disparition qui sont matures.

Une fois le coupe-feu terminé, Parcs Canada restaure les zones perturbées avec de la végétation indigène.

Sols : L’équipement et les véhicules ne sont autorisés que sur les sols bien drainés ou gelés. Cette restriction réduit au minimum les perturbations causées au sol ainsi que les risques d’érosion.

Bassins hydrographiques : Une zone tampon est préservée autour des lacs, des ruisseaux et des milieux humides.

La machinerie ne peut franchir les cours d’eau qu’à des endroits désignés. Des protocoles appropriés sont mis en place pour prévenir les dommages aux berges et empêcher que de la terre et d’autres débris soient introduits dans les plans d’eau.

Faune : Les arbres qui procurent un habitat important à des oiseaux nichant dans des cavités ou à d’autres espèces, telles que des chauves-souris inscrites en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), sont repérés et protégés. De plus, les travaux ont lieu durant les mois d’hiver, de manière à éviter les principales périodes de reproduction de ces espèces.

Ressources culturelles : Une zone d’interdiction de travail est délimitée autour de chaque ressource ou site autochtone ou culturel connu. En cas de découverte d’une ressource culturelle encore inconnue pendant le projet, des protocoles sont en place pour en assurer la protection.


 Listes d’envoi d’avis par courriel

Pour être ajouté à la liste d’envoi d’avis de fumée ou à la liste d’envoi aux intervenants communautaires, veuillez écrire à l’adresse banff.fireinfo-infofeu.banff@pc.gc.ca

Pour être ajouté à la liste d’information sur les feux de l’Unité de gestion de Lake Louise, Yoho et Kootenay, veuillez écrire à l’adresse feullyk-llykfire@pc.gc.ca

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